Chapitre VIII - Où l'un soigne les maux, l'autre les pots (2/2)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 04/11/23 après les premiers commentaires. Merci pour vos lectures et nous vous souhaitons, à vous qui arrivez, bon chemin du repentir ~]

La légèreté qui naquit aux traits d’Estienne fut d’abord contrite de honte : comment étaler, là, un indécent bonheur telle de l’inaccessible nourriture devant Lazare affamé ? Il résuma :

BIEN. GRAND DEDUIT* ENSEMBLE.
ON FAISOY LES PRÉPARATIFS DES
FESTES & IEUX DE CHEVALIERS.

Le sourire sincère d’Hyriel s’étira et l’encouragea à détailler.

CE QUE PRÉFEROY, C’ESTOY LA
GRANDE COLLECTE AVANT PÂQUES

Rires et chansons dansaient sous son crâne, avec le tranchant d’éclats d’un miroir brisé. Miroir d’un bonheur révolu. Tranchant de sa voix de jadis, entonnant au porte à porte avec la bande des enfants de Lauret : Jésus Christ s’habille en pôvre. « Faictes-moy la charité ! Des miettes de vostre table, je feroys bien mon dîner** ! ». La ballade accompagnait leur récolte d’œufs auprès des foyers du bourg. Bras-dessus bras-dessous, en pas chassés et pleins paniers aux poings, ils attendrissaient ici un vieux à sa fenêtre, obtenaient là le salut d’une qui tressait ses galettes de chaises juste à côté de l’huis. Le Pierrot battait des mains avant de recevoir les œufs. Tête à l’épaule d’Estienne, Inès levait les pans de son tablier pour une révérence. Tous remerciaient les donateurs et avaient hâte d’être au lendemain pour le retour des cloches, la confection d’une gigantesque omelette au lard – enfin ! après les privations du Carême – et surtout la peinture sur les coquilles des fruits de leur collecte. L’anémone générait un ton violet, des pelures d’oignon offraient du jaune… Les gamins s’esclaffaient au milieu des complices jets de couleurs.

& NOS COMBATS CONTRE
DRAGONS INVENTÉS !

Il mima ses estocades devant un Hyriel captivé. Le long bâton fendant l’air, tournoyant, piquant. L’arme ne faisait qu’un avec le corps du jeunot de dix ans, dans un même prolongement. Corps à la courbe en coup de fouet. Ses attaques avaient fracassé au sol le dragon composé de bric et de broc par ses camarades. Le brave victorieux avait été poussé à prêter serment. Il réentendit ses mots pêchés dans un livre de chevaliers : Par vaillance et largesse***, ferai ce que dois, advienne que pourra ! Je vais le peuple défendre, mon sang pour la foy espandre**** ! Concernant son sang, des années plus tard il n’avait pas fait les choses à moitié.

— Je te vois bien frapper le monstre comme ce pauvre feu tout à l’heure !

Estienne battit des mains et s’empressa de tracer de rondes et délicates lettres :

PESTE QUE SOYONS PAS NÉS AU
MESME ENDROY ! AUROY ESTÉ
TON GARDE DU CORPS CONTRE
TOUS CES VILS MARAUDS !

Hyriel crut se liquéfier de tendresse. Estienne avait-il compris à quel point sa présence lui inspirait un trop rare sentiment de sécurité ? Ou n’était-ce qu’un hasard ?

— Et moi j’aurais soigné tes blessures s’ils t’avaient fait du mal.

