Eireann • « En quête d'informations »

Le visage fermé, la colère demeure lancinante dans mes veines. Pour autant, toute l’énergie que la rage m’avait prodiguée semble s’être envolée en un claquement de doigts. C’est pire lorsque je pose un pied sur l’Alecto et que, déjà, les deux pilotes trop curieux tentent de savoir ce que la réunion forcée avec les amiraux a pu donner. Hélas pour eux ! C’est un mur de froideur que je leur oppose, et les ignore, purement et simplement. Je remarque à peine que le vaisseau – du moins la passerelle de commandement – est plongé dans un lourd silence, presque étouffant. Anastasia discute avec un soldat au nez cassé et à la vilaine cicatrice qui barre son visage. Pourtant, je me surprends à admirer son sourire éclatant. Je secoue la tête et pose ma main sur la surface plane de l’interface de communication.

— Officier Aznar. Programmez un départ immédiat pour Tokyo.

— Bien reçu ! Y a-t-il d’autres instructions que vous souhaiteriez transmettre ?

Mon menton se baisse et je me perds dans la cacophonie de mes pensées. Que pourrais-je ajouter ? Que nous allons à Tokyo juste pour aller peut-être récupérer quelqu’un, mais que ce n’est même pas sûr ? Qu’en fait, je nous promène probablement à droite et à gauche parce que je suis paumée, écrasée par le poids d’une enquête que je sais trop lourde pour mes épaules ? Et que j’ai acceptée car, d’une, mon devoir et, de deux, une façon d’éviter une sanction plus grave qu’un avertissement ? 

Quel commandant de bord tu fais ! Incroyable !

Un rictus tord mon visage et mon corps se tend, comme un arc prêt à décocher sa flèche, comme si quelque chose m’avait touchée. Mais, ce n’est que l’air déplacé par Anastasia qui s’est postée à mes côtés qui s’est répercuté sur la peau nue de mes avant-bras. La Russe me jette un petit sourire encourageant, discret, et j’inspire profondément. Non, je n’ai rien d’autre à ajouter, et ils se contenteront de cette information ! Sur le globe terrestre affiché en trois dimensions, Tokyo clignote en surbrillance, alors qu’Eithné valide le verrouillage du voyage.

— Lieutenante… Vous viendrez avec moi à Tokyo. Et vous choisissez le soldat qui vous siéra. Nous nous rejoindrons directement à l’armurerie.

Mon ton est ferme, sans appel : j’ai vraiment besoin d’être un peu seule et de ne pas être dérangée. Je désire profiter de la dernière heure qui me reste pour remettre certaines choses en ordre, comme ma conduite indécente envers le décorum. Je suis consciente que pour n’importe qui d’autre, ce grave écart de comportement aurait constitué un renvoi pur et simple. Et je dois la survie de ma place uniquement parce que ma mère est officière générale. Les yeux baissés sur mon ICP que je programme pour un appel, je vois la lieutenante froncer des sourcils. Mais même son regard scrutateur ne me fera pas admettre la raison de ma communication à venir ; si j’apprécie Anastasia et la relation de plus en plus forte qui se construit entre nous, je ne tiens pas non plus à ce qu’elle soit la témoin de tous mes écarts. Celui-ci ne la concerne pas.

De fait, je tourne les talons, laissant ma subordonnée dans l’expectative d’une réponse qui ne viendra pas. Et quand les portes de l’ascenseur se referment sur moi, je clos mes paupières et pose une main sur ma poitrine. Chacun de mes mouvements est lourd, fatigué, comme si mon corps devenait toujours plus petit pour… moi. Je ne saurais expliquer l’étrange sensation qui est la mienne, pourtant, quelque chose désire éclater, veut se libérer. Et à chaque fois que cette sensation m’assaille, la colère traîne un peu plus loin, dans l’ombre. Elle se tapit comme un serpent prêt à attaquer… et ça donne des situations comme dans les bureaux de la Confédération. Aussi, quand j’arrive dans ma cabine, j’ai presque envie de m’écrouler avec mollesse sur mon lit.

