II – Le trouble des bulbes

Par Dan
Notes de l’auteur : Radical Face – Assimilate

Le trouble des bulbes

Ceinture 3, Taorenn, Jupiter

 

La plupart des jupitériens trouvaient les villes provinciales pittoresques ; pour Aessa, elles étaient surtout reposeuses : les batiments y étaient plus espacés, la peuplance moins nombreuse, et à Taorenn, les orages blancs dispensaient une luisance moins envahisseuse que celle de la grande tempète. Aessa profita d’ètre arrivée la première pour flaner sur les balcons de la villa de loisirs louée à la journée, suivie par le regard attentif des andros de sécureté.

Le batiment ouvrait à l’est sur l’agora. On ne trouvait pas de marchés, ici : les dépots gouvernementaux assuraient la disponibleté de toutes les matières premières extraites des planètes et de tous les produits manufacturés sur les satellites, accessibles à toutunchacun sur présentance d’un coupon correspondeux. L’Union avait banni le concept d’argent : les négociances, les paris et le troc instauraient des rapports conflictuels. Ainsi, quand les luniens se réunissaient pour débattre de la valeur d’un sac de fèves ou d’une paire de chausses, les planétiens se réunissaient pour débattre de la valeur fysiologique ou humaine de l’entrainance sportive ou de l’éducance.

À cette distance, la grondance de l’orage empèchait Aessa de deviner le sujet du forum actuel. Elle discernait les voix, cependant – la polieté, l’intelligence – et elle voyait le visage écailleux des participants. Ils paraissaient sereins, presque alanguis ; leur désinvolture laissait Aessa songeuse : Nehara et sa foisonnance n’étaient pourtant pas si loin. S’ils oubliaient déjà la capitale, ils n’avaient sandoute pas la moindre pensée pour les lunes. C’était à croire qu’elles n’existaient plus endehors du Ministère des Satellites. Il suffisait pourtant de lever les yeux vers ceux des cyclones pour les apercevoir.

Les Taorenniens ne pouvaient pas imaginer ce qui s’y produirait bientot ; ce qui se répandrait ensuite dans tout le système. Aessa se demandait souvent comment ses électeurs réagiraient en l’apprenant. Elle pressentait que le travail du conseil serait mal accueilli dans les sfères politiques, alors il ne fallait rien attendre du peuple jupitérien – pas en faubourgs, de sucroit.

Ici, on se contentait d’apprécier sa tranquilleté personnelle sans avoir conscience de sa fragileté. On pensait mériter toutes les bonnes choses – ressources, santé, bonus – et on se dédouanait des mauvaises. Mais ça allait changer.

— Dame ? C’est l’heure.

Aessa observa encore les marquises, les rideaux rosés et les cascades de coussins de l’agora. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus assisté aux rencontres publiques organisées à Nehara. Peutètre parcequ’elle se surprenait deplusenplus souvent à ignorer les recommandances de son compteur calorique, à lire quand elle aurait dû se dépenser ou à discerner de la complaisance dans le confort planétien. Elle finissait toujours par se convaincre que ça n’était qu’une question de planning chargé.

Aessa déconnecta son bracelet, suivit l’androgarde dans le dédale des couloirs et gagna l’antichambre où avaient afflué six autres figures masquées sous des traits jupitériens falsifiés. Elle patienta un moment en les étudiant derrière son propre voilage holografique – hui, il lui donnait l’allure d’une vieille dame étiolée ; puis, après un dernier controle, ils pénétrèrent dans la salle laissée à disposance du conseil. Chacun prit place à la table ronde. L’écran de protégeance fut déployé contre les fenètres et les andros se postèrent devant les portes verrouillées.

La lumière qui tombait de la coupole donnait à leur cercle des allures de culte ancien – une image interdite qu’Aessa avait aperçue dans les archives les plus dangereuses et les mieux protégées de la Première Humanité. Quand elle songeait à tous les moyens mis en œuvre pour éradiquer les tendances destructrices des Terriens et à leurs échecs répétés dans le domaine, Aessa se sentait découragée. Mais également plus convaincue que jamais du bienfondé de leurs agissances.

— Dame ?

La coutume voulait que le chef du conseil retire sa déguisance le premier. Comme la présidance était attribuée à l’ambassadeur de la planète hotesse, c’était hui l’honneur d’Aessa.

Elle désactiva son holo pour présenter son vrai visage sous ses implants respiratoires ; ses pairs observèrent un instant de révérance avant de se dévoiler. Des faciès ornés de lentilles refléteuses, de capteurs musculaires, de solidances osseuses, de carapaces antipoussière, de rouages articulaires ou de peau synthétique apparurent sous le filtre translucide des appareils de traitance d’hydrogène.

Le gestionnaire de la villa s’était vu promettre de nombreux avantages pour feindre d’ignorer que des citoyens de Mercure, Mars, Vénus, Saturne, Neptune et Uranus se rassemblaient sous ce toit en toute illégaleté.

— La séance est ouverte, déclara Aessa.

Il ne serait fait aucune retranscrivance de la réunion – ces sieurs et dames ministre, ingénieur ou archiviste risquaient trop gros dans ces colloques pour semer la moindre trace. C’était heureux, en un sens, car cela leur évitait de justifier des digressances du genre :

— J’aime beaucoup votre nouvelle coupe, dame Menkalinan. C’est très horticulturé, ça vous fait un magnifique buisson.

