17. Comme un récif d’écailles

À force d’échouer, Diane apprenait bien malgré elle la plus belle des vertus : la persévérance.

Elle avait décidé de commencer par un objectif plus petit et s’attela à capturer, avec l’aide de Merle, une vipère. Elle l’emmena dans son panier jusqu’au navire et essaya d’entrer en contact, par la pensée uniquement, avec le reptile. Ça devint une plaisanterie parmi les Voltigeurs, jusqu’à ce qu’elle les force à essayer à leur tour. Seul Félix refusa catégoriquement. Les autres tentèrent leur chance et rencontrèrent chacun une muraille d’écailles aussi infranchissables que l’acier.

— Oui mais toi, tu devrais y arriver, chuchota Malo à Diane en servant le repas.

Être myfyr impliquait en théorie une meilleure communication avec les autres, une compréhension instinctive, car les myfyrs avaient accès au maillage de la toile ; mais comme elle ne pouvait justement pas basculer avec les dragons (ils brillaient trop), elle ne s’autorisait pas à basculer avec la vipère. À rien ne servait d’être myfyr, donc, et elle n’était pas loin de se dire que d’ailleurs, rien ne servait à rien.

— Et en passant à côté ? En suivant le mur ? proposa Éléonore.

— Moi j’ai plus comme une nappe de brouillard, répondit Camélia. C’est en face mais de façon diffuse et on dirait que ça ne s’arrête jamais.

— En prenant de l’élan ?

— Ça pourrait être dangereux, grimaça Basile, tu ne sais pas dans quoi tu fonces et tu ne sais pas si tu pourras revenir. L’idée est de construire un pont, pas de rester bloqué.

Malgré le silence de Diane sur ses raisons de s’être lancé ce défi, l’équipage essayait tant bien que mal de l’aider. Cela l’émut tant qu’elle repoussa une fois de plus l’aveu de sa mission. Elle n’était pas prête à les perdre. S’ils refusaient, Oren lui avait dit qu’il prendrait la mer avec eux, puisqu’il reviendrait lorsque Diane serait partie. Cela garantirait que le secret serait gardé. S’ils refusaient de l’aider, elle ne les reverrait donc sans doute jamais, et cette possibilité la terrassait.

— Diane, t’en penses quoi ? demanda Félix.

— De quoi ?

— Mais de l’idée du pyro ! Si t’écoutes un mot sur deux, on n’est pas rendus !

— Peut-être, recommença Idris, qu’il faut rassurer le serpent. Lui chanter une berceuse, par exemple.

La mère de Diane lui avait récité des comptines parfois pour apaiser ses chagrins de petite fille.

— Ouais, c’est farfelu quand même, trancha Félix.

— Ce serait pas plus simple d’être honnête, en fait ? soupira Malo.

— C’est-à-dire ? demanda Diane un peu trop vite.

— Bah, tu fais comme si t’avais soif et pas d’argent : tu toques à la porte, tu t’excuses pour le dérangement, tu dis que t’as vraiment besoin d’un pichet, bonjour pardon s’il vous plaît, quoi.

La myfyr contempla Malo. L’idée lui semblait si évidemment juste qu’elle était hébétée de ne pas y avoir pensé elle-même.

— Je t’ai déjà dit de pas me regarder comme ça, persifla la cuistot en levant les yeux au ciel.

Diane ne l’écoutait plus. Elle pensait au lendemain et il lui tardait d’y être.

 

Il lui tarda tant qu’elle se réveilla alors que la Lune était encore haute. Elle entra dans Landamæri avant l’aube, par les bosquets qui la griffèrent généreusement cette fois, indignés qu’elle passe là sans Siloë.

Ses éraflures lui importaient peu. Elle courut sous les passerelles qui s’agitaient dans le vent froid. La forêt se penchait vers elle, curieuse de voir si la petite réussirait enfin.

— Bon ! s’écria-t-elle en atteignant la clairière aux écailles.

Un frémissement parcourut les feuilles qui n’étaient pas encore tombées. Elles avaient cru qu’elle tomberait à genoux, supplierait d’être choisie, promettrait qu’elle méritait d’être l’élue, et c’était sa rage incandescente qui éclatait à la place, plus vive que les étoiles elles-mêmes.

