Chapitre IV - Où la Sainte Vierge est un bon alibi (3/3)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 26/08/23 après les premiers commentaires. Merci pour vos lectures et nous vous souhaitons, à vous qui arrivez, bon chemin du repentir ~]

Mais Estienne avait toujours les yeux fuyants, la tête enroulée dans ses épaules et son remords. Une nouvelle question vint néanmoins le presser et, lentement, il osa à nouveau observer Hyriel. Cette guerre qui avait détruit son futur, avait-elle au moins servi autrui ? Il réfléchit à la manière dont tourner vite et bien son propos puis s’élança, conscient du danger qu’ils prenaient déjà à converser dans le même lit. Heureusement, le garde n’avait rien remarqué encore.

ILS PROMETTOY GRAND PAYS MAIS
MAINTENANT I’AY DOUTANCE, VUS
DES LIEUX COMME LÀ. COMMENT C
DEHORS ? MOY, 10 ANS ICY.

Ses prunelles se teintèrent d’une juvénile fragilité. Sa connaissance du monde et sa vie s’étaient arrêtées à ses vingt-cinq ans. Pupilles agitées par l’urgence d’un aboi. Urgence de réponses sur le dehors, et ce fut comme s’il les cherchait dans le regard du camarade… tout en redoutant de les avoir déjà en lui : il fallait s’entendre sur ce qu’était la grandeur et qui en bénéficiait. Hyriel demeurait sans voix, plein d’une froide colère en prenant conscience de ce à quoi allait le réduire sa condition d’enfermé : nulle nouvelle de l’extérieur. Terreur de mort-vivant. Dans le miroir des yeux perdus d’Estienne, il vit de plein fouet son propre avenir. Celui d’un emmuré. Un amer sourire ourla ses lèvres au moment de lui répondre. Il allait être honnête avec lui. Pas question de lui préserver une enchanteresse et fausse image des choses au fond de leur caverne.

— En réalité, je… ne vois pas grande différence avec ce que j’ai connu avant, dans mon village : les nobles en haut, qui coulent leurs beaux jours, la gent des villes qui mène commerce et les paysans qui s’occupent des récoltes, décrivit-il, la voix lourde de nostalgie. Il y a des pauvres, il y a des riches, il y en a entre les deux, tous vivent leur vie en fonction des denrées plus ou moins disponibles. Simplement qu’il y a beaucoup plus de miséreux et de bandits avec la guerre.

Connaissant désormais l’origine d’Hyriel, Estienne s’attarda sur le modelé de ses mots : un français pas plus maladroit que celui d’un natif de la région – après tout, la frontière brassait leurs peuples et il avait dû s’entraîner à bien parler la langue d’ici. À bien maquiller sa chaude Espagne qui lui donnait cet accent bien plus chantant encore que celui du sud du Royaume. Dire qu’Estienne n’avait rien soupçonné ! Lui qui avait pourtant aimé ce timbre musical. Lui qui, sans bouche, savourait comment celle d’autrui malaxait le verbe, l’habitait, le faisait chair. Au creux de cette forme appréciée sous angle neuf, il put s’attarder maintenant sur le fond de ce qu’Hyriel lui décrivait. L’œuvre des faiseurs de guerre. Si elle était bénéfique, combien de temps fallait-il pour la voir descendre vers les petites gens ? Car pour l’heure cette base n’était que débris et précarité. Sur les chemins à travers la campagne, tant de cassés ! Les pauvres continuaient de s’illusionner à affluer vers les cités, quand au pays des frondeurs persistaient à guerroyer malgré « paix » écrit sur du papier. Il étira un soupir rocailleux. La craie s’effrita :

ALORS RIEN NE CHANGE ?

— Pas pour nous autres en tout cas.

Sûrement pas non plus du côté des petits suzerains de province, songea Estienne, se souvenant de seigneurs parfois aussi désargentés que certains vassaux. Ils se saignaient plutôt que de vivre la honte d’un fief perdu. Il en avait connues, au moins de réputation, de ces familles aux titres bien lourds qui, elles aussi, faisaient au mieux. Ses doigts blanchis et craquelés se frottèrent entre eux, puis effacèrent la dernière ligne aussitôt remplacée par d’autres aux accrocs de désarroi :

I’AVOYS PAS SIGNÉ POUR ÇA. GUERRE
D’ESPAGNE : FINIE ? & D’AUTRES ?