Sauf que je reste debout, figée sur le pas de ma porte. Un regard circulaire jeté à ma chambre, et tout le côté impersonnel de mon espace me hurle la nécessité presque urgente d’une décoration à venir. Même Cameron, austère et rigide, avait quelques cadres accrochés, un pouf et des coussins de couleurs. Un petit sourire étire mes lèvres ; non, ma cabine n’est pas si froide que ça. Là, cachée en partie par ma couverture et mon oreiller repose une vieille peluche de lapin gris. Je songe à la remettre dans ma cantine. Si un des membres d’équipage venait à voir cette marque d’enfance, il y a fort à parier que je perdrai en crédibilité.

Parce que je reste une femme, et si la plupart des soldats présents à bord savent où se trouve leur place, il existe quand même des éléments plus réfractaires quant à l’idée d’être commandés par un personnel militaire féminin. D’un pas lent, je m’approche du lit, non sans lancer la connexion entre les bureaux des amiraux et ma cabine. Mes doigts se glissent sur la fourrure synthétique de la peluche, et mon regard s’attriste. Il me faut plusieurs longues secondes pour entendre la voix qui m’interpelle.

Lasse, je repose le faux rongeur sur mon lit ; en vrai, je suis incapable de mettre à l’ombre l’un des rares souvenirs qu’il me reste de mon père. Aussi, quand je me retourne vers l’écran de communication, je ne suis guère surprise d’être accueillie par le visage fermé de Moïra. Elle doit avoir bien honte de mon comportement, et je ne peux que la comprendre. Je baisse un peu le nez, sans chercher à parler ; je ne suis clairement pas en position de la ramener.

— J’ai bloqué la communication auprès des autres amiraux.

Je hausse un sourcil et me défends :

— Mais ! Je voulais m’excuser !

— J’estime que tu n’as pas à le faire. Nos décisions ont entraîné ce qui pourrait devenir, à terme, une catastrophe majeure. Ton comportement, je te l’accorde, était au-delà de toutes limites, mais il a eu le mérite de nous remettre les pendules à l’heure.

Peu certaine de là où ma mère veut en venir, je me tais et croise les mains dans mon dos. Je pourrais m’asseoir devant mon bureau, mais je finis par préférer le moelleux du matelas de mon lit. Lentement, les yeux de l’amirale se glissent sur mon espace de sommeil, et d’un mouvement de la tête, elle désigne le lapin :

— Tu l’as toujours.

Une affirmation, sans aucun reproche, sans aucune moquerie. C’est rare, mais pas étrange venant de ma mère. Pourtant, je me demande quand même si elle aurait réagi de la même façon si elle m’avait réellement en face d’elle. Cette pensée, je la chasse en hochant la tête. Et le silence qui s’installe est pesant, suffoquant.

— Il me manque, avoue Moïra au bout d’un moment. Fais attention à cet objet, il est précieux.

C’est un peu sorti de nulle part, mais je ne le prends pas mal.

— Je croyais que tu trouvais les peluches stupides et inutiles pour une enfant.

Bon, d’accord, je n’ai pas pu m’empêcher de lui envoyer une petite pique quand même. Il ne faut pas s’imaginer que nous sommes devenues les meilleures amies du monde parce que nous avons discuté quelques minutes dans mon appartement. Moïra sourit, discrètement. Les rides aux coins de ses yeux se creusent un peu plus :

— Je n’ai pas été élevée de cette façon. Pour moi, c’est ridicule. Pas pour toi. C’est un souvenir…

Sa voix se casse sur la fin, brisée par un trémolo mal maîtrisé. Chez n’importe qui d’autre, j’aurai analysé cette émotion comme étant de la tristesse et de la nostalgie. Pourtant, aujourd’hui, je me retrouve face à une femme qui a toujours fait preuve de la plus grande froideur ou du plus profond désintérêt en ce qui concerne les sentiments.

