Jeu de dupe nécromantique

Notes de l’auteur : Je vous offre encore un nouveau chapitre et j'espère qu'il vous plaira.
J'ai un peu raccourci les dialogues pour que ce soit plus agréable et je suis désolée de ne pas avoir pu poster plus tôt mais j'ai eu un week end chargé.

6 Flamerule 1369 Année du Gantelet

  

 Un silence glacé s’installa dans la pièce tandis que Parvraidral aida sa compagne à s’allonger dans un divan.

La demoiselle aux cheveux blancs finit par se remettre en apparence de l’attaque surprise et   contempla d’un air calculateur Kariya, se demandant si elle pouvait lui faire confiance.

Kariya et Parvraidral étaient secoués, leur enquête sur la mort de Gellana prenant un tour dangereux.

 

 

-Qui a bien pu nous envoyer ces monstres aquatiques ?

Je crains que votre enquête vous apporte des ennemis importants, cette attaque surprise n’étant pas un hasard…

Je m’appelle Cylwène Alzuhrelan et, comme vous l’avez compris, Parvraidral est mon époux.

Je ne vous veux aucun mal mais le contact avec des morts vivants, vampires ou autres, m’a toujours écœurée.

Ce n’est pas que je ne veuille pas vous aider mais tout ça devient dangereux et je ne veux pas devenir une cible comme vous.

J’espère cependant que nous ne devrons pas travailler longtemps ensemble avança  Cylwène Alzuhrelan  avec une voix tremblante comme si parler à un vampire allait bientôt lui coûter la vie.

 Ce qui n’est sans doute pas infondé, songea Kariya.

 

-C’est absolument extraordinaire alors ! rétorqua Kariya d’un ton sarcastique.

Lors de vos ébats amoureux, ce doit être tout feu tout vent…

Il serait temps que vous nous racontiez néanmoins ce que vous savez sur ce Jilliengard, qui semble bien exigeant concernant ses fréquentations.

Et pourquoi donc ce monstre métallique vous a attaquée vous seule et non pas nous ?

Nous étions après tout des cibles de choix…

 

-Oui lâcha Parvraidral brusquement.

Comment es tu entrée en contact avec cet individu, d’abord ?

Crois moi, il n’a pas intérêt à être ton amant, le bougre…

Je n’accepterais  jamais d’être trompé, entends tu ? Cracha t-il d’une voix menaçante.

Je crains par ailleurs que Gellana ne soit pas morte juste pour un stupide héritage et cette attaque vient de le prouver, à moins que ce fameux Hasrin ait demandé à un magicien  de nous envoyer ses amis aquatiques.

 

-Ne t’enflamme pas, mon amour…

Jilliengard ne s’amouracherait pas de quelqu’un comme moi et tu es le seul présent dans mon cœur.

Je veux bien vous conduire à lui, mais cela ne sera pas possible avant le 8 flamerule.

Il a de multiples obligations et nos activités sont secrètes, je ne peux pour l’instant vous en dire plus.

Je serais votre ambassadrice le jour venu, vous ne pourrez être acceptés seuls dans le Cercle Brisé de la Liberté.

Il demeure vital que vous me fassiez confiance…Surtout vous souffla Cylwène froidement à l’intention de Kariya.

Quant à ce monstre métallique, je ne sais pas ce que c’était ni pourquoi il s’est dirigé droit vers moi, peut être que comme je connais Jilliengard, l’assassin de votre amie essayait de me faire peur supposa Cylwène Alzuhrelan.

 

Alors que cette dernière eut terminé sa phrase, Kariya sut aussitôt qu’il s’agissait d’un mensonge mais elle fit mine de conserver bonne figure.

Kariya avait bien  envie de dire que demander à un genasi de feu de ne pas s’enflammer constituait une gageure et qu’elle n’accordait à cette Cylwène qu’une confiance plutôt limitée, mais c’était leur unique chance de mettre la main sur ces fameux papiers si confidentiels et si périlleux.

 

 

-Nous sommes d’accord pour accepter ton concours, ma chérie fit Parvraidral accompagné d’un hochement de tête approbateur de Kariya.