Les soupirs amusés firent le tour de la table. Aessa repoussa ses plus longues mèches blanches derrière ses oreilles, frolant au passage les cheveux rasés sur ses tempes. Les gens des médias avaient l’œil pour ça et la journaliste marsienne – dont les boucles brunes n’avaient rien à envier en matière de buissonnance – semblait avoir un œil particulier pour Aessa. Cette dernière tenta de dissimuler son sourire derrière une mine réprouveuse :

— Vos flagorneries botaniques me laissent sans voix…

— Ne vous méprenez pas ! Sur Mars, tout ce qui pousse nous fascine, c’est notre spécialeté, vous le savez bien. Et ce qui pousse en bulbe, ah, c’est d’autant plus splendide ! Vous devriez voir les rangs d’ognons fleuris dans les jardins… Mon frère en était fou. Certains prétendent que c’est à cause de l’odeur… elle tape sur le système. Enfin, le frangin n’a jamais eu besoin de sniffer des bulbes pour onduler du chapeau… En réelleté, il faut lui donner raison : il n’y a rien de plus plaiseux qu’un beau bulbe ! Et vos bulbes capillaires, dame, je dois vous dire…

— Vous recevez des subventionnances à chaque fois que vous prononcez le mot « bulbe » ?

— C’est un terme tellement cocasse ! Vous ne pensez pas ? Bulbe… Bulbe. Bul-be.

— Et que pensez-vous de « renoncule » ?

— Jamais le premier soir.

Les assemblés pouffèrent et Aessa secoua la tète de dépit. La Marsienne semblait très fière d’elle, mais elle haussait aussi ses épais sourcils dans l’expectative, et pas parce qu’elle pensait l’avoir conquise. Elle pressentait que la bonne humeur de leur présidente dissimulait quelquechose. Les dernières réunions avaient été houleuses, mais Aessa apportait une bonne nouvelle, hui. Une excellente nouvelle, mème ; alors elle balaya les numéros de charme fleuris et déclara :

— Comme décidé lors de la précédente séance, un officier de la PI a été mobilisé pour investiguer le groupe de pirates locaux navigant à bord du Mouton électrique.

Une vague d’assentiment lui répondit.

— Je ne lui ai pas dit que nous connaissions déjà leurs noms et celui de leur vaisseau. J’ai songé qu’il valait mieux jouer l’ignorance complète.

— Il n’a pas été surpris que vous n’en passiez pas par les chaines administratives habituelles ? demanda le directeur des transports saturnien.

Aessa connaissait le nom de tous les convives, évidentement, et elle avait appris bien d’autres détails à leur sujet depuis qu’ils collaboraient. Elle savait par exemple où le Saturnien se procurait ses tenues – des ensembles orange aux ceintures évoquant des anneaux d’astéroïdes, hui troqués contre des robes rosées pour se fondre dans la masse – et avec qui il avait mené sa dernière partie de coop – un énième sport planétien sans gagneux ni perdeux qui faisait fureur au sein des centres d’exercice. Lors des sommets, pourtant, s’ils dévoilaient leur visage pour démontrer leur engageance, ils gardaient leurs distances par prudence ou superstition. Il resterait donc « le directeur des transports ».

— Aprètout, reprit-il avec une lente battance de ses très longs cils, surveiller des pirates, ça n’a rien d’une assignance exceptionnelle ; cet agent pourrait se demander pourquoi la gouvernance ne fait pas une demande officielle auprès de la PI…

Aessa médita. Elle ignorait s’il valait mieux tout leur révéler ou s’en tenir à un résumé. Ces colloques étaient rares et devaient rester courts, car ils mutualisaient des gens très demandés. Inviter un sympathiseux originaire de chaque planète exigeait un travail d’organisance titanesque et des investissances faramineuses en vaisseaux fantomes et en escortes discrètes. On se permettait parfois des boutades au sujet du bulbe des uns et des tubercules des autres, mais bien souvent, il fallait parer au plus pressé puisque les communicances étaient exclues endehors des salles monitorées.

— Je connais bien cet officier, dit finalement Aessa. Il est réputé pour accepter des missions… disons, parallèles, sans s’impliquer dans ce qui ne le regarde pas. Aubesoin, j’ai des moyens de pressance sur lui. Il nous sera dévoué.

Haccan avait bien eu quelques hésitances, mais il avait vite compris quel genre de mission elle lui confiait et à quel genre de répercutances il s’exposait en cherchant trop à comprendre.

— Je serais curieuse de savoir où vous comptez appuyer exactement pour dompter un officier de la PI…, dit la Marsienne avec un sourire flashant de blancheté contre sa peau halée.

— Là où c’est sensible.

— Sur le bulbe, nescepas ? Voilà que je vais ètre jalouse.

Aessa lui accorda un autre rictus, puis annonça :

— Je viens de l’envoyer sur les traces des Moutons.

— Déjà ? fit le gardarchiviste vénusien – un peu de panique vibrait dans sa voix, mais beaucoup d’émerveillance aussi.

— L’usinemère d’extrayance d’hydrogène de Jupiter a signalé la perte d’un cargo en partance pour Saturne, ce matin, expliqua Aessa. J’ai consulté nos registres : il s’agit de l’un des cinq vaisseaux que nous avons équipés récentement.

— Succès du premier coup, quel talent ! fit l’urbaniste mercurienne dont les yeux réverbéreux luisaient de satisfaisance. Moi qui avait peur qu’il faille des dizaines de commandos d’appareillage inutiles avant que les corsaires abordent un des vaisseaux… On a été bien inspirés de la mettre là, notre technologie !

— Ça n’a rien d’une inspirance ! se défendit le judicier uranien avec un de ses rires bourrus qui lui donnaient l’allure d’une otarie. C’est parce que les Moutons ont un schéma, parce qu’ils ciblent systématiquement les cargos d’hydrogène, que nous avons choisi ces vaisseaux pour recevoir l’équipance.

— Saluons dailleurs l’expertise que dame Menkalinan a mise en œuvre pour s’assurer que l’un de ces cargos-là précisement serait détourné par ces pirates-là précisement, ajouta l’ingénieurchef neptunien d’une voix aussi traineuse que révérencieuse. C’est elle qui les a incités à adopter ce schéma. Sans ça, ils n’auraient sandoute jamais réitéré d’accostage sur un cargo jupitérien et il aurait été bien plus difficile de suivre le trajet de l’équipance.

Aessa fit un geste de la main pour décliner le compliment. Elle pouvait trouver ça dérisoire, dorénavant, parceque le plus dur était derrière elle. Les flatteurs avaient raison, celadit : ça n’avait pas été une mince affaire.

