24.Peon

Par Codan

L’Orgoï attrapa quelques fruits, descendit un verre de lait d’avoine en prenant à peine le temps de respirer entre chaque gorgée. Une main se posa sur son épaule. 

— Eh, Krasny. 

Une pointe de culpabilité l’envahit. Il ne méritait pas ce nom, comme Madder le lui avait toujours dit. Vidal Ioreik se tenait devant lui, étrangement différent : son sourire, toujours peint sur son visage, s’était effacé pour laisser des traits alourdis de fatigue et des yeux pleins de méfiance. À quand remontait leur dernière discussion digne de ce nom ? Dernièrement, Peon rentrait juste avant le couvre-feu pour profiter de ce temps si limité afin d’apprivoiser son nouvel élément. Vidal laissa son regard courir sur lui, et Peon eut une expiration agacée. Son ami finit par lâcher, la voix basse :

— Je ne savais pas que les femmes t’intéressaient. 

Peon fronça les sourcils. 

— De quoi tu parles ? 

— Ta Mushadin. Tu passes ton temps avec elle. 

Peon s’attendait à ce qu’on lui fasse ces remarques, si bien qu’il s’était préparé. 

— C’est une guerrière. On s’apprend des trucs pour progresser. 

Vidal se contenta de le scruter en réponse. 

— Je te vois rarement, en ce moment. 

— Faut que je m’entraîne, t’as vu l’équipe que je me cogne ? 

Il pensa à Danaël avec une pointe de culpabilité : en deux épreuves, le Thaelin avait prouvé qu’il n’était pas cet être inutile qu’il pensait, au tout début. Il avait guidé leurs recherches aux énigmes de Lan. Il avait poussé Mala à l’aider pour exploser la cabane. Il avait une intelligence utile, il percevait les choses plus vite que les autres. 

Mala. Mala avait la maîtrise de l’air. Mala était une mêlée. Et Danaël était au courant. 

— Peon, soupira Vidal, arrête de mentir. Je te connais. 

La grande main chaude de Vidal se casa dans le creux de son cou. Peon l’en délogea d’un brusque mouvement d’épaules. Vidal fronça le nez et rompit le contact.

— Fais pas de connerie, dit-il d’un ton tranchant qui ne lui ressemblait pas. Nous ne sommes pas là pour niaiser. 

— Mêle-toi de ton cul, et fous-moi la paix, gronda Peon. 

Il le poussa pour rejoindre les gradins où Danaël attendait déjà, son carnet sur les genoux et son crayon à papier entre les dents, une gourde pleine de thé fumant à côté de lui. 

— Toi ! s’exclama Peon en le rejoignant. 

— Bonjour à toi aussi, soupira le Thaelin en fermant son carnet. 

— Pourquoi vous nous avez rien dit ? 

Danaël fronça les sourcils. 

— J’ai beau avoir une intelligence supérieure à la tienne, je suis incapable de lire dans les pensées. 

— Mala. Son air. J’ai voulu vous en parler hier, mais vous êtes partis comme des voleurs. 

Danaël serra les dents. 

— Ça ne te regarde pas. 

— Si. 

Peon regarda autour d’eux : ils étaient seuls. D’un petit geste de l’index, il fit monter l’eau chaude de la gourde et la fit passer sous le nez de Danaël, avant de la remettre à sa place. 

— Mala avait raison… 

Peon se figea. 

— Elle savait que… 

— Elle s’en doutait.

Les premiers concurrents amplissaient les gradins, et Danaël baissa la voix. Il lui attrapa le bras avec une familiarité déconcertante pour se pencher vers lui. 

— Écoute, on se voit à la fin de l’épreuve. Il faut qu’on parle. 

Il rouvrit son carnet à la hâte et relit frénétiquement ses notes. En ouvrant un œil, Peon put admirer l’écriture vive, nerveuse et fine, de celui qui avait appris à faire de belles lettres et qui, même en rédigeant à la hâte, ne parvenait à se détacher de ses manies stylistiques. Quand Mala les rejoignit, Danaël se pencha à son oreille et, d’un seul coup, Peon sentit l’agacement poindre. 

— Salut l’Orgoï. 