AUROY QUAND MESME ESTÉ
PLUS PÉRILLEUX QUE POTIER !
AH ! MON ‘PA QUI VOULOY
ETRE FIER DE MOY…

Estienne se vit regagner l’atelier de céramique paternel quand c’en était fini des regains, dont la fauche mobilisait tous les bras du village. Jusqu’aux prochains gros travaux des champs. Sa mémoire retrouva sa joie d’alors, à apprendre ce métier. Non pas qu’il s’ennuyait sur les bancs paroissiaux où le curé faisait classe, mais ce qu’il aimait par-dessus tout, le garçon Josse, c’était avoir les mains dévouées : au printemps et en été, dans les blés et les fruits ; en automne et en hiver, dans du bel ouvrage de terre. Tantôt elles moulaient – c’était un peu comme donner vie ; le Seigneur avait bien façonné Adam à partir de la glaise – tantôt elles comblaient les fissures des pots que le voisinage pouvait amener à l’atelier pour réparation – c’était un peu comme panser un blessé. Pouce à pouce, il s’appliquait à chasser les infiltrations d’air dans l’argile. Ces bulles à l’œil nu paraissaient négligeables, mais une fois au four elles pouvaient suffire à faire éclater de manière irrémédiable la pauvre figure d’une céramique. Et surtout, Estienne se rappela la main sûre de son ‘Pa venir envelopper la sienne et, munie de son ébauchoir, guider. Son ‘Pa qui était content de lui. Son ‘Pa qui lui avait annoncé faire de lui sa relève, quand il ne serait plus.

— Il l’est, fier de toi, je suis certain. Mon père aussi, il m’a éduqué à prendre sa suite. En tant qu’écrivain public – bonne couverture à côté du métier démoniaque que m’enseignait Luz, et l’idée me plaisait. Il était comme moi, les jambes infirmes, il n’avait pas eu beaucoup de choix de profession. Sur la place du marché, il rédigeait leurs lettres sous la dictée des gens d’Irallez. C’est lui qui m’a appris à lire et je m’entrainais à noter des choses pour la vie de la maison quand nous avions assez d’encre et de papier. J’y glissais des mots doux à la plus douce des mamans.

Hyriel entendit son camarade pousser un soupir attendri, les paumes sur son cœur.

— À mes treize ans, mon père m’a offert une écritoire rien qu’à moi. Quand je n’allais pas chez Luz, je l’accompagnais sur la place du village pour rédiger les lettres. J’étais si fier de suivre ses pas ! Et c’est grâce à lui que j’ai appris à ne plus baisser les yeux lorsque des gens de passage regardaient avec insistance nos corps différents. Depuis, je ne les ai plus jamais baissés.

Estienne comprit toute l’énergie qu’Hyriel mettait à refuser de ployer. Surtout en ces murs. Tant d’années à rattraper dans la forge de sa dignité d’humain. Il confessa, presque coupable :

SÛR QUE MON ENFANCE PUIS L’ARMÉE
M’ONT POINT FORMÉ À ÇA.

— J’aurais été étonné si l’armée apprenait la rébellion et l’esprit critique.

Estienne pouffa. Un point pour lui. Déjà lui revenait l’ardeur de l’entraînement martial. Et tout ça, pour assouvir ses tentations d’ailleurs, de combats et de vaillance. Désir d’un nom gravé dans les mémoires et au front des stèles. De grimper les échelons. Ou d’une coquette somme apte à fonder foyer avec la rieuse Inès qu’il aimait alors. Au son du tambour et au milieu des bouteilles de vin, le recruteur avait pris des noms au village. La liste grandissait, les verres se vidaient. Un Estienne Josse très éméché avait signé, pour agir comme ses amis. Nous qu’on a toujours fait les choses tous les trois ! Roh, et puis tu les retrouveras, ton ‘Pa et son atelier. Ta ’Man et l’voisinage vont le seconder en attendant. Si tu fais carrière et reviens fortuné, il sera fier… oh fier de chez fier ! Ils avaient même joué à s’attribuer des surnoms à faire peur aux Espagnols : le Cogneur, Foudre… Estienne fut alors pris d’un rire en se rappelant celui, absolument effrayant, que son Inès si taquine s’était proposée de lui choisir. Il exposa à Hyriel le motif de son soudain amusement :

LES GARS EN PARTANCE POUR L’ARMÉE
SE DONNOY SURNOMS ! MA MIE AVOY
DÉCRÉTÉ POUR MOY : PAPILLON.

Au tour d’Hyriel de pouffer dans sa main, avant de protéger sa tête sous ses bras.

— Il est terrifiant ! Tremblons, Catalans !

