I - Scène IV - La Maison

Notes de l’auteur : (Cette scène et celles qui suivront ne sont encore que des brouillons dont j'espère retravailler la forme, plus tard. Le fond, lui, demeurera identique. Je ne les partage que pour m'aider à avancer, à lâcher prise, à me montrer moins perfectionniste. J'espère que ce contenu vous plaira malgré tout.)

La chambre de Lazare était tout en haut de la maison, sous la pointe du toit. Carrée de sol mais surmontée de deux larges pentes, elle était percée d’une lucarne qui donnait sur la rue. Dans un coin, accroché au mur, un petit miroir lui avait renvoyé une image de lui qu’il n’avait pas eu souvenir d’avoir déjà vue – les miroirs de l’Orphelinat, eux, avaient toujours été fendus. Lazare s’en était détourné rapidement, un peu embarrassé.
Longtemps, il était demeuré assis sur le lit, un lit trop grand pour lui, trop confortable. Il avait effleuré la courtepointe rousse du bout des doigts, à plusieurs reprises, puis, une fois grimpé dessus, gigoté pour entendre les ressorts du matelas. Ses pieds ne touchaient pas le sol.

A présent que la nuit avait avancé dans ses quartiers comme un chat, son regard tout tronqué – caché avec le reste de lui sous l’escalier grincheux – observait Binocle. Il n’avait pas réussi à s’endormir dans cette chambre à miroir qui devait être à lui mais qui, pour le moment, ne semblait encore trop à personne.
Quand il ne dormait pas, à l’Orphelinat, Miche lui concoctait une tisane qui ne sentait pas bon, pleine de houblon et de valériane. « Parce que pas dormir, ça empêche de grandir. » Au début, Lazare s’était interrogé : certains orphelins d’ici dormaient bien plus que lui, mais étaient aussi bien plus petits. Miche avait fini par lui expliquer que grandir, ce n’était pas juste grandir, c’était aussi vieillir. Lazare n’était pas bien sûr que vieillir, ça soit intéressant.
A l’époque, il n’avait su dire si Miche et Perce-Mur étaient vieux. Il leur avait demandé, et ils avaient ri. « Tout dépend. », ils avaient dit. Ce n’était pas une vraie réponse. Perce-Mur avait alors agité son trousseau de clefs et toqué son crâne, comme d’habitude.
– On est plus vieux que toi, pour sûr. Mais bien moins que d’autres. Tout dépend.
Tout dépendait de qui ? Encore aujourd’hui, Lazare se demandait qui décidait quand les gens étaient vieux. Il avait cependant appris à les reconnaître, comme une espèce à part : les gens vieux étaient petits, ridés et tremblotants. Ils portaient sur eux une tristesse presque sèche, comme un trop vieux costume.
Il avait décidé que Miche et Perce-Mur, eux, n’étaient pas vraiment vieux – qu’ils étaient entre-deux. Ils n’étaient jamais tristes. Ils riaient même souvent, quand ils se regardaient. Leurs rides avaient la finesse des papiers qu’on chiffonne mais qu’on ne jette jamais.

