Un intermède éthéré

Notes de l’auteur : Ceci est le chapitre introductif de la deuxième partie de mon histoire, ne vous étonnez donc pas s'il vous semble un peu court.
Je vous souhaite un bon week end et une agréable lecture.

14 Flamerule 1369 Année du Gantelet

 

Parvraidral ne cessait de se tourner et de se retourner dans la calèche qui se dirigeait vers le Chondath, où ils pourraient enfin mettre la main sur l’assassin de Gellana Malaergost.

Néanmoins, les nombreux cahots de la route mal entretenue qu’ils avaient emprunté, lui et sa compagne Cylwène Alzuhrelan, l’empêchaient de dormir.

Kariya ne les avait pas accompagnés, préférant entreprendre le périple jusqu’au Chondath seule et il ne pouvait que s’en réjouir, craignant avec raison ses pouvoirs de vampire ensorceleuse.

Son sommeil était donc particulièrement tourmenté lorsque son esprit fut brutalement attiré hors du rêve dans lequel il se trouvait actuellement.

Il retomba brutalement sur une chaise en cuir en face d’un banc plongé dans la pénombre et il se retourna pour tenter de reconnaître l’environnement dans lequel il se situait.

Cela ressemblait à une sorte d’auberge en dehors du fait qu’il n’y avait aucun client et que la seule fenêtre existante donnait sur une sorte de brume obscure, qui le plongea dans un abîme de perplexité.

Il ne ressentait plus les désagréments de cette maudite calèche et il avait la sensation d’avoir été enlevé  hors du plan matériel.

Parvraidral sentit une présence mouvante sur le banc en face de lui et il s’aperçut aussitôt qu’il était paralysé sur sa chaise.

L’être qui le fixait et qui l’avait attiré ici était vraisemblablement d’une grande puissance magique.

Parvraidral ne voyait guère qu’un capuchon recouvrant un visage, qui aurait pu tout aussi bien être humain qu’autre chose de plus inquiétant.

Il se surprit à regretter l’absence de Kariya.

Un silence sépulcral se répandit puis il entendit une voix grave et autoritaire s’exprimer, de nature féminine.

 

 

-Notre ami commun n’est pas vraiment satisfait de la tournure des événements au Calimshan.

L’atmosphère de Suldolphor a dû avoir des effets hypnotiques sur vos sens pour que vous en perdiez le but de votre mission qui était…voyons, rappelez la moi…  

Il y eut une brève pause de la part de son interlocutrice et Parvraidral entendit un reniflement ironique et la voix enchaina sans lui laisser le temps de s’exprimer.

 

 

- Protéger cette jeune et charmante Gellana Malaergost et mettre la main sur son assassin ?

Cette mission vous demandait simplement d’être vigilant, vigilance dont vous semblez être tragiquement dépourvu…

Il est totalement inutile de chercher à vous échapper car vous vous situez sur un autre plan d’existence et la fuite signerait votre arrêt de mort.

L’assassin de Gellana Malaergost  se cache certainement  à Arrabar, soit dans l’enclave des sorciers rouges de Thay.

Il est de votre devoir de le débusquer ou je ne réponds pas des conséquences vous concernant ainsi que votre merveilleuse épouse…

 

Par ailleurs, notre ami commun se charge de vous transmettre un autre ordre de mission suffisamment simple pour  votre cervelle de marchand mercenaire au service d’une noble famille thayanne : tuez l’illusionniste de l’enclave d’Arrabar le plus rapidement possible dès votre arrivée. 

Parvraidral n’avait pas eu d’autre choix que d’écouter cette femme parler, sa puissance magique la rendant légèrement terrifiante, d’autant qu’il n’avait effectivement pas rempli sa mission auprès de Gellana Malaergost.

Cependant, la perspective de devoir assassiner un sorcier rouge de Thay l’effrayait suffisamment pour qu’il prenne le risque de demander des précisions à son interlocutrice.

 

- Comment pourrais je assassiner un sorcier rouge de Thay alors que je ne suis qu’un mercenaire comme vous l’avez si bien dit vous-même et que je me ferais prendre à coup sûr par ses collègues de l’enclave d’Arrabar ?

Ne pouvez-vous pas vous charger de cette noble tâche vous-même ?  Dit-il d’un ton narquois et légèrement insolent.

 

La dame encapuchonnée ria de manière dédaigneuse.

 

 

- Le sorcier rouge concerné est tellement imbu de sa personne et si téméraire  qu’il ne vous verra pas arriver  et croira avoir affaire à un serviteur de l’enclave d’Arrabar.

Il serait préférable pour vous de réussir car le sort qui vous attend en cas d’échec sera bien pire que de vous retrouver coincé entre les mains des sorciers rouges d’Arrabar

De plus, votre avenir ne vous appartient plus depuis longtemps et vous n’êtes pas en position de contester des décisions prises par des personnes plus haut placées que vous  lança t-elle de façon cassante.

Elle passa rapidement une main gantée dans l’air qui devint iridescent, montrant un homme chauve orné de tatouages et d’une robe rouge en train d’écrire une lettre.

 

 

 -Voici votre future cible et votre chance de vous racheter.

Je vous conseille également de retrouver au plus vite l’assassin de Gellana Malaergost si une mort douloureuse ne vous attire pas trop.

Je vous souhaite une douce et agréable nuit au sein de votre confortable calèche avant d’entreprendre une dure journée de travail  susurra t-elle avec un mépris souverain.

 

Parvraidral se sentit tiré en arrière par la puissance magique de cette magicienne et au moment où il crut percuter la fenêtre derrière lui, son esprit se retrouva brutalement dans son corps à subir les secousses de la calèche, avant même d’avoir pu rétorquer que même s’il réussissait à accomplir cette funeste mission, il ne resterait pas longtemps vivant pour en profiter.

Il détestait les manigances thayannes et il s’était montré peu à peu satisfait de sa vie tranquille à Suldolphor mais on n’échappait pas bien longtemps à son passé.

Il gardait un complet souvenir de cet agréable entretien et une sensation de terreur indescriptible.

Parvraidral savait de manière implacable qu’il ne pourrait pas parler de sa mission avec Cylwène Alzuhrelan car il se sentait lié par un contrat magique avec la magicienne encapuchonnée.

Dans la besace qui reposait à côté de lui, était apparu comme incontestable preuve de cette conversation un bracelet orné d’une tête de salamandre avec un papier qui contenait cette inscription « voici votre cadeau pour l’illusionniste Garreth Kulnos, prenez en soin ».

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Edouard PArle
Posté le 29/10/2021
Coucou !
Un chapitre à la chute mystérieuse que j'ai apprécié lire.
J'ai l'impression que tu as utilisé un nombre vraiment important d'adverbes dans ce chapitre, il faut voir si ça te convient ou si tu en enlèves quelques uns.
Quelques remarques :
"hors du rêve dans lequel il se trouvait actuellement." un doute sur l'utilisation d'actuellement
"sa puissance magique la rendant légèrement terrifiante," légèrement et terrifiante ?
Bien à toi !
Grisélidis80
Posté le 01/11/2021
Je te remercie pour ta remarque pertinente car je n'avais pas vu qu'il y avait autant d'adverbes.
Je vais regarder si je peux en supprimer quelques uns du coup.
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