Aomi s’assit. 

— Tu leur a parlé ? 

Elle aussi avait été intriguée. Son masque d’indifférence s’était effrité la veille et elle avait été aussi frustrée que lui de ne pouvoir éclairer le mystère. 

— Après l’épreuve d’aujourd’hui. 

Elle assentit. D’un seul coup, une vague de surprise secoua  les gradins. Peon suivit le mouvement et observa la tribune d’honneur : Lan s’était installé à son trône sans attendre d’être annoncé. Il lui sembla que le regard du dieu s’attarda dans leur direction avec plus d’insistance. Sans savoir s’il allait être clairement visible, Peon darda en retour des yeux pleins de colère. Il détestait ce dieu injuste et immature. 

Le héraut de l’empereur arriva après quelques secondes, essoufflée, et combattit son trouble pour annoncer Axiliam. Le Donneur entra dans la tribune sans échanger le moindre regard avec son dieu. 

Quand ce fut au tour de Maëlan de prendre place, l’empereur grimpa les dernières marches avec difficulté, les mains sur les genoux, en lutte pour reprendre un souffle qui se refusait à lui. Son jeune héraut vint lui offrir son bras avec zèle et le soutint avec un peu plus de fermeté que de coutume. Peon déglutit. Si jusqu’alors, ce concours avait toujours été habillé de gloire dans son esprit, il se rendait maintenant compte du sacrifice que cela représentait. 

Le vent secouant ses boucles, Axiliam se présenta au bord de la tribune. Il gonfla sa poitrine pour leur annoncer, la voix forte : 

— Bienvenue pour cette dernière épreuve de Lan. Il s’agit de votre dernière chance de marquer des poids avant les prochains duels d’élimination.

Cela jeta un froid dans les tribunes déjà clairsemées par les deux premières séries d’épreuves.

— Pour cette épreuve, il vous faudra ouvrir ceci le plus rapidement possible. 

Axiliam leva la main et montra à tous un objet cylindrique aux dorures accentuées par les rayons du soleil qui le frappaient. En plissant les yeux, Peon remarqua que la mosaïque qui le constituait était un ensemble de lettres, de chiffres et de symboles. Danaël lâcha un gémissement.

— Un cryptex… 

— Un quoi ? 

D’un coup de menton, Danaël l’incita à écouter le Donneur qui exposait les consignes.

— Chaque cryptex contient un mot de passe différent, qu’il faudra nous révéler pour valider l’épreuve. Ce mot de passe et inscrit sur un morceau de papier coincé à l’intérieur. C’est toujours les plus rapides qui recevront le plus de points. 

— Sauf si c’est truqué, maugréa Peon. 

Les organisateurs arrivèrent dans les gradins pour distribuer les cryptex. Alors qu’Aomi tendait la main pour prendre, une femme rabroua son collègue. 

— Pour eux, c’est le numéro 7 !

— Pourquoi ? tiqua Aomi. 

L’organisatrice haussa les épaules. 

— C’est l’ordre de Lan. 

Depuis la tribune d’honneur, le sourire de Lan le rendait presque laid. Peon renfloua l’envie qu’il avait de lui hurler dessus. Aomi prit le petit cylindre numéroté d’un 7 d'or en roulant des yeux et ils se penchèrent tous les quatre dessus. 

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Mala. 

— Un cryptex, répéta Danaël. 

Il s’en saisit. Hormis lui, personne de leur groupe n’avait jamais vu un objet pareil. Il montra les cinq rondelles juxtaposées de lettres et de symboles.

— Il faut faire tourner les rondelles pour afficher le code que l’on désire. Cela permettra d’ouvrir le mécanisme là, dit-il en montrant le bout du cylindre, et de libérer le morceau de papier qui s’y trouve. 

— Et comment on trouve le code ? 

Danaël haussa les épaules. Peon soupira de frustration. 

— Ça peut être un assemblage de lettres, de symboles, de chiffres, le tout mélangé… 

— S’il a précisé qu’il nous fallait celui-ci, c’est parce qu’il nous a prévu quelque chose, raisonna Aomi. 

Elle fit un geste pour reprendre l’objet mais Danaël le retint avec force.