— Ça suffit, siffla-t-elle en s’approchant d’eux avec l’index tendu. C’est vous qui êtes partis, c’est vous qui nous avez trahis. Ce n’est pas à vous de bouder en prenant des airs pincés de nobliaux dégoûtés. Vous pouvez trouver les myfyrs de loin et vous avez préféré nous laisser nous cacher et souffrir pour vous. Vous n’êtes jamais revenus. Vous êtes égoïstes, lâches et paresseux.

Sa tirade s’essoufflait, comme une tempête qui gronde de moins en moins fort jusqu’à se taire. Elle s’assit par terre dans le creux entre les têtes des dragons.

Elle ruminait sur sa colère, lorsque les couleurs s’éteignirent, suivies des formes et des traits. Tout fut remplacé par une brume gorgée d’eau, qui était à la fois le contenu et le contenant, l’univers et les êtres. Étaient-ce des cristaux de sel qui dansaient comme la neige virevolte en hiver ? Elle flottait dans un océan qui n’avait ni fond, ni surface. Elle avait toujours été là, d’une certaine façon, sous une forme ou une autre.

Des murmures ruisselèrent par centaines de milliers. Leurs échos s’éloignaient et se rapprochaient. C’était une prière sans début ni fin, une litanie et une cacophonie.

Quelques gouttes dessinèrent des sons qui surpassèrent tous les autres.

— Tu n’as rien compris, siffla une voix ancienne et profonde comme des tunnels.

— Que veux-tu ? interrogea une autre, pleine de percussions aussi assourdissantes que les gouttes d’orage sur un toit en tuile.

Diane ne savait pas comment parler. Elle n’était plus certaine de son prénom ni de l’identité de ses interlocuteurs. Tout était trop flou et vaste. Que signifiait exister ? Était-ce être au monde ou aussi avoir été ? Fallait-il respirer pour être ou les morts existaient-ils encore ?

— Tu l’as hissée trop vite, Koral, siffla la première voix.

— Mais non, elle s’habitue, elle atterrit, donne-lui une seconde, claqua l’autre. Tu es toujours si pessimiste, Dümai.

— Romuald ! Devant les deux-pattes, je m’appelle Romuald.

— Et quoi ? Tu vas te rajeunir de quelques voltes, pendant que tu y es ?

— Excusez-moi, dit une troisième voix, aussi minuscule qu’un pou qui parle à un sapin.

Diane comprit avec consternation que c’était elle qui émettait ce gémissement nasillard.

— Oh, te bile pas, fit Koral.

Ç’aurait été beaucoup plus rassurant si chacune de ses interventions n’était pas accompagnée par un raz-de-marée, qui se dissipait autour du rocher sombre et nébuleux que formait Dümai.

— Romuald, on a dit, gronda celui-ci, furieux.

La température augmenta si vite et fort que la mer s’évapora. Il ne resta que des landes et fossés d’un désert dans la nuit.

— On est où ? demanda Diane.

— Plus vite tu nous réponds, plus vite tu peux partir, répondit-il.

— Partir ?

Elle ne voulait pas partir. Même si son corps devait dépérir dans la forêt, elle voulait garder son esprit à cette hauteur-là.

— Voilà une petite qui a du goût, s’émerveilla Koral. On a bien fait de l’inviter à notre fréquence, tu vois ?

— Mais qu’est-ce que tu veux qu’elle y comprenne, à notre fréquence ? Elle est molle comme des viscères de vache.

Diane éclata de rire. Elle avait toujours été susceptible mais ici, elle était aussi légère que le pollen. Tout ce temps, elle s’était crue si exceptionnelle de voir la vraie vérité, la réalité réelle, le tissu même qui composait la grande toile de la vie. Ça n’avait été qu’une représentation aussi, en fait, la seule façon que ses neurones avaient trouvé pour représenter le velouté cosmique.

— Elle comprend vite.

— Sauf les questions qu’on lui pose.

— Petite ?

— Oui ?

— Qu’est - ce - que - tu - veux ?