Non pas que Moïra ait constamment été mécanique, mais son contrôle d’elle-même a atteint un tel paroxysme que je n’ai jamais été en mesure de saisir la moindre autre expression sur son visage qu’une placidité insupportable. J’aurais parfois aimé la voir franchement en colère, crier, hurler, mais non. Même quand nous nous sommes disputées, et que Moïra m’a avoué être à ce point déçue de mon comportement, elle s’est contentée de rester calme.

C’est peut-être aussi pour cette raison que les communications ont été si brutalement coupées.

Là, cependant, ce n’est pas une amirale ou une mère désappointée par l’attitude de sa fille qui refuse d’affronter mon regard, mais bien une femme profondément meurtrie par un deuil qu’elle n’a jamais fait. Et cette réalisation me frappe de plein fouet. Mon souffle se coupe ; ai-je été à ce point égoïste et égocentrée pour penser que j’étais la seule à souffrir de la mort de mon père ? Il faut croire que oui. Mes doigts se glissent dans ma nuque, et je soupire :

— Dis… maman… Est-ce que… quand je reviens de mission, tu voudrais qu’on aille le voir ? Je sais pas si tu y vas souvent ou pas, mais…

Ma voix meurt sur mes lèvres. Je songe de nouveau à mon refus catégorique de me joindre à la cérémonie pour l’enterrement de mon père. Je n’ai jamais pu rendre un dernier hommage à Thomas, parce que je me suis toujours sentie terriblement responsable de sa mort. Oh ! Il a eu beau me dire que les rêves ne signifiaient rien, qu’ils n’annonçaient rien d’autre que les peurs ou les espoirs profonds de chaque individu, la nuit qui a précédé son départ sur mars, j’ai bien fantasmé son décès prématuré.

Et lui… Lui, il a pris ça à la légère, se contentant de rire de mes inquiétudes, les balayant d’une étreinte tendre. Il avait baisé mon front, avant de chantonner à voix basse la berceuse qu’il avait composée pour moi, et il est parti.

C’est le dernier souvenir que j’ai de lui ; son dos qu’il me présente lorsqu’il monte à bord de son vaisseau, le sourire qu’il me lance quand le sas se referme sur lui. Il devait revenir quatre mois plus tard. Juste quatre mois, ce n’était rien.

— Eireann ?

Je secoue la tête. J’étais tellement plongé dans mes pensées que je ne m’étais même pas rendu compte que des larmes avaient inondé mes yeux. Avec une certaine maladresse, je m’essuie le visage et présente des excuses hésitantes à ma mère, qui se contente de secouer la tête. Elle ne revient pas sur mon moment de faiblesse :

— Je disais que je viendrais avec toi. Du moins, je t’accompagnerai jusqu’au cimetière. Je pense, cependant, que tu as besoin de passer un peu temps seule avec lui, tu ne crois pas ?

— Pourquoi ça ? soupiré-je. C’est avec toi que je veux y aller. 

— Et j’en suis contente. J’ai déjà fait mes adieux à ton père, et je lui dis régulièrement ce que j’ai sur le cœur. Toi…

Elle se tait et relève un peu la tête. Ses doigts viennent caresser son menton, ses yeux se font rêveurs. Puis, elle sourit :

— Ce serait l’occasion pour toi de lui annoncer ton mariage.

Je hausse un sourcil, interloquée. Depuis quand ma mère fait-elle preuve d’autant de spiritualité ? J’ai l’impression d’être face à une étrangère ; je ne la connais pas, et cette réalisation est d’autant plus dure.

— Ouais… Je ferai ça quand j’aurai eu la date définitive de mes permissions…

Un rire moqueur s’élève soudainement de l’interface de communication, et mon corps se raidit instinctivement. Ce sont les changements brutaux dans la personnalité de Moïra qui me surprendront, encore et toujours. Pour autant, je la regarde non sans curiosité, et l’amirale hoche la tête.