— Quoi ? Je veux tester quelque chose ! 

— Tu ne peux pas. Si une mauvaise combinaison est rentrée, un mécanisme d’auto-destruction s’enclenche. 

Comme pour accentuer ses dires, une explosion retentit non loin d’eux. Le maître du vent éclata de rire depuis sa tribune, et Axiliam fit tomber la sentence : 

— Éliminés, malus de 80 points.

Peon avala difficilement sa salive. 

— Il nous a déjà fait le coup avec la dernière épreuve, grommela-t-il. 

— Oui. Les murs étaient plus solides que ceux des autres, précisa Danaël j’avais remarqué avant que vous n’arriviez. 

Mala lui tapota le bras, comme elle le faisait de plus en plus fréquemment lorsqu’elle réfléchissait.

— Il s’attendait peut-être à ce que les concurrents utilisent la maîtrise de l’air des Thaelins. Comme maintenant, cette épreuve est faite pour avantager les Thaelins. 

— Oui, il a toujours fonctionné comme ça, assentit Danaël. 

— Mais vous vous souvenez ? 

Mala se rapprocha et baissa la voix. 

— J’ai dû l’aider. Je… La seule maîtrise de Danaël aurait été insuffisante. Il s’attendait à ce que l’un d’entre nous l’aide. Il nous y a poussé. 

Peon fut choqué de la facilité avec laquelle Mala venait d’avouer ses origines. Danaël fut plus rapide à réfléchir.

— Il veut nous passer un message.

— Celui qu’il a compris ce que nous sommes. 

Ils échangèrent un regard. Peon mordilla sa lèvres inférieure. Il fallait qu'il le dise. Mala avait eu le courage de l’avouer, alors pourquoi pas lui ? 

— Mêlés, souffla-t-il. Le mot de passe. Cinq lettres, ça rentre.

Ils se regardèrent, tous les quatre. Pour la première fois, quelque chose passa entre eux. Danaël papillonna des yeux et opina. 

— C’est parfaitement son genre. 

— On essaie ? s’impatienta Aomi.

Danaël redonna le cryptex à la guerrière. 

— Fais-le, mes mains tremblent. 

Elle inspira longuement, puis commença à tourner les rondelles pour assembler le mot. Au moment d’appuyer sur le bout du cryptex pour valider, Peon se rendit compte qu’il avait fermé les yeux. Il y eu un “clic” et l’autre bout se dégagea. Aomi le tira et déroula le minuscule morceau de papier, qu’elle tendit à Danaël. Celui-ci renâcla. 

— Fapïagaël. Enfant frontière, c’est comme ça qu’on appelle… 

— Les mêlés, compléta Peon.

Depuis la tribune d’honneur, le dieu n’avait rien perdu de la scène. D’un geste condescendant, il leur fit signe de venir vers lui. Mala et Danaël échangèrent une œillade terrifiée. 

— Nous ne sommes que sous l’autorité du Dieu-père, leur rappela Aomi. 

Elle se leva, la volonté chevillée au corps, et ils ne purent que suivre son mouvement. Durant le trajet, au milieu de l’arène et observé par tous les autres groupes en compétition, Peon se força à adopter une respiration régulière. Ignorer l’appréhension. La colère. Se retenir d’attraper la main de Danaël pour le rassurer.

 Aomi s’arrêta au pied de la tribune et releva la tête. Peon l’imita. Depuis cette place, le dieu leur lançait un regard amusé. 

— Alors ? 

Sa voix mélodieuse donna envie à Peon de lui arracher la gorge. Danaël, le papier dans la main, humidifa ses lèvres et s’éclaircit la gorge. 

— Le mot inscrit dans le cryptex numéro 7 est fapïagaël. 

Le silence se fit d’un seul coup dans l’Amphithéâtre. S’il ne craignait pas de se faire enlever des points, Peon aurait rétorqué aux autres de regarder ailleurs. 

— Vous avez bien entendu, père ? demanda alors Lan par-dessus son épaule. Voulez-vous que je vous le traduise ? 

