Une histoire de Coeur

Par Elga
Notes de l’auteur : Un indice est glissé dans le texte afin que vous puissiez trouver le conte originel. J'ajoute qu'il s'agit d'un texte du XVIIè...

 Une histoire de Coeur

Leïla, jeune fille de quatorze ans, était la star du collège depuis la 6ème. Elle éblouissait tout le monde, non pas qu’elle fût très jolie, mais son regard souriant envoûtait quiconque la regardait dans les yeux. On la surnommait la princesse orientale. Tous les garçons étaient en émoi dès qu’elle traversait la cour, majestueuse. Elle passait ses journées à se remaquiller devant le miroir des toilettes des filles, à replacer ses pinces dans ses cheveux, à élaborer des coiffures toujours plus complexes. Dimitri n’en pouvait plus de Leïla : « Elle est trop belle. » La jeune fille cependant avait un principe : elle n’embrasserait un garçon pour la première fois que si elle était persuadée qu’il était l’homme de sa vie. Plusieurs prétendants avaient déjà essuyé des refus plus ou moins virulents.

            Dimitri avait un avantage sur les autres : il avait compris la logique de la princesse. Il n’était pas assez fou pour tenter seul de conquérir la belle. Il enverrait un émissaire.

C’est Jérémy qui dut s’y coller. Impressionné par la personnalité de Leïla, celui-ci tenta de trouver une idée originale pour qu’elle veuille bien le suivre jusqu’aux quartiers de la bande de Dimitri. Au CDI, il ouvrit un recueil de poèmes au hasard. Les filles adorent ça, les poètes. Il emprunta le livre et, tout rouge, s’avança vers la bande de Leïla. Les filles gloussaient en voyant le pauvre garçon s’empêtrer dans des explications interminables. Leïla l’autorisa à réciter le poème. Jérémy se lança : « Le Lac.» A mesure qu’il déclamait les vers, le garçon se sentait de plus en plus ridicule. Quand il s’arrêta enfin, les copines de Leïla pouffaient en faisant mine de dormir. Leïla fixait Jérémy ; d’un geste de la main, elle ramena l’ordre dans ses rangs. Jérémy, tremblant, attendait le verdict. La princesse orientale, enfin, prit la parole : « Tu pourras dire à Dimitri que je m’en fous complètement de Lamartine, en plus il n’écrit que des conneries qui ne veulent rien dire. » Jérémy, plutôt d’accord avec elle, s’en revint penaud vers ses copains. Il dit à Dimitri de laisser tomber, que Leïla ne voulait pas de lui ; il omit cependant de préciser tous les détails du refus. Dimitri entra dans une colère noire, dit à Jérémy qu’il n’était qu’un « pauvre con sans cervelle » et ce dernier fut banni de la bande.

Dimitri donnait des coups de pieds dans le mur, personne n’osait l’approcher ; on le regardait en coin. Il n’était pas très musclé mais beaucoup s’étaient déjà frottés à lui et, quand il était en colère, le garçon devenait incontrôlable.

Cheikh, qui faisait aussi partie de la bande, affirma : « Franchement, je sais pas pourquoi il a envoyé Jérémy. Leïla, faut savoir lui parler, c’est pas une fille facile. Faut l’embobiner avec des belles paroles ; Jérémy, il a pas la tchatche comme moi. » Cheikh n’était pas très apprécié dans le groupe ; on jalousait la relation privilégiée qu’il avait avec Dimitri. Ils étaient frères de sang. Cheikh n’était pas vraiment beau mais il savait manier la langue et ça plaisait aux filles. Beaucoup le respectaient pour cela. Les autres cependant rapportèrent ses propos à Dimitri : « Fais gaffe, j’te dis ça en ami mais il veut sûrement la butiner à ta place la princesse. C’est un vicieux, je serais toi, j’me méfierais. » Dimitri se tourna vers Cheikh, suspicieux. Celui-ci s’approchait ; il lui proposa son aide. Dimitri se dit qu’il n’avait rien à perdre mais prévint Cheikh qu’il n’avait pas intérêt à le trahir sinon il le tuerait. Son ami le rassura sur ce point : « Tu sais bien que j’ai une dette envers toi. Leïla, j’en ai rien à battre ; laisse-moi seulement un ou deux jours pour la convaincre.» Sur ce, il décida d’aller méditer un plan d’attaque, tranquillement, sous le préau. En partant il se tourna légèrement vers Dimitri : « T’inquiète, j’te la ramènerai ta princesse. »

Assis sur un banc, Cheikh travailla quelques phrases d’accroche, plaça ça et là un grain de jolis mots à servir à la belle, construisit enfin sa harangue. Puis il se posta devant le miroir des toilettes des garçons, élabora savamment la coiffure à la mode : les cheveux en pic tenaient simplement au-dessus de la tête à l’aide d’une bonne dose de salive ; il essaya plusieurs sourires, choisit celui qui convenait pour l’occasion, répéta enfin son discours. L’effet était bon, il était confiant. La démarche assurée, il se dirigea vers le banc des filles.