Ces badineries ne furent pas de trop pour aider Estienne à conjurer la vague d’insultes, de torses suants, de blessures qui était déjà revenue l’étourdir. Courses à pied sous la pluie, corvées de latrines, pompes matinales et autres rituels initiatiques avaient conformé son corps novice. Ce fut ardu au début ! En témoignaient le vomi aux arrières des bâtiments, le lit gardé par certains conscrits et les vilaines plaies dues à un exercice poussé au-delà des limites. Les anciens et les Cadets, eux, s’adonnaient volontiers à la paillardise, à l’irréligion et à toutes sortes de brimades sur les jeunots. Un tremblement parcourut Estienne au souvenir de la cage qui attendait les blasphémateurs et les espions. Du fouet qui écorchait les indisciplinés. Du chevalet qui torturait les aspirants déserteurs. La peste que ce jour où Estienne avait dû surveiller un camarade assis en l’air à califourchon sur ledit chevalet, un boulet à chaque pied ! Il avait à peine osé regarder le malheureux et tout en lui s’était tendu. Ses yeux étaient rouges et ses genoux tremblants. Il ne fut pas fier, non plus, de dégueuler ses tripes à la première excursion en milieu hostile, chargé de son équipement. Au moins riaient-ils entre comparses le soir dans les couchettes, à la cantine ou à la toilette – où en vérité ça puait toujours autant même après le lavage expéditif. Ça râlait, ça se charriait, ça parlait filles, ça critiquait la mangeaille – le folklore. Mais sous le masque gouailleur de mauvais garçons, ils se sentaient appartenir chaque jour un peu plus à quelque chose de grand. À une mission qui les dirigeait. Cette mission qu’Estienne s’était choisie en l’espace d’un soir. Estienne s’y était fait : on ne reculait pas. Comme lorsqu’il marchait parmi les autres piquiers en colonne ; fantassins et cavaliers sur les rangs extérieurs, artillerie au centre du bataillon…

Hyriel l’avait laissé à ses souvenirs, lui-même aspiré par ses remembrances tandis qu’il cirait les dernières chausses. Il dans la forêt à récolter des plantes quand son monde s’était effondré. Quand il avait entendu les cris des habitants, puis, cavalant malgré ses jambes affaiblies, il avait vu le désastre. Le vent d’ouest ne soufflait pas assez fort pour éteindre les flammes, mais suffisamment pour amener leur fumée à ses narines. La puanteur de la mort. Longtemps, si longtemps dans le néant comme abandonné par tout afflux, il était resté inerte, l’esprit vide à l’exception d’un seul mot : impossible. C’était impensable. Leur village, ravagé par des soldats devenus brigands.

Mu par un dernier espoir, un espoir fou, il avait clopiné vers la chaumière de Luz. Elle n’avait pas brûlé, peut-être Luz était-elle sauve ? Écorché, tremblant de douleur après plusieurs chutes sur le chemin, il avait trouvé porte close, et compris : on avait calfeutré ses fenêtres du dehors. Quelqu’un s’était plu à la piéger – Hyriel n’avait jamais su qui. Lorsqu’il eut défoncé le verrou à coups de béquilles, toute la fumée l’avait assailli, sans l’arrêter, et quand il l’eut évacuée en ouvrant les fenêtres, il la vit, étendue. Bouche bée, mains au cou. La cendre avait remplacé l’air de ses poumons. Le blanc de ses yeux révulsés le fixait. C’en avait été trop pour lui et ses bras avaient lâché ses cannes. Hyriel s’était effondré sur le corps sans vie de celle qui en avait tant sauvées, et avait laissé libre cours à ses pleurs. Par delà les ans, ses mains en tremblaient encore.

Sa pâleur alarma Estienne. Un tel tourment ne laissait plus de place au doute : Hyriel luttait avec des souvenirs qu’il devinait. Comment espérer que toutes les plaisanteries du monde fussent capables de panser pareilles plaies ? Estienne rentra la tête dans ses épaules. Le ventre tordu de chagrin, il voulut étreindre son pair d’infortune, mais ce fut alors que la grande salle voisine remua, le rappelant à lui. Les administrateurs allaient sortir d’un instant à l’autre.

_________________________

* En ancien et moyen français : divertissement, activité de loisir.
** Extraits de la « Legenda de Jèsus Crist », chanson traditionnelle occitane du XVIIe siècle, auteur anonyme.
*** Devise de la chevalerie française.
**** Vers d’Eustache Deschemps, repris dans les manuels et traités de chevalerie.

