Les héritiers déchus

Par MarineD

Édouard resserra contre lui les pans de sa cape bleu de Ferris. Le temps n'était pas particulièrement froid, mais le fiacre venait de s'engager dans l'artère plus large qui reliait l'Enceinte des Arts au quartier des Encres. Ici, il sentait davantage le vent, et le toit couvrant ne le protégeait pas complètement de la bruine printanière qui l'accompagnait depuis son départ de Roan, bien accordée à son humeur présente.

Rien ne s'était passé comme prévu. Cela allait plus loin que la situation de Ferris. Ce tournoi avait été une étrange catastrophe, comme une avalanche sans montagne, une inondation sans rivière en crue. Son déroulement avait plongé les Roannais dans le désarroi et le royaume entier dans l'indignation. La nouvelle duchesse de Roan s'appelait Janu Gaeru. Elle n'était pas Athosienne, elle venait de la Vallée de Ryû. De son attitude en société transparaissait l'enseignement des us du royaume, bien qu'elle ne les maîtrisât pas parfaitement et commît quelques maladresses mineures. Elle était très jeune, mais digne. Édouard ne savait que penser d'elle. Apte à diriger, peut-être ; mais un duché athosien ?

Tant son âge, son accoutrement, que les mystérieuses cartes de sortilège qu'elle maniait durant les épreuves pouvaient interpeler. Sa présence avait d'abord amusé le public, appréciant l'exotisme apporté par sa performance. Mais une inquiétude réservée avait pris le pas sur la curiosité tandis qu'elle ne cessait de marquer des points. Les regards s'étaient subrepticement tournés vers le roi Claude ; le jeune monarque ne semblait nullement s'offusquer de la situation. On avait hurlé au scandale lorsque son adversaire, au duel final, s'était finalement écroulé. Des accusations de tricherie et de complot avaient fusé en tout sens des tribunes. Le roi avait balayé les huées d'un revers de main et reconnu la victoire de l'étrangère, déchirant les foules entre les partisans du sang athosien et ceux de la puissance magique pure. L'investiture de la nouvelle duchesse s'était poursuivie dans un hébétement collectif, les invités venus de tout le royaume se sentaient les figurants d'une pièce de théâtre dont ils ne connaissaient pas le script.

Cependant, dans le chaos des derniers jours, les étrangers de Ryû ne préoccupaient pas tant Édouard. Non, le véritable mystère, c'était le fatalisme d'Artus Ramsèl. Son absence de réaction avait été des plus troublantes. Il n'avait pas été de ceux qui avaient haussé le ton, au point, presque, d'affronter le roi. L'héritier déchu s'était enfermé dans une résignation amère. Pour quelle raison ? Édouard avait surpris quelques regards, quelques mots échangés. Artus et la nouvelle duchesse se connaissaient, il en était convaincu. Mais quels liens existait-il entre Roan et la Vallée de Ryû ? Il n'était pas parvenu à s'entretenir assez longtemps avec les Ramsèl pour le découvrir. S'il avait su que les choses tourneraient ainsi... Peut-être avait-il commis une erreur en refusant d'emmener Tobias. Le handicap et le caractère de son fils eussent apporté leur lot de désagréments, mais certaines des questions qui le tourmentaient à présent eussent sans doute déjà trouvé leur réponse. Ils tiendraient une discussion à son retour.

Le fiacre tourna justement dans l'avenue menant au manoir, réduisant l'exposition des sièges molletonnés à la bruine. Le duc Édouard s'essuya le visage d'une main et balaya les façades du regard. Il prit une profonde inspiration, apaisé. Il était chez lui. Les hommes allaient, pressés, le long de la route ; les femmes en tailleur et robes longues discutaient ou tenaient le bras de leur époux, parapluie en main ; le pas des chevaux claquait sur le pavé ; au-dessus des portes entrouvertes des boutiques, les tentures protégeaient les terrasses du mauvais temps. Conscient que les troubles de Roan finiraient par le rattraper ici, Édouard savoura d'autant plus la routine tranquille de son domaine.

