Chapitre XI - Où Maître Corbeau tente le diable (3/3)

Le remue-ménage du matin pesait encore à l’esprit de tous les détenus. Georn avait reçu en pleine face une motte de terre, de la main enragée du Maurice, alors qu’il s’amusait à faire claquer sa matraque entre deux barreaux juste à côté du correctionnaire occupé à charger des caisses. Tous avaient assisté à l’embarquement de leur camarade vers la porte des punitions. Les bras dans la lessive, Hyriel réentendait la doucereuse voix du Georn réclamer le carcan. Puis souhaiter le transfert du 204 dans l’aile des aliénés. C’est Georn, le cinglé. Au moins, trois collègues avaient refusé de remonter au recteur cette seconde demande. Jeudi 30 janvier. Ce n’est malheureusement pas encore aujourd’hui, Bon Dieu, que tu recevras son âme damnée à juger – psalmodia Hyriel avec une variante dédiée au maudit molosse. Il en frotta un peu plus énergiquement les draps au fond du cuvier, tandis que résonnait depuis le fond de la buanderie une prière qu’il n’écoutait même pas. Mais bientôt, une autre voix s’éleva :

— Le 251 ! Debout.

Hyriel se redressa. Les têtes voisines aussi. Le surveillant qui venait d’entrer lui fit signe de le suivre. En claudiquant vers lui, il l’entendit expliquer au maître d’œuvres interloqué :

— Le chirurgien Major demande à lui parler.

Le guérisseur ne fut pas le seul à capturer au vol cette information. Dans son dos, des codétenus grommelaient entre eux Dieu savait quoi. Osant un regard vers les bancs, il croisa leurs yeux courroucés autour de sa place vide, marquée du nombre 251. Puis il y eut leurs doigts mimant ce qui ressemblait à un envoûtement. On pensait qu’il avait ensorcelé le praticien ? Il déglutit, ses épaules se raidirent pour résister à l’étau des animosités. Il y répondit d’un soupir las, las de ces croyances, las de leur retour. Hyriel ne savait même pas ce que le Corbeau souhaitait, pourtant il savait déjà que cela ne ferait nulle différence : quoi qu’il se passât, on le soupçonnerait de maléfice.

Il béquilla à la suite de l’officier, prêt à retrouver celui qui se cachait sous l’amélioration de son alimentation. Le chirurgien avait commandé qu’on le traitât mieux au prétexte officiel de fortifier sa convalescence. Officieusement, il s’assurait la longévité de cet intéressant enfermé connaisseur de remèdes. L’ironie du sort voulait que le Major ignorât de son côté – donnant-donnant – que ces suppléments de nourriture, Hyriel les offrait à plus nécessiteux que lui.

L’antre du praticien n’avait pas changé depuis la première visite du guérisseur : toujours aussi froide, les mêmes outils, le même corbeau lisant ses papiers, à croire qu’il était resté figé dans cette position entre leurs deux rencontres. Il s’anima quand Hyriel entra et remercia le garde, qui les laissa. Rassemblant ses documents, il désigna une chaise, sans un regard à son invité.

— Assieds-toi donc.

Hyriel s’exécuta en silence. Doutes et hypothèses tournaient dans ses pensées.

— T’es-tu remis de ton mal ?

— Oui.

— Mais encore ?

Le rebouteux plissa le front. Comme il n’entendait pas de réponse arriver, le Major leva le nez de ses papiers pour hausser un sourcil interrogateur qui fit rouler des yeux à Hyriel.

— Que voulez-vous que je vous dise ? À moins que vous ne désiriez en toute simplicité que je me prosterne à vos pieds pour m’avoir donné un remède inopérant qui, heureusement, ne m’a au moins pas empêché de guérir naturellement.

— Je ne suis pas un sorcier se prenant pour un dieu, moi. Je te remercie, inutile de te mettre à genoux.

Nouveau soupir.

— Je vois, nota Hyriel, que l’on vous a bien informé… Même si « bien » n’est pas forcément le terme le plus approprié.

Un léger sourire étira les fines lèvres du Major.