En chemin, il vit Teddy, un 5ème, jeter son papier de sucette par terre. Il l’attrapa par le col : « Eh p’tit con, tu penses pas à la planète ou quoi ? Tu ramasses ce papier ou j’te crève. » Teddy, qui n’en avait rien à secouer du réchauffement planétaire, mais qui souhaitait préserver ses arrières, jeta le papier dans la poubelle. Cheikh, satisfait, redressa la tête et vit l’agent d’entretien lui faire un petit signe de la main pour le féliciter de son geste citoyen. Mais Cheikh n’oubliait pas sa mission, il reprit sa route.

Celle-ci fut bientôt freinée par un petit 6ème qui vint s’écrouler sur ses pieds manquant de le faire tomber. Cheikh aussitôt interpella celui à qui appartenait le poing qui avait jeté le garçonnet à terre : « Putain, tu peux pas faire gaffe où tu lances tes déchets ? J’ai failli l’écraser comme une merde ! » Le 6ème, Thibault, que tous surnommaient Tibout à cause de sa petite taille, leva des yeux reconnaissants sur celui qui venait de le sauver des griffes de son camarade. Il voulut l’assurer de son éternelle gratitude, mais Cheikh était déjà parti.

Il parvenait à son but quand son regard fut arrêté par une scène qui se déroulait au milieu de la cour. Moussa était aux prises avec Mme D’Aulnoy, la principale du collège. On avait rapporté à cette dernière que Moussa se baladait en toute impunité avec un couteau suisse dans ses poches et qu’il le montrait à qui le demandait. Le garçon protestait : c’était pas lui, les autres avaient halluciné, ils avaient dû confondre. Bref, il était innocent. Cheikh se mit à trembler : c’est lui qui avait fourni le couteau à Moussa. Si l’autre vendait la mèche, il était cuit. Ça sentait l’exclusion définitive. Tandis qu’il s’approchait, il s’aperçut que Moussa avait glissé le couteau à l’arrière de son pantalon. Il se plaça à côté de son camarade et interpella Mme D’Aulnoy. Il lui servit son discours sur le racisme qui, s’il manquait un peu de force dans l’argument, méritait au moins de détourner l’attention de la vieille. Mme D’Aulnoy, frappée par les talents d’orateur du garçon, ne vit pas que celui-ci récupérait le couteau et le plaçait dans sa poche. Moussa lança un regard entendu à son complice : il venait de lui sauver la vie. Cheikh, en s’éloignant, entendit Moussa proposer à son interlocutrice de le fouiller, elle verrait bien s’il disait vrai.

Les filles prévinrent Leïla que Cheikh approchait leur territoire. Connaissant sa réputation de séducteur, la princesse se trouva en un rien de temps devant le miroir des toilettes des filles. Elle fit tomber des mèches de cheveux pour encadrer son visage, traça rapidement un trait noir sur ses paupières, mit du brillant à la framboise sur ses lèvres et revint s’asseoir, comme si de rien n’était, parmi les autres. Cheikh arrivait, une fleur piquée dans les bacs de la commune à la main. Il l’offrit avec son sourire à la princesse orientale. Puis il prit une voix posée et déclama son texte. Leïla l’écouta, charmée par les compliments galamment agencés par le beau parleur.

« Sérieux, j’te suivrais bien pour voir Dimitri. Tu m’as presque convaincue mais j’ai un service à te demander avant. Hier j’ai fait tomber dans le trou, au milieu de la cour, la bague que ma mère m’avait achetée à l’inter. Si tu me la ramènes, je te suis. »

Cheikh, vaillant, bien qu’un peu contrarié, quitta les filles. Il se pencha au-dessus de la bouche d’égout et aperçut tout au fond l’éclat du faux diamant. Il se demandait comment il allait bien pouvoir s’y prendre quand l’agent d’entretien, intrigué par les gestes du garçon, s’approcha.