Il avait fallu plusieurs semaines de réfléchissances à Aessa et ses alliés afin de trouver le meilleur piège pour les Moutons électriques. La solution s’était avérée d’une simpleté enfantine : il avait suffi de diminuer légèrement les défenses des cargos pour laisser croire aux pirates qu’ils étaient devenus des virtuoses de l’abordage. L’orgueil et les bonus faciles avaient fait le reste : persuadés d’ètre passés maitres en matière de vol d’hydrogène, les Moutons étaient revenus exploiter le filon.

Maintenant que ses manœuvres portaient leurs fruits, Aessa pouvait en apprécier toute l’ironie. Quand elle pensait aux pirates gonflés de fièreté, probablement occupés à pavaner devant tous les contrebandiers jupitériens, elle devait réprimer quelques ricanances.

— Si les Moutons ont attaqué un cargo équipé, vous avez eu raison de vous hater d’envoyer l’officier, dame, reprit l’Uranien en opinant du chef, agitant des bottes de cheveux hérissés autour de sa tète ronde. La fenètre d’action était réduite. Sous couvert d’investigance de routine, il pourra ainsi constater les premiers effets de notre plan, si effets visibles il y a.

— Notre plan… Alors… ça y est ? Il est en marche ? demanda le Vénusien.

Il avait fallu que quelqu’un formule ces mots pour que l’idée les pénètre belébien. Jusquelà accaparés par des soucis logistiques, les membres du conseil prenaient toujuste conscience de la portée de l’informance : les Moutons avaient détourné un cargo équipé, oui. Dix années d’efforts enfin concrétisées.

Aessa vit le vertige les saisir l’un après l’autre, dans la crispance de leurs épaules, l’éclat soudain lointain de leur regard et l’ombre de sourire qui pointait sur leurs lèvres. Elle se laissa toucher en retour par leurs mines incrédules et, quand la journaliste marsienne prit sa main, elle serra ses doigts dans les siens.

— Ça y est, confirma-t-elle.

La salle explosa en un tonnerre d’exclamances joyeuses et de tapes dans le dos. À peine Aessa eut-elle le temps d’envisager une entorse méritée aux bonnes mœurs que la Marsienne sortit une flasque de sous son habit.

— Je connais des luniens…, justifia-t-elle avec un sourire trop taquin pour ètre coupable.

L’ingénieurchef appela un andro pour qu’on apporte sept verres et la bouteille secrète de la Marsienne y passa toute entière. Aessa n’aurait pas su décrocher son sourire si elle l’avait voulu. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était plus sentie si confieuse et exaltée. Le souci permanent causé par son poste et par la triste réelleté qu’il la forçait à affronter s’était envolé. Les dérives allaient cesser, les restreignances aussi. Luniens et planétiens allaient ètre libres et le système n’aurait jamais à souffrir d’une nouvelle Humanité destructrice et gangrenée.

— Au conseil ! lança Aessa en levant son verre. Puisse-t-il parvenir à ses fins et puissent nos peuplances nous comprendre et nous pardonner quand…

Aessa s’interrompit : on frappait à la porte. Les androgardes avaient pour ordre de ne les déranger sous aucun prétexte, àmoins qu’on quète leurs services. Comme personne n’avait réclamé d’ombrelle en papier ou d’encas pour compagner sa boisson, cela n’annonçait rien de bon. Par précaution, Aessa rabattit son capuchon en se levant pour ouvrir.

Le gestionnaire se tenait derrière la porte, ramassé et frémisseux. Il baissa les yeux pour ne pas dévisager Aessa et se répandit en excuses sur un ton précipité :

— Je ne savais pas si vous aviez entendu la nouvelle… Mais c’est sur toutes les ondes. C’est…

— Quoi ?

— Un cargo d’hydrogène, sur Europe. Il aurait été détourné par des pirates, mais…

— Mais quoi ? s’impatienta Aessa.

Que les Moutons aient fait étape sur Europe pour vidanger le cargo et en revendre les composeux n’avait rien de nouveau ni d’étonneux.

— Il a explosé, dame. Dans le chantier naval où les pirates l’ont remorqué. Vingtdeux personnes sont mortes.

Aessa eut la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds. Les secondes s’égrainèrent. Comme elle ne disait toujours rien, ses camarades gonflèrent en murmures dans son dos. Elle laissa alors le pilote automatique prendre le relais – ce qu’il faisait trèbien lors des réunions ennuyeuses et des diners mondains –, remercia le gestionnaires en lui claquant la porte au nez et reprit place à la table. L’odeur entèteuse qui s’élevait de son verre plein lui donna la nausée.

— Dame ?

— Le… Le cargo que les Moutons ont détourné…, commença-t-elle. Il aurait explosé. Sur Europe, en plein chantier naval. On dénombrerait vingtdeux décès.

Le vertige revint dans le rang, mais il n’avait plus rien d’exciteux. Aessa les voyait résister à l’envie de réactiver leurs bracelets pour recevoir les flux d’informances, tiraillés entre le besoin de savoir et la discrèteté vitale : en lumant l’appareil, ils risquaient de diffuser partout leur code de localisance.

— Pas de concluance hative, reprit Aessa tandis que les chuchotis s’intensifiaient et que la coupableté les étranglait tous. Ça peut ètre un accident. Le programme informatique de protégeance qui se serait déclenché à retardance…

— Alors que les Moutons ont réussi à détourner neuf autres vaisseaux sans encombre ? fit le Saturnien.

— Un vice de fabricance du cargo, alors.

— Il va y avoir une enquète. Une enquète qui nous dépassera, cette fois… Si la PI trouve l’équipance…

— Elle ne la trouvera pas, répliqua Aessa. Il faudrait que la PI sache ce qu’elle cherche pour avoir la moindre chance de regarder au bon endroit. Quanbienmème, nous avons fait tout ce qui était en notre très grand pouvoir pour qu’elle soit indétectable.

