Chapitre Quatre

Notes de l’auteur : Bonjour !
Après une longue absence sur Plume d'Argent pour raisons diverses, j'ai décidé de revenir sur la plateforme. Les publications seront plus régulières, tout comme mes lectures. Si vous souhaitez d'ailleurs faire un échange d'avis ou tout simplement me recommander vos histoires, n'hésitez pas !

Bonne lecture ♥

— Vous m’avez promis, lui rappelé-je en arrivant près des chevaux.

Malgré mes nombreuses questions, Robin a insisté pour que nous attendions le matin afin qu’il m’en apporte les réponses. Il m’a prié de manger et d’aller dormir, car une longue route nous attend. Mais croyait-il très sincèrement que j’allais pouvoir accéder à sa requête ?

Eh bien non ! Je n’ai pas dormi de la nuit et le lit de camp, peu confortable, ne m’a pas vraiment aidé à trouver le sommeil. Quoique, à bien y réfléchir, je ne pense pas que l’impression d’être sur un nuage aurait pu m’aider à fermer les yeux de la nuit, ne serait-ce qu’une seule seconde. Même pleurer, ce que j’ai fait toute la nuit, ne m’a pas donné un coup de main. J’étais pourtant crevée... et je le suis toujours. Mais comment arriver à tomber dans les bras de Morphée quand on se trouve en terre inconnue et entourée de personnes tout aussi méconnues ?

J’étais aux aguets, me retournant dans tous les sens, tentant de trouver des réponses à certaines questions, écoutant les moindres bruits et essayant d’en comprendre l’origine.

La seule chose qui m’a motivée à me lever, ce sont les explications que Robin a promis de me fournir, durant le chemin jusque... jusqu’au « Grand Roi ». C’est d’ailleurs par ce sujet-là que je vais commencer.

— Dès que nous aurons pris la route, répond-il en montant sur son cheval. Vous devriez d’ailleurs monter sur votre cheval mademoiselle.

— Mon cheval ? dis-je très surprise. Je vais... devoir monter toute seule ?

— Désolé, nous n’avons pas de carrosses pour vous princesse, réplique la voix d’Allistaire en arrivant à nos côtés.

— Allistaire, le réprimande Robin soudainement très énervé. Aide-la à monter.

Le fils ne semble même pas vouloir rétorquer à nouveau, ni même s’excuser. Il tente en vain de cacher son sourire, mais mes yeux sont suffisamment vifs pour que je comprenne que sa dernière phrase, ou devrais-je dire sa dernière pique, l’a plutôt amusé. Qu’importe, ce ne sont pas ses mesquineries qui vont me faire quelque chose, il ne me connaît pas après tout.

Il me faut m’y reprendre à trois fois, avec « l’aide » d’Allistaire, pour arriver à enfin me hisser sur la selle. Heureusement que le cheval n’en a pas fait des siennes, sinon je serais très certainement tombée en moins de deux. Le manque d’équilibre naturel risque d’ailleurs de me porter préjudice sur la route, d’où le fort maintien qu’exercent mes mains sur les rênes brunes en cuir.

« Promis le cheval, je ne te ferai pas de mal. Je ne fais que les tenir ! » pensé-je comme si l’animal pouvait vraiment m’entendre, « c’est juste que... tu vois, je n’ai pas envie de tomber et... sois pas trop brusque avec moi, c’est la première fois... Et puis ça ferait trop plaisir à l’un des autres cavaliers ».

Voilà que je me mets à parler télépathiquement à animal. De toute façon, même s’il se mettait à me répondre, je ne crois pas que j’en serai très choquée. Pas après hier. Non, c’est certain, plus rien ne peut me surprendre. Je suis dans un autre monde, après tout.

« Ouverture d’esprit Elyne, ouverture d’esprit » je me répète en prenant une profonde respiration.