Dans le froid de cette toute première nuit et vu de sous l’escalier grincheux, Binocle semblait en entre-deux, lui aussi.
Pareil à une grande araignée courbée sur un plateau minuscule, il travaillait à la lumière d’une bougie qui s’approchait doucement de sa fin et avait laissé des taches de cire grasse sur le sol. Devant lui, dans un drôle de grand meuble ressemblant à un orgue, plusieurs centaines de jarres de verre ambré attendaient. De temps en temps, il appuyait sur une touche ou actionnait un levier, s’emparait de l’une d’elles, y plongeait une pince. Il en retirait alors ce qui paraissait être un, deux ou trois gros grains de sucre, qu’il déposait au fond d’un tube avec une précaution infinie. Il trempait ensuite une toute petite cuiller dans un bol de liquide épais puis en faisait tomber une, deux ou trois gouttes. Il y versait de la poudre, secouait enfin la fiole dans un sens, dans un autre, puis en goûtait le contenu. Lorsqu’il paraissait avoir fini, il recommençait.
Après avoir soigneusement rebouché une jarre, il articula ses doigts en grimaçant puis s’éclaircit la gorge.
– Tu fais beaucoup de bruit, pour un si petit garçon.
Lazare se raidit. Il avait pourtant bien veillé à ne pas respirer trop fort. A contrecœur, il sortit de sa cachette et s’avança sans savoir si Binocle était fâché contre lui – il ne pouvait voir qu’un tout petit bout de son visage, dans le halo.
Lorsqu’il s’arrêta, le long profil et les lunettes posées dessus lui apparurent si proches que cela lui fit drôle. Binocle avait des rides au milieu des joues mais sa peau, pourtant, semblait plutôt tendue.
– Ils sont comment, mes bruits ?
Binocle se tourna vers lui et attarda son regard sur sa silhouette : sa tenue de nuit grise, coupée dans un coton grossier et usé, et la couverture rayée qu’il lui avait donnée, posée sur ses épaules. Ses pieds nus. A cet instant, seulement, il parut un peu fâché, et Lazare sentit son dos se recroqueviller comme pour rentrer dans une coquille trop petite pour lui. Mais sa voix était toujours calme.
– Comme des bruits de petit garçon, je suppose. Mais je ne suis pas habitué à entendre quelqu’un d’autre que... Boussole, par ici.
Lazare jeta un coup d’œil à Boussole, paressant dans un coin, puis reporta son attention sur le meuble et les jarres qui, de plus près, lui parurent toutes identiques.
– C’est pour fabriquer des souvenirs ?
Binocle hocha lentement la tête mais n’ajouta rien. Son sourcil, en revanche, s’était froncé juste assez pour faire grimper des plis à ses tempes. Lazare ouvrit la bouche pour parler, mais il l’en empêcha d’un ton brusque :
– Non.
– Non à quoi ?
Binocle toussa, quelques secondes, puis attendit de retrouver le souffle qui avait perdu son chemin.
– Non, je ne t’apprendrai pas à en faire.
Lazare croisa les bras sur sa poitrine, mécontent. Seules les grandes personnes disaient non sans jamais savoir pourquoi. Il n’avait pas du tout envie d’en fabriquer, des souvenirs. Miche avait tenté de lui apprendre à faire cuire des petits soufflés, un jour, et il avait trouvé cela long et fastidieux. Ses soufflés à lui étaient sortis tout noirs et n’avaient pas eu bon goût.
– Je ne veux pas apprendre.
– Bien. Que voulais-tu savoir, alors ?
Lazare se gratta le nez, réfléchit.
– Quel goût ça a, un souvenir fabriqué ?
Binocle se leva de sa chaise dans un mouvement de grand ressort qui se détend, puis considéra ses jarres d’un œil un peu perdu, la tête chiffonnée de celui qui ne paraît pas trouver les bons mots à l’intérieur de lui. Sa main noueuse agita machinalement une fiole gardée sur le bureau, essuya le plateau, erra un peu dans l’air quand il répondit :
– Le goût que l’on attend de lui.
Lazare fit la moue en tripotant le coin de sa couverture, plutôt insatisfait. Ça ne voulait pas dire grand-chose. Binocle désigna alors la boutique, de l’autre côté du mur, d’un mouvement toujours aussi gracieux mais étonnamment lointain.
– Les clients viennent ici avec un petit espoir précis, même s’ils ne le formulent pas. Comme lorsque tu sens le thé avant de le goûter. Tu imagines déjà un peu son goût.
Remontant ses binocles du bout de l’index, il jeta un regard au gousset qu’il conservait dans une poche puis considéra Lazare, le visage tout froncé.
– Tu devrais être couché.
– Je ne dors jamais.
L’ombre qui mangeait à demi le visage de Binocle parut camoufler le bout d’un sourire minuscule.
– Jamais ?
Lazare réfléchit quelques instants puis haussa une épaule. Puis l’autre.
– Pas tout à fait jamais.

Binocle avait un instant craint ce petit trop vif, trop agité, mais il avait senti – sans chercher à savoir pourquoi – que son choix était juste. A cet instant, rien ne lui semblait effectivement plus à propos : les questions de l’enfant venaient alléger un petit quelque chose qui, le temps avançant, lui avait pesé sans qu’il ne puisse rien y faire.
Les choses autour de lui étaient à lui. Cet endroit ressemblait d’ailleurs probablement plus à lui que n’importe quel portrait, qui n’aurait fait que s’attarder sur ses lunettes, son apparence, sur sa maigreur. Il aurait pu laisser transparaître un peu de sa véritable nature, au travers des peintures, mais contrairement aux souvenirs qu’il créait, ça n’aurait toujours été qu’un fragment, un instant, un pigment. Ça n’aurait pas raconté tous les moments racontés par toutes ces choses.
Il y avait justement eu des moments où il lui avait été un peu plus difficile de continuer à vivre, ces dernières années. Pas qu’il eût un souci quelconque avec sa vie : il l’aimait telle qu’il l’avait construite, à son image. Ce qu’il avait bâti lui ressemblait tant qu’il paraissait d’ailleurs ne faire qu’un avec chaque minute de chaque jour. Il savait ce que cela faisait, d’être à sa place, et il trouvait cela remarquable et précieux.
Parfois, il lui arrivait cependant de se sentir à l’étroit entre deux secondes. Il inspirait et clignait des yeux, et la vilaine sensation passait. Mais il restait toujours un vide infime, sur son passage, un trou aussi petit qu’une tête d’épingle, laissé quelque part : l’impression que justement, il ne faisait qu’un avec lui-même. Et il avait trouvé les trous laissés par cette épingle terrifiants.
– Tiens donc. Et que fais-tu de tes nuits, quand tu ne dors pas ?
Lazare plongea le nez vers le sol et regarda ses orteils se tordre.
– Je réfléchis. Et des fois, je joue aux échecs avec Perce-Mur.
Binocle se frotta les mains l’une contre l’autre et ça fit un bruit de vieux papier qu’on froisse tout doucement, sans déchirer.
Avant même de l’avoir véritablement décidé, il rangea sa chaise et indiqua à l’enfant de le suivre. Aussitôt, les pas légers trottinèrent à sa suite, trébuchant à plusieurs reprises sur le bout de la couverture. Il s’efforça de ne pas trop regarder derrière lui et de ne pas penser.