— Nous avions tout fait pour que ce soit sans danger, aussi…

— Allons, intervint Aessa. Je le répète, ça peut ètre un accident, qui se serait produit avec ou sans l’ajout de l’équipance. Ou ça peut ètre autre chose entièrement, une chose qui nous échappe…

— Quoi, si ce n’est pas un incident technique ? fit l’Uranien – l’angoisse rendait ses yeux encore plus ronds que dordinaire. J’ai du mal à vous suivre… Personne ne pourrait… vouloir tuer tous ces gens, nescepas… ? Mème les pires moonshiners ne sont pas des assassins, encore moins des assassins de cette ampleté…

Aessa se mura dans le silence. Elle avait vu d’autres images interdites, dans les archives ; des reportages sinistres de meurtres de masse et de carnages incompréhensibles. Elle ignorait si elle préférait faire face à une menace pareille ou à l’échec tragique de leur plan. Elle ignorait si elle devait parler de ces horreurs ou les montrer à ses amis du conseil pour qu’ils prennent la mesure du drame s’il ne s’agissait pas d’un incident.

Parmi eux, seule Aessa avait un accès légal aux archives ; mème le gardarchiviste vénusien était limité en consultance à des documents anodins, des films morcelés, des extraits dont on ne savait pas s’ils appartenaient à l’Histoire ou à la fiction.

— L’enquète de la PI nous le dira, déclara Aessa en songeant qu’il était inutile de les alarmer pourlemoment.

— Si c’est notre faute, si c’est un accident dû à nos équipances, nous devrons nous dénoncer. Je ne tolérerai pas de…

— Vous avez forcé sur la liqueur de bulbe ? lacha Aessa en braquant le regard sur le judicier uranien. Horquestion. Nous devons garder le plan secret coute que coute.

— Mais vingtdeux personnes ont péri ! renchérit le gardarchiviste vénusien, l’air atterré. Les familles méritent de connaitre la vraieté ! Alors si nous pouvons la leur donner…

Aessa se radoucit. Elle aimait cette prévenance. Mème en situance de crise, les rassemblés ne perdaient jamais leurs convainquances de vue : les victimes de l’explosance étaient des moonshiners, des horlois, oui ; mais comme Pollin le disait si bien, surtout des humains.

— La vraieté pour vingtdeux personnes ne vaut pas la défaite totale de nos objectifs, répondit-elle pourtant.

Car c’était aussi le sort de tous les humains qui pesait dans la balance.

— Mais alors…, commença le Saturnien.

— Votons, lança Aessa. Je propose d’attendre et d’aviser. Nous ne pouvons prendre aucune décidance tant que la PI ne nous a pas transmis ses déduisances. S’il s’avère que c’est un accident banal – un défaut de concevance ou une maladresse inédite des Moutons – nous poursuivrons comme planifié. Si ça n’en est pas un, alors… soit nous sommes coupables, soit des individus moins bien intentionnés que nous sont à l’œuvre.

Le malaise s’installa. Aessa observa la journaliste marsienne, espérant presque un autre commentaire pour détendre l’atmosfère, mais elle avait baissé les yeux sur ses mains jointes. C’était prévisible, et rassureux surtout. Les choix du conseil étaient lourds de conséquences ; s’ils n’avaient jamais hésité, les planétiens réunis là auraient manqué d’humanité. Or, l’Humanité était leur seule et unique préoccupance.

— Que ceux qui sont pour la patience et la réserve lèvent la main.

Trois bras se dressèrent en plus du sien et Aessa réprima un soupir de soulageance. La majeureté était fragile, mais elle l’emportait. L’ingénieurchef neptunien, le gardarchiviste vénusien et le directeur des transports saturnien n’émirent aucune protestance, mème s’ils penchaient pour une dénonçance immédiate à la PI, qui pourrait peutètre lever le doute sur l’identité des coupables.

— Je suggère que nous nous séparions, dit Aessa. Les prochaines heures vont ètre cruciales. S’il le faut, nous arrangerons une séance exceptionnelle après le rapport de la PI.

Il y eut quelques acquiescances timides.

— N’oublions pas pourquoi c’est nécessaire, dit Aessa. N’oublions jamais les erreurs du passé pour ne jamais les répéter.

— N’oublions jamais, dirent-ils en chœur.

— La séance est levée.

Les capuchons recouvrirent les tètes qui s’inclinèrent en salut devant Aessa, puis les figures masquées se dispersèrent dans la demeure, encadrées par des andros, faufilées dans les couloirs et bientot réfugiées dans leur vaisseau. Sur le chemin du retour, Aessa fit halte en bordure du forum. On y parlait de l’importance de l’humbleté.