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Aramis
Posté le 23/07/2023
Hooooo, j’ai vraiment aimé lire ces petits aperçus des passés d’Hyriel et Estienne, c’est très joli cette alternance, et la trace de leur parcours m’a semblé très bien choisie dans le sens où c’est à la fois court, dynamique, et très indicatif sur ce qui les a construit et amené là où ils sont.
Un peu deg pour Estienne qui s’est fais embrigadé dans le pire truc cependant :’) Je veux dire, autant Hyriel a vraiment un karma nul, autant Estienne aurait pu avoir une belle vie mais bon non. DOMMAGE.

Leur réveil est aussi très doux, très tendre, très joliment écrit.
Mes petites remarques sont les suivantes :

- J’aime beaucoup, comme je le disais, ces petits fragments de passé, que j’ai l’impression dans les deux cas où ils arrivent, vous présentez en songe. Je reste un peu sur la position du fait que j’ai un peu le sentiment que leur arrivée est « forcée » dans le sens où je ne relie pas forcément la situation des personnages au fait logique que ces flashback arrivent à ces moments donnés (je ne sais pas si je suis claire, j’ai pas du tout l’impression hahaha :’) )
Je crois que j’aurais carrément aimé qu’on découvre qu’en fait Hyriel et Estienne se racontent ces passages, et que c’est une manière pour eux de se rapprocher. J’en viens à ma seconde remarque :

- Je n’ai pas forcément l’impression, au fil du récit, que leur proximité soit induite par de nouveaux événements particuliers. C’est du ressentit (évidement toutes mes suggestions sont subjectives faut-il encore le préciser haha) mais je crois que je regrette un peu de ne pas sentir un fil évolutif plus marqué, dans leur proximité mais aussi dans la confiance qu’ils s’accordent. Peut-être que ça vient du fait qu’ils sont très doux, très enclin l’un vers l’autre dès le départ ? Je ne sais pas trop, en tout cas je crois, et cette scène est un bon exemple, que j’aurais aimé voir plus de situation concrètes apporter des opportunités d’ouverture de l’un vers l’autre qui expliquent qu’ils se rapprochent au fur et à mesure.

Voilàààà en tout cas je poursuis ma lecture qui est toujours très agréable, et n’hésitez pas si mes commentaires n’ont aucun sens :’)
JeannieC.
Posté le 23/07/2023
Helloooow !
Oh tu t'es fait un gros marathon depuis l'autre fois, avec la fin du chapitre 6 et les 7 et 8 entiers *_* Très contentes qu'ils t'aient ainsi portée, dans les manigances d'Hyriel dans sa prison puis dans leurs souvenirs. <3

Tes commentaires sont très clairs, aucun soucis là-dessus et merci encore pour le temps que tu y prends. =)
Du coup si on comprend bien, tu n'es pas convaincue par la pertinence de ces "flashbacks" sous forme de rêves (ils arrivent deux fois dans le roman : au chapitre 5 et là au chapitre 8, par la suite il y a tout un moment au chapitre 12 où Hyriel raconte directement tout ce qui l'a amené devant le tribunal). Et tu aimerais davantage de temps pris à expliciter ce qui les rapproche.
Pour le premier point, en vrai on s'est longuement questionné sur "est-ce que on met des flashbacks rêves/souvenirs, ou est-ce qu'on les fait bien davantage dialoguer". On s'est dit que le dialogue serait peut-être long pour un roman qui l'est déjà beaucoup - et que les rêves offraient un peu des "sorties" hors du huis-clos, un certain dynamisme. Mais on comprend très bien ce que tu veux dire, on note ça et on verra ce qui ressort majoritairement des BL pour nous faire une idée plus précise. Après, si on reste sur cette formule, uep, peut-être davantage expliciter que le premier cas est dû au fait qu'ils se sont confiés des trucs traumas et que dans la foulée, ils ont rêvé de ces trucs-là - et un peu pareil ici aussi, le fait de pouvoir en parler aussi ouvertement les a ramenés à tout ça. On verra ce qui est le plus judicieux et naturel à ce propos, ce qui fera moins "forcé" peut-être.

Sur le naturel de leur relation, en effet ils se sont assez vite entendus mine de rien, entre l'humour, la résilience, le fait d'être tous les deux infirmes, et là tous les parallèles entre leurs confidences au coin du feu sur les poteries / le soin. En vrai, pour nous l'objet majeur qui va réellement faire tension entre eux à partir du chapitre 9 (une fois que leur attirance est "acquise") c'est des attitudes assez différentes de l'un et de l'autre en présence de l'adversité.
Je vais essayer de pas divulgâcher ahah, mais clairement il y en a un qui n'a pas peur de faire des dingueries et d'aller TRÈS LOIN... et l'autre qui est plus louvoyant et prudent, et ça ça va être de plus en plus un enjeu d'opposition entre eux deux x) Du coup voilà, c'est vrai qu'on est allées assez vite sur ce qui les rapproche, avant l'arrivée des grosses emm*rdes x) Cela dit, on note ton impression !