— En effet. J’ai pensé à toi ce matin en consultant mes livres : un des administrateurs a des problèmes de sommeil, rien de bien méchant, mais il m’a demandé un petit quelque chose pour le régler. J’ai choisi de lui faire boire une infusion de laurier rose pour l’apaiser. J’imagine que tu approuves ces méthodes exclusivement botaniques.

Il appuya sa remarque d’un air entre la cordialité et l’amusement, mais cela n’émut en rien Hyriel. Lui en était resté sur la plante. Le laurier rose. Un terrible poison. C’était le laurier sauce qui aidait le sommeil à venir. Le Major l’ignorait-il ? Ce serait grave de la part d’un praticien qualifié, même si au fond cela n’étonnerait pas Hyriel, vu les panégyriques que certains pondaient au sujet de la saignée pour soigner le moindre petit mal. Fallait-il le lui signaler ? S’il ne le faisait pas, un administrateur périrait. Un de moins. Mais lequel ? Impossible de savoir s’il s’agissait d’un démon ou d’un autre, moins véreux. Et même si c’était un des pires… serait-ce un motif pour hâter sa mort ? Pour toutes celles qu’il avait contribué à infliger, sans doute, oui. Mais devait-il s’abaisser à leur niveau ? Hyriel s’y refusait, surtout dans la mesure où planait le risque que l’administrateur en question fût l’un de ceux qui, comme le vicaire, n’étaient pas de mauvais bougres. Et s’il en était un, son inévitable remplaçant pourrait se révéler mille fois plus cruel. Périlleuse loterie.

— Ne lui donnez pas ça.

Si ça devait arriver, il y aurait d’autres occasions.

— Pourquoi ? Préférerais-tu une saignée ?

— Le laurier rose, répliqua-t-il en ignorant la pique. C’est un poison. Vous devriez lui donner du laurier sauce.

Un silence s’installa. Le Major jaugeait le sorcier. Malgré tout ce que l’on disait sur lui, 251 ne sautait pas sur l’opportunité de le laisser avancer le décès d’un de ses geôliers ? Intéressant.

— Oh ! Oui, tu as raison ! Heureusement que tu es là…

Son sourire ne le quitta pas tandis qu’il retournait à ses documents et Hyriel fronça davantage les sourcils. Sa réaction était surprenante. S’attendait-il à cette réponse ? S’il lui avait tendu un piège, pourquoi ? La solution ne lui vint pas immédiatement, le Major se dévouant de nouveau à ses sempiternels papiers. Hyriel, comprenant qu’il n’obtiendrait rien de lui, soupira.

— Et donc, est-ce uniquement pour cela que vous m’avez fait demander ?

— Non, non, tout de même…

— Alors quoi ?

Un air malicieux plissa les lèvres et les paupières du correctionnaire.

— Je vous avais tant manqué ? ajouta-t-il, enjôleur.

Un souffle de rire lui répondit. Sans plus : le chirurgien continua de regarder ses feuilles adorées. De nouveau, Hyriel roula des yeux, consterné. Estienne lui avait conseillé d’être un bon enfermé bien sage pour qu’il fît la connaissance du Major. Il n’avait pas été aussi exemplaire qu’escompté mais l’avait malgré tout rencontré – une victoire détournée en somme, comme ces fois où, enfant, Luz lui donnait des dosages à calculer et que la combinaison de ses erreurs et techniques facétieuses l’amenait quand même au bon résultat. Franc humour du destin ! Il aurait pu se féliciter de sa louvoyante réussite s’il était certain de ne pas être tombé sur pire que Berlinier, cependant rien ne semblait moins sûr avec cet individu sec tel du bois mort, qui se plaisait à jouer avec lui. Hyriel commençait à douter des espoirs qu’Estienne avait mis dans ce rapprochement avec le praticien.

— Pourquoi es-tu ici, exactement ?

Une pareille interrogation surprit Hyriel, d’autant que s’il ne l’avait pas entendue, rien n’aurait indiqué que le Major attendait une réponse. Celui-ci, en effet, ne prenait toujours pas la peine de le regarder. Décidé à ne pas se laisser faire, l’herboriste haussa un sourcil.

— Pourquoi posez-vous cette question ?

— Parce que j’aimerais en connaître la réponse.

Nouveau soupir, suivi d’un pincement de lèvres, alors qu’Hyriel essayait, en désespoir de cause, de déchiffrer de loin les lignes qui captivaient tant le maître des lieux – sans succès.