Alors que je cherche la position la plus stable possible, diminuant le pourcentage de chance de me rétamer durant le voyage, j’observe également ce qui m’entoure, en particulier la petite troupe qui est presque prête à démarrer. Un seul cavalier manque encore à l’appel, c’est du moins ce que je suppose en voyant un cheval sellé, mais non monté. Je me laisse à admirer l’animal un court instant. Sa robe, entièrement noire, semble briller dans l’aube. Il est immobile, froid, concentré. Il a à peine l’air vivant. À peine, car c’est sans compter son mouvement de tête vers moi et ses yeux qui croisent les miens. Instinctivement, je ne peux m’empêcher de détourner mon visage, choquée par l’intensité de son regard, même s’il a été des plus brefs.

Mon attention se porte alors sur le chef des lieux, Robin lui-même. Il embrasse sa femme et ses filles. Ou deux de ses trois filles, car la plus petite, Évora, manque à l’appel. Je vois encore son sourire amusé lorsque son père lui a appris que je venais d’une autre planète. Quelle belle histoire a-t-elle eu droit avant d’aller se coucher ?

— Mademoiselle ?

J’entends une voix m’appeler alors qu’on tire sur ma cape.

Je baisse les yeux et j’aperçois la petite dernière de la famille, aux grands yeux joueurs et au sourire rêveur.

— Pour vous ! me dit-elle en me tendant un paquet fait d’un tissu brun clair.

J’ai à peine le temps de m’en saisir et de la remercier, qu’elle a déjà disparu derrière la cape de sa mère. Cette dernière me gratifie d’un léger mouvement de la tête vers le bas, ainsi que d’un sourire. Je lui retourne son salut, mais j’ai un sentiment d’incompréhension qui m’envahit presque aussitôt et j’en ignore la raison.

Avant de tomber, à nouveau, dans un océan de questions sans réponses, je décide de déballer le présent que l’on vient de m’offrir. Et là, à la vue de ce qui semble être des choux à la crème au nombre de cinq, mon ventre se remet à gargouiller comme la veille. Le peu de soupe que j’ai réussi à avaler n’a pas suffi à me rassasier, mais, hier, j’étais absolument incapable d’ingurgiter autre chose.

Là, c’est tout autre chose. J’en ai l’eau à la bouche. Je n’arrive d’ailleurs pas à attendre plus longtemps avant de m’en saisir d’un et de l’approcher de mes lèvres. L’odeur me rappelle les dimanches dégustations avec maman : une journée entière passée derrière les fourneaux, à préparer de délicieux petits desserts dont on se gavait les jours qui suivaient.

Je croque dedans sans plus hésiter, poussée par un élan de nostalgie et d’une faim qui commence à me tordre l’estomac dans tous les sens. Le goût sucré de la crème pâtissière me téléporte psychiquement chez moi et cela me provoque tant d’émois que je laisse une larme couler sur ma joue.

Qui a dit que la pâtisserie ne pouvait pas provoquer autant d’émotions en une seule bouchée ? 

Certaines odeurs, certains airs, certaines saveurs ont le pouvoir de vous ramener à une époque bien précise, ont la faculté de vous faire remémorer un souvenir ou une personne... et donc, par extension, vous provoquer des sensations, des émotion. J’ai d’ailleurs probablement l’air bête en ce moment, à pleurer sur mon chou à la crème. Mais au diable ce qu’ils peuvent penser, ils ne connaîtront probablement jamais ce que je vis en ce moment. Ils ne ressentiront pas cette peur de l’inconnue, cette tristesse intense de ne pas savoir, cet effarement face à l’impossible.

— Je n’ai jamais vu les desserts de ma fille faire pleurer quelqu’un, me murmure Robin qui est apparu à mes côtés sans que je comprenne comment.

— Veuillez m’excuser, dis-je en séchant une larme et en me raclant la gorge.

— Ne vous excusez pas, répond-il en déposant délicatement sa main sur la mienne, mais ne soyez pas triste non plus. Je suis sûre que le Grand Roi pourra faire quelque chose.

J’ignore ce qui me touche le plus : l’espoir dans sa voix, sa gentillesse à mon égard ou l’élan d’affection de sa main serrant doucement la mienne. En tout cas, il a réussi à arrêter mes inquiétudes, pour le moment du moins. Voyant que je suis prête, Robin s’éloigne et rejoint sa monture. Une fois dessus, il se tourne vers la petite troupe composée de huit cavaliers, moi compris.