Au premier étage au fond du couloir se trouvait une porte presque trop basse pour lui – comme une porte qui aurait oublié de grandir –, qu’il n’avait pas ouverte depuis plusieurs années. Lorsqu’elle grinça, néanmoins, l’odeur qui lui parvint fut exactement celle qu’il avait conservée. Une odeur qui a su patienter.
– Attends-là, veux-tu ?
Il s’absenta un moment vers la cuisine puis revint avec deux chandeliers d’argent terni, porteurs de deux bougies neuves qui laissèrent aussitôt échapper quelques ombres sur les murs.
Lazare ne l’avait pas attendu du tout et il n’en fut pas surpris. Déjà au milieu de la pièce, le corps légèrement basculé vers l’avant, il ressemblait à un petit animal sauvage en terrain inconnu, tâchant de flairer la prochaine direction où poser le pied. Les ombres qui s’approchèrent ne parurent pas l’effrayer. Il les regarda un instant évoluer, fasciné, puis se dirigea là où, soudain, venait d’apparaître la raison pour laquelle Binocle avait pensé à l’emmener ici : une vieille table d’échecs grisée par la poussière et repoussée dans un coin.
Binocle posa les chandeliers sur les guéridons situés de part et d’autre de la cheminée – une cheminée ronde comme un œil grand ouvert – et laissa sa vieille curiosité grimper le long des murs tapissés de bibelots, de tableaux et de livres. Lorsqu’elle s’arrêta sur le fauteuil à bascule puis sur l’horloge sans chiffre, cependant, tout en lui se voila. Le balancier demeurait parfaitement immobile.
Il aurait pu suivre le fil de ses années d’absence mais n’en avait jamais eu le courage. Tout ce qui vivait ici appartenait à une forme de passé qu’il n’avait jamais vraiment voulu renier, bien sûr, mais qui lui était douloureuse. Cette pièce était probablement la part de lui la plus colorée, la moins solitaire. Il n’était guère étonnant qu’elle l’ait soudain rappelé à elle, maintenant qu’il ne vivait plus seul.
Il coula un regard à Boussole qui, à son tour, venait d’y faire son entrée. Binocle aurait pu jurer que le chat avait lâché un soupir courroucé quand, le museau pointé en l’air, il s’était approché. Peut-être avait-il trop longtemps attendu, lui aussi.

Lazare avait entrepris de lustrer soigneusement le plateau avec l’ourlet de sa chemise, préférant vraisemblablement la salir plutôt que sacrifier la couverture qu’il lui avait laissée. Cette vision le dérangea.
– Garçon.
L’enfant parut ne pas entendre. Binocle s’éclaircit la gorge puis répéta d’une voix plus forte, pleine d’une autorité boiteuse dont il n’avait pas l’habitude :
– Garçon, arrête.
Mais Lazare paraissait tout entier absorbé par sa tâche, les yeux plissés dans la lumière comme pour mieux juger de l’efficacité de son polissage de fortune. Cette image tissa chez lui une sorte de malaise étrange, dont il ne sut ou ne voulut pas déterminer précisément l’origine. D’une voix et d’un pas plus secs qu’il n’aurait dû, il s’approcha puis gronda :
– Lazare.
L’enfant, cette fois, cessa. La bouche grande ouverte et le front tout fripé, le visage comme capturé entre le choc et le reproche, il lui adressa un regard que Binocle fut certain de ne pas oublier. Alors, seulement, il se rendit compte que c’était la toute première fois qu’il venait d’appeler le jeune garçon par son prénom. Dans un moment de colère – non, pas tout à fait de colère. Dans un moment de nostalgie, de regret et de peur.
L’enfant descendit maladroitement de la chaise sur laquelle il s’était perché à genoux et ramena la couverture contre lui, son œil toujours planté fermement dans le sien.
– Vous avez eu une voix de Monsieur.
Binocle ne demanda pas ce que cela signifiait : son attitude lui semblait à elle seule bien assez explicite. De son menton levé haut dans la lumière à ses orteils contractés, blancs sur les lattes de bois gris, tout lui indiquait que Lazare se sentait trahi.
– Pourquoi vous m’avez emmené ici si vous ne voulez pas jouer ?
Binocle ouvrit la bouche pour répondre mais se sentit soudain envahi par une grande lassitude. Il n’avait pas su s’y prendre. Pas su s’y prendre du tout. Alors il soupira, vaincu par ce « Monsieur » qu’il ne connaissait pas mais qui lui sembla d’un étonnant réconfort. Peut-être « Monsieur » allait-il trouver une issue, lui.
– Nous jouerons plus tard.
Lazare ne bougea ni œil, ni orteils blancs.
– Quand ?
– Quand j’en aurai décidé.
L’enfant parut un instant prêt à répondre. Pourtant, après un court instant, il se détendit, se pencha légèrement pour laisser ses doigts effleurer la fourrure d’un Boussole tâtonnant à petits pas sur le coin trop long de sa couverture. Le félin se hérissa à peine, surpris, puis partit explorer d’autres endroits plus calmes. Alors il se redressa, resserra le tissu autour de lui comme une sorte de toge, le regarda à nouveau.
– Peut-être que moi je n’aurai plus envie de jouer, à ce moment-là.
Binocle ne chercha pas à répondre : le petit était déjà sorti.