— J’ai été jugé pour sorcellerie, mais ça, vous le saviez déjà, non ?

— Affirmatif. Mais comment t’es-tu donc retrouvé dans ce bourbier ? Tu ne m’as pas tant l’air de l’illuminé diabolique que l’on m’a dépeint.

Hyriel plissa les yeux, tendu et méfiant.

— Que vous a-t-on dit, si ce n’est pas indiscret ?

Il y avait tant de créativité dans ses chefs d’accusation qu’il n’y aurait pas cru si on les lui avait présentés à propos d’un autre. Le Major, contenant avec peine un rictus amusé, récupéra un petit billet sur un coin de son secrétaire.

— J’ai demandé au recteur à consulter ton dossier et j’avoue en avoir trouvé la lecture fort plaisante. J’ai même pris quelques notes.

Ravi, il agita ledit papier et Hyriel s’en pinça l’arête du nez, désappointé d’avance.

— Il semble donc que tu aies abusé de l’hospitalité d’un respectable seigneur dévoué aux nécessiteux, qui t’avait pris en pitié, avant d’empoisonner un troupeau à peine arrivé dans le fief d’un autre seigneur. On mentionne en outre tes qualités d’envoûteur sur la gent féminine et tes prédispositions de fauteur de trouble où que tu passes. À certains moments, pour des raisons qui, j’imagine, te sont propres, tu aurais noué l’aiguillette de quelques messieurs, si tu me passes l’expression, entre deux sabbats arrosés dans les forêts alentour, dans lesquelles tu te serais fait prophète de ta propre divinité – pardonne mon ignorance du vocabulaire précis de ton culte. Oh et, dernier point mais pas des moindres, tu as déloyalement concurrencé les médecins tout en te livrant au vagabonage entre les différents bourgs où tu sévissais, naturellement sous de fausses identités afin de trafiquer au mieux tes mystérieuses potions.

Il reposa sa note et consulta Hyriel, curieux. Le chirurgien devait savoir à qui il avait affaire, avant d’envisager certaines choses. L’enfermé le dévisagea, les yeux écarquillés sous la stupéfaction de réentendre toutes ces inepties. Le Major feignit l’étonnement inquiet.

— Allons, tu as perdu ta langue, mon pauvre ami ?

Hyriel ne trouva même pas de quoi retourner une réplique bien sentie concentrant tout ce qu’il pensait de ces accusations. Il finit toutefois par incliner la tête, avec un regard atterré.

— Sérieusement ?

— Sérieusement.

Le praticien ponctua d’un haussement d’épaules, puis reprit sa note d’une main distraite.

— C’est ce que dit ton dossier, en tout cas. Je suppose que ta version diffère un peu.

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blairelle
Posté le 15/03/2024
Je... je... quoi ?
Le découpage des chapitres est assez bizarre, j'aurais plutôt vu la coupure à la fin de la deuxième partie, parce que là on commence une affaire avec le "corbeau [qui] tente le diable" qui semble assez déconnectée de l'affaire Hyriel + Estienne, et qui - je présume - se continue sur le prochain chapitre.

Hyriel + Estienne (les deux premiers tiers du chapitre) : c'est beaucoup trop réaliste...
J'ai eu la chance de grandir dans un milieu "christiano-gauchiste" et d'avoir pas mal échappé au bourrage de crânes de "Dieu est amour sauf celui-là" mais le nombre de personnes qui se retrouvent dans la même situation qu'Estienne...
J'aime bien aussi les réflexions respectives de Hyriel "chaotique" et Estienne "loyal"
Y a juste un point que j'ai trouvé bizarre, c'est que dans 2/3 ils semblent avoir tous les deux les cheveux longs, mais dans 1/3 c'était la grande toilette, on leur coupait la barbe et les cheveux, or dans les prisons et assimilés ils avaient plutôt tendance à tondre totalement les cheveux des détenus pour éviter les poux, non ? Ou alors c'est un cliché ?