— Je ne sais pas.

— En voilà une bonne !

— Je n’arrive pas à réfléchir ici.

— Bon, Romuald, tu as gagné, redescends un peu.

Le paysage évolua comme il avait dû le faire des millions de voltes plus tôt : deux îles apparurent, reliées par un bras de terre qui n’émergeait qu’une fois par an, aux eaux les plus basses.

Diane voyait l’île de près et de loin, du dessous, du dessus, de tous les côtés, de jour, de nuit, avec et sans arbres.

— Toujours trop haut, soupira Koral.

— Bon.

Le ton exaspéré de Romuald les plongea dans l’obscurité. Un bruit d’eau ; un écho ; des pas lourds. Les yeux de Diane s’habituèrent à la faible luminosité et soudain elle était assise sur un rocher humide et moussu, dans une grotte remplie de plantes grimpantes, face aux deux dragons qui la dévisageaient. Leurs écailles semblaient anthracite et leurs yeux argentés. Ils semblaient plus lisses, soyeux, presque coulants ; peut-être un reste d’impressions des mondes d’avant. Leur museau était allongé, leurs ailes repliées et ils étaient assis, oreilles dressées. On aurait presque pu ne pas avoir peur d’eux.

Romuald ouvrit sa bouche pour révéler des dents nombreuses, dont deux crochets qui lacéreraient aisément un phoque.

— Je suis là, dit Diane doucement, pour me présenter à vous. Je m’appelle…

— Diane, compléta Koral. Tu as vingt-trois ans, dit-elle en riant d’un âge si jeune, tu aimes les lucioles, les pieuvres, Merle, ta famille, les contes et légendes, Basile, Oren, Félix et Idris.

— Beaucoup trop de monde.

— Tu veux prouver que tu es à la hauteur d’un destin extraordinaire, continua Koral.

— Parce que tu n’as aucune estime de toi, intervint Romuald, et tu veux donc que les autres t’aident ou te félicitent au lieu de chercher toi-même un sens et une valeur. Maintenant que les présentations sont faites, tu es prête à nous dire ce que tu veux ?

Bien sûr, il fallait que les dragons fussent odieux.

— Moi oui, grogna Romuald, mais tu ne parles pas comme ça de Koral.

— Je n’ai pas parlé, j’ai… Vous pouvez lire dans mes pensées.

— Ce ne sont pas vraiment des mots, mais admettons : ton cerveau a l’air peu habitué à digérer des complexités, donc ne le bloquons pas de nouveau.

— Vous voyez dans mon esprit. D’accord. Regardez maintenant.

— Tu veux nous aider, découvrit Koral.

Diane eut l’impression de faire une chute libre. Elle se réveilla dans la forêt avec un tel tournis qu’elle se leva précipitamment pour vomir dans les fourrés. Elle crut entendre une cascade crépiter et devina que c’était Koral qui riait, là-bas, dans les hauteurs où rêvent les dragons.

 

Elle courut voir Siloë, qui préparait des onguents pour les bleus que les cendrés développaient à force de se débattre et se cogner pendant leurs cauchemars.

— Les éruptions solaires sont violentes pour eux, soupira-t-elle. On blâme toujours la Lune, mais le Grand-Roi peut faire tout autant de dégâts.

— Siloë, j’ai peur d’avoir tout gâché avec les dragons, insista Diane. J’avais le cerveau en compote, j’ai eu la nausée, ils m’ont trouvée ridicule.

— Oui, c’est sûr.

— Pardon ?

— Tu dois leur sembler ridicule, ça va de soi. Mais ils ne t’ont pas déchiqueté l’esprit, donc c’est qu’ils ont dû te trouver soit amusante, soit attendrissante. C’est un bon début.

Diane eût préféré savoir au préalable qu’elle prenait le risque d’avoir l’esprit dévoré.

Elle était trop découragée pour être de bonne compagnie mais passa malgré tout à l’Orée. Suivant les conseils de sa mère (« Pas de magie quand le cœur bat trop fort »), elle ne s’entraîna pas. Elle aida une révérende à attraper une poule chapardeuse et trois autres à déménager un sommier d’une hutte à une autre.