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Léthé
Posté le 14/12/2016
Salut Danouille, c'est re-moi !
J'ai été surprise par ce chapitre, je m'attendais pas à repasser maintenant sur Aessa, vu qu'on était à fond sur les Moonshiners et sur qui qu'allait mourir cette fois et tout !
Alors, j'avoue que j'ai lu et au début je me suis dit "ptain c'est pas possible, j'ai oublié la moitié de l'histoire ou bien, QUELLES SONT TOUTES CES INFORMATIONS ?" et puis finalement tu nous fais des petits clins d'oeil, des petits rappels, tu dévoiles certaines choses, ce qui fait qu'à la fin du chapitre j'étais perdue mais pas trop. Pour m'assurer que j'étais pas plus perdue que la moyenne, je suis allée lire les commentaires (non mais je pensais avoir loupé un aveu de fifou au chapitre précédent, on sait jamais xD) !
Et puis finalement tout le monde a l'air perdu donc ça me rassure. Alors, pour ce que j'ai compris : Aessa et tous les représentants luniens (est-ce que c'est bien comme ça qu'on dit ?) se réunissent pour causer bulbes et faire progresser une opération secrète. Apparemment ils ont planqué de l'équipement (on sait pas trop quoi) dans le truc d'hydrogène et étaient contents que les Moonshiners l'aient détourné (j'ai supposé que c'était parce qu'ils devaient trouver un moyen de faire entrer ça en douce quelque part mais ça me semble bizarre : dans ce cas-là pourquoi ne pas traiter avec les Moony direct ?). Mais le souci c'est que le truc a explosé, et il va y avoir une enquête, et si des gens trouvent le truc top secret, les luniens sont bien dans la merde.
J'ai du mal à saisir la place d'Aessa : elle ressemble à une infiltrée, mais ne pense pas à mal. Elle fait bien son travail "officiel" ainsi que l'officieux. Elle veut sauver l'humanité afin qu'elle ne commette pas les mêmes erreurs que par le passé. Bref, pour moi elle a tout l'air de quelqu'un avec beaucoup de responsabilités, d'honneur et de courage (ce que je plussoie à puissance mille). Mais du coup, pourquoi utiliser des moyens détournés pour sauver cette humanité, et sauver l'humanité de quoi ? Quel est cet équipement bordel de merde ?!
Je suppose qu'on va avoir des réponses rapidement, et je pense que c'est Guevara qui va nous les apporter (je suis sûre qu'elle va aller zieuter le cargo, ne serait-ce que pour retrouver Kant)(même si elle s'en branle au fond, elle a quand même abandonné sa meilleure pote eho).
Ah, et j'ai oublié de dire au chapy précédent mais j'ai grave envie de savoir qui est Cézanne.
Ah et encore une question : du coup les noms célèbres utilisés en prénoms, c'est juste les terriens (au sens large du terme, les gens qui vivent pas sur les lunes quoi) qui en ont ? Désolée, je dois poser des questions débiles, il faut savoir que j'adore l'espace mais que j'arrive à retenir zéro information dessus donc dès qu'on me parle de lunes je pense aux satellites de jupiter et puis c'est tout (je suis une personne très limitée). Je crois qu'il va falloir que je relise le début de Moony, je me souviens plus d'où viennent les gens :''((((
Voilà, sinon c'était tip top et j'adore l'humour ! Et encore une fois très bien écrit, ça fait plaisir à lire <3
À bientôt Danouille ! 
Dan Administratrice
Posté le 14/12/2016
Ce commentaire s'était glissé en escalope entre les deux autres j'ai failli le rateeeeer D':
Ahaha désolée pour ce catapultage imprévu xD Oui c'est normal de ne pas tout comprendre (voire presque de ne rien comprendre) et c'était mon gros problème avec ce passage, puisqu'on est quand même du point de vue d'Aessa qui, elle, sait, mais qui fait bien exprès de pas tout raconter au lecteur. C'est un peu foireux comme procédé mais eh, si je dis maintenant ce qu'ils trafiquent vraiment avec leur équipement, je fous tout en l'air T.T
Alors par contre, il ne s'agit pas de luniens, mais de planétiens ^^ Tous les membres du conseil sont des planétiens qui se réunissent donc en secret de tout le monde (leurs familles, collègues, amis, et le peuple ou les gouvernements n'en savent rien non plus) depuis dix ans pour mettre leur projet secret sur pieds. Dans ce conseil, il y a un représentant de chaque planète, mais personne des lunes (les gens qui ont des implants visibles sur le corps sont tous des planétiens ^^)
Pour l'équipement, ils l'ont bien planqué dans le cargo d'hydrogène qui a pété (et dans quatre autres qui n'ont pas pété). Le fait que les Moutons l'aient détourné était calculé : ils savaient plus ou moins qu'ils frapperaient à ce moment et de cette façon pour le leur voler. Et ils ne travaillent pas avec les moonshiners directement parce qu'ils préfèrent avoir le moins de complices possibles ; et puis les moonshiners se seraient posé des questions si quelqu'un leur avait dit "allez pirater ce cargo précisément" ou "amenez-le à tel endroit" parce qu'ils sont très indépendants (et Guevara est quand même assez maligne) donc fallait que ça ait l'air de venir d'eux, à la fois pour protéger le conseil et pour alerter personne.
Le principal souci pour le conseil c'est pas tant l'enquête qui pourrait révéler l'équipement, vu qu'ils l'ont super-bien planqué (et qu'à moins de savoir ce qu'ils cherchent, les policiers pourraient pas mettre la main dessus) ; c'est d'être potentiellement responsables des vingt-deux morts. L'alternative étant que, s'ils sont pas responsables, quelqu'un a VOULU faire péter des innocents, dans un monde qui connaît plus vraiment le crime, c'est pas réjouissant non plus v.v
Par contre Aessa n'est pas infiltrée dans ce conseil, je dissipe tout de suite le doute ^^ Elle y a une place légitime et elle les espionne pas pour le compte du gouvernement. Elle est vraiment impliquée dans leur projet. Quand tu comprendras comment ils comptent sauver l'humanité, ça sera un peu plus clair sur le "pourquoi" de tant de secrets et de discrétion. Par contre ces réponses sont pas pour tout de suite tout de suite, hein xD (je casse le groove de l'empereur là, je sais).