 

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MaxPic
Posté le 11/07/2022
Ton écriture de Lazare est impressionnante
Facile à lire avec un coté chaleureux et enfantin très agréable
Par contre en lisant le point de vue de Binocle je me rend compte qu'en réalité c'est ta voix d'auteur qui est comme ça.
C'est très immersif et c'est parfait pour ton univers, j'espères que tu arriveras à à créer une réelle différence quand tu changera de personnage pour que nous n'ayons pas l'impression que tout le monde voit le monde comme Lazare.
Je continue, pour l'instant j'adore.
Elodie
Posté le 07/03/2022
Cette scène est différente des précédentes, avec plus d’interactions, moins de solitude. Il y a aussi l’apparition de différents points de vue. J’aime beaucoup la relation qui se tisse entre Lazare et Binocle et j’ai apprécié avoir son point de vue pour plus apprendre a le connaître. Par contre, ce changement dans le récit m’a amené un peu de confusion. Vers la fin de la scène, je ne savais plus trop si c’était le regard de Lazare ou Binocle et à qui faisait référence le « il » dans le texte. L’écriture reste savoureuse. Je ne vais pas je répéter mais j’adore!
Elodie
Posté le 07/03/2022
Oups! Pardon pour mes fautes de frappe! À bientôt…
Fauchelevent
Posté le 03/04/2022
Merci d'avoir pris le temps de me parler de cette confusion sur le changement de point de vue, c'est quelque chose qui m'a longtemps interrogée et je crois que je retravaillerai ça lors de la réécriture, je comprends le manque d'harmonie...
SometimesIwrite
Posté le 23/07/2021
« Parce que pas dormir, ça empêche de grandir. » Aaaah mais c'est pour ça que je suis minuscule, alors !! x)
J'ai une question qui n'a rien à voir, mais comment tu as fait pour ne pas avoir un saut de ligne entre tes paragraphes ? Je n'y arrive pas !

J'ai trop les prénoms des personnages, d'ailleurs, je ne me souviens plus si je te l'ai dit.
Binocle est un personnage très intrigant. Je veux en savoir plus tout comme j'aime ce mystère qui tourne autour de lui !

La plume est toujours aussi belle, je pense que je vais le dire dans tous les commentaires. Encore plus pour un brouillon, je suis jalouse x)
Fauchelevent
Posté le 03/04/2022
Désolée, une fois encore, de mon temps de réponse...
Concernant l'absence de saut de ligne, je le fais plutôt machinalement mais il me semble que c'est en appuyant en même temps sur Shift et sur Entrée).
Pour ce qui est de ton ressenti sur Binocle, il me fait très plaisir, c'est également l'un de mes personnages favoris. <3
Livia Tournois
Posté le 01/07/2021
Mais où veut en venir Binocle dans sa relation avec Lazare. L'a-t-il adopté comme aide pour le commerce ? Ou comme enfant par solitude ? Mystère pour le moment !
Pour le À = alt+0192
Fauchelevent
Posté le 03/04/2022
Haha, merci pour le tuyau clavier, c'est l'un des petits détails qui comptent !
Pour les autres questions, je tairai la réponse, mais si je dois me montrer précise, ce n'était au départ ni pour l'une, ni pour l'autre...
Pétrichor
Posté le 04/02/2021
On avance, on avance !

C'est vraiment cool la façon dont ça évolue. On en apprend plus sur Lazare, on apprend à le connaître ; la relation entre les deux est vraiment super, et c'est sympa de passer un peu du côté de Binocle !
Fauchelevent
Posté le 20/02/2021
Merci, toujours ! <3
Eileen
Posté le 27/12/2020
Premier commentaire que je laisse sur ton histoire, j'aurai peut-être dû le faire plus tôt, mais j'ai été happée. Je n'ai pas grand chose de constructif à pointer, à vrai dire, si ce n'est que c'est vraiment une jolie histoire, et que j'ai hâte de poursuivre ma lecture. Ton style d'écriture me fait penser à un petit bonbon acidulé qui se savoure un peu chaque jour, et j'adore ça.