-         Qu’est-ce qu’il se passe ? T’as perdu quelque chose ?

-      Ben, il y a la bague qu’un copain voulait donner à sa meuf qui est tombée.

Dans la loge, l’agent alla chercher un fil auquel il accrocha un aimant. Ils récupérèrent le précieux bijou. Cheikh, heureux d’avoir réussi l’épreuve et soulagé de pouvoir bientôt se débarrasser de sa dette envers Dimitri, alla rendre la bague à Leïla.

Cette dernière se réjouit mais craignit tout à coup d’honorer sa parole.

-          Bon, il y a un autre truc que tu pourrais faire encore. J’te demande ça parce que je sais que t’en es capable. Tu vois qui c’est Kévin, en 3ème ? Il me tourne autour et franchement, c’est gênant, en plus il pue. J’ai peur de crever dès qu’il s’approche. Tu pourrais pas l’éloigner quelque temps ?

-     Putain Leïla tu fais chier, t’avais promis !

-     Non mais si tu te sens pas capable, t’inquiète, je demanderai à un autre.

Elle avait touché juste. Cheikh partit, jurant à Leïla qu’elle ne serait pas déçue. Pourtant il réfléchissait. Kévin était plutôt balèze, c’était pas un cadeau. Le grand gaillard lui fichait la trouille.

Des gars de la bande vinrent voir comment se trouvait son affaire. Cheikh leur dit que c’était cool mais que la demoiselle mettait certaines conditions. Il devait réduire à néant Kévin de 3ème.  Les autres le regardèrent, impressionnés. Tibout s’approcha et prit Cheikh à part.

-         Qu’est-ce que tu me veux toi ? demanda Cheikh.

-         Désolé, mais j’ai entendu ce que tu disais et je peux t’aider si tu veux.

Cheikh éclata de rire. Ce minus, détruire le colosse ? C’était tordant ! Tibout ne se laissa pas intimider. Il expliqua son plan au garçon.

            À l’interclasse, on vit Kévin dégringoler les escaliers entre le deuxième et le premier étage. Le petit Tibout lui avait fait un croc en jambe. Derrière le grand 3ème, Cheikh descendait tranquillement les marches, un sourire narquois aux lèvres. Arrivé en bas, il posa son pied sur le buste de sa victime qui hurlait de douleur, la jambe fracturée. Tibout cadra et clic la photo fut enregistrée sur le portable du bourreau.

            Cheikh, qui avait demandé à son escorte de fans de ne pas l’accompagner de peur d’affoler les troupes administratives, retourna victorieux vers Leïla :

« Je l’ai ratatiné, t’as vu ? »

Quand la princesse vit la preuve de son courage, elle fut ébranlée. Son regard s’attarda un peu plus sur l’homme qui se pliait à ses désirs, par amitié. Cependant, elle ne voulait toujours pas céder à sa requête.

            « Cheikh, je suis vraiment gênée de te demander ça, mais là je suis dans la merde, tu vois. La prof de math m’a chopée ce matin en train de mettre du rouge à lèvres en cours et elle a filé ma trousse à la CPE. Et dans la trousse, il y a un truc qu’il faut absolument que je récupère, sinon je suis morte. » La princesse fit toute sorte de mouvements avec ses yeux ce qui empêcha Cheikh de la planter là avec ses problèmes. Il insista pour savoir ce qu’il y avait de si important dans la trousse, simplement pour évaluer les risques. Leïla le prit à part, chose qu’elle accordait très rarement, et lui avoua qu’elle avait de l’herbe qui rend joyeux et intelligent glissée dans son poudrier. Son meilleur pote se prenait la tête pour une droguée ! Cheikh faillit tout laisser tomber. Mais il était si proche du but… Leïla lui avait juré sur la tête de sa mère qu’ensuite elle le suivrait.

Le brave, préoccupé, quitta la belle. L’ampleur de la tâche l’effrayait. Si la CPE le prenait, il risquait la prison, c’était clair. Il s’approcha de la vie scolaire, scruta attentivement les lieux. En plus de la CPE, deux surveillants tenaient la place. Moussa, qui faisait à l’intérieur son énième heure de colle, le vit. Cheikh lui fit comprendre ce qu’il voulait. Moussa, bien qu’un peu gras, n’était pas très grand et savait être discret. Il s’empara avec art de l’objet et le glissa dans son sac. Cheikh récupéra la trousse, non sans trembler encore en pensant aux risques qu’il avait pris.