Elle assista, silencieuse, au passage d’une famille qui venait de loin. Les pèlerins se faisaient rares avec l’hiver mais certains bravaient encore le froid pour recevoir les soins prodigués dans les huttes. Huit révérends firent un cercle autour des deux patients, un père et un fils qui ne parvenaient plus à se faire entendre du bois. Comme tous les autres charpentiers, ils chantaient et sifflaient pour insuffler du mouvement, de la structure, de l’élégance et de la précision au bois. Le sommet de leur art, c’était des escaliers en colimaçon, qui pullulaient à Madeira. Le plus beau de tous avait existé à Inkala même, racontèrent le père et le fils, avant que le bois chasse tous les humains ; personne ne savait s’il avait été façonné par des dragons, lutins, elfes ou fées ; on en parlait peu, on y pensait beaucoup, et on l’appelait la Nuée.

Diane repartit de l’Orée, la tête bourdonnante de récits et le cœur rasséréné par l’espoir des pèlerins et la gentillesse des révérends.

 

Sur le chemin du retour, elle releva les yeux vers l’époustouflante pleine Lune, nichée dans les spirales de la constellation de l’escargot. Les cratères lui apparurent avec netteté. Elle se sentit soudain projetée à sa surface. Elle savait que son corps était dans Canopée et que seule son âme se soulevait comme sur les ailes d’un dragon de glace, les seuls qui pouvaient affronter le froid de l’univers. Un nuage de poussière d’étoiles fila près d’elle avec des crépitements silencieux : le ciel était aussi muet que l’océan.

— Elle s’appelle Nacre, dit Koral.

— Tu lui donneras la vie et tu lui devras la tienne, dit Romuald. Tu honoreras le privilège et la responsabilité de sa naissance jusqu’à ton dernier souffle.

— Madame, ça va ? fit une troisième voix qu’elle ne reconnut pas.

Elle ouvrit difficilement les yeux. Un marcassin se tenait beaucoup trop près de son visage, ce qui fut un indice convaincant du fait qu’elle était allongée par terre.

— Vous êtes tombée de là-haut ! s’écria une petite fille en montrant une passerelle.

Un garçon encore plus minuscule lui tendit un sourire édenté et un carré de sucre. Dubitative, Diane goba l’offrande. Sa cheville droite était douloureuse. Elle la fit pivoter doucement.

— Trente gouttes d’hélichryse, dix d’eucalyptus citronné, dix de lavandin, dix de menthe poivrée, dix d’arnica, récita la petite fille. Mon papa est guérisseur.

La marnée promit, remercia, salua et maugréa pour elle-même pendant le reste du trajet. Si les dragons la faisaient tomber d’un pont pour lui annoncer qu’elle était gardienne, ça promettait de belles choses pour la suite de l’aventure.

 

Dès qu’elle arriva sur le navire, chargée de ses remèdes, elle se laissa tomber dans la salle des cartes, imbiba sa cheville des potions odorantes et releva les yeux quand Oren la rejoignit.

— C’est l’heure, lut-il sur son visage.

Il fit sonner la grande cloche peinte en bleu avec des nuages. Tout l’équipage se retrouva sur le pont.

— Malo, demanda-t-il.

Elle agita les bras et les mains en murmurant des incantations.

— Ça brouille notre conversation, expliqua Félix. Les passants entendront ce qu’ils veulent entendre. Sauf les myfyrs bien sûr, mais ça, bon, il doit en rester deux.

— Eh bien… commença Diane, en se disant qu’elle n’avait qu’à commencer par là.

Le capitaine secoua légèrement la tête. D’abord la nouvelle majeure. S’ils refusaient d’emblée, il n’y aurait nul besoin de dévoiler cette information sur elle.

— Donc, dit-elle.

— Oui ? l’encouragea Basile.

— Les dragons, dit-elle.

Il y eut des froncements de sourcils et un sourire d’Idris.

— Ils existent. Et ils sont recherchés.

— Parce qu’ils sont dangereux, asséna Malo.

— Pas forcément, plaida Diane.