— Nous devons être au point d’Arkhar avant la nuit, leur annonce-t-il très fermement. Nous ferons deux pauses, pas une de plus.

Personne ne dit rien. Certains se contentent de hocher de la tête, alors que les autres sont déjà prêts à partir.

— Allistaire, reprend-il, tu fermeras la marche. Elyne, restez à mes côtés.

« Je ferai au mieux, mais merci de ne pas oublier que je ne suis qu’une débutante en équitation ».

Sans plus attendre, Robin démarre. Grand moment de solitude lorsqu’il me faut plusieurs secondes pour me rappeler les petits conseils équestres de ce dernier. Je touche très légèrement, avec mes pieds, le bassin du cheval, qui comprend automatiquement et se met au trot, juste derrière le chef qui ne me lâche pas d’un seul regard.

Ça, c’est déjà une bonne chose de fait. On verra au fur et à mesure pour les autres « options ».

J’attends le moment où le camp n’est plus à la portée de mon regard pour de nouveau tourner mon attention vers l’archer si célèbre dans notre petit monde. Le sait-il seulement ? Probablement pas. J’essaie d’imaginer sa réaction, mais sa promesse m’empêche de me concentrer assez longtemps pour imaginer la scène. J’ai besoin de savoir, avant d’informer à mon tour.

Mon cheval s’est naturellement mis juste à côté du sien, ce qui me permet de me faire entendre facilement et exclusivement par lui. Mais que dire ? Par quoi commencer ? Dois-je me montrer aussi impatiente ? À bien y réfléchir, je suis dans une position légitime pour le harceler de questions. Même à une heure aussi matinale que sept heures du matin, d’après ma montre.

— Qu’est-ce que c’est ? me questionne Robin visiblement très intéressé par l’étrange objet à mon poignet.

— Euh...

J’hésite un instant, ne sachant pas si les informations d’un futur qui pourrait être possible dans leur monde pourraient changer quelque chose à leur histoire. Voilà qu’en plus de me prendre la tête avec des mondes différents, je rajoute l’éventualité d’une catastrophe temporelle... Oh et puis zut !

— On appelle ça une montre chez moi, je reprends avec un sourire. Elle sert à nous indiquer l’heure, nous permet de voir le temps qui passe, combien de minutes il nous reste avant telle activité.

— Ça a l’air très pratique, admet-il avant de se tourner vers le ciel. Nous nous servons surtout du parcours du soleil pour nous repérer dans le temps ici. Je vous demanderai bien comment cela fonctionne, mais je ne suis pas sûr de vraiment bien comprendre. Mais il paraît qu’un mécanisme similaire se trouve... quelque part.

J’ai comme l’impression que, dans un élan d’enthousiasme, Robin a bien failli me dévoiler une information concernant son monde. Malheureusement pour moi, il s’est rétracté à la dernière seconde. Je lui demanderai bien ce qu’il aurait voulu dire, mais j’ai des renseignements qui m’intéressent beaucoup plus que ça.

— À votre tour, annoncé-je. Je veux savoir où vous m’emmenez, qui est ce grand roi... Dites-moi tout ce qui pourrait m’être utile, ici.

— J’ignore par quoi commencer, avoue-t-il en riant légèrement. Ce n’est pas tous les jours qu’on me demande d’expliquer mon monde. Mais soit, je ferai de mon mieux pour vous donner une idée assez générale de l’endroit où vous vous trouvez. Je pense qu’il est bon de démarrer par un vaste aperçu. Il existe neuf royaumes, du moins entre la forêt des oubliés, l’océan éternel et le vaste désert du sud. Lorsque nous vous avons trouvée, vous étiez entre le royaume d’Arkand et celui de Thanis.

— Et c’est lequel qui possède une nature des plus effrayantes ? le questionné-je en frissonnant.