Les odeurs de cuisine, de savons ménagers et de fumées d'atelier, mêlées à l'effluve du canal, tout proche, s'estompèrent en faveur de la douceur des fleurs du jardin lorsque le fiacre passa les grilles du manoir Ferris. Les pneus crissèrent quand le véhicule s'écarta de l'allée principale pour le chemin de gravier reliant le garage. Une imposante porte double en interdisait l'accès. Une fois assez proche, le chauffeur tira la manette de vitesse pour ralentir puis, sans lâcher le volant, coinça le bout de son gant droit avec les dents pour libérer sa main. Il déposa le gant sur sa cuisse et saisit dans un rangement du plancher une sphère de la taille d'un œuf de poule, d'un violet intense et mouvant. On eût dit que de menaçants nuages dansaient à l'intérieur.

Un orbe de foudre. Le chauffeur le pointa en direction de la porte double, et, d'un geste expert, électrifia un mécanisme fixé sur le haut du dormant. La porte s'entrouvrit sèchement, puis les deux battants se rabattirent lentement vers l'intérieur. Le chauffeur fit s'engouffrer le fiacre dans le garage. Avec maîtrise, il l'arrêta de sorte que l'arrière s'ouvre juste au niveau de la volée d'escaliers menant aux parties habitables du manoir. L'alimentation coupée, son gant remis en place dans la foulée comme s'il ne l'avait jamais enlevé, il bondit sur la dalle de béton et ouvrit la portière pour son passager.

— Merci, Nicolas, fit le duc Édouard en passant devant lui.

L'homme était son chauffeur permanent. Il allait maintenant manœuvrer le fiacre pour le faire entrer cette fois en marche arrière, afin que le duc ne perde pas une seconde s'il devait en avoir de nouveau l'usage, puis il refermerait l'accès et ferait monter la valise encore rangée dans le coffre. Édouard, d'ici là, aurait gravi l'escalier et franchi la porte qui protégeait le couloir sud de l'air frais du garage. La duchesse Préséa l'attendrait en haut des quelques marches de marbre qui menaient au grand hall de réception.

***

Dès qu'il pénétra dans le couloir vide, Édouard sut que quelque chose n'allait pas. Préséa eût dû être là, en haut des marches, elle s'y trouvait toujours, chaque fois qu'il revenait d'un déplacement. C'était leur rituel, elle ne l'eût jamais sacrifié sans une bonne raison. Il grimpa l'escalier de marbre en deux enjambées et s'avança dans le hall, son pas vif adouci par la moquette ancienne qui parsemait le sol des armoiries du roi Séon Ier et de Ferris. Ignace, son majordome, venait à sa rencontre, le visage fermé. Ils ne s'étaient pas rejoints qu'Édouard imaginait déjà ses pires craintes se concrétiser.

— Que se passe-t-il ? s'enquit-il sans que l'homme n'ait encore esquissé la moindre parole.

— Votre Grâce, il s'agit de Monsieur votre fils, répondit le majordome d'un ton pressé. Madame la duchesse vous attend dans le petit salon, elle tient à vous parler en premier.

D'ordinaire, le duc Édouard eût emprunté le couloir ouest pour se rendre dans cette partie du manoir. Ses hautes fenêtres à croisillons en faisaient un point de vue agréable, car elles donnaient sur la partie la plus vaste du jardin ; tandis que depuis l'aile opposée, on pouvait apercevoir le mur d'enceinte et la ville derrière. Cependant, n'ayant pas une seconde à perdre, Édouard préféra s'engager dans le corridor plus étroit et sombre que les domestiques employaient par commodité. Des odeurs de cuisson et d'épices provenaient de la grande cuisine, dont certains accès s'ouvraient sur sa droite.

L'entrée du petit salon se trouvait juste un peu plus loin, à la sortie du passage. Les membres de la famille l'appelaient ainsi, « petit » salon. Ce terme exprimait l'intimité que cette pièce revêtait pour eux. Elle était un peu plus encombrée que le reste du manoir, on n'y accueillait pas, ou seulement des amis très proches. Édouard se rappelait l'époque où, chaque dimanche, Mylène sortait du buffet un jeu de plateau de son choix. Lorsqu'il fallait plus de quatre joueurs, les domestiques les plus anciens, quasiment membres de la famille, étaient réquisitionnés pour une partie. Une petite cuisine avec le minimum de placards et d'appareils jouxtait, où la duchesse Préséa elle-même s'adonnait parfois à la pâtisserie.