Il rendit le tout à Leïla, éblouie par tant de bravoure. Elle fut contrainte de le suivre pour aller trouver celui qui devait être son prince charmant. En chemin, elle pensa un moment proposer à Cheikh de sortir avec elle. Mais elle connaissait la droiture du garçon ; elle n’osa pas le lui demander, toute sa gouaille s’était évanouie.

Leïla fut accueillie en reine par Dimitri et Cheikh fut remercié pour sa témérité et sa détermination. Mais Leïla faisait les yeux doux à l’émissaire et Dimitri s’en aperçut. Dans l’après-midi, il prétexta quelque trahison à Cheikh et le bannit de la bande. Puis il se concentra sur Leïla et lui sortit le grand jeu. Pendant les cours, il grava le prénom de la princesse au compas sur son biceps gauche. Il le plaça tout en haut, au-dessus de toutes les autres cicatrices. Il montra le tatouage sanguinolent à Leïla, qui s’exclama en tournicotant ses cheveux autour de son index : « C’est trop romantique !» Pourtant, elle refusait toujours de l’embrasser sur la bouche. Elle voulait choisir le bon moment.

À la fin des cours, ils se retrouvèrent seuls devant le collège. C’était le bon moment. Leïla était callée contre un arbre, Dimitri devant elle : tout était bien. Ils s’embrassèrent. Au début, c’était vraiment cool, comme dans les films, sans défaut. Mais Dimitri voulut mettre la langue et la princesse orientale trouva ça dégueulasse. Elle repoussa l’homme de sa vie et le largua vite fait bien fait.

Le lendemain, tout le monde put voir que la princesse orientale avait pleuré. Elle montrait ostensiblement ses mouchoirs, faisait couler avec art son mascara, son maquillage était assorti à son visage rougi. Elle était belle comme un cœur. Elle se dirigea majestueusement vers Cheikh, le prit à part en lui disant qu’elle voulait lui confier un truc grave et qu’elle le lui disait parce qu’elle lui faisait confiance.

« Hier Dimitri m’a presque violée !

Elle marqua une pause puis continua :

« Tu voudrais pas sortir avec moi ? »

Cheikh la regarda ; les jolis yeux de Leïla le fixaient intensément lui témoignant l’importance qu’il avait pour elle. Mais la princesse avait perdu tout mystère, il lui répondit :

« Désolé mais les restes ça m’intéresse pas. »

 Et il la planta là.

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Mandorle
Posté le 07/02/2016
Diantre. Ce premier chapitre me fait penser à un conte de mes grands et vieux livres "Milles ans de contes"... Serait-il inspiré du Prince et ses 7 serviteurs?
Idée intéressante que la réécriture de conte ! Bonne continuation :)
Elga
Posté le 07/02/2016
Merci Mandorle!
"Mille ans de contes"... je l'avais aussi quand j'étais petite. Je ne me suis pas inspirée du Prince et ses 7 serviteurs (faudrait que je le relise celui-là, tiens!) 
Rimeko
Posté le 02/02/2016
Coucou Gaëlle !
Comme promis me voilà ^^
 
"celui-ci tenta de trouver une idée originale pour qu’elle veuille bien le suivre jusqu’aux quartiers de la bande de Dimitri. Au CDI, il ouvrit un recueil de poèmes au hasard. Les filles adorent ça, les poètes. Il emprunta le livre et, tout rouge, s’avança vers la bande de Leïla. Les filles gloussaient en voyant le pauvre garçon s’empêtrer dans des explications interminables." Euh... j'arrive pas à visualiser, là. Ils sont dehors ou dans le CDI ?
"Dimitri se dit qu’il n’avait rien à perdre mais prévint Cheikh qu’il n’avait pas intérêt à le trahir sinon il le tuerait." Tuer, carrément ?<br />
"Dans la loge, l’agent alla chercher un fil auquel il accrocha un aimant. Ils récupérèrent le précieux bijou." Elle est en fer la bague ? ça paraît bizarre...
"Le petit Tibout lui avait fait un croc en jambe. Derrière le grand 3ème, Cheikh descendait tranquillement les marches, un sourire narquois aux lèvres. Arrivé en bas, il posa son pied sur le buste de sa victime qui hurlait de douleur, la jambe fracturée. Tibout cadra et clic(,) la photo fut enregistrée sur le portable du bourreau." Et personne était dans les escaliers en même temps qu'eux ?<br />
"Si la CPE le prenait, il risquait la prison, c’était clair." La prison ? Encore une fois, c'est un peu exagéré...
 