— Finie, oui, si l’on peut dire. Sur un accord il y a cinq ans, la France a pris du territoire au nord de la Catalogne, et puis votre Louis XIV est venu épouser l’infante, juste à la frontière. Mais crois-moi, les habitants de cette région par là-bas ne sont pas les plus… dociles.

Un éclair de fierté étira les lèvres d’Hyriel en songeant aux siens. Oh non, dociles, ils ne l’étaient pas et ne le seraient jamais. Les tensions repartiraient tôt ou tard, sans aucun doute.

— Pour le reste, s’il a recommencé des guerres, votre Roi n’a pas daigné m’en informer.

Ses yeux revinrent sur la première phrase de l’ardoise. Certaines lettres boitaient, brisées comme les idéaux du jeunot qui jadis s’était enrôlé. Bon signe que ce gauche alphabet ; Estienne éprouvait des regrets. Ce dernier reprit son bâtonnet pour tracer sous la flamme :

MAINTENANT IE SAIS. TA VIE
DEHORS, LES SOINS, FORÊT,
TOUT ÇA, DEVOY ESTRE PLUS BEAU ?

Il se trouva soudain terriblement malhabile à essayer ainsi de changer de sujet ; d’espérer que son camarade voulût bien continuer de lui parler. Et qu’évoquer des aspects plus heureux de son passé permettrait cela. La maladresse d’Estienne tira une ombre de rictus à Hyriel. Était-il vraiment un mauvais gars ? Le temps le lui révélerait. Son esprit repartit alors au cœur des Pyrénées. Et tant pis pour ses paupières lourdes et pour la nuit déjà bien avancée.

— Dans mon village en Catalogne, j’assistais Luz, la guérisseuse, et j’ai continué seul après. Il y avait fort à faire avec les blessés à cause des révoltes de chez nous, tant contre l’Empire d’Espagne que contre la France. Et avec les épidémies. La guerre sème ça aussi, figure-toi.

Il se reprit, balaya l’air d’un geste de la main. Inutile d’insister et d’être si caustique.

— En France, je parcourais les routes pour soigner à l’aide des plantes récoltées avec mes amis. Je faisais écrivain public aussi. On se rabattait en forêt quand quelqu’un finissait par me dénoncer, et on en profitait pour refaire des réserves de victuailles.

Une inspiration songeuse plana à côté de lui. Habitant des chemins, trotteur des bois et des hameaux, rallumeur de corps et écriveur de confidences, Estienne avisait chaque facette de cette vie. Il devait être aventureux de les combiner ! Épuisant, aussi. Sûr qu’Hyriel se serait passé d’avoir à fuir à chaque alerte – mauvaise rumeur de-ci, superstitieux de-là, magistrats ou médecins officiels trop sourcilleux. Hyriel n’aurait-il pas préféré le confort de ne pas devoir s’éclipser sans cesse ? La stable permanence de l’arbre dans sa terre, plutôt que l’éphémère du papillon si frêle, si menacé que toujours trop tôt, ses ailes devaient l’emporter ailleurs ? Il n’osa demander et se fit plus concret :

TES AMYS, CONNUS COMMENT ?

— J’avais été dans le village de Guillem et Florentino, deux frères, puis dans la ville d’Eugenio. On s’est retrouvés par hasard quand on a été jetés sur les chemins par les pillages des routiers, qui n’avaient rien de mieux à faire que de se taper dessus par bandes interposées. On a formé notre bande à quatre, chacun avec ses talents : Florentino s’occupait des travaux de force, Eugenio, qui voulait devenir clerc de notaire, nous empêchait de nous faire truander par des commerçants vicieux, je me chargeais des soins ou de l’écriture, Guillem allait aux emplettes.

Il baissa les yeux. Repenser à eux, qu’il ne verrait probablement plus jamais, le rendit morose. Il espérait surtout qu’ils n’eussent pas été capturés à cause de lui. Puissent-ils être toujours à parcourir les routes, libres. Un ronron empathique d’Estienne lui fit retrouver un timide sourire.

QUEL GENRE TES CLIENTS ?

— Des malades l’hiver. Des femmes qui devaient accoucher – ou souhaitaient perdre leur fruit, s’interdit-il d’ajouter. Et des pauvres sur les routes à cause de la guerre, ou des retombées de la Fronde une fois passés en France. Votre roi essaye de calmer les nobles et de re-remplir ses caisses mais… disons que ce n’est pas efficace partout et que les Grands sont une espèce remuante.

Au clapotis d’une goutte de cire, Estienne s’aperçut que la bougie crépitante avait bien diminué – et avec elle le temps imparti à leur conversation. Par l’inexorable descente du halo et par l’effritement de la craie, toujours il trouvait terriblement palpable la fuite de sa maigre liberté.