Pour le coup, j'espère que je suis claire moi aussi ? =)

Ah lala le karma d'Hyriel xDD c'est tellement ça ! Quant à Estienne, c'est bien son drame... d'avoir suivi le groupe par immaturité (et ivresse) sans savoir qu'il signait pour gâcher sa vie u_u
Très touchées que tu aies apprécié le dynamisme et la teneur de ces deux portraits <3

Thanks again !
Aramis
Posté le 26/07/2023
Ouiii, comme tout est là j’essaie d’avoir un temps de lecture un peu plus fluide, on dissèque souvent la lecture des textes sur PA et c’est quand même une expérience un peu différente, or comme je suis prompte à oublier les détails et que j’aime me plonger dans une ambiance, autant profiter de la totalité du texte pour essayer d’avoir un rythme de lecture plus proche de ce que j’ai quand j’ouvre un livre !

Eeeet alors pour mon premier commentaire ! Je ne pensais pas forcément à des dialogues, je suis d’accord que ça peut être un peu long, et pas forcément non plus la façon la plus optimale de construire ce genre de révélations sur les personnages, je parlais plus d’une transition entre les flashbacks et le présent, comme vous l’évoquez à la fin de votre commentaire ! Pour moi, préciser un peu plus par exemple qu’effectivement c’est leur discussion qui les amène à rêver de ça, c’est nickel, c’est vraiment juste cette transition présent/passé qui me manque, donc ça peut tout à fait être une histoire d’ajustement minime qui tienne en quelque phrase, plutôt qu’un gros remaniement.

Et je comprends mieux votre choix du coup ! Si la tension narrative n’est pas du tout censée se jouer à cet endroit, je vais attendre tranquillement la suite mea culpa !
JeannieC.
Posté le 27/07/2023
Re ! <3

Alors, le romans n'est pas encore en totalité sur le site, on ne veut pas submerger les gens en postant tout d'un coup. Il y a 27 chapitres en tout et là on a posté la deuxième section du 15. Un peu plus de la moitié donc. En tout cas ça nous fait super plaisir de te croiser motivée à cette lecture <3

Ooooh et merci beaucoup pour tes précisions ! Je comprends mieux, oui, il s'agirait de clarifier la raison de ces analepses. On veillera à cet ajustement, donc !

Des bisous :3 À bientôt
Louison-
Posté le 18/03/2023
Re- !
Et roh, vous allez finir par m'achever vous deux. La fin mais AAAAAAH (hum-hum je me reprends).

On continue dans les souvenirs de l'un et l'autre mais l'atmosphère change du tout au tout ! Hyriel semble trouver une forme de réconfort dans son quotidien, que ce soit avec son père ou Luz, il est vraiment dans une perspective d'apprentissage "intellectuelle", là où Estienne apprend plus à gérer son corps. J'aime bien cette forme de parallèle et d'évolution des personnages, qui vont les deux vers une forme de déclin, puisque d'un côté Hyriel perd Luz et de l'autre, Estienne découvrira bien trop tôt la réalité de la guerre.

D'ailleurs au sujet d'Estienne, j'aime bien comment vous avez dépeint ses entraînements ! Mélange entre dureté de l'armée, moments durs à vivre, punitions atroces, et en même temps, sentiment d'appartenance à un groupe qui rend la chose plus supportable. La forme de camaraderie aussi qui découle de cette période de vie est agréable à lire, c'est un peu "souffrons mais souffrons ensemble". Ca crée un bon contrecoup :) Et ça fait du bien aussi de voir Estienne avec de la parole, des sourires, se faire appeler "Papillon". Ce sont dans ces moments aussi où on prend la mesure du poids de la guerre et ce que ça peut provoquer d'inaltérable, puisqu'on connaît l'Estienne d'après. Même s'il garde une forme de malice, on le sent et le sait flétrit, traumatisé <3

Et la fin (aaaaaaah) (c'est si bien écrit ??) (c'est si tendre ??) (c'est trop beau de réunir leurs souvenirs à travers un retour au présent ensemble??) (c'est si bien écrit ??) (asdfjasédlfajésdfljk ??) (aaaah ?) (je les aime ??) (alskdfjaésfkafsd??) (Estiriel ??) (je me calme ??) (non ??)