— Des monstres d’écailles et de flammes qui peuvent atteindre les dimensions d’une montagne ? Si, forcément.

— Ils peuvent faire des dégâts mais certains ne le choisissent pas, les défendit Diane.

— Je ne les aiderai pas, dit la cuisinière.

— Malo, gronda Oren pour qu’elle laisse Diane parler.

— Non ! Vous m’avez déjà imposé une myfyr à bord, vous n’allez pas en plus me faire gober un dragon.

La marnée se crispa. La situation lui échappait. Le groupe resta silencieux pendant quelques instants, puis tous poussèrent des exclamations désordonnées, qui se chevauchaient et s’enchevêtraient.

— Un dragon va venir ici ? s’étouffa Idris.

— T’es myfyr ? s’étonna Félix. Tu savais ? demanda-t-il à Basile.

— Du tout, dit celui-ci d’une voix blanche en secouant la tête.

— Mais on n’a pas la place pour un dragon, de toute façon, songea Ulysse.

— Il a besoin d’aide ? insista Éléonore.

— C’est une farce de pleine lune ? dit Camélia.

— C’est non, asséna Malo une fois de plus.

— Bon, gronda le capitaine en se levant. Un premier vote à main levée. Pour aider un dragon ?

— Il y en a deux, couina Diane.

Les exclamations fusèrent de nouveau et Oren la foudroya du regard.

— Qui vote pour aider deux dragons ? corrigea-t-il.

Idris faillit crever l’œil de sa sœur tant sa main se leva vite. Basile, qui fixait Diane avec les sourcils froncés, leva la sienne aussi. La myfyr fit de même.

— Je ne fais pas partie de votre équipage, dit Éléonore, mais si c’était le cas, ce serait un grand oui.

— En l’état, résuma Oren, il y a donc trois votes pour et trois votes contre.

— Mais vous pouvez départager, plaida Diane.

— Sur une décision de cette ampleur, tant que nous sommes encore à quai, la décision se fait non à la majorité, mais à l’unanimité. Je suis désolé.

Dans le silence pesant qui suivit, Diane sentit comme une pierre dans son estomac ; de la nausée ; comment ferait-elle sans eux ?

Tous se tournèrent vers Idris, cependant, car il se balançait d’avant en arrière en poussant des couinements et grognements. Malo essaya de toucher son épaule mais il évita sa main et se leva avec un râle. Le bois autour d’eux se peupla de flammes qu’Oren avait anticipées : il les éteignit d’un revers de main.

— Vous comprenez rien, bégaya Idris. Vous pensez qu’à vos villes et vos familles et vos argents, alors que, alors que, alors qu’on n’existerait pas sans les dragons, rien du tout, pas même les crevettes.

Il avait l’air accablé et dégoûté. Toute la joie qu’il diffusait d’habitude semblait s’être éteinte pour toujours et chacun le ressentait si fort que ça les paralysait.

— Ça marche pas si on vit que pour soi, ça brûle tout.

Il luttait contre les larmes. Malo tenta de s’approcher mais il recula encore.

— Alors voilà, dit Idris, c’est moi et les dragons, ou ni moi ni les dragons. Je descendrai du bateau, j’irai ailleurs, je changerai mon nom et vous me connaîtrez pas. Surtout toi, dit-il à sa sœur. Si vous aidez pas les créatures les plus magiques et pures, vous n’êtes plus ma famille, vous êtes des fantômes.

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Sorryf
Posté le 26/09/2023
Je suis de retour après une longue absence (overdose post-bingo PAen), je réattaque les lectures doucement, et quelle joie de retrouver Diane ! surtout que c'est un sacré chapitre, omg, les dragons !!!! Un immense bravo à Diane, elle se trouve ridicule mais elle a assuré de fou, elle a réussi à communiquer avec eux et s'en tirer vivante !
Idris est trop émouvant à la fin du chap ! heureusement qu'il est là !
Nanouchka
Posté le 28/09/2023
Awwww, coucou ♥ Ça me fait plaisir que tu sois de retour sur ces pages. Les dragons, les dragons ! Merci de déposer tes yeux et tes mots par ici.
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