Pour les noms célèbres, au contraire, c'est juste les luniens qui en ont (y'a plus de terriens depuis loooongtemps ^^ Mais les luniens sont ceux qui sont le plus attachés à tout ce qui vient de la Terre et qui ne considèrent pas que ce patrimoine est tout bon à jeter sous prétexte que les terriens ont fait des conneries (ça c'est la philosophie des planétiens)). Mais tu fais bien de poser toutes ces questions ! Y'a beaucoup d'infos dans tous les sens, je m'en rends bien compte v.v Hésite pas !
Merci encore pour tout ma Léthouille ♥ Et navrée pour les neurones que je malmène x'D
EryBlack
Posté le 21/06/2016
Coucouuu Danette, je suis de retour <3 Moonshine m'a grave manqué.
Ce que j'adore dans ce chapitre, c'est la façon que tu as de brouiller magistralement les codes de ce genre de scènes. Ça pourrait être une réunion de grands méchants avec tous les clichés du genre, et on en a une partie : ces gens, de toute évidence, tirent des ficelles qui sont encore invisibles pour nous, et ils ont cette espèce d'assurance et même d'orgueil qui sonne familier. Mais tu mets l'accent sur les raisons qui les poussent à agir et ça rend le tout tellement plus nuancé et intéressant ! 
Alors j'adore, toujours <3 Autant les petites piques d'humour dans les dialogues (big up au bulbe) que tout ce que tu dévoiles encore du background (alors c'est Mars, le grenier à blé du système ?) et des personnages. Aessa me plaît, m'impressionne, m'effraie un peu aussi ; en tout cas, elle existe vraiment, et ses comparses aussi, même si on les rencontre plus fugitivement. Leur "N'oublions jamais" de la fin m'a vraiment secouée. Je veux dire, on sait bien qu'il s'est passé (et qu'il se passe encore...) des choses terribles à notre époque, j'imagine donc qu'il s'agit d'une partie des "erreurs du passé" qu'ils mentionnent ; mais est-ce que c'est tout ? Et si non, qu'est-ce qui a bien pu se passer de si terrible dans leur passé, et dans notre futur, pour qu'ils aient une telle volonté de protéger l'Humanité de ses propres dérives ? C'est flippant et ça me fait frémir à l'idée de ce que tu nous prépares. 
Je me pose donc, évidemment, des tonnes de questions. Alors pour cette fois, ce sera un commentaire tout court, histoire d'aller vite dévorer la suite ! Merci pour cette histoire, Danoüh <3
Dan Administratrice
Posté le 21/06/2016
Coucouuuuu ! Ca me fait zizir de te voir de retour ! Tu as manqué à Moonshine tout pareil ♥
Oh ben tu sais, je suis vraiment contente si ce groupe arrive à se détacher un peu des attendus ^^ Ils vont a priori nous accompagner pendant les trois tomes, alors c'était vraiment important pour moi de leur donner d'emblée une "marque". Comme cette histoire a des aspects vraiment pas sérieux, ça me faisait marrer d'imaginer ce genre de conseil de grands méchants mystérieux sous un autre angle ; aussi parce qu'il n'y a pas de vrais "méchants" dans Moonshine (même s'ils font des trucs lourds et qu'il se passe des choses graves).
Ahah, j'ai bien fait de rajouter le bulbe, on dirait xD Et de découper ce chapitre qui à la base était ultra-dense et encore plus obscur... C'est bien Mars qui sert de grand champ et de grand grenier, j'ai hâte de vous y emmener ♥ Je suis trop trop contente que tu aimes Aessa et qu'elle t'évoques tout ça ; j'étais vraiment pas rassurée avec ce personnage à la base... Pour les comparses, c'est clair qu'ils sont plus effacés ; pour une première rencontre je voulais pas tout balancer d'un coup, mais ils reviendront ^^
C'est marrant, je crois que t'es à peu près la seule parmi les lecteurs qui s'inquiète de ce qui s'est passé sur Terre avant le grand départ ^^ T'as raison de le garder à l'esprit, ce bout d'histoire entre eux et nous *sifflote*
Merci à toi, oh, eh ! *w* Je suis vraiment contente que ça continue à te plaire ♥ 
Laure
Posté le 11/05/2016
Bonjour bonjour ! Ma lecture de Moonshine est un peu perturbée parce que j'ai raté mon début, mais j'aime beaucoup, beaucoup ton univers alors j'essaie de reprendre :D J'ai relu le début, comme tu le sais, mais certaines choses demeurent un peu floues dans mon pauvre cerveau parce que vers les chapitres 3-4 je n'ai pas tout-tout-tout relu. Ça va sûrement se replacer en avançant ma lecture. Au fait, j'ai relu l'autre jour l'épisode de Bowie et de Napoléon avec les 5000 crédits et c'est touchant comme pas possible :')
J'ai beaucoup aimé ce chapitre. La langue ajoute quelque chose de vraiment particulier, c'est génial. Le passage où on félicite Aessa pour sa coiffure, par exemple, c'était délicieux. Comme celui où personne n'a demandé d'ombrelle en papier ♥ C'est génial. 
Et puis tu décris tellement bien les atmosphères ! C'est magique, on se sent tout de suite transporté. Et puis j'aime beaucoup Aessa, elle a au moins une qualité en commun avec Wallie et elle a l'air de mettre beaucoup d'efforts dans son travail difficile, je la trouve admirable.
Le Mouton électrique qui a explosé, est-ce qu'il contenait des gens qu'on connaît ? Je suis un peu perdue à travers tout ça, je crois que je connais encore assez mal les enjeux de ton histoire... J'ai bien compris que Bowie voulait retrouver sa maman moonshiner (enfin, il me semble qu'elle est moonshiner) en prison, mais à part ça, je dois avouer que je ne sais pas trop quels sont les buts des personnages... (Tout ça est, en grande partie j'en suis sûre, très lié à mon début raté, quand je lisais pas assez concentrée et que les choses étaient peut-être moins claires que tu les as rendues maintenant)
Quelques détails :
« s'ils oubliaient la capitale, avaient-il encore la moindre pensée » : avaient-ils
« parce qu'ils ciblent systématiquement les cargos d'hydrogène que nous avons choisis ces vaisseaux pour recevoir l'équipement » : choisi, non ? Ou alors j'ai mal compris la phrase
« Nous avons tous mis en œuvre pour qu'il soit indétectable » : tout
« Je propose d'attente et d'aviser. » : je n'ai pas compris pourquoi c'était attente et pas attendre
Dan Administratrice
Posté le 11/05/2016
Coucou Théthel ! C'est un plaisir de te revoir par ici ! :D