Pour l'heure, Préséa n'avait visiblement pas le cœur à cuisiner. Elle était assise au bout de la table octogonale de bois verni, une tasse d'infusion devant elle. Ses mains tremblaient presque et la tasse racla légèrement la coupelle de nacre lorsqu'elle s'en saisit pour boire une gorgée. Elle leva les yeux vers lui. Édouard fut surpris, et même heurté, par la dureté de son regard. Il s'avança dans le salon et resta debout, une main posée contre le montant de la chaise la plus proche de son épouse, attendant la réponse à sa question muette.

— Ton fils a tenté de se suicider.

Les mots tombèrent comme un coup de masse. Édouard, sous le choc, les assimila sans réagir, sans qu'aucune pensée ne lui vienne d'abord. Puis, les questions les plus simples se pressèrent à son esprit. Quand ? Comment ? Pourquoi ? Allait-il bien ? Il se vit incapable d'en exprimer une seule.

— Cela s'est produit hier, poursuivit Préséa. Miriane s'est rendue auprès de Tobias pour son injection d'eau-somnia. Lorsqu'elle a eu fini, il lui a ordonné de laisser le flacon et la seringue, sous prétexte que des crises lui viennent de plus en plus fréquemment les après-midis. Elle a hésité mais lui a obéi. Cela l'a préoccupée, alors elle est revenue frapper à la porte un peu plus tard, mais Tobias n'a pas répondu. Elle a décidé d'entrer et s'est aperçue qu'il s'était injecté tout le flacon.

Édouard tira la chaise d'un geste absent et s'y laissa tomber, les yeux dans le vide, fixés sur le pot de fleurs séchées qui ornait le centre de la table. Préséa se leva et croisa les bras, le regard dirigé vers la fenêtre. Ce n'était peut-être qu'un hasard qu'elle choisît de quitter la table alors qu'il s'asseyait, mais l'idée qu'elle cherche ainsi à maintenir une distance entre eux dans un tel moment le blessa.

— Le docteur dit qu'il s'en sortira, continua-t-elle. La contenance du flacon a limité la dose, et Miriane lui a fait absorber du charbon. Il ne veut plus voir personne depuis son réveil.

Le duc songea à sa dernière conversation avec Tobias. Qu'avait-il bien pu dire pour atteindre ce point de non-retour ? Certes, il avait refusé de l'emmener à Roan, mais ce ne pouvait tout de même pas être l'unique raison ? Il s'était déplacé de nombreuses autres fois sans que son fils ne s'en offusquât. Surtout, il n'était en rien responsable de son état, il avait au contraire tout fait pour le sortir de cette situation. Il avait déboursé des mille et des cents en spécialistes qui s'étaient révélés tous plus incompétents les uns que les autres, il avait continué à rendre visite à Tobias, à lui parler de l'activité du duché pour le motiver et l'encourager. Pourquoi un tel châtiment en retour ? Que cherchait-il à obtenir de lui ?

— Mais qu'ai-je donc fait pour qu'il m'en veuille à ce point ? se demanda-t-il à voix haute.

— Mais quand vas-tu comprendre que cela n'a rien à voir avec toi !?

Préséa avait hurlé. Son timbre naturellement doux et sa fatigue avaient atténué la colère du ton, mais Édouard la sentait irradier. Elle s'était retournée vers la table et le fixait maintenant droit dans les yeux. Sa voix tremblait lorsqu'elle dit :

— Ton fils souffre. Pour quelle raison penses-tu que le médecin augmente sans cesse ses doses ? À quoi crois-tu que sert l'eau-somnia ? Ses muscles sont constamment douloureux, ses jambes ne le portent plus, il ne peut plus marcher seul, il ne peut plus se promener au jardin ni se rendre en ville, il ne peut plus pratiquer la magie alors qu'il adorait ça ! Son meilleur ami s'est évanoui dans la nature, les autres se sont détournés de lui. Il a dû faire le deuil de sa sœur enfermé dans sa chambre, après plusieurs mois d'inconscience, alors que le monde avait recommencé à tourner sans lui !

— Je... commença Édouard.

— Non ! coupa Préséa.

Elle se détourna vers la fenêtre pour dissimuler ses larmes.