Concernant le changement de point de vue , il m'a un peu déstabilisée car je ne l'avais pas vu venir, et, qu'en fait, Binocle et Lazare ont presque la même voix pour décrire les choses qui les entourent. Je ne sais pas si c'est fait exprès, si c'est pour souligner un lien qu'ils ont / qui se créent entre eux, ou une sensibilité qu'ils partagent ?
Fauchelevent
Posté le 08/01/2021
Merci beaucoup pour cet enthousiasme, Eileen !
Je comprends les questionnements sur la brutalité du changement de points de vue (je suis encore en réflexion quant à supprimer ces passages ou non lors de la réécriture), et sur le regard partagé par Lazare et Binocle. En réalité, je crois que ce que beaucoup de gens considèrent comme le point de vue de Lazare est en réalité plutôt le mien. Nous nous ressemblons beaucoup, et je crois que c'est ma sensibilité à moi qui, sans le vouloir, s'est retrouvée dans cette histoire. :) Mais il faut effectivement que je retravaille cet ensemble pour que ça soit plus compréhensible, au final.
J'espère en tout cas que la suite ne te décevra pas. :)
Raza
Posté le 04/12/2020
Que de belles images... Je maintiens que te lire est fort enthousiasmant. :)
Sur le changement de point de vue, le style ne m'a pas posé de problème. (je veux dire, l'absence de changement). je me suis plutôt dit "pourquoi si tard dans l'histoire" ? Peut-être pourrais-tu rajouter un chapitre, une scène, avant, avec son point de vue.

J'ai quelques points de détails, à discuter, pour alimenter tes réflexions d'amélioration:
- "A l'époque, il n'avait su dire": l'époque où il était avec Miche et Perce-Mur me paraît trop proche pour la qualifier d'époque, sauf s'il avait demandé il y a longtemps, mais en ce cas c'est ce "longtemps" qui ne me paraît pas assez explicite.
- "Ils portaient sur eux une tristesse presque sèche, comme un trop vieux costume": peut-être, "comme un trop vieux costume" pourrait être remplacé par "comme un costume trop usé" ? à la lecture, la redondance de "vieux" m'a fait tiquer. (tu noteras, pas celle de triste)
- "Les choses autour de lui étaient à lui. Cet endroit ressemblait d’ailleurs probablement plus à lui que n’importe quel portrait" : non mais en fait là j'ai rien à proposer, j'aime, c'est tout. :)
- "Lazare avait entrepris de lustrer ..." ici il y a un saut, du coup on peut croire que tu changes de point de vue, et comme le premier nom est Lazare, je me suis raté dans ma compréhension.
- "L'enfant parut un instant prêt à répondre. Pourtant, après un court instant, ": instant x2

Merci, bon courage ! :)
Fauchelevent
Posté le 08/01/2021
Merci beaucoup pour avoir pris le temps de pointer tous ces détails ! Ce que j'ai publié ici n'est encore qu'un brouillon mais les retours me permettent de prendre des notes et d'aborder les choses avec un œil différent du mien. C'est toujours intéressant de voir ce que j'ai pu manquer. :)
Alice_Lath
Posté le 09/11/2020
J'ai beaucoup apprécié avoir le point de vue de Binocle je dois dire. Lazare est si étrange, dans le sens positif du terme, que cela permet de réaliser ce que signifie la cohabitation des deux côtés. Mais du coup je me demande à quoi pouvait bien servir cette pièce condamnée.
Il y a une très bonne dynamique entre les deux personnages et à nouveau, je n'ai rien à dire sur ce récit, je le lis, je suis transportée et voilà, il ne m'en faut pas davantage hahaha
Fauchelevent
Posté le 08/01/2021
Merci Alice, toujours. <3
Rachael
Posté le 17/08/2020
C’est ma première lecture de cette scène, et ce sont donc des impressions à chaud : J’ai été un peu destabilisée par le changement de narrateur, dans la mesure où je m’étais habituée à entendre la « voix » de Lazare, et que pour moi, cette façon d’appréhender les petits détails, ce regard particulier était le sien. Là on bascule dans le point de vue de Binocle, et il a cette même façon de nous rapporter les détails. Je l’ai surtout senti dans la partie description de la pièce à la cheminée ronde, moins dans la partie précédente où il nous parle de sa vie (et que j’ai beaucoup aimée) ou dans la suite où la voix de Binocle, avec son expérience et son passé (dont on devine les pertes), est bien distincte de celle de Lazare.
Sinon, je n’irais pas jusqu’à parler de rivalité à ce stade, mais on perçoit que Lazare a son propre caractère, et qu’il ne cherche pas à plaire. Cela fait partie de son authenticité, et je trouve ça très bien comme ça.
On en apprend aussi un peu plus sur les souvenirs, qu’il faut goûter. Il y a une partie très animale, là dedans, presque cannibale, s’il s’agit de vrais souvenirs…
Fauchelevent
Posté le 14/11/2020
Je m'excuse, tout d'abord, pour te répondre si tard Rachael... Merci pour ce précieux commentaire, les points que tu soulèves sont très justes, et me questionnent aussi souvent (notamment le changement de point de vue)... Je tâcherai d'améliorer et de clarifier tout ça lors de la réécriture.
J'apprécie également beaucoup que tu sentes une part de cannibalisme dans le travail de Binocle, je n'avais jamais songé à ce mot mais je le trouve très vrai, il porte en lui la cruauté, le danger que je souhaite faire ressentir. Ce travail n'est pas anodin et la question des effets sur le corps m'a beaucoup intéressée dès le début.
Quoi qu'il en soit, j'espère vraiment que la suite te plaira. <3
Eryn
Posté le 20/05/2020
Encore un très beau chapitre, décidément j'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage de ton histoire ! Le côté visuel qui ressort des détails : la bougie qui coule par terre, l'orgue à souvenirs et ses bocaux...