Maître corbeau : un point bizarre c'est qu'au début de 3/3 Hyriel semble persuadé que c'est le chirurgien qui a demandé qu'on lui donne du rab, or dans 2/3 il disait qu'il ne savait absolument pas pourquoi il recevait du rab, et à aucun moment on ne l'a vu se dire "ah mais en fait c'est peut-être le chirurgien"
Sinon le test de "je vais lui donner du laurier rose, qu'en penses-tu ?" c'est assez grossier comme piège mais pourquoi pas (après tout Hyriel ne brille pas par sa subtilité)
Et le contenu du dossier de 251, bah j'ai pas besoin de commenter hein on sait tous.tes que c'est hilarant et ridicule

(Ah si et juste une dernière chose : dans 1/3 dans la confession, je pensais qu'Hyriel allait aborder l'insolence des chaussures et l'accident de Georn... Peut-être pas de son propre chef mais au moins que l'aumônier l'interroge à ce sujet... Est-ce que les gardes rapportent à l'aumônier les méfaits des prisonniers ? Est-ce que l'aumônier s'en sert pour jauger l'honnêteté des confessés ? Parce que si ce n'est pas le cas, ça me semble un peu facile. Après, peut-être que l'aumônier sait tout et qu'il s'est rendu compte que Hyriel est hypocrite avec lui mais juste il ne dit rien.)
blairelle
Posté le 15/03/2024
[edit : ah bah en fait non la suite de la discussion avec Maître Corbeau est ellipsée, du coup je retire ce que j'ai dit sur le découpage des chapitres]
JeannieC.
Posté le 16/03/2024
Re !
Hmmm, oui en effet ça peut être pas mal qu'Hyriel revienne sur la "glissade" de Georn en confession.
Et je revérifierai le texte pour ce qui est du Major, l'idée étant qu'Hyriel se doute que la nourriture vienne de lui, mais se demande "pourquoi il m'en fait donner ?" par rapport aux autres qui en auraient plus besoin.
Sinon, pour les cheveux, j'avoue ça c'est quelque chose qu'on ne sait pas du tout - est-ce qu'on rasait les gens dans les hôpitaux généraux. Je n'ai rien trouvé à ce propos.

Et ouiiii, comme toi j'ai grandi dans un milieu chrétien, mais très progressiste. <3 Je n'ai jamais entendu des propos violents de ce genre dans ma famille, mais j'ai très vite su que malheureusement dans des cercles beaucoup plus rigoristes il y en effet a ce genre de propos adressés aux minorités. Puis je me rappelle aussi de quand la France a interdit les "thérapies de conversion" qui prétendaient "purifier / guérir" les homosexuels.
Tu résumes bien les choses, pour Hyriel et Estienne ! Estienne est prudent et droit, il a appris à survivre. Là où la façon de tenir d'Hyriel consiste à foutre le zbeule x) Va même arriver un point où les deux vont clairement se confronter sur ce sujet x)

Merci pour ton passage !
blairelle
Posté le 16/03/2024
OK c'est plus clair pour le major. Par contre à la question "pourquoi il m'en fait donner par rapport aux autres ?" bah est-ce que les autres sont soignés par le chirurgien ? Parce que la maladie d'Hyriel est, disons, visible, il tousse, il crache, donc les gardiens l'ont signalé à Maître Corbeau. Par contre la vieille Perrine ou quelque chose comme ça, la seule chose qu'elle a c'est la vieillesse et l'affaiblissement à petit feu, non ? Du coup ils ont juste jugé que "bah c'est normal, et puis après tout on n'est pas là pour leur faire la charité". Pareil, Hyriel a été envoyé chez le chirurgien pour son rhume, mais pas pour sa maladie des os.
Aramis
Posté le 26/10/2023
Je fais juste un arrêt sur la fin de ce chapitre pour dire que j’aime vraiment le Major, il me termine, le gars s’attend à tout et ne se laisse démonter par rien hihi