— Pourquoi faut-il que tu ramènes toujours tout à toi ? Ce n'est pas de toi qu'il s'agit !

Édouard se leva très lentement, avec la discrétion de la souris qui ne souhaite pas réveiller le lion. Il vint se tenir dans le dos de son épouse, et regarda avec elle le jardin du manoir, tandis qu'elle séchait tant bien que mal ses yeux mouillés. Il attendit que la boule dans sa propre gorge disparaisse avant de demander :

— Que veux-tu que j... que veux-tu que nous fassions, pour Tobias ?

La voix de Préséa chevrotait toujours d'émotion, mais elle avait retrouvé son calme :

— Il y a encore quelque chose que nous n'avons pas essayé. Les esprits guérisseurs du Pays Rouge.

— Encore des histoires de chamanes ? soupira Édouard. Mais nous avons déjà fait venir des soi-disant mages spirituels, ça n'a rien donné.

— Madame Ueno dit que ce n'est pas la même chose. Elle dit aussi qu'il faut aller à leur rencontre pour trouver les esprits.

— Cette vendeuse de thé ne fait qu'embrouiller le tien.

Les épaules de la duchesse se crispèrent sous la pique. Il adoucit le ton :

— Enfin, ma chère, te rends-tu compte de ce dont nous parlons ? Envoyer notre fils unique au-delà du Mur ? Nous connaissons si peu ces gens. Vois-tu Tobias à l'abri, ou même à son aise, dans une espèce de village tribal où l'on fait des offrandes aux esprits sauvages ?

— Et qu'as-tu de mieux à proposer ? s'énerva-t-elle en se retournant vers lui.

Il fut bien contraint de garder le silence.

— Madame Ueno a de la famille dans un village proche de la frontière. Il y a une sorte de prêtresse, là-bas, ils appellent ça une miko. Elle peut peut-être faire quelque chose pour Tobias.

Édouard, les lèvres pincées, tenta de peser le pour et le contre, mais force était de constater qu'il n'y avait plus rien à perdre. Son fils avait décidé de cesser de vivre. Qu'il se laissât mourir ici n'apporterait rien de plus, sinon le doute d'avoir manqué une opportunité d'aller contre le sort.

— Très bien, céda-t-il. Présente-moi donc cette Madame Ueno. Je vais lui demander d'écrire une lettre à sa prêtresse.

— Elle l'a déjà fait, avoua Préséa. Je le lui ai demandé il y a quelque temps, déjà.

— Ah, très bien, répéta Édouard, pris de court. A-t-elle déjà obtenu une réponse ?

— Oui. La miko accepte que nous lui amenions Tobias. C'est peut-être notre dernière chance.

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Peridotite
Posté le 05/09/2022
Bonjour MarineD,

Voici mon ressenti sur le chapitre 3.

++
Un bon retournement.
La seconde moitié est pleine d’émotion.
Finalement, Tobias va quitter sa chambre bientôt :-) J'ai hâte de savoir la suite.

--
J’ai moins aimé la première partie, très descriptive. Tu décris littéralement chacun des pas d’Édouard ! Du coup, je trouve que ça tire en longueur. Les 2-3 premiers paragraphes, tu introduis des nouveaux persos très rapidement. Je me demande si c’est le bon moment de les présenter. On n’en retient pas tant au final.

Mes notes au fur et à mesure de la lecture :

« bien accordée à son humeur présente. »
Qui est ? Je ne comprends pas.

« Les hommes allaient, pressés, le long de la route »
Phrase maladroite, pourrait être mieux reformulée au vu du reste.

« les femmes en tailleur et [en] robes longues »
Il manque un « en » non ?

« Les odeurs de cuisine, de savons ménagers et de fumées d'atelier, mêlées à l'effluve du canal, tout proche, s'estompèrent en faveur de la douceur des fleurs du jardin »
Bonne description, elle nous met dans l’ambiance

« s'écarta de l'allée principale pour le chemin »
Il manque un mot non ? « Pour rejoindre le chemin » ?