Tu aurais pu tout de même me parler plus librement, un couple doit savoir se faire confiance…

Quant à nous, Kariya, je te suggère de décider d’un plan afin de tirer les meilleures informations possibles de la bouche d’Hasrin le valeureux se moqua Parvraidral.

 

8 Flamerule 1369 Année du Gantelet

 

Dans les environs du palais du gouverneur de Suldolphor, situé au nord du Haut Quartier.

 

A l’ombre d’un grand palmier près d’un pavillon, Kariya ne tenait plus d’impatience à l’idée d’attendre Parvraidral, qui lui avait gracieusement offert sa nouvelle robe de soie dorée, lui garantissant de se fondre  dans la foule des invités triés sur le volet.

Plusieurs esclaves s’assuraient que tout ce comité disposait du boire et du manger en faisant circuler de nombreux plats de viande épicée et de fromage vert du Calimshan.

Quant à elle, pour sa part, elle s’était abreuvée de sang frais la nuit précédente dans les ruelles à l’écart du centre ville, véritable coupe gorge pour les passants inattentifs, le jardin luxuriant dans lequel  elle se trouvait à présent constituait un changement agréable.

En effet, personne ne se souciait de la disparition de tires laines et de potentiels gibets de potence, véritable banquet pour les vampires comme elle, ce qui instaurait de plus une sorte de justice.

Lasse de rester immobile, Kariya se déplaça de manière nonchalante entre les groupes d’invités, afin d’écouter leurs propos.

 

-Je crois qu’il faut tenter d’échapper à la fiscalité que nous impose Ralan El Pesarkhal[16], elle est devenue de plus en plus écrasante ces temps derniers se récria un riche marchand vêtu de satin vert.

 

-Ne redoutez-vous pas des représailles de la pègre mon cher Asarius ?

A moins que vous n’ayez trouvé de solides gardes du corps prêts à vous défendre contre des tueurs aguerris…

Il y va de votre tranquillité mon ami, et puis l’indépendance de notre ville repose sur ces impôts que vous décriez tant.

 

-Vous avez sans doute raison, par Waukeen[17], que faudrait-il faire pour nous dégager de la tutelle de Calimport[18] ?

 

Kariya se détacha du petit groupe qui discutait de manière animée et alla rejoindre Parvraidral assis sous une tonnelle fleurie dégageant une odeur asphyxiante.

Elle secoua la tête d’un air désabusé quand elle vit sa tenue…

Tu parles d’une discrétion !

Il portait un large pantalon en satin bleu fluo qui jurait avec sa peau flamboyante…

 

-As-tu songé à pister notre héritier ou as-tu décidé d’être le tombeur de ces dames ?

Je croyais que nous devions passer inaperçus et mettre la main au collet d’Hasrin le brave… lui dit elle en lui donnant un coup de coude.

 

-Comme tu peux le constater, ma belle, l’élégance de mes vêtements ne jure en rien avec celle des autres convives pouffa Parvraidral.

Oh, mais quelle surprise, voilà l’objet de nos recherches passer le bras autour des épaules de la jeune promise de son frère.

Nous devrions les suivre tant que nous les tenons…

 

 

A quelques mètres de là, une belle fille brune au regard ambré charmait un jeune coq aux allures de dandy, tout en grimpant un escalier ouvragé en colimaçon.

Nos deux enquêteurs en herbe firent de même et se retrouvèrent dans un couloir orné de torches de chaque côté, un claquement de porte se produisit au fond de ce dernier.

Kariya et Parvraidral  se consultèrent, puis décidèrent d’espionner les deux tourtereaux par le biais des pouvoirs de l’ensorceleuse.

Kariya se transforma en vapeur pour passer en dessous de la porte verrouillant l’accès à la pièce mystérieuse, puis se retransforma une fois arrivée de l’autre côté tout en demeurant invisible aux yeux des amants interdits.

 

-Ne crains tu pas la colère de ton futur époux, ma tendre Zahida ?

Mon frère est très possessif, comme tu le sais si bien et il serait furieux s’il nous voyait ensemble.

 

 

-Je te trouve bien hypocrite, cher Hasrin, pour quelqu’un qui redoute son cadet, tout en feignant l’indifférence.

Hé oui, je t’ai bien percé à jour, malgré tes nombreuses précautions pour masquer tes émotions.