Après toutes les émotions et aventures d’hier, j’avais presque oublié ma mésaventure avec une branche ou une racine. Honnêtement, je n’ai pas eu le temps de faire la différence, car la seconde d’après, je me retrouvais à pointer Allistaire avec son propre arc à flèches.

— Le royaume d’Arkand, me dit-il d’une voix peinée.

— Ça fait longtemps que c’est comme ça ?

— Environ seize ans, m’avoue-t-il en détournant le regard.

— Qu’est-ce qui s’est passé ? continué-je d’une petite voix.

J’ignore pourquoi, mais ce sujet semble le gêner. Pourtant, je n’arrive pas à me retenir de poser mes questions. Je veux savoir et être préparée plutôt que de rester dans le flou.

— Une malédiction a été jetée sur ce royaume. C’est tout ce que je sais. Pour notre sécurité, nous n’y allons pas.

Au temps pour moi. Robin a fermement réussi à clore le sujet, du moins pour le moment. Revenons-en donc à celui qui pourrait m’aider.

— Que pouvez-vous me dire sur le Grand Roi ?

— Jadis, commence-t-il à conter, les royaumes étaient beaucoup plus nombreux et la plupart d’entre eux se faisaient la guerre afin d’agrandir leur territoire. Arriva alors un roi, celui de la terre du nord où nous nous rendons, qui demanda de l’aide au Grand Sorcier. Il voulait mettre fin à cette brutalité incessante. Il lui donna une épée et lui promit que tant qu’il aurait le cœur vaillant, ainsi que sa descendance, il aurait le pouvoir d’apporter la paix dans les royaumes.

— Une épée pour la paix ? Ces deux mots ne semblent pas avoir un lien logique, vous n’êtes pas d’accord ?

— Cela peut sembler surprenant, admet-il en riant. Mais l’épée a le pouvoir de rendre l’armée de l’homme qui la possède, plus forte que toutes les autres.

— Et c’est vrai ?

— Aucune idée ! Pas un seul des huit autres royaumes restants n’a osé déclarer une nouvelle guerre. La paix règne depuis presque deux cents ans entre les neuf royaumes.

Intéressant… Je ne pense pas qu’il existe une aussi longue période de paix sur ma planète. Je ne suis même pas sûre que dix ans sans guerre aient eu lieu sur Terre. Les humains tombent dans la barbarie avec une telle facilité que c’en est écœurant. Nous aussi, il nous faudrait un objet magique de persuasion pour empêcher quiconque tenterait d’amener une guerre.

— Et le royaume du Grand Nord, ou je ne sais pas quoi, il a un nom ?

— Bien sûr, affirme-t-il en se tournant de nouveau vers moi avec un sourire aux lèvres. Il s’agit du royaume de Pendragon.

Et là, bien malgré moi, j’éclate de rire. Mais pas le petit rire discret, non pas du tout ! J’ai vraiment ri de vive voix et je n’arrive pas à m’arrêter d’ailleurs. Je crois que ce sont les nerfs qui doivent lâcher. Ouais, ça doit être ça. J’ai franchement hâte d’apercevoir les regards des autres cavaliers sur moi. Ils sont sûrement en train de penser que je suis folle désormais. Robin, quant à lui, est perplexe. Il est en train de se demander ce qu’il a bien pu dire de drôle, mais ce ne sont pas ses mots qui le sont, c’est la situation dans laquelle j’ai atterri à cause d’une fichue fouille secrète dans la chambre de ma mère.

« La curiosité est un vilain défaut ! ». En ce moment, ce trait de caractère s’apparente plus à une malédiction.

— Je vous prie de m’excuser, dis-je difficilement entre deux rires. Je ne sais pas ce qui m’a pris.

— Ai-je dit quelque chose de déplacé ? me demande-t-il.

— Ne faites surtout pas attention à mes réactions, je dois m’habituer à ce que Robin des Bois et le roi Arthur existent réellement. Que dis-je ! Qu’ils cohabitent même !

— Ah… Donc lui aussi vous le connaissez ? Sans pour autant l’avoir rencontré. Puis-je à mon tour poser une question ?