« Le chauffeur fit s'engouffrer le fiacre dans le garage. »
C’est sympa l’idée de la magie pour ouvrir la porte, mais pourquoi ne pas le déposer face à l’entrée ? C’est ce que ferait tout bon domestique. Il ne va pas faire sortir un duc dans le garage tout de même ! En tant que duchesse, je serais outrée. 😊

« L'homme était son chauffeur permanent. »
Phrase inutile, on s’en doute.
La suite n’est pas utile non plus, je supprimerais si j’étais toi. Ce n’est que mon humble avis, bien sûr, ne l’oublie pas

« Préséa eût dû être là. »
grammaire : conditionnel : aurait dû

« elle ne l'eût »
Pareil ici : « elle ne l’aurait »

« venait à sa rencontre » passé simple plutôt non pour plus de dynamisme ? Là on l’imagine venir à lui tout doucement, ce n’est pas ce que tu veux dire.

« elle tient à vous parler en premier. »
phrase couci-couça qui pourrait être reformulée du genre « je la laisse vous apprendre la terrible nouvelle » ou un truc dans ce goût là.

« le duc Édouard eût emprunté »
Le subjonctif du plus que parfait n’est pas adapté, il te faut du conditionnel ici. « Aurait emprunté »

« étaient réquisitionnés pour une partie »
Pas sympa du tout ; « étaient invités » ?

« où la duchesse Préséa elle-même s'adonnait parfois à la pâtisserie. »
Construite pour elle ? « construite pour la duchesse Préséa s’adonne à la pâtisserie ». Ce n’est qu’une suggestion. Je m’emballe, tu en fais ce que tu veux 😊

« Ses mains tremblaient presque » :
« presque » à enlever. Elles tremblent ou ne tremblent pas ?

Orthographe
cape bleu avec -e

Répétition : encore une fois, attentions aux répétitions, nombreuses dans ce chapitre :
Royaume
Final/finalement
Etranger/étrangère
Tourner
Main
Proche
Gant
Ouvrir
Chauffeur
Portière
Faire
Marche
Majordome
Partie
Un peu
Sortir
Tasse
Main
Laisser
Autres détourner
Tom Bragulat
Posté le 01/09/2022
C'était un super chapitre ! Enfin, super pour le lecteur, parce que dans la famille Ferris, tout va mal !

La nouvelle duchesse du Roan est intrigante, on se demande d'ailleurs si elle a influencé le déroulement du tournoi avec ses cartes, sans qu'on lui prête pour le moment de bonnes ou mauvaises intentions, puisqu'on ne la connait pas.

Ce qu'apprend Edouard lors de son retour est accablant, et renvoie aux questionnements de Tobias dans les chapitres précédents. Vivre ou pas ? Son combat pour ne pas demander à Miriane de laisser l'eau-somnia à portée, qu'il a finit par abandonner.

Heureusement, la fin relance l'espoir, puisque Tobias a survécu, que son père commence à prendre conscience de ce que traverse son fils (il était temps qu'il se réveille, heureusement que Préséa a réussi à lui ouvrir les yeux !), et qu'ils suivent les conseils de cette madame Ueno pour essayer de le guérir !

On en découvre aussi un peu sur la magie de ce monde, qui est citée à de multiples reprises mais mystérieuse à ce stade du récit, par le biais du chauffeur d'Edouard et son orbe. C'est encore léger, mais à force d'éléments comme ça par-ci par-là, ça prendra forme ! =)
MarineD
Posté le 02/09/2022
Merci pour ton commentaire, je suis contente que ça t'ait plus ^^

C'est vrai que dans cette histoire en particulier, la magie de l'univers se dévoile très lentement. Mes autres romans entretiennent un rythme plus rapide, celui-là est un peu plus dans la contemplation, ça fait partie des choses que j'ai recherchées pendant l'écriture.
Imane
Posté le 25/11/2021
Super chapitre très intéressant ! La tension entre les parents est essentielle. J'ai beaucoup aimé la réaction de la mère. Et cet échange très fort permet de comprendre leur état d'esprit au moment de la décision qui peut paraître cruelle.
En tout cas bravo à toi et merci :)
MarineD
Posté le 25/11/2021
Merci Imane ! Ce commentaire me fait très plaisir, car c'était vraiment important pour moi de réussir l'échange entre les parents :)
Imane
Posté le 25/11/2021
Et bah aucun problème ! Il cristallise parfaitement les enjeux du passage, donc c'est nickel :)
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