Depuis le fond de la tribune, Maëlan se redressa. Il ignora délibérément son fils pour les regarder eux, Peon et son équipe, les quatre rebuts mis ensemble et qui n’auraient pas dû arriver à ce stade de la compétition. En même temps que son attention se concentrait sur eux, son pouvoir, lourd et impossible à enfermer dans une simple enveloppe charnelle, se manifesta et leur tomba sur les épaules. Il sembla à Peon que ses pieds s’étaient enfoncés de quelques centimètres dans le sol. Finalement, le Dieu-père s'adossa à son trône sans avoir ouvert la bouche. Son fils avait perdu son sourire. Il tiqua, agacé. 

— Dis-leur de partir, ordonna-t-il à son Donneur. 

— Votre équipe gagne 80 points à l’issue de cette épreuve. 

Une immense vague de soulagement envahit Peon. Incrédules, ses trois compagnons restèrent abasourdis et immobiles durant quelques longues secondes. Il les tira loin de l’attention. Les discussions reprirent autour d’eux, un peu plus mesurées, mais quelques Thaelins leurs jettèrent des regards méfiants. 

— On a bien tous les points ? chuchota Danaël.

Peon lui sourit et opina vivement. Mala expira un long soupir tandis qu’Aomi claqua une bourrade entre les omoplates de Danaël. Elle se pencha vers eux pour chuchoter :

— Rendez-vous dehors, nous avons des choses à nous dire.

Puis, de sa démarche fière et hautaine, elle se dirigea vers la porte Ouest pour quitter l’Amphithéâtre. 

— À tout de suite, fit Peon. 

Il imita son amie en prenant le chemin de la porte Nord. Sans pouvoir s’en empêcher, il jeta un dernier coup d’œil à la tribune d’honneur : la joie avait quitté le visage de Lan dont le regard noir les fixait, tous les quatre, les uns après les autres. Peon prit bien soin de lui adresser un sourire victorieux. 

 

Ils s’étaient retrouvés dehors, et, à force de tourner dans les rues pour trouver un endroit où ils pourraient manger tranquillement, Aomi s’était agacée et avait désigné une petite gargotte thaelin. Peon vit le plaisir s’allumer dans les yeux de Danaël quand ils se posèrent sur les banderoles criardes décorant la terrasse de bois. La musique virevoltante et joyeuse pouvait s’entendre au-dessus du brouhaha du pavé : le propriétaire avait sans doute augmenté le son de son phonographe pour attirer la clientèle. 

— On mange ici ? dit la Mushadin.

Les autres assentirent. Danaël entra immédiatement, sa jambe douloureuse l’empêchant de se précipiter vers le comptoir. Peon se dit qu’il devait être heureux d’avoir trouvé un endroit qui lui rappelait son chez lui. 

Le propriétaire, un homme avec une bedaine toute ronde et une barbe qui empêchait de deviner son âge, les accueillit avec un grand sourire. Aussitôt Danaël se mit à lui parler en dialecte thaelin, une langue pleine de doubles voyelles, de sonorités légères et de tonalités longues où les pauses n’étaient pas permises. Ils ne connaissaient pas la ponctuation ? Visiblement, le gargotier devait apprécier l’introduction de Danaël, puisque son rire tonitruant retentit. 

— Tu lui a dit quoi ? 

— Qu’on avait besoin de beaucoup manger. 

Peon resta interdit. Elle était où, la blague ? Le propriétaire les installa dans un endroit un peu plus reculé, loin des habitués qui semblaient chanter des chansons paillardes dans cette langue étrange. 

— C’est pas franchement calme, grommela Aomi. 

— C’est parfait pour ce qu’on a à dire, répondit Danaël, ils ne feront pas attention à nous. 

Mala assentit d’un léger coup de tête fatigué. Elle semblait se remettre difficilement de la perte de son jima. Il se rappela l’explication de Danaël, étudia son profil alors qu’il commandait à manger. Connaissait-il des choses aussi sur la culture orgoï ? 

— Je crève de faim, lâcha Peon quand le gargotier fit demi-tour. 

— T’inquiète, y’a plein de fruits sur le plateau que j’ai commandé. 

Peon ne répondit pas. Comment savait-il qu’il…?