J'aime bien aussi la relation qui se tisse entre Lazare et Binocle, et le fait que les réflexions du gamin soient à la fois intelligentes et singulières.

Et cette histoire de souvenirs qu'on peut acheter soulève plein d'interrogations : si on les boit, est ce qu'on peut les faire boire à quelqu'un d'autre à son insu ? Si oui, la personne consommant le souvenir pourra-t-elle faire la différence entre le faux souvenir et ses vrais souvenirs ? Si non, est ce que ça veut dire qu'on peut se servir de ces souvenirs pour manipuler les gens ?
Fauchelevent
Posté le 17/06/2020
Ce commentaire m'a emplie de satisfaction. <3
Tes questionnements concernant les souvenirs sont je crois les premiers à apparaître ici, et j'apprécie beaucoup que l'on puisse s'interroger sur tout ça. Pour ne pas te spoiler, je me contenterai de t'écrire que la manipulation de la mémoire prendra effectivement une certaine part dans l'intrigue, par la suite... Et que certaines réponses te seront apportées tout prochainement, je l'espère. :)
AudreyLys
Posté le 15/05/2020
Coucou ! Encore de super chapitres, ça ne sent pas du tout le brouillon pour moi x) Je suis sous le charme de ton écriture et de tes personnages, et dans le même temps j'imagine très bien le tout en film. C'est très agréable^^
Il y a juste deux phrases que j'ai trouvé moins. La première dans le chapitre précédent "Lazare n’était pas encore sûr de pouvoir identifier le cœur d’ici, avec certitude.", je n'aurais pas mis de virgule ; et dans ce chapitre-ci "Les choses autour de lui étaient à lui" je trouve la répétition de "lui" un peu lourde.
Voilà c'est tout ! Sinon ça frôle la perfection :3
Fauchelevent
Posté le 17/06/2020
Merci (encore, encore) ! <3
Je prends note de tes remarques pour la réécriture... Et tu n'es pas la première à faire le parallèle avec un film, même si c'est toujours assez surprenant pour moi de le lire. Sans doute est-ce parce que j'analyse moi-même beaucoup l'environnement et les détails, dans la vie de tous les jours... Ca doit malgré moi donner à ce que j'écris un côté très "visuel". :)
J'espère que la suite continuera de te plaire autant !
Stardust
Posté le 18/04/2020
Le relation Binocle/Lazare prend de plus en plus de couleurs ! Leur duo est prometteur. Encore un super chapitre :) ça m'a fait drôle que Binocle goûte les souvenirs, dans ma tête je les imaginais comme un parfum qu'on respire... je ne sais pas pourquoi ^^
Fauchelevent
Posté le 21/04/2020
Ton commentaire m'a fait réfléchir sur ce mode d'administration que je n'avais jamais envisagé ! Depuis le début, j'ai tendance à penser que les souvenirs se boivent... Même si je ne suis pas encore persuadée d'utiliser cette tournure, j'avais envie qu'on puisse les considérer comme des choses qui peuvent ne pas être aussi anodines que cela, pour le buveur (boire, ingérer, ça peut occasionner des dégâts durables sur l'organisme). Et le fait que Binocle, lui, doive les goûter pour les créer n'est pas anodin : les souvenirs l'atteignent et peuvent même lui ôter un peu de sa force...
Prudence
Posté le 05/04/2020
Haha ! Lazare a du caractère ! J'aime bien les personnages qui se dévoilent petit à petit... En même temps, on le comprend Lazare, il n'a pas eu un passé très heureux. Je sens qu'on va en savoir plus d'ailleurs, sur ce passé.
Binocle m'a l'air très intéressant. Nostalgique de la perte d'un être cher, je suppose.
En tout cas, je trouve que ça sonne déjà très juste. J'imagine avec précision la tête que font les personnages, ce qu'ils ressentent, plus ou moins.
Bref, j'aime beaucoup !
Fauchelevent
Posté le 06/04/2020
Merci beaucoup Prudence, encore et toujours ! <3
Wayland Smith
Posté le 01/04/2020
Le récit se déploie peu à peu et on commence à mieux connaître les personnages. Lazare s'avère beaucoup moins taiseux et timide qu'on aurait pu l'imaginer initialement.
On en apprend un peu plus sur ce mystérieux Binocle, ce qui est plaisant...
L'écriture est toujours aussi agréable
Fauchelevent
Posté le 01/04/2020
Lazare est effectivement un petit garçon doté d'un certain caractère, contre toute attente... J'ai déjà écrit en réponse à un autre commentaire que je craignais beaucoup qu'on le considère comme un enfant trop ingrat, soudainement, mais il me semblait juste de le partager exactement tel qu'il m'est apparu. C'est sa façon à lui de ne pas se laisser atteindre (réfléchir et poser des questions). :)
Shangaï
Posté le 30/03/2020
Ton écriture reste toujours aussi agréable au fur et à mesure des chapitres !
J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur Binocle et se qu'il ressent et pense :)
Lazare quant à lui ose plus de choses qu'on aurait pu le croire !
Fauchelevent
Posté le 30/03/2020
Contente que Binocle te plaise, dans son intérieur, il me semblait juste de m'attarder un peu sur lui aussi parce qu'il a son importance... Et Lazare est effectivement un petit garçon qui a du caractère, et cela risque fort de lui poser problème par la suite. ;)
(J'ai bien conscience d'avoir opté pour un petit teasing très peu subtil, j'en suis désolée.)
peneplop
Posté le 29/03/2020
Binocle me plaît beaucoup, sorte de longue marionnette dégingandée habituée au silence de sa petite boutique. Il doit vivre seul depuis longtemps, j'imagine, pour percevoir avec autant de finesse les petits bruits du garçon. De plus, on sent qu'il a enfermé dans la pièce du haut les souvenirs d'une époque révolue qui le laissent amer. J'aime beaucoup la relation que tu tisses entre les deux personnages. Lazare est malin et Binocle semble tellement vouloir bien faire. Il est juste rattrapé par de vieux démons, non ?
C'est un petit bijou que tu tisses là... Si aucun éditeur ne s'en rend compte, promet moi de t'auto-publier, que je puisse te ranger dans ma bibliothèque. Je n'y conserve que mes coups de coeur <3
Fauchelevent
Posté le 30/03/2020
Sacré commentaire que celui-ci, merci infiniment. J'ai si peu confiance en mes capacités que ce genre de retour me pousse en avant...
Tu as très bien décrit Binocle : "une longue marionnette dégingandée habituée au silence". C'est tout à fait lui, je suis heureuse d'être au moins parvenue à le faire ressentir !
Et concernant l'édition, c'est un rêve que je ne m'autorise pas vraiment pour le moment. Il y a tant de potentiels partout que je ne me crois pas capable d'être distinguée. Et je n'ai jamais réfléchi à l'auto-édition, il me semble que cela nécessiterait des compétences "marketing" dont je suis totalement dépourvue.
J'espère néanmoins que la suite sera tout autant un coup de cœur pour toi ! <3
arno_01
Posté le 25/03/2020
Très joli. Ton écriture est féérique, elle donne de la vie (à travers les images, les comparaison, les parrallèles) qui enchante.
Ce chapitre mets très bien en scène la découverte entre Lazare et Binocle. Pour ma part, je ressens bien chez Binocle, cette part de regret, d'un temps passé qu'il n'a peut-être pas su attraper.