AU MOINS TU AVOY UN OFFICE. SINON,
ON NOUS VOY COMME DES "PARASITES"

Tracer ce dernier mot lui crispa la main. Il replaça l’ardoise comme il fallait puis croisa les sourcils froncés d’Hyriel. Estienne se dut de lui expliquer, la honte dans le regard :

MOY, APRÈS BORDILS, EU
SOIN D’URGENCE + BOURSE.
VITE VUIDÉE. & PAS
RETROUVÉ DE TRAVAIL

Si l’on pouvait nommer « soin » ce qui s’était résumé à terminer la découpe. À ôter le brûlé, à retirer débris d’os et de muscles, à recoudre au mieux ce qu’il restait de peaux grillées. Juste histoire de laisser, en guise de bouche, un petit trou à peu près propre au milieu d’une chiffonnade de chair sans rien de solide au-dessous. À la place d’un menton bien taillé, les outils avaient moulé une flasque matière informe, bosselée, dissimulée ensuite à jamais par un tissu. Quant au travail, il accompagna le mot d’un moulinet des poings signifiant qu’il avait pourtant cherché, essayé, ramé…

ALORS, RUE & CHEMINS.
MIME. AUMÔNE. Y EN A MÊME
QUI VÉRIFIAIENT QUE IE
FAISOYS PAS SEMBLANT

Hyriel arqua un sourcil. Estienne imita, de deux doigts pincés devant son masque puis d’un sec geste plongeant, quelqu’un le lui arrachant afin d’inspecter en dessous. Son voisin déglutit : ah, ça ne le surprenait plus. La méfiance généralisée envers les gueux et la chasse aux simulateurs animaient tant d’esprits ! Il circulait même des traités d’invitation au repérage des faux éclopés. Hyriel se rappelait – comme si c’était hier – d’un commerçant venu lui dicter une lettre, le nez à moitié dans son livre pour procéder à ses vérifications sur son corps invalide ! La faute à toute cette misère qui amenait en ville un surnombre de crève-la-faim. Elle était loin désormais, pour moult bourgeois, la coutume de la charité envers le Pauvre de Dieu, frère humain et en Christ ! Elle était remplacée par la crainte, face au déferlement de hères charriant la poussière tous les chemins.

CHAPARDOYS AUSSI. ALORS
LES ARCHERS M’ONT PRIS.

Au moment où le Parlement toulousain avait dû statuer sur son sort, Estienne n’avait pas été aidé par la sale réputation que se faisaient trop de vétérans de ces deux récentes guerres. Bagarreurs de rue, bandits… La mauvaise fame se trimballait comme la poussière aux semelles.

— Quelle ironie pour un brave soldat de France.

Mais au fond, son pays tournait-il plus rond ? Long silence. Il fallut, pour le rompre, un petit poc venu frapper l’ardoise. C’était le nez d’Estienne qui avait piqué de sommeil. Lui-même sentait ses yeux gonfler à force de déchiffrer à la chandelle et sa main s’engourdir à tenir l’ardoise.

— On se couche ?

Estienne se redressa d’un coup et frotta le bout de son nez, blanchi. Vrai que ce serait de raison. Lui qui commençait à aimer cette conversation, signe que – peut-être – ils ne se détesteraient pas, malgré tout ce qui les opposait. Au moment de se lever, le muet s’imagina trop cassé pour bouger. Prendre sur lui. Repartir comme il était venu, de rideau en rideau, accroupi.

Hyriel se replaça au centre du lit, troublé. Deux visages d’Estienne s’affrontaient dans son esprit pour tenter de combler le blanc, l’immense rien, l’immense vide de son masque. Le visage du guide amical qui lui avait fait visiter leur cloaque… et celui du soldat couvert du sang catalan. Celui dont, en outre, les yeux verts l’avaient lapidé de son jugement sévère.

Alors qu’Hyriel s’allongeait, prêt à dormir, sa main rencontra une bosse au niveau de sa poche. Il se souvint de ce qui la causait et sortit la pelure de poire. Il la porta à son nez en un geste déjà lourd d’épuisement. La fragrance fruitée envahit sitôt ses narines, l’apaisa. En fin de compte, Estienne pourrait s’avérer un allié plutôt qu’un ennemi. Cette délicate attention de sa part, là entre ses doigts, sous forme d’un serpentin odorant, jurait trop avec l’image d’un guerrier brutal.