— Bien ! lâcha Danaël en joignant ses mains. Par où commencer ? 

— Peon, intervint Mala, tu es… 

Il assentit. 

— Aomi m’a aidé à la contrôler. 

— Tu vois, je t’avais dit que c’était louche qu’ils soient ensemble. Les Mushadins et les Orgoïs ne se supportent pas. 

Mala soupira devant l’air victorieux de Danaël. 

— Ta mère s’appelle bien Garhenae Krasny ? lui demanda-t-elle. 

Estomaqué, Peon ne put que hocher la tête.

— Comment … ? 

— Nous avons trouvé sa trace dans les Archives. Tout comme mes parents. Ma mère est alayi et mon père est thaelin, dit-elle en baissant la voix. 

Il fut choqué d’entendre Mala l’avouer aussi simplement face à eux. 

— Ton père doit être mushadin, ajouta Danaël à son encontre. Nous avons constaté que notre génétique est principalement issue de nos mères, ce qui leur a permis de nous cacher… 

— Nous ? nota Peon. 

Comment ça, nous ? Il s’incluait ? Danaël baissa les yeux. 

— La terre s’est réveillée chez moi, chuchota-t-il. 

Peon scruta son profil. Savoir qu’il avait plus en commun avec cet étranger qu’avec la majorité de ses compatriotes était troublant. 

— Nous sommes tous mêlés, et les dieux le savent. 

— Attendez, là, intervint Aomi. 

Elle se pencha vers eux. 

— Je ne suis pas comme vous. 

— Oh, Aomi, tu penses vraiment que tu es là par hasard ? Tu détonnes trop des tiens pour ne pas être comme nous. 

Il s’interrompit quand le gargotier revint avec le plateau. Sans attendre, Peon se jeta sur une belle poire brillante et y mordit avec vigueur. Aomi s'adossa au dossier de sa chaise, les bras croisés, la méfiance tirant sur son visage un masque de froideur. 

— Si les dieux le savent, alors pourquoi ils nous ont laissé participer ? contra-t-elle.

— Je ne pense pas qu’ils le savaient au début. Gaïa l’aurait détecté en me visitant. 

Face à l’incompréhension de Peon et Aomi, Danaël expliqua : 

— Gaïa se projette dans l’esprit des Alayis et les surveille comme ça. Ils ne peuvent rien lui cacher. Et pour répondre à ta question Aomi, quelqu’un les y a poussé. Lan me l’a dit. 

Peon se demanda ce qu’il ressentait face au mépris ouvertement affiché de son dieu envers lui. 

— C’est pour ça qu’il ne t’aime pas ? demanda-t-il sans réfléchir. 

Danaël sursauta, et se gratta la nuque. 

— Oh je… avant même qu’il le sache, il ne m’aimait pas. Il n’aime pas qu’Axiliam et moi soyons proches. C’est son Donneur. Bref. 

Lui aussi avait été mis à part. Lui aussi avait grandi en se sentant différent, sans comprendre. 

— C’est bien beau tout ça, intervint Aomi avec agacement, mais si vous avez raison, qu’est-ce qu’on fait ici ? 

Mala et Danaël se regardèrent. 

— On ne sait pas encore, mais… 

— Danaël a remarqué qu’on ne retrouve pas les candidats à la fin des épreuves. Il disparaissent. Nous pensons que quelqu’un les cherche. 

— Chalae… souffla Peon. Chalae a disparu. Et elle était encore dans la course. 

— La Mushadin de l’équipe de Baako aussi… 

— C’est pour ça que les dieux se sont débarrassés des équipes incomplètes, ajouta Aomi. Pour éviter qu’on s’en rende compte.

Danaël posa ses deux coudes sur la table et les regarda. 

— Ça me semble clair. Quelqu’un nous cherche et n’attend pas la fin des épreuves.