— Nous avons fait en sorte que tes permissions coïncident avec celles d’Ethan. Malheureusement, au vu de ce qu’il se passe et étant donné la nature de votre mission, nous n’avons pu vous accorder que trois jours.

— Ce sera suffisant pour célébrer une union, se préparer la veille et se reposer le lendemain. Quand ça ?

— Dans un mois. Ton organisateurice de mariage est capable de gérer les détails sans ton aide. Toi, ça te permettra d’avancer sur cette enquête.

— Merci !

— Ne me remercie pas. Assure-toi de faire les choses correctement, c’est tout ce que je te demande !

Ah ! La voici, la petite pique lancée l’air de rien. J’attendais le moment où Moïra ne pourrait plus se retenir. Elle a tenu plus longtemps que prévu avant de me faire une remarque de ce genre. Déterminée cependant à suivre une voie plutôt conciliante en termes de commandement – bien que mon attitude auprès de mes supérieurs ait été complètement à côté de la plaque – je me redresse, bombe fièrement le torse et regarde ma mère sans ciller.

— Je compte bien ne plus vous décevoir, tous autant que vous êtes ! Mon comportement précédent n’était pas digne du grade que je porte.

Moïra étire ses lèvres en un sourire amusé.

— Je suis certaine que tes actes nous le prouveront, Eireann.

Et la communication s’interrompt. Le contrecoup ne met que quelques secondes à arriver et, contrairement aux autres fois, je me sens beaucoup moins fébrile. Je ne suis toujours pas capable de tenir tête à ma mère sans devenir une poupée de chiffon juste derrière, mais j’ai intégré l’idée que je devais être beaucoup plus souple dans ma manière d’interagir avec elle. Il n’aura fallu que vingt-quatre ans pour le comprendre.

Si l’envie de me reposer pour faire passer la tension trotte dans ma tête, je n’oublie pas que je dois rejoindre Anastasia. Je quitte mon uniforme de travail pour la tenue plus solennelle des officiers de la Confédération.

Les tours de bras s’illuminent déjà d’une douce lueur bleue claire, ce qui offre un certain contraste avec la couleur plus marine, dominante de l’uniforme. Après un regard jeté à mon miroir, je replace correctement les fourragères dorées à mes épaules et ferme l’épaisse ceinture blanche qui enserre ma taille. J’attrape mes gants, mais me contente de les fourrer dans une poche.

Le temps de refaire mon chignon, je me retrouve dans la soute, qui s’étend sous mes yeux ; certains soldats, qui ne m’avaient pas encore vue ce matin, me saluent avant de retourner rapidement à leur poste. D’un pas raide, je me dirige vers mon espace personnel. J’y attrape les deux pastilles qui permettent à mon armure de se déployer. L’une se retrouve à la base de ma nuque, la seconde s’accroche naturellement sur le tissu de mon uniforme. Je balaie du regard la soute pour y trouver Anastasia.

Elle est là, à nouveau en grande discussion avec ce même soldat au nez cassé. Alors que je m’approche d’eux, il se tourne vers moi, un large sourire éclatant illumine son visage, tandis que ses deux yeux marron se posent sur moi. C’est la lieutenante qui me le présente :

— Commandante O’Brian, j’ai choisi l’enseigne Rakhshan Rezvani pour compléter notre escouade. Iel vient d’être transféræ du Megara sur l’Alecto par le capitaine Nakamura.

— J’ai hâte de pouvoir collaborer avec vous, capitaine, m’assure-t-iel non sans me saluer.