— Inutile de la poser, l’arrêté-je aussitôt, je sais déjà ce que vous allez me demander. Vous voulez savoir comment je vous connais vous et votre Grand Roi. Pourquoi je sais qu’il s’appelle Arthur alors que je ne viens pas de ce monde. Ou que le prénom de votre femme me soit sorti si naturellement de la bouche ?

Robin acquiesce avant de m’inviter à poursuivre d’un geste de la main.

— Dans le monde d’où je viens, je prends la parole en réfléchissant à la meilleure façon de faire, vous êtes très connus. Vous êtes comme… Des légendes ? On raconte votre histoire et celle du Roi Arthur depuis des siècles.

J’ai bien failli sortir « on en a même fait des films », mais je crois que j’ai bien fait de m’abstenir. J’aurais également dû lui expliquer ce qu’est le cinéma et je ne pense pas que je m’en serais très bien sortie.

— Comment est-ce possible que les habitants de votre planète me connaissent depuis si longtemps alors que je n’ai pas atteint la moitié d’un siècle ici ?

— C’est à moi que vous demandez ça ? Je ne croyais pas à l’existence d’autres mondes, mais, désormais, je crois que tout est explicable. Peut-être qu’Arthur pourra vous répondre lui.

— Le Roi Arthur, me corrige-t-il à ma surprise.

— Dans mon monde, vous êtes un voleur, je lui fais savoir. Vous volez aux riches pour donner aux pauvres, est-ce le cas ici ?

— Vous semblez très bien renseignée, approuve-t-il.

— Alors pourquoi est-ce si important que je prononce le mot « roi » avant Arthur ? N’êtes-vous pas contre la royauté et toutes ces familles puissantes ?

— Je vois que mon histoire n’est pas totalement complète. Je n’ai rien contre les rois, les princes, les ducs ou les comtes. Je pense que l’homme doit avoir un leader qui puisse lui montrer le bon chemin. Malheureusement ce n’est pas le cas de tous ceux que j’ai pu côtoyer, mademoiselle. C’est contre ces gens-là que je me suis battu toute ma vie, ceux qui ont le pouvoir et la richesse, mais qui en abusent. Ceux qui n’ont aucune pitié à massacrer leur propre peuple.

— Et votre Grand Roi ne peut rien faire contre ça ?

— Il a pour tâche de préserver la paix entre les royaumes, me contredit-il, et non pas dans les royaumes. C’est à leurs souverains respectifs de le faire. Mais c’est parfois difficile et des seigneurs puissants pensent pouvoir passer au-dessus de la couronne toute leur vie.

— Et c’est là que…

— Regardez mademoiselle Elyne ! m’interrompt-il en m’indiquant une direction. Ce sont les montagnes d’Iridriss, là où nous nous rendons.

Je suis son doigt et mon regard se pose sur des pics enneigés qui semblent encore lointains, mais après tout ça ne fait qu’une demi-heure que nous sommes en marche. Un frisson me parcourt l’échine à leur vue : j’espère ne pas avoir trop froid lorsque nous nous approcherons. Je n’ai pas totalement saisi la période de l’année avec laquelle je cohabite désormais. Si j’ai quitté l’automne terrestre, j’ai la vague impression qu’ici, l’hiver laisse place au printemps. Février ? Mars ? Avril peut-être ?

C’est stupide de penser ainsi, quelle chance ai-je pour que les habitants d’un autre monde connaissent les mois de l’année de la Terre ?

Je m’apprête à reprendre la parole, mais au même moment Robin lève le poing en l’air et fait arrêter instinctivement tout le monde… Sauf moi qui mets une seconde supplémentaire à me souvenir de la manœuvre. Je ne vois et n’entends rien, mais quelque chose a attiré l’attention de Robin. Suffisamment pour lui faire brandir son arc.

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MichèleDevernay
Posté le 01/02/2022
Coucou ! Je reprends enfin la lecture de ton histoire ! Du coup, leur monde serait une version passée du nôtre, c'est ça ?
Je me demande bien ce qu'il a vu, à la fin !
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