C'est appréciable que tu écrive tu point de vue de Binocle. Mais j'avoue m'être un peu perdu dans la partie qui commence par 'Au premier étage au fond du couloir...'
Je n'arrivais tout à fait à comprendre si c'est le point de vue de Binocle, ou de Lazare. En relisant, c'était plus clair. Et j'ai pu voir les deux points qui m'ont, un temps, bloqué.
- la phrase "Binocle avait pensé à l’emmener ici " me parassait vraiment pensé par Lazare.
- J'avais associé les personnifications / les comparaisons très imagés à la pensée de Lazare. Et ils y en a une ou deux dans cette partie qui m'ont fait pensé à Lazare.
Mais tout ceci ne concerne peut-être que moi, et vient peut-être d'une lecture un peu trop hâtive parfois - quelle idée tu as d'écrire des histoires si prenante, aussi ! :)

Au plaisir de lire la suite,
Fauchelevent
Posté le 30/03/2020
Merci beaucoup pour tes encouragements, arno !
Je prends bien note des points que tu soulèves, j'essaye effectivement que le changement de point de vue demeure visible, mais sans toujours y parvenir... (La chose sera réglée dans la seconde partie, cependant. :))
J'espère sincèrement que la suite te plaira aussi !
Liné
Posté le 20/03/2020
Ha, je me disais justement que la relation entre Lazare et Binocle avait comme un arrière-goût d'amertume, presque de rivalité/confrontation passive. Tu amorces le sujet avant même que cela soit une réelle question pour moi. On passe aussi du point de vue de Lazare à celui de Binocle, ce qui nous apporte un nouvel éclairage. Je me demande où tu nous emmènes avec tout ça... !

J'ai l'impression (qui n'engage que moi, bien sûr), que ce lâcher-prise te va très bien. Les phrases continuent de glisser toutes seules, les images d'être magnifiques et, cerise sur le gâteau, il me semble tu as gagné en fluidité (?)

D'autant qu'en cette période de confinement, ton rythme de parution de plusieurs chapitres par semaine me va très bien (égoïste que je suis !). D'ailleurs, j'aime en avoir toujours un sous le coude, que je lis avant de me plonger moi-même dans une séance d'écriture.