Lol j'arrête de fangirler je dis d'absolument rien de constructif dans mes commentaires c'est terrible. Mais bon, voilà, hein, j'aime tant votre plume et les émotions que vous arrivez à me procurer <3

Bisou, à vite !
JeannieC.
Posté le 21/03/2023
Re 💖
Oooooh la mais ça nous touche tellement, de te sentir si connectée à Estiriel et leurs mésaventures, c'est adorable !

Héhé, une session de câlins toute douce avant le retour des péripéties et des ennuis ~
Contentes aussi de lire que le parallélisme entre les deux apprentissages passe bien au travers de ces fragments même très courts 🤗

Mais grave, nous aussi ça nous fait tout drôle quand on écrit Estienne qui sourit et parle x) On n'est pas habituées 😅😷
Vouiiii, c'est un petit papillon 🦋 qui oscille entre horreurs et moments de camaraderie où, entre chairs à canons, on se soutient ~

Des bisous et thanks again ! ☀️ À très bientôt !
Ah et PS. On a pensé à toi en relisant le chapitre 12, il y a une Louison xD
JeannieC.
Posté le 21/03/2023
PS 2. 😂 Helasabeth approuve et pratique aussi la technique du mélange aléatoire de lettres pour répondre quand on est super ému ou à cours d'arguments ahah :3
ClementNobrad
Posté le 02/03/2023
Bonjour !

Beaucoup aimé ce chapitre avec les deux flashbacks parallèles. Pas grand-chose à dire à part que c'était très immersif, voir même trop court ^^ je n'aurais pas été contre quelques anecdotes supplémentaires sur la jeunesse remplie de tendresse d'Estienne. Cette vie insouciante fait un peu de bien dans ce récit qui laisse dominer ombres et dépression !

Bravo ! En connaitre sur le passé des deux héros nous font que les aimer davantage . Petit pincement au coeur pour Hyriel, qui entre les brimades, l'incendie et la perte de sa maîtresse en herbes (^^) n'a pas pas eu un seul moment de répit dans sa vie.

Je ne sais pas si on va encore découvrir la suite du passé de ces deux personnages sous ce format là, notamment l'arrestation de l'un et de l'autre, mais c'est très réussi !

A tres vite
JeannieC.
Posté le 03/03/2023
Hellow ! =)
Merci beaucoup <3 Oui, il y aura encore un chapitre d'exploration du passé un peu plus tard dans le roman. Contentes que tu aies apprécié ces petits fragments - petite bulle d'air dans ce huis-clos.
ZeGoldKat
Posté le 28/10/2022
Sympa, le parallèle entre les deux papas. Estienne adorait le sien et Hyriel a reçu de son père tellement de choses. Pas seulement un métier, mais la force de caractère pour apprivoiser son handicap et les regards des autres.
C’est un peu troublant je dois dire de "voir" Estienne sourire et de l’entendre parler. On s’est tellement habitué à ses ardoises et à ne pas lui imaginer de bouche ! "Papillon", c’est trognon tout plein. Personnellement je persiste à voir Estienne plutôt comme un gros nounours ou un chat, mais le papillon, c’est trognon.
J’ai bien aimé aussi la mise en parallèle du moment où Estienne s’entraîne à l’armée, avec la destruction du village d’Hyriel. Grosse ironie tragique. C’est affreux, mais ça aurait pu être Estienne et les gens de son régiment qui auraient fait ça. Et peut-être que dans les soldats qui ont saccagé le village, il y avait des gamins qui comme Estienne n’avaient rien demandé à la base.
D’ailleurs en parlant de ça, le moment sur l’armée est cool. C’est nuancé, il y a la dureté de la discipline et du quotidien. La connerie des petits chefs prétentieux. Et en même temps une vraie camaraderie entre les recrues. Le côté sens du groupe qui caractérise tant Estienne.
Puis on termine sur ce réveil trop mignon ! L’attirance physique s’installe. Mais mon petit doigt me dit que ça va pas être aussi simple (et peut-être même qu’on va apprendre qu’ils ont été entendus par les administrateurs de l’autre côté quand ils ont bougé pour la fin de leur réunion !).
JeannieC.
Posté le 29/10/2022
Je vois ce que tu veux dire pour Estienne xD Même pour moi ce fut assez troublant de l'écrire avec sa bouche et de lui donner la parole dans ces analepses. ^^
Ravie que le passage de l'armée t'ait plu ! Ainsi que le parallèle d'ironie dramatique entre l'entraînement militaire et le sac du village.
Et tu as du flair, en effet le danger est imminent ;)
GueuleDeLoup
Posté le 18/10/2022
Coucou les plumes !
Me revoici sur la suite (oui, je suis une lectrice plutôt véloce et une commentatrice beaucoup plus lente)