Tu prétends être à l’abri de tous ennuis alors que ces derniers vont finir par te tomber dessus.

Et que dire de la mort de cette prêtresse de Sharess, tout juste bonne à collectionner les hommes comme toi…s’esclaffa la plus jeune fille du gouverneur avec un dédain non dissimulé.

Ah, ça, Hasrin, tu ne seras jamais qu’un jouet pour toutes les femmes que tu croises…

Néanmoins, je t’accorde un avantage : tu finiras par hériter d’une solide fortune un jour.

Si seulement mon père m’avait fiancée à toi plutôt qu’à ton frère…

 

 

-Hazirina ne se contentait pas de tenir les hommes dans ses rets, ELLE.

Tu es vraiment la princesse la plus odieuse que j’ai jamais connue mais ton charme a de l’effet sur moi, malheureusement.

Tu as bien deviné, en effet, j’ai peur de mon frère, te voilà satisfaite maintenant ?

Mais tu devrais frissonner, toi aussi, car Hasimmon réprouverait certainement ta conduite autant que la mienne et il te ferait regretter tes infidélités.

Et que penser de la conduite de ton gouverneur de père si l’histoire de tes relations amoureuses parvenait à ses oreilles ?

 

- Mon père est trop occupé à gérer sa cité qu’à se mêler de mes histoires, comme tu l’affirmes si bien.

Quant à Hasimmon…c’est mon problème et non pas le tien !

 J’aurais voulu t’offrir mon plus beau témoignage d’amour cette nuit mais je préfère m’en aller.

Je vais te laisser aller à tes souvenirs susurra la jouvencelle avant de quitter la pièce en prenant bien soin de claquer la porte de dépit, occasion que Kariya saisit pour apparaître dans toute sa splendeur devant le jeune homme stupéfait.

 

 

Suite au départ de Zahida, Parvraidral rentra, puis referma la porte avec un regard qui n’augurait rien de bon pour Hasrin.

 

-Je crois que nous allons avoir une petite conversation à trois déclara Kariya, tout en plantant son regard dans les yeux d’Hasrin, afin de le maintenir sous son influence.

Autant t’avertir, nous avons eu vent, mon partenaire et moi, de tes petites relations avec Hazirina.

Ne t’en fais pas, notre discussion ne sera pas longue.

Nous aimerions savoir quel est le moyen qu’elle t’a accordé pour t’éviter la haine de ton frère et j’aimerais que tu nous précises si elle t’avait fait du chantage ou non.

 

-La grande prêtresse de Sharess m’a offert une pierre de protection  permettant de repousser les maléfices lancés par mon frère à mon égard.

Car mon frère est un magicien et il a tenté à de nombreuses reprises de me tuer ou de m’effrayer par sa magie.

Nous étions convenus qu’elle utiliserait un intermédiaire qui est une  marchande  nommée Androsyne afin d’éviter que mon frère connaisse sa stratégie pour me protéger.

Allez la voir demain matin au quartier des marchands.

Hazirina m’avait demandé de l’aider à trouver la personne qui fouillait dans sa chambre en son absence  en me menaçant de révéler à mon frère mon aventure avec sa dulcinée si je n’obtempérais pas.

Méfiez vous d’Hasimmon, il peut être dangereux et il haïssait Hazirina parce qu’elle avait préféré avoir une relation avec moi plutôt qu’avec lui.

 

-Saches, mon cher ami, que je peux également être très dangereuse pour les gens que je choisis de rencontrer fit Kariya menaçante.

Révèles moi où se trouve ton frère, il me tarde de faire sa connaissance.

Allons, tu devrais bien avoir une petite idée, non ?

 

 

-Nous avons une maison dans le Haut Quartier mais il loge plus volontiers dans une tour, au nord ouest de la ville de Suldolphor.

Je pourrais vous accompagner si vous le voulez…

 

-Ne te tracasses pas, tu en as déjà bien fait assez comme cela, et nous n’avons pas besoin, mon ami et moi, d’un pleutre.

Sur ce, Kariya lui jeta un sort d’oubli pour effacer de sa mémoire toute trace de leur entrevue.