A très vite, et d'ici-là bonne scribouille !
Fauchelevent
Posté le 24/03/2020
Ce commentaire m'a pas mal fait réfléchir, ces derniers jours, quant à la relation de Lazare et Binocle (merci pour ça !). Je ne m'étais jamais vraiment aventurée à la définir précisément, jusque là, et je trouve ça très intéressant que tu aies choisi ces termes. Plus que de l'amertume, je pense que Binocle est essentiellement animé par une forme de regret. En revanche, il y a définitivement une sorte de rivalité et/ou de confrontation entre eux, oui. Peut-être cela semble-t-il un peu étrange du fait de leur âge et de leur statut respectif (on pourrait s'attendre à une forme de soumission de la part du petit garçon, exacerbée par une gratitude qui semblerait légitime, d'avoir enfin pu sortir au-dehors grâce à quelqu'un)... Mais pour être honnête, leur relation m'est apparue ainsi et je n'ai pas souhaité la raisonner. Je n'ai pas envie que Lazare passe pour un petit garçon frondeur ou ingrat, parce qu'on se ressemble beaucoup lui et moi (et... bon, je n'ai pas envie d'être perçue comme frondeuse ou ingrate :D), mais je sais que son rapport à Binocle peut décontenancer. Je crois qu'il s'agit juste de sa façon à lui de ne pas se laisser manger par tout ce qu'il découvre.
Pour ce qui est de ma "fluidité", je la perçois surtout comme de la paresse (jamais je n'aurais imaginé poster ces scènes-ci, non travaillées), mais je suis heureuse de constater que tu ne trouves pas ça si hideux. :D
Et pour ce qui est du rythme de parution, je vais en effet tâcher de profiter du confinement pour poster régulièrement les scènes que j'ai de côté... Certaines arrivent bientôt et j'avoue avoir assez hâte de vous les faire découvrir. Deux personnages importants pour moi vont bientôt apparaître, et j'espère vraiment qu'ils plairont aussi.
Merci, en tout cas, de ton soutien sans faille ! <3
Liné
Posté le 28/03/2020
Je ne pense pas que la rivalité entre ces deux personnages paraisse étrange. Au contraire, je trouve ça assez intriguant et bien trouvé, dans la mesure où (en mon sens) ce genre de schéma se retrouve assez peu dans les fictions "modernes". Et Lazare n'a rien d'ingrat : il est curieux, mystérieux, magique...
J'espère que mes réflexions ne sont pas trop "rationnalisantes" (je peux avoir tendance à faire du terre à terre et à casser le côté poétique)... J'ai commencé à grignoter le chapitre suivant mais j'avance un peu à reculons : j'aime l'idée d'avoir toujours un chapitre de Lazare à lire quelque part ;-)
A bientôt !
PetraOstach - Charlie O'Pitt
Posté le 20/03/2020
Hello !
Je commence petit à petit à me faire le film de cette histoire. L'ambiance est un peu austère, non ? Je me trompe peut-être, mais ça ne respire pas la joie. j'ai l'impression d'être dans un tatonnement. Rien de négatif dans ce que je dis, c'est simplement mon ressenti de lecteur.
Dans ce chapitre, on en découvre un peu plus sur Binocle et ses réactions. Il reste très mystérieux, mais je ne doute pas que l'on va en apprendre encore et encore par la suite. Tu amènes des éléments petit à petit, et c'est très intriguant.
Continue ! :)
Fauchelevent
Posté le 24/03/2020
Oh, ce ressenti est très intéressant !
Austère, oui, sans aucun doute... Binocle est effectivement quelqu'un que l'on pourrait qualifier d'austère, je crois, et son intérieur lui correspond. Pour ce qui est du tâtonnement, en revanche, je ne suis pas sûre de bien te suivre... S'il s'agit des personnages, c'est effectivement voulu - Lazare est amené dans un nouvel environnement qui ne ressemblera jamais à celui qu'il vient de quitter, et Binocle n'est pas à l'aise avec l'idée de partager ce qu'il est, même si l'initiative vient de lui.
Si tu évoquais un tâtonnement de ma part, en revanche, je serais très intéressée de savoir ce qui t'a transmis ce ressenti... Cette scène n'a pas été de celles qui m'ont posé le plus souci à écrire, et les éléments que l'on y retrouve étaient tous plus ou moins prévus dans mon plan initial. :)
(Et pour ce qui est de l'absence de joie... Je ne vais pas promettre que toute mon histoire sera plus ou moins aussi dramatique, mais disons que si tu recherchais quelque chose d'un peu guilleret, la suite risque de ne pas te plaire davantage. ^^)
PetraOstach - Charlie O'Pitt
Posté le 24/03/2020
Non non je te rassure, je parlais du tâtonnement des personnages, de leur manière de s'apprivoiser par tâtonnements. J'ai l'impression de circuler dans la maison avec eux, en faisant attention à là où je mets les pieds pour pas me faire gronder par Binocle :D
Fauchelevent
Posté le 24/03/2020
D'accord ! Alors j'avoue être très égoïste en écrivant que ce ressenti me plaît vraiment beaucoup. :D Tu as effectivement utilisé un terme que je trouve très juste : Lazare et Binocle s'apprivoisent, et ce n'est pas du tout quelque chose de naturel, ni pour l'un, ni pour l'autre... Indépendamment de leur âge, ce sont deux individus qui ont appris à fonctionner en vase clos, et à très peu se partager. :)
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