Très chouettes ces derniers chapitre. Ça fait du bien cette chaleur et la douceur du développement entre les deux personnages.
J’ai vraiment un coup de coeur pour la malice d’Hyriel et pour les poèmes d’Estienne. Ils ont vraiment chacun leur personnalité, c’est très chouette. D’ailleurs, je me demandais comment vous faisiez pour écrire à quatre mains : est-ce que vous planifiez tout ensemble ou est-ce que Hyriel est le personnage de l’une et Estienne le personnage de l’autre ? Je sais qu’à une époque, on faisait ça avec Nothe et qu’on s’était réparti les persos et les points de vue.

La bise à toutes les deux et à bientôt
JeannieC.
Posté le 18/10/2022
Merci encore ! Tes commentaires et ton enthousiasme nous vont droit au coeur !
Héhé, la malice d'Hyriel ^^ Ravies que tu aimes le personnage. Et pour répondre à ta question sur la co-écriture, eh bien nous faisons comme Nothe et toi : nous nous sommes réparti les personnages et les points de vue. Helasabeth a créé Hyriel et c'est elle qui écrit ses répliques, ses réactions etc. Quant à moi je suis l'autrice d'Estienne. :) On fait un premier jet dans lequel on se renvoie la balle des répliques et réactions - un peu comme dans un Role Play - et ensuite on fait une mise en commun sur un google doc et un unifie le style.
Bise à toi et à bientôt... Tu vas voir le drama va commencer dès le chapitre suivant haha ! Fin de la douceur et début du danger pour les amoureux.
M. de Mont-Tombe
Posté le 21/06/2022
J'aime beaucoup ce que l'on apprend dans cette seconde partie. On hâte d'en savoir plus sur leurs passés respectifs. J'admets que c'est le passé d'Hyriel qui m'intéresse le plus. :) J'aime beaucoup aussi la scène du réveil, à la fin. C'est vraiment bien fait pour développer leur relation comme vous voulez qu'elle se développe. Hâte de lire le prochain chapitre !
JeannieC.
Posté le 22/06/2022
Aaaaah, ça a fait plaisir a Hela ça =) Et oui, faut dire qu'Hyriel a une vie pleine de rebondissements et remuante héhé.
Et en effet ça y est, on commence à développer l'attirance entre eux même si les ennuis arrivent ~
Au plaisir !
Hortense
Posté le 09/04/2022
Bonjour JeannieC,
Un chapitre riche et dense où l’on en apprend beaucoup sur nos deux protagonistes. J’ai bien aimé ces retours de souvenirs. Estienne, et le bonheur d’apprendre auprès de son père l’art de la poterie, sa jeunesse insouciante et son inconséquence que lui feront regretter l’armée et la guerre. Hyriel, écrivain guérisseur, déjà en proie à des conflits intérieurs et à la souffrance injuste qui frappe son village, sa famille et son amie.
Deux personnalités très éloignées de prime abord mais que la vie, par des méandres indéchiffrables, va s’appliquer à rapprocher.
L’alternance des deux histoires parallèles est très bien menée et nous tient en haleine. Comment ne pas aimer ces deux personnalités singulières !
Quelques remarques essentiellement sur la ponctuation qui m’ont parfois un peu chatouillée :
- c’était avoir les mains dévouées. Au printemps et en été, dans les blés et les fruits qui nourriraient leur maisonnée. En automne et en hiver : Les points me dérangent un peu
- Pa venir envelopper la sienne. Et la guider dans les allées et venues qu’il pratiquait, muni de son ébauchoir, à la surface arasée de son ouvrage : même réflexion pour le point.
Suggestion : et, muni de son ébauchoir, la guider par des allées et venues destinés à lisser la surface de l’ouvrage ?
- quantité de gens incomparable : incomparables ?
- dans les mémoires et au front des stèles : plus de force sans le « et ».
- Désir d’un nom gravé dans les mémoires et au front des stèles. De grimper les échelons. Ou d’une coquette somme apte à fonder foyer à la ville : j’ai le même souci avec la ponctuation, je mettrai des virgules à la place des points ou alors :
Suggestion : Désir d’un nom gravé dans les mémoires, au front des stèles. Envie de grimper les échelons. Satisfaction de gagner une coquette… Qu’est-ce que tu en penses ? Mais c’est un peu différent.
- de nous attirer l’Église à dos : mettre ?
- Il ne fut non plus pas fier de dégueuler ses tripes : Non plus, il ne fut pas fier ?
- qu’il s’était si vite choisie : choisi ? mais je ne suis pas certaine.
- colonne. Fantassins et cavaliers : virgule ou point-virgule ?
A très bientôt
JeannieC.
Posté le 11/04/2022
Hello Hortense !