 

Dans une tour de pierre blanche ornée d’inscriptions magiques

 

Parvraidral et Kariya avaient eu bien des difficultés à pénétrer au sein de la tour d’Hasimmon Ulutiamar, blindée de sorts de protection, visant à détruire tout intrus non invité par le maître de céans.

Ils avaient tous les deux d’abord pénétré dans un vaste hall d’entrée, trop vaste d’ailleurs pour une si petite tour…

Ils s’avancèrent prudemment, puis arrivés au milieu de la salle, le décor bascula d’un coup.

Kariya se retrouva dans une petite chambre, qui lui rappela de sinistres souvenirs quand un homme vint poser sa main brutale sur son cou, cette main si honnie, poisseuse et répugnante…

 

 

-Non, c’est impossible, tu es mort, espèce de monstre !

Sale traître, qui m’a séparé de ma famille ! Comment peux-tu être ici, alors que ta vile activité  se situe près du Thétyr ? cracha t-elle de toute la force qu’elle put employer, et se dégagea de l’emprise de cet homme, dont elle espérait encore se venger un jour.

Kariya lui envoya un violent coup de pied dans l’entrejambe et fit un mouvement de la main pour l’envoyer contre le mur d’en face, quand une odeur légèrement sucrée lui fit sentir que cette scène saugrenue n’était qu’une sordide illusion destinée à berner les indésirables venus dans cette tour.

 

-Bien joué, Hasimmon mais tu ne perds rien pour attendre, tu vas même me le payer au centuple !

 

Elle lança aussitôt un contre sort et le  spectacle qu’elle vit la laissa stupéfaite.

Parvraidral tentait difficilement de contenir les assauts furibonds de Zahida, l’amante d’Hasrin, arborant  un air  plein d’un sadisme certain, elle tenait un fouet dans la main droite, visiblement dans le but de malmener le genasi de feu mais elle finit par se prendre les pieds dans son propre fouet, réalisant un culbuto dans les jambes de Parvraidral.

Kariya répondit à Zahida qu’elle semblait être effectivement  passée maîtresse dans l’art de culbuter les individus.

Zahida se tourna vers Kariya et lui adressa un sourire empli de méchanceté.

 

 

-Vous aviez bien cru à mon personnage auprès de ce crétin d’Hasrin tantôt…

Toi et Parvraidral n’êtes que des fouineurs j’espère bien vous punir et vous dissuader de venir chercher des noises à Hasimmon.

Je regrette de ne pas avoir tué Hazirina, cette idiote croyait que son petit jeu de sale mêle tout ne se voyait guère  et elle a fini par le payer très cher…

Sur ces entrefaites, elle fit claquer son fouet sur le dos de Parvraidral, qui ne ressentit pas grand-chose puisque Kariya avait transformé les lanières du fouet en glu solidifiée, tout au plus sentit-il son dos devenir plus collant.

 

Zahida agita son fouet, puis exécuta une série de saltos plus ou moins réussis pour se planter devant Kariya, qui ne desserrait pas des dents.

 

-Tu vas enfin sentir toute la portée de ma puissance, pauvre petite malheureuse éloignée de ta tendre famille, j’ai toujours aimé utiliser la douleur psychologique contre les personnes qui se croient à l’abri comme toi, tu vas également connaître la douleur physique…

Zahida s’apprêta à lui lancer son fouet autour du cou pour l’enserrer mais elle se retrouva elle-même prisonnière de sa propre arme collée au sol.

 

 

-Tu es une espèce de petite ordure…

Tu devrais donc apprécier de manière équivalente le froid et le fouet.

Cette glace là devrait donc te plaire !

 

L’ensorceleuse fit jaillir une gangue de glace à la pistache autour de Zahida, emprisonnant cette dernière et l’empêchant de remuer.

Néanmoins, au bout d’un court laps de temps, la glace disparut, laissant une Zahida bouillante de rage.

 

 

-La glace est mon alliée et tu ne pourras pas me faire de mal avec, espèce de sale petite… vociféra t elle en ayant l’air de perdre ses mots.

Aussi, vais-je quitter ces lieux mais ne t’approche pas de trop près des affaires de ta défunte amie.