Je me demande si ce ne serait pas lui conférer encore un peu de mystère que de ne pas révéler aussitôt qu’il test Hyriel, mais c’est un petit détail subjectif.
JeannieC.
Posté le 26/10/2023
Re ! =D
Ouiiiii, le Major, on s'est éclatées avec ce personnage xD C'est le dernier degré de la blasitude ce mec ahah. Et du pragmatisme.
Tiens, pourquoi pas pour l'histoire du test =D Après, Hyriel soupçonne ça assez vite, donc à voir comment tourner la chose.
En tout cas, ces deux-là s'amusent bien ensemble xD
Louison-
Posté le 31/08/2023
Aaah, comme ce chapitre est plaisant à lire ! Je me rappelle bien à Arles lorsque Jeannie tu me parlais d'Hyriel et du Major, comme quoi ce sont deux sarcastiques et que ça engendre des dialogues plutôt épicés, eh bien là je suis servie ! x) Chadore hihi. Le Major est un personnage bien intriguant, qu'il évite les questionnements d'Hyriel quant à pourquoi il l'a demandé rend ses motivations énigmatiques, ça donne vraiment envie de lire la suite et voir ce duo évoluer.

Hyriel est fidèle à lui-même, je trouve marrant que dans ses pensées il se souvienne constamment des mises en garde d'Estienne, comme quoi il vaut mieux rester sage, et à chaque fois, il se laisse aller et lance ses petites piques x) Sacré Hyriel haha.
D'ailleurs au sujet de son perso, c'est chouette d'en apprendre plus sur pourquoi il a été interné aussi "tard" dans le roman. Comme on a appris à connaître Hyriel, ça crée une forme de décalage qui n'aurait pas été possible si vous aviez donné tous ces détails dès le premier chapitre :)

Bien vu aussi pour le test, ça crée un dilemme assez cool pour Hyriel et honnêtement, vu les crasses qu'il subit depuis qu'il est là, j'admire le choix qu'il a fait de dire au Major que le laurier rose est un poison !

Voilou, je file lire la suite :D
JeannieC.
Posté le 02/09/2023
Hahaha ouiiii, qu'est-ce qu'on s'est marrées à écrire toutes les scènes d'Hyriel avec le chirurgien Major (enfin, même si c'est principalement Helasabeth qui a écrit ces scènes vu que ce sont deux de ses personnages) ! On est ravies que ce plaisir à la causticité se ressente à la lecture <3

Et c'est tellement ça pour Hyriel xD Il a beau lutter contre son naturel et faire des efforts, ça lui revient quand même assez régulièrement ses tendances à chatouiller un peu trop fort x)

Merci beaucoup pour ta lecture <3 Et pour tes impressions aussi à propos du "test" du Major - clairement, Hyriel reste droit et déontologique dans ses relations aux soins, même si ce n'est pas l'envie qui lui manque de donner des leçons aux agents de l'Hôpital.
ClementNobrad
Posté le 03/03/2023
Hello,

Ce jeu du chat et de la souris est bien vu. Là, on sent l'ouverture tant attendue. Je ne sais pas encore ce que ce corbeau a derrière la tête, mais maître renard ne va pas laisser passer l'occasion !
J'ai bien aimé ce "duel" psychologique, où clairement, ça sentait l'esbroufe.

La version officielle des crimes d'Hiryel porte à sourire quand on connait le personnage. Hâte de connaître sa version pour comprendre ce travestissement, et enfin revoir Diodore de la Fontenelle ?? Oui je n'ai pas oublié son patronyme !

A bientôt !
ClementNobrad
Posté le 03/03/2023
Enfin je dis ça, mais je ne suis pas certain de ne pas m'être trompé ^^
JeannieC.
Posté le 04/03/2023
Re !
Nous nous sommes vraiment amusées à écrire ce duo de personnages, ravies que ça se soit senti héhé. Clairement, les deux ne sont pas commodes et se testent xD
En tout cas oui, le chirurgien Major est le principal filon qui va avoir un gros rôle dans les futures possibilités pour Hyriel =)

(et yep, c'est bien ça, Diodore de la Fontenelle)
ZeGoldKat
Posté le 12/11/2022
Ah lalalalala Georn, il peut pas s'empêcher d'enquiquiner les pensionnaires. Bien fait pour la motte de terre, tope-là Maurice haha. Bon ok la punition derrière est moins marrante par contre.
Et ça y est je comprends le titre du chapitre ! Je dis rien ici pour pas trop laisser traîner du spoiler dans les coms si les gens les lisent, mais j'ai surkiffé cette rencontre au sommet. C'est comme les retrouvailles de deux parrains, avec les punchlines et les pièges qui s'enchaînent ahah. Vraiment, j'adore comment les deux se testent, se cherchent, se titillent. Le "test" c'est très bien vu, et je commence à soupçonner le plan qui mijote derrière la tête du corbeau.
En plus, on va bientôt enfin connaître le détail des mésaventures judiciaires d'Hyriel. Je crois que ça promet xD
Une régalade cette fin de chapitre.
A tantôt !
JeannieC.
Posté le 13/11/2022
"Deux parrains", ah oui carrément xD
Nous nous amusons énormément, en tout cas, à écrire les échanges de piques entre ces deux caractères renfrognés et salés. =D