Tu dis que tu as raté ton début, mais tu sais, je pense que la faute est plus que partagée. Il y a vraiment beaucoup d'informations dans ces premiers chapitres, beaucoup de personnages et de nouveautés, donc ça n'a rien d'étonnant que tu soies un peu perdue. J'espère en tout cas que ça va se mettre en place au fil de la lecture, comme tu dis ; si ce n'est pas le cas, n'hésite pas à me demander ! Ou à me dire à quels endroits tu penses qu'une piqûre de rappel ou une explication supplémentaire pourrait faire du bien. C'est toujours difficile à doser en tant qu'auteur puisque tout nous paraît clair et évident ^^'
Je suis contente que tu aimes cet univers malgré tout et que tu aies envie d'y revenir ! Ca me touche ♥ Je suis aussi très heureuse que tu aies aimé ce chapitre parce qu'il m'a donné beaucoup de fil à retordre et que le côté très "nébuleux" des choses dont ils parlent m'a bien enquiquinée, vu que je pouvais vraiment pas en dire plus... Du coup je suis soulagée si les touches d'humour et les atmosphères arrivent à contrebalancer un peu cet effet de flottement et à faire apprécier la scène ! Merci pour Aessa ! C'est trop drôle que Wallie soit passée dans le langage PAen xD Mais c'est vrai que ça lui va bien, d'être digne comme Wallie. Je sais pas si tu la trouveras toujours admirable mais sa dévotion envers son travail est aussi quelque chose qui me plaît d'exploiter chez elle ^^
Pour te répondre, ce n'est pas le Mouton électrique (le vaisseau de Guevara et de son équipage) qui a explosé, mais le cargo d'hydrogène qu'ils avaient détourné. Ca n'a tué personne qu'on connait, mais ça a blessé Kant, la mécanicienne de Guevara. Je comprends bien ce que tu veux dire concernant les enjeux qui ne sont pas encore très clairs. C'est vrai que du côté d'Aessa, comme je ne peux pas l'écrire noir sur blanc, c'est très difficile à saisir. Quant à Guevara, elle fait aussi des mystères... Mais tu devrais comprendre un peu mieux où va l'histoire avec le chapitre suivant, et d'ici la fin de la partie II (reste 2 chapitres à poster) tu sauras aussi quels sont les objectifs de Guevara. J'admets que du coup ça met du temps à se mettre en place, c'est l'embêtant d'avoir autant de narrateurs en parallèle, le temps de tout lancer, ça traînasse...
Je vais garder ça à l'esprit en tout cas ! Et merci pour les coquilles, tu as l'oeil :D Merci aussi et surtout pour ta lecture et ton commentaire, ça me fait vraiment super-plaisir ! J'espère que la suite te plaira et que ça finira par être à peu près clair pour toi ^^'
♥ 
Quine
Posté le 10/04/2016
Kükü twä ! <3
Bon bah déjà, MERCI pour cette musique ! Quand j'ai vu le nom,  je me suis dit qu'il y avait un bon potentiel, puis j'ai vu la barbe du monsieur, je me suis dit qu'il y avait un ENORME potentiel, et puis la musique est venue. Et llksjfk, ça a tout confirmé. <3
Oh, et dès les premières lignes, j'avais le coeur tout serré de retrouver ce monde et ton écriture que j'ai tellement trop avec tous ces néologismes ! (même si je t'avoue que l'accent de "bientot" me manque follement ^^) J'avais comme l'impression de rentrer enfin à la maison après une absence ^^
Et puis j'ai bien rigolé avec ton "C'est très horticulturé, ça vous fait un magnifique buisson." Et "renoncule" suivi de "Jamais le premier soir" xD. Merci pour ce sourire, je m'y attendais pas, j'étais prise par le sérieux attendu de l'évènement, et BAM, surprise ! On fait des blagues sur les bulbes ! Mais tranquille, moi aussi je veux des réunions comme ça ! (et je veux aussi avoir une coupe horticulturée, mais ça, c'est un secret)
Je te signale juste qu'un peu avant le milieu du chapitre, Hacan a pris deux -c- d'un coup ! Il va être déstabilisé le pauvre.. (à moins que ça ne soit fait exprès héhéhé)
Aaah, je meurs d'affection pour tes néologismes "maitrarchiviste", "médechef", "belébien", "pour compagner sa boisson" <3 Tu gères trop petit chörizo !
Je tiens à te féliciter parce que tu as vraiment vraiment su jouer avec mes humeurs ! J'étais grave contente pour Aessa avant la sympathique nouvelle, (tout en étant déchirée parce que aaaaah touchez pas au Mouton <3) et après j'étais toute tristounette, préoccupée et intriguée. 
Voilà, c'est toujours un immense plaisir de se plonger dans ce réciiit, je fonds d'amür <3
Dan Administratrice
Posté le 10/04/2016
A coucou toi !! Ca me fait zizir de te retrouver par lä !
Ben écoute, DE RIEN. Je te conseille vraiment d'aller fouiller dans sa grande discographie si tu as aimé ce morceau, y'a plein plein de perles ♥ C'est tout plein d'ambiances un peu douces et mélancoliques et moi je me lasse pas (il vient de sortir un nouvel album, d'ailleurs !)
Mow eh ben ça me touche beaucoup ce que tu dis là, ma Quiquine, si tu étais contente de retrouver cette histoire ! Elle était contente de te retrouver aussi ♥ Aah oui je te comprends, moi aussi y'a plein d'accents qui me manquent xD Mais tant mieux si ça complique pas la lecture ^^ Et tant mieux aussi si les petites touches d'humour ont fait leur effet ! J'essaye de mixer un peu pour pas que ce soit toujours que dans les chapitres du point de vue de Bo qu'on sourie, sinon ça fait trop de déséquilibre, mais c'est pas toujours évident à concilier avec le sérieux des autres alors c'est cool si ça fonctionne ici (promis, je ne dévoilerai ton secret à personne :P)
Ah oui pour Hacan/Haccan c'est normal ! En fait j'avais commencé à utiliser un principe de construction de prénoms chez les planétiens, avec deux consonnes centrales, que j'avais utilisé chez tout le monde sauf chez lui et avec le fils d'Aessa ; du coup même si ça m'a grandement perturbée (plus que lui), maintenant je lui mets deux "c" ^^
Mih et merci pour les néologismes ! Je suis sûre que je rate plein d'autres belles occasions, mais les relectures aideront !
Merci merci merci pour ce retour ! Comme ce chapitre est très flou (on sait pas concrètement de quoi ils parlent) j'avais peur qu'on en reste très déconnecté (c'est ce qui est arrivé à Rach) alors je suis contente si pour certains l'empathie fonctionne malgré l'incompréhension générale =') MERCI encore à toi, pour ta lecture et ton commentaire et ton amür ! J'espère que la suite te plaira ♥
Rimeko
Posté le 28/01/2016
Bonjour Danah !
 