Cette greluche avait un contentieux avec beaucoup de gens dans lequel tu ne devrais pas rentrer.

Une porte dimensionnelle apparut au milieu du hall d ‘entrée, Zahida s’y glissa et la porte disparut, Kariya restant pantoise devant l’attitude un peu étrange de la plus jeune fille du gouverneur de Suldolphor.  

 

 

-Je crains que nous n’ayons affaire à un sorcier accompli lâcha Parvraidral, se grattant le dos avec difficulté pour tenter de retirer la glu qui y était collée.

Il doit faire partie de la guilde des arcanes d’Almraiven pour être aussi puissant…

 

-Tu devrais rester tranquille un moment, tu as en effet de bonnes raisons d’être épuisé.

Je te suggère de te reposer ici, j’irais affronter le frère d’Hasrin toute seule, il ne risque pas de me faire peur après le contact que je viens d’avoir avec sa fiancée démente.

Je ne suis pas sûre qu’il soit si accompli pour se réfugier derrière cette folle.

Je veux l’interroger et l’abattre s’il s’avère qu’il a bien tué Gellana.

 

 

-Ce n’est pas si simple, à mon avis lui rétorqua Parvraidral.

Tu oublies les papiers qu’elle a dissimulés chez  Jilliengard.

Hasrin ne connaissait pas la véritable identité de Gellana.

Tu ne m’ôteras pas de la tête qu’elle a été supprimée pour cette raison, ou ce serait une coïncidence trop forte…

 

 

-Je veux bien me ranger à ton avis mais le frère d’Hasrin a  peut-être  quelque chose à nous apprendre.

 

Elle atteignit la plus haute pièce de la tour et elle vit Hasimmon en train d’incanter au dessus du cadavre de la pauvre Gellana allongée sur un autel, visiblement pour essayer de la faire parler malgré sa mort.

Ses tentatives ne semblaient pas très réussies car ses mains avaient beau sécréter une lumière rose vif à pois bleu turquoise, aucun phénomène ne se produisait.

Finalement, le cadavre généra un éclair vert fluo qui projeta violemment  le magicien à l’autre bout de la pièce, aux pieds  de Kariya.

Hasimmon se retrouva avec des mains relativement calcinées et tira une mine dégoûtée.

 

- Ce manuel de nécromancie était une pure escroquerie, semble t-il…

Tous ces sorts ne m’ont pas permis d’obtenir la moindre parcelle d’information sur ce que cette garce a pu dire à mon frère murmura t-il pour lui-même rageusement, sans se rendre compte de la présence de Kariya à ses côtés.

 

-Tu t’es bien fait posséder par le bout du nez en effet…

Je crains que tu ne périsses même si tu n’as pas tué Gellana.

Je ne tolèrerais pas que mon amie fasse l’objet d’une nécromancie quelconque siffla Kariya, pleine de colère froide.

 

 

Il n’y eut bientôt plus qu’un tas de chair fumant à leurs pieds, résultat de la magie de l’ensorceleuse.

Néanmoins, une autre surprise attendait Kariya.

 

-Je crains qu’il ne soit pas le seul à s’être fait posséder par le bout du nez, comme tu le dis si bien.

Tu t’imaginais réellement que ton extrait d’illusion de Lomat et un pauvre malaise suffirait à me réduire à néant ?

Plus  vaniteuse et incompétente que Gellana Malaergost, j’ignorais que c’était encore possible…

Tu peux t’occuper d’elle, Aberik, elle est aussi arrogante que Gellana et n’acceptera jamais une association avec nous.

Elle souhaite juste venger la mort de sa très chère amie qu’elle ne connaissait pas.

ricana Rahina avec un sourire triomphant alors qu’elle s’écartait de l’ombre des murs suivie par un jeune homme au crâne chauve orné de tatouages et vêtu d’une robe rouge.

Le dénommé Aberik s’apprêta à lancer un sort à Kariya quand Parvraidral surgit de derrière le dos de Kariya et l’air lui manqua quand il découvrit le jeune mage en train de lancer une attaque magique, lui jetant un trait enflammé par réflexe, ce dernier esquiva les flammes.

 

-qu’est ce que tu fais ici, tu es censé être mort en tant que traître !