Encore un grand merci pour ta fidélité et tes commentaires <3
A bientôt !
M. de Mont-Tombe
Posté le 11/09/2022
Aaaah c'est horrible de couper le chapitre ici. L'attente va être longue !
Donc oui, ce que je voulais dire sur le "show don't tell", c'est que bien souvent, la deuxième et la troisième partie de vos chapitres sont très prenantes, mais que la première partie a tendance à être un peu trop dans la mise en place. C'est notamment dû à la multiplication trop importante des passages à l'imparfait. Pourtant, vous arrivez plutôt bien à gérer le dynamisme de votre histoire! Quand vous atteindrez la phase de relecture, il serait, je pense, intéressant de regarder de plus près ces passages à l'imparfait, pour savoir si vous avez moyen de les réduire. Peut-être que vous gagnerez encore en dynamisme? À bientôt !
JeannieC.
Posté le 13/09/2022
Hey ! Thanks again ;)
On voit très bien ce que tu veux dire oui, pour le "show dont tell". Après, on s'interroge sur la pertinence de cette formule sur l'entièreté de notre roman dans le sens où comme ils sont en prison, qu'ils suivent des journées extrêmement routinières, il y a des moments où ça nous paraît cohérent d'avoir des "scènes sommaire / résumé" comme on dit. Qui condensent à l'imparfait un temps long, une lente dégradation, qui montrent le lent abîmement des personnages qui s'installe, etc. Sans avoir à tout détailler au passé simple.
Cela dit, il est bien possible que certains de ces moments à l'imparfait méritent d'être allégés. Ou disposés autrement, comme tu le soulignes. On garde ton impression sous le coude et on verra à la réécriture ce qui peut gagner à être dynamisé, voire supprimé, sans retirer l'effet routine et lente usure des personnages propres à la situation carcérale.

Et pour le reste, contentes que tu apprécies toujours de suivre nos loulous amoureux clandestins :3 Les rélévations d'Hyriel sur son passé (et ses prochaines folies dans l'Hôpital) arrivent bientôt !
A une prochaine ! Et on espère que la reprise se passe bien pour toi <3
Hortense
Posté le 16/08/2022
Bonjour Helasabeth et Jeannie.C,
Un chapitre qui fonctionne très bien et apporte une ouverture intéressante dans le récit. Effectivement le Major ne semble pas être le sot inculte et malfaisant que l’on pouvait redouter et envisage les « révélations » au sujet d’Hyriel avec un recul qui laisse présager une note d’espoir. Hyriel a choisi de dire la vérité à propos du laurier rose, c’était un test car je ne peux imaginer que même à cette époque un médecin se serait fourvoyé. L’usage et les bienfaits des plantes étaient déjà reconnus depuis l’antiquité.
Ce chapitre donne de l’épaisseur au personnage du Major et questionne sur ses véritables attentes, je suis curieuse de découvrir la suite.
Ah, j’oubliais Hyriel est jalousé, n’hésite pas à insister peut-être en illustrant un comportement particulier.
À très bientôt.
JeannieC.
Posté le 19/08/2022
Bonjour Hortense !
Merci beaucoup pour ta lecture, et pour le petit conseil autour du ressentiment vis-à-vis d'Hyriel ! On va essayer de souligner davantage ici - et par la suite - qu'il fait un peu office de mistigri. Que pour certains, avoir quelqu'un à haïr est une façon de tenir -
Bien d'accord avec toi, malgré tous les dangers et errements de la médecine de cette époque, les plantes pour le coup étaient bien connues et c'était bel et bien un test de moralité sur Hyriel =)
Au plaisir !
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