Une suggestion :
"que la couplableté les étranglait tous" Je sais que c'est un néologisme, mais je l'aurai plutôt écrit 'coupableté'... (déjà parceque c'est plus facile à prononcer ^^)
C'est étonnant d'ailleurs avec quelle facilité on s'y fait, à tous ces changements ! Et toi, tu n'as pas trop de mal à ne pas en oublier... ?
 
J'aime bien ce chapitre... Déjà parce qu'on a l'approche plus théorique de l'explosion du précédent chapitre, et puis... J'apprécie que tu rendes tes dirigeants humains et scrupuleux, et pas méchants... ça fait plus nuancé, plus réaliste :)
J'aime bien Aessa, aussi, ça a l'air d'être un personnage bien intéressant ! Et complexe...
Je n'ai rien trouvé qui ne soit pas clair dans ce chapitre (à part l'origines des blagues douteuses de la martienne qui m'ont bien fait rire xD), en tous cas !
J'ai hâte de savoir ce qui s'est vraiment passé pour ce cargo... Pour le suspense, c'est réussi ! ^^
Dan Administratrice
Posté le 28/01/2016
Coucou Rim !
En fait tu l'aurais écrit coupableté parce que... j'aurais dû écrire coupableté x'D C'est le souci avec tous ces changements, OpenOffice me souligne les mots en rouge et je vois plus les fautes dans les néologismes ! Merci d'avoir l'oeil, du coup, je vais changer ça tout de suite ! En tout cas je suis vraiment soulagée si on s'y fait, parce que des fois je me demande encore s'il vaudrait pas mieux que j'abandonne l'idée et que je revienne à un français normal pour les planétiens... L'idée me plaît mais je voudrais pas que la forme prenne trop le pas sur le fond et qu'on comprenne rien à ce que je raconte... Enfin si toi ça te pose pas trop de souci c'est un très bon point ! Mais si je te rassure j'en oublie tout le temps, à chaque relecture j'en retrouve un qui m'a échappé @.@
Merci beaucoup en tout cas, c'est un grand soulagement pour ce chapitre ! Ca me fait très plaisir ce que tu dis sur les dirigeants. Au final j'ai beaucoup de "camps" qui s'opposent dans cette histoires (luniens et planétiens, dirigeants et peuple) et j'essaye de montrer beaucoup de facettes pour qu'on fasse pas de grosse catégorie méchants ou gentils. C'est pas évident, alors tant mieux si ça marche ici ! Et merci pour Aessa, je suis contente qu'elle te plaise =) C'est un personnage que j'aime de plus en plus en l'écrivant ^^
Tant mieux si tout était clair ! C'était le but de la reprise de ce chapitre, qui faisait vraiment trop de mystères. Du coup là j'ai dévoilé quelques petites choses, mais c'est pour mieux ménager le suspens comme tu dis :P
Merci pour ta lecture et ton commentaire RimRim ! ♥ 
Rachael
Posté le 08/04/2016
Ce chapitre est vraiment plus calme avec son côté réunion de conspirateurs. J’avoue que tout n’a pas été très clair pour moi : pourquoi accordent-ils autant d’importance au mouton électrique et à ses pirates ? J’ai eu un peu de mal à saisir les enjeux de tout ça au-delà du souci de ne pas refaire les mêmes erreurs que la première humanité. Donc on voit bien leurs espoirs et leur déception ensuite, mais les vrais enjeux me sont restés un peu mystérieux. Du coup je suis restée un peu en dehors, j’ai eu du mal à me plonger dans l’ambiance. Mais c’est ptet moi, hein qui suis dure de la comprenette...
Sale coup, visiblement l’explosion du machin ! Si ça ruine leurs dix années de préparation, c’est ballot ! XD
Sinon, le langage c'est toujours sympa, j'ai pas eu de mal cette fois-ci... 
Détails
J’ai eu un peu de mal dans le paragraphe qui commence par « Les attablés pouffèrent ... », à savoir qui est le « elle «  dans elle pressentait, elle apportait. On ne sait plus très bien si c’est aessa ou la martienne. 
Dan Administratrice
Posté le 08/04/2016
Coucou Rach' !
Eh oui, je peux pas (malheureusement ou pas xD) faire péter un vaisseau à chaque chapitre ! C'est vrai que du coup celui-ci est plus mou, surtout qu'on ne saisit pas les enjeux, comme tu le dis. Mais je te rassure là-dessus : ce n'est pas toi qui as du mal, c'est normal de ne pas comprendre de quoi ils parlent. Ce chapitre m'a monstrueusement pris le chou, entre ce qu'il fallait dire, ne pas dire, sous-entendre, confirmer, etc... Alors ton retour ne m'étonne pas franchement, je craignais bien que ce soit plus difficile à saisir et à apprécier vu qu'on reste dans le flou...
Donc effectivement, vis-à-vis de leurs vrais plans, l'explosion ça ne les aide pas vraiment ! J'espère qu'avec le prochain chapitre du point de vue d'Aessa sur le sujet, ça permettra d'un peu mieux s'y accrocher, en attendant je suis désolée si tu as pris moins de plaisir avec ce chapitre-là x')
Tant mieux pour le langage *ouf* et merci pour le petit repérage ! Je vais clarifier ça =D
Merci encore ♥
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