Je læ mets au repos, quelque peu mal à l’aise. Sa stature imposante me fait me sentir bien frêle à côté d’ellui. Mais la chaleur qui se dégage de sa personnalité me détend. Quand Aznar annonce notre décollage, je profite des quelques secondes que durera notre voyage pour en apprendre plus sur le soldat. Rezvani garde une posture très polie, alors qu’iel me parle rapidement de son passé. Enfant aîné de la Shahbānou – ou impératrice mère – d’Iran, iel a été écartæ de l’ordre de succession, juste parce qu’iel est næ assignæ homme. Une profonde injustice qui ne m’étonne qu’à moitié, quand on connaît le passif compliqué du royaume iranien. Et dans un monde où les femmes prennent le pas sur les hommes, ces derniers perdent de plus en plus les prérogatives dont ils ont bénéficié pendant des siècles. J’esquisse un léger sourire, car, malgré sa situation, Rakhshan a tout de même une belle carrière : dépositaire d’un siège au sein du Conseil Suprême de la Sécurité Nationale, iel a été l’unique assignæ homme à pouvoir occuper un tel poste depuis de très nombreuses années. Hélas, Rezvani demeure une menace dans l’imagination populaire et sa mère a fini par définitivement s’en défaire en contraignant presque la Confédération à l’accepter dans ses rangs. Et j’admire sa ténacité, sa résilience.

Notre conversation, cependant, prend fin rapidement quand nous arrivons à Tokyo et que nous devons quitter le vaisseau. De ma poche, je sors le papier donné par Reita, alors qu’Anastasia se poste à mes côtés. La Russe replace correctement sa calotte, son éternel sourire greffé à son visage :

— Alors ? Qui allons-nous chercher comme ça ? Parce que vous êtes revenue, mais je vous signale que vous n’avez transmis aucune donnée.

Je ne prends pas sa remarque comme un reproche, mais je comprends malgré tout que la Slave me rappelle mon rôle, en tant que commandante de bord. Je ne dois pas oublier de faire circuler les informations dans la chaîne de commandement, surtout auprès d’Anastasia, qui demeure ma seconde et doit, de fait, être au courant de tout ce qu’il se passe autant dans le vaisseau qu’à l’extérieur.

— Pardon, Mikhaïlovna. Je… euhm…

Je me tourne vers Rakhshan, et fronce un peu des sourcils. Iel m’offre un sourire calme et recule de plusieurs pas, non sans se perdre dans l’intense vie nippone. Iel comprend que la discussion doit d’abord se faire entre nous deux, et qu’elle ne læ concerne pas de prime abord. Submergæs par la foule oppressante de la mégalopole japonaise, je récapitule rapidement ce qu’il s’est passé dans les locaux de la Confédération. Je ne mets aucun détail de côté, et observe les réactions de la Slave, qui a glissé ses mains sur sa ceinture, pour s’y maintenir.

— De fait, nous allons chercher quelqu’un que Reita m’a conseillé. Une personne dont je devrais prendre soin à tous les coups.

— Et pourquoi ça ?

Le bras tendu pour interpeller la navette privée qui doit nous emmener à notre point de destination, mes lèvres s’étirent en un sourire crispé.

— Parce qu’il s’agit de son enfant.

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drawmeamoon
Posté le 26/05/2021
Bonsoir Linouille, comment vas-tu ? Moi je suis très hypæ par ce chapitre.
Déjà parce que : MOÏRA !!! qu'est ce que je l'aime, je sais a quel point elle est tellement pluuus que tout ce que Eireann dit mais qu'elle réalise pas aaaaah !
Et puis elle est si humaine, je l'aime trop fort, très heureuxse de la voir plus s'ouvrir à Eireann dans ce chapitre même si c'est pas encore gagné

J'aime beaucoup Rakhshan, son nom est trop trop beau et iel est mega sympathique hâte de mieux læ connaître :o

sinon l'enfant de Reita hein
:eyes:
:eyes:

Hâte de lire la suiiiite ! <3
Merci pour la lecture c'est un vrai plaisir de te lire <3
AislinnTLawson
Posté le 03/06/2021
Ah bah toi tu sais qui est l'enfant de Reita ♥
Et sinon je vais bien parce que lire tes commentaires ça me fait toujours aussi super plaisir ♥

Rakhshan c'est aussi mon bébé d'amour, dans le T2 avec Akame iel sera plus important en plus ♥

Bonne lecture de la suite, il y a 2 chapitres pour le prix d'un ♥
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