J'aime beaucoup ce concept de réécriture, en tous cas, et c'est vraiment sympa à lire ! Tu as vraiment réussi à transposer le conte à notre époque et dans l'ambiance d'un collège (quoique, y'a des choses qui feraient assez lycée... genre "l'herbe qui rend joyeux" ^^), mine de rien c'est pas si facile !
Je sais que je connais ce conte, mais j'arrive pas à remettre en nom dessus, ça m'énerve !
Bravo en tous cas !
Elga
Posté le 02/02/2016
Coucou Rim!
Merci beaucoup d'avoir laissé ce commentaire, si détaillé. Je ne suis pas d'accord avec tout tout mais sur certains détails si. Le détail pas clair du CDI, ok, je vais modifier.Le bijou, je vais me pencher sur la question mais c'est vrai qu'en relisant ça m'avait chiffonné également... (un fil de fer recourbé fera l'affaire!). Et non... personne dans les escaliers... quel collège laxiste! ;-) C'est possible tu sais, ils font leur coup en douce.
C'est pour les exagérations que je ne suis pas d'accord avec toi surtout quand j'entends les ados que je fréquente parler: ils adorent les hyperboles du genre "je vais te tuer... sur la vie de ma mère... c'est trop dar..." : ils manquent de nuances, je te l'accorde! Et pour l'herbe... malheureusement c'est un vécu quotidien (à mon époque, ça attendait le lycée en effet (quoique, c'est parce que je faisais partie des élèves sages sûrement)).
Ahah! je garde encore un peu le suspense pour le conte d'origine, mais si tu n'y tiens plus je te le dirai en mp ;-)
à bientôt!
Gaëlle 
 
Jowie
Posté le 31/01/2016
Salut Gaëlle !
Contes + Cruel = un aimant à Jowie xD
Réadapter des contes dans un univers collégien promettait de l'imagination et des clins d'oeil ; eh bien, je n'ai pas été déçue !
Même si je ne sais pas du tout de quel conte tu t'es inspirée pour ce chapitre (quelque chose d'un peu médiéval avec un chevalier (Cheikh), un roi (Dimitri) et une princesse peut-être ?), j'aime beaucoup comme tu es restée fidèle au "code" des contes. Les phrases simples mais percutantes, les nombreux obstacles sur le chemin du héros avant l'accomplissement de sa mission... Et pourtant, à cela, tu arrives à mélanger l'ambiance scolaire : les gros mots, les punitions...xD ça m'a rappelé des souvenirs !
Pauvre Leïla qui a valorisé trop tard les efforts de Cheikh, mais bon, il faut l'avouer, c'est un peu une pimbêche, cette fille, il faut qu'elle descende de son piédestal. Et Dimitri...lui, je ne l'aime pas xD. Il bannit tout ceux qui lui viennent en aide et tout est prémâché pour lui !
Bref, jolie histoire, j'aime bien l'originalité de ton récit, j'ai hâte de découvrir la suite !
Petites remarques :
Les filles adorent ça les poètes → Les filles adorent les poètes ? Les filles adorent ça, les poètes ?
je serais toi, j’me méfierais  → si j'étais toi ?
à bientôt !
Jowie
Elga
Posté le 31/01/2016
Salut Jowie!
 Super contente (et rassurée) que mon texte ait répondu à tes attentes. ça m'a bien amusé de créer des personnages auxquels on ne s'attache pas, ou auxquels on peut s'attacher malgré leurs gros défauts. Tu les retrouveras dans les prochains textes.
Un indice pour le conte de départ: il date du XVIIè.
Je note tes remarques, je pense modifier en conséquences.
à bientôt!
Gaëlle 
Toluene
Posté le 28/01/2016
J'adore la facon dont tu mélanges la grandiloquence des contes et la trivialité des problèmes d'enfants. C'est vraiment trop drole. Par contre j'ai pas la moindre idée de ta référence :(
Elga
Posté le 28/01/2016
Merci Toluene d'être passé et d'avoir laissé ce sympathique commentaire!
C'est le 1er que j'ai écrit et ensuite, je ne suis pas sûre d'avoir réussi à retrouver ce même ton mais je m'y suis efforcée.
Pour ce qui est de deviner le conte, je te rassure, il n'est pas très connu. Bien sûr, il y a un indice dans le texte... à mon avis tu trouveras beaucoup plus facilement pour le prochain que je vais mettre en ligne. 
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