Merci beaucoup pour ta lecture, et tes retours toujours aussi justes et sensibles. Côté style, ah ah je reconnais avoir ce tic d'écriture de commencer souvent des phrases par des "Et" et de faire beaucoup de phrases courtes et averbales. Helasabeth et moi avons donc repris les tournures que tu indiquais =)

Estienne se mord en effet les doigts de cette unique soirée un peu trop avinée qui a tout renversé - et de l'adolescent parfois un peu superficiel qu'il était x) Mais avec le recul, il essaie de positiver en disant que ça lui aura fait rencontrer Théa et Hyriel <3 Quant à Hyriel, oui, déjà très endolori et éveillé dès très jeune. Les hasards de la vie font le reste comme tu dis =)
Edouard PArle
Posté le 23/03/2022
Coucou !
Toujours aussi intéressé par ces passages dans le passé des deux protagonistes. J'ai d'ailleurs préféré cette seconde partie à la première, avec des passages très agréable sur l'ambiance qui règne dans la troupe, plus sérieux avec l'incendie qui cause la mort d'une proche d'Hyriel. Très sympa.
Le chapitre se termine avec les deux héros réunis, leur passé derrière eux, histoire de rappeler que ce qui compte au final c'est le présent.
Mes remarques :
"tu commence à m’accompagner vendre à la ville." jsp si c'est moi, mais j'ai trouvé l'enchaînement des trois verbes un peu lourd pour du dialogue : tu viens avec moi à la ville ?
"qu’il venait de s’atribuer," -> attribuer
"Ils éclatèrent de rire, y compris et surtout" -> tous de rire ?
"Et à qui tu aurais pu donner des herbes dangereuses à la place ?" j'aime bien cette question, ça peut donner lieu à de jolis dilemmes dans une histoire (guérisseur qui se dit que s'il ne soigne pas qq il va sauver des vies...)
"Oh ce fut ardu au début." virgule après oh ?
"Hyriel s’effondra sur le corps sans vie de celle qui en avait tant sauvées," joli !
Un plaisir,
A très vite !
JeannieC.
Posté le 25/03/2022
Coucou !
Ah oui, un peu tarabiscotée en effet la réplique du père, on va corriger ça xD De même que les quelques bricoles que tu pointes aussi.
Merci beaucoup pour ta lecture et tes retours, et en effet ces flashbacks remuent déjà plus que les précédents =D Plongée dans la tentation de la guerre pour Estienne, découverte des dilemmes moraux liés à son talent pour Hyriel - et oui, ça aura sa petite importance pour la suite ;)
A bientôt !
Yannick
Posté le 10/03/2022
La lecture est toujours très facile et agréable.
Juste deux accroches sur ce passage :
- Cela devenait toutefois moins drôle quand certaines en venaient à tenter de déserter : « certains » ?
- les fouet les indisciplinés : « le » fouet ?
JeannieC.
Posté le 10/03/2022
Merci beaucoup pour ta lecture, et ton œil aiguisé =D
On a corrigé les deux petites coquilles.
A une prochaine !
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