Ou alors Gellana cherchait à te neutraliser et tu l’as éliminée.

Kariya, il faut absolument le détruire, il est très dangereux, il a volé le dentifrice d’une liche puissante autrefois et…

 

Aberik l’avait interrompu en invoquant des marids et en lévitant jusqu’au plafond pour savourer le spectacle.

 

-Oh, je suis peu être un traître mais au moins je ne me dérobe pas à mon devoir de surveillance.

La pauvre Gellana a dû se sentir bien protégée avec quelqu’un comme toi dans les parages, je me demande encore pourquoi ils t’ont choisi, elle, au moins, cela faisait sens même si m’arrêter aurait réclamé plus d’efforts…

 

Kariya essayait en vain de se battre contre ces saletés de marids, elle leur lançait des boules de feu mais les murs d’eau qu’ils invoquaient étaient d’une grande force et si le petit dialogue entre Parvraidral et le jeune mage lui en apprenait un peu, ne l’aidait pas plus pour autant.

 

Soudain, elle réalisa que s’attaquer à Rahina qui observait la scène en riant sous cape ferait réagir le jeune mage.

Elle lui envoya une brume glacée destinée à étouffer cette misérable et cela eut l’effet escompté.

Il redescendit du haut de son perchoir et contra Kariya en lui jetant un rayon lumineux, ignorant que son tatouage la protégeait de ce genre d’attaques.

Soutenue par Parvraidral, elle réussit à éliminer les fameux marids et s’apprêta à sauter à la gorge de Rahina quand  Aberik intervint :

 

-Vous vous débrouillez bien même s’il va falloir faire des efforts !

Heureusement pour vous, certains papiers sont primordiaux et j’ai hâte que vous les récupériez pour pouvoir mieux vous tomber dessus.

 

En criant un mot de pouvoir, il invoqua un portail et il partit lui et cette retorse de Rahina.

 

-Qu’est ce qu’on va faire maintenant ?

On les a sur le dos et il faut qu’on récupère ces papiers coût que coûte mais ils risquent de nous poursuivre…

De quoi cherchais tu à protéger Gellana et qu’était censée t elle faire ?

Je le savais que tu me cachais des choses, mais à ce point là…

Quant à lui, je le tuerai, oh oui, je te jure que je le tuerai hurla Kariya pleine de haine et d’inquiétude.

 

-Crois mois, les secrets de Gellana étaient dangereux et elle n’a jamais accepté sa tâche de son plein gré mais il vaut mieux s’éloigner d’ici car ils peuvent très bien nous écouter à distance.

Quant à lui, je comprends la détermination des autres à présent.

Et dire que c’est sur moi que ça tombe…

Je crois que je vais justement pouvoir la creuser celle là…

 

Parvraidral se chargeât de contacter le temple de Sharess afin que Gellana puisse être enterrée dignement.  

En dépit des incertitudes présentes, ils se résignèrent à chercher les documents que possédait jadis Gellana Malaergost.

En bas de la tour d’Hasimmon, Cylwène Alzuhrelan les attendait.

 

-Vous êtes prêts à rencontrer le Maître du Cercle Brisé de la Liberté.

J’espère que ma confiance envers vous ne nous causera aucun tort et que vous ne nous apporterez pas ces séides dans notre quartier général.

 

 

[16] Ralan El Pesarkhal est l’actuel dirigeant du Calimshan dans le monde des royaumes oubliés.

[17] Waukeen est la déesse du commerce et de l’acquisition de richesses.

[18] Calimport est la capitale du Calimshan.

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Edouard PArle
Posté le 17/10/2021
Coucou !
Je continue ma lecture dans ton univers. Un chapitre avec beaucoup d'action et de combats, ce n'est pas pour me déplaire. J'aime bien le passage avec les illusions.
Quelques remarques :
"tandis que Parvraidral aida sa compagne à" avec tandis que, il faut mettre aider à l'imparfait sinon ca sonne faux
"cette attaque surprise n’étant pas un hasard…" -> n'était
Un plaisir de te lire,
A bientôt !
Grisélidis80
Posté le 17/10/2021
Je te remercie de ton commentaire qui me fait très plaisir et merci pour les fautes que je n'avait pas vues
Bon week end!
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