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Tac
Posté le 26/02/2023
Yo !
Je trouve que le "nous" employé à la fin n'est pas clair : l'équipe entend-elle "on nous cherche tous les quatre car on est mêlés" ou "nous = les concurrents des épreuves" ? Manifestement cependant je m'étais un peu trop enthousiasmë en pendant que tous les concurrents étaient des mêlés ^^
J'ai beaucoup aimé le mot pour dire "mêlé", j'ai bien aimé ses sonorités . J'ai bien aimé aussi la description que fait Peon du dialecte thaelin, j'aurais presque aimé avoir un peu plus de descriptions comme ça des cultures des uns et des autres (sans faire des info drop non plus). En plus cette description plus "pacifique" montre aussi que Peon s'ouvre et n'est plus dans le mépris automatique et systématique des autres cultures. Et j'ai trouvé archi choupi qu'il veuille prendre la main de Danaël !
Plein de bissous !
Isapass
Posté le 30/06/2021
Je dois être Thaelin parce que j'avais deviné le code du cryptex XD Mais l'épreuve est super. C'est quand même pas très fair play de ne pas révéler que le cryptex s'autodétruit si on se trompe ! Ceci dit, Lan n'est pas fairplay, et puis les thaelins des équipes sont censés le savoir j'imagine.
Ah, enfin, ils mettent leurs info en commun ! Danael et Mala en savent plus, mais je trouve ça très bien de la part de Peon d'avoir dit la vérité à Danael. Têtu comme il est, j'ai eu peur qu'il résiste encore.
J'avoue que j'ai du mal à comprendre les disparitions : comme si les gens étaient enlevés au hasard. Pourtant, Lys cherchait bien Peon, donc il devait être renseigné. Ou alors toutes les disparitions ne sont pas dues à Lys et à son équipe ?
Quant aux dieux, ils semblent avoir compris après. Je pense qu'il y a quelqu'un d'autre qui agit dans l'ombre et qu'on ne voit pas encore. Ou bien je n'ai pas tout compris au plan de Lys et de Cathan, ce qui est possible :)
En tout cas je m'amuse comme une folle (mon rythme de lecture le prouve...)
Isapass
Posté le 30/06/2021
Ah mais argh... j'avais pas vu que les publications s'arrêtaient là !! C'est horrible ! Mais comment faire pour avoir la suite ?
Codan
Posté le 14/06/2022
Hello hello (............ oui près d'un an plus trad. Mieux vaut tard que jamais ? xD )
T'as tout compris à Lan : il n'est pas fairplay du tout et favorise les Thaelins . Il est carrément pas discret et il s'en fout aha
Les gens ne sont pas enlevés au hasard, j'espère que tu auras trouvé la réponse dans les chapitres d'après ><
Bonne lecture si tu n'as pas fini ? ce que je vais vérifier directement d'ailleurs xD Encore désolée de la réponse tardive ! Et merci beaucoup de me lire <3
Notsil
Posté le 05/05/2021
Coucou !

Ah ah, encore une épreuve intéressante ! Et nos 4 amis qui cogitent ensemble. J'ai bien aimé comment tu as géré qu'ils avouent tous plus ou moins qu'ils avaient plusieurs pouvoirs et je reste intriguée par la magie du "dieu père" qui semble donc les avoir sondés sans avoir rien fait (à l'agacement de Lan ^^).

Peon semble s'intéresser un peu plus à son équipe, et Danaël a bien remonté dans son estime.

J'aime beaucoup la phrase de fin, d'autant que je n'y avais pas pensé ! Et j'ai presque envie de dire, pourquoi ils recherchent des mêlés "juste avec 2 pouvoirs" si l'autre (dont le nom m'échappe parce que j'ai du mal à les retenir, mais avec un L je crois) en a 4 ?

Le mystère se dévoile et s'épaissit ^^

Petit détail si jamais, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de "assentir", je ne sais pas si la répétition est voulue ou pas, donc voilà ^^

A la prochaine !
Codan
Posté le 14/06/2022
Hello Notsil !
Oui, fallait bien qu'ils s'y mettent ensemble, pour une fois... Peon a ENFIN décidé de mettre son orgueil de côté et de s'intéresser aux autres, mais il a fallu qu'il soit en difficulté pour ça.
Lys ! Lys en a 4 mais c'est exceptionnel. Je reviens sur "pourquoi eux" mais plus tard... désolée ><
Merci pour le "assentir" ce n'est pas du tout voulu... uu

Et merci pour ton commentaire et ta lecture <3
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