Hyriel passa une main confuse dans ses cheveux, perdu à ne plus savoir s’il devait éviter Estienne ou le laisser se révéler. Un camarade, voire un complice dans un plan de fuite, ce ne serait pas de trop entre ces murs inhumains. Après tout, cet Hôpital n’ambitionnait-il pas de les rendre bons, charitables, de leur enseigner le pardon chrétien à force de prières ?

Hyriel siffla par le nez. Dévot et docile, pourquoi ne pas tenter de l’être d’ailleurs ? Au moins de costume. Voilà des années que le rebouteux en perpétuelle partance avait appris à simuler, dans ce théâtre qui voulait sa peau. Faire le repentant, endormir la méfiance du guide masqué et des recteurs, jouer des mêmes armes que Berlinier et ses sbires pour mieux leur échapper plus tard, cela l’aiderait à se lever chaque matin de ses journées de prisonnier. Il allait leur servir la plus délicieuse soupe à la foi qu’ils n’eussent jamais goûtée ! Il avait presque hâte. Si bien que ce fut en souriant qu’il laissa le sommeil le gagner.

À trois couches de là, Estienne se blottissait dans une étrange sensation : l’impression d’avoir parlé, c’était heureux ! Heureux ? Quel chiabrena* tu fais. Il se gronda d’avoir pu se réjouir d’un nouvel enfermé en ces lieux. T’endors pas là-dessus. Dédaignant le picotement de ses yeux, il voulut se mettre de meilleures choses en tête avant de plonger. Chandelle au poing, Estienne remua ce que leur discussion avait réveillé. À son grand dam, le combat et les projections de fer tranchant s’imposèrent, obsédants. Pour les plaisants souvenirs, c’était raté. Soit. Il ferait avec ceux-ci.

Il se concentra jusqu’à les muer en petits mots imagés devant lesquels il resta, échoué entre conscience et sommeil. Chacune de ces lettres était un pansement sur son cœur, une tentative de modeler un peu de beauté à partir de l’horreur. Il les relut puis retourna l’ardoise avec précaution, de sorte à ne pas y mettre les doigts. Ce fut alors à ses errances de lui revenir. Seul ou avec d’autres mendiants, Estienne en avait trottées, des lieues sous le grand bleu souvent chargé de brumes étirées. Quatre lignes jaillirent de sa craie après une nouvelle réflexion. Il s’en imprégna puis déposa son bien précieux au sol en veillant à n’effacer ni recto ni verso. Estienne voulait laisser ses mots vivre un peu plus longtemps pour une fois. Et surtout, avant de les essuyer, il désirait les montrer à Hyriel. Il tenait là une moins vilaine façon de lui parler de son passé que ce qu’il avait fait ce soir. Mais ce serait pour le lendemain. Il moucha sa flamme. L’épuisement l’emporta.

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* Insulte ancienne, littéralement « chiure de merde ».

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Paul Genêt
Posté le 19/03/2024
Salut JeannieC. J'ai été un peu emporté par mon élan et j'ai lu le chapitre entier. En fait, jusqu'à présent, je me suis obligé à commenter systématiquement mais ça saucissonne ma lecture. Alors sur cette partie en particulier, au sein de ce chapitre IV, il me semble que la peur d'être trouvés dans le même lit est exprimée un peu tard : "conscient du danger qu’ils prenaient déjà à converser dans le même lit". Un peu plus loin, les réflexions d'Estienne me paraissent un peu trop démonstratives : "Sûrement pas non plus du côté des petits suzerains de province, songea Estienne, se souvenant de seigneurs parfois aussi désargentés que certains vassaux." On entend trop, à mon avis, derrière ces réflexions, la voix du scripteur qui veut expliquer à son lecteur ce qu'était la société de cette époque. Si un de ces seigneurs intervenait dans l'histoire, sa façon d'agir pourrait montrer, en actes, ce qui est dit de façon théorique par la voix d'Estienne et les nécessités du récit le justifieraient. Mais là, ça me semble inutile et, du coup, ça introduit une distance avec le personnage. En revanche, j'ai beaucoup aimé cette expression : "dans ce théâtre qui voulait sa peau", très baroque dans son inspiration. Que ces quelques réserves ne soient pas prises en mauvaise part : l'ensemble du chapitre est encore une fois très bien rédigé et l'ambiguïté du personnage d'Estienne l'enrichit considérablement.
JeannieC.
Posté le 26/03/2024
Bonjour Paul !
Avec un peu de retard, merci beaucoup pour ta lecture et tes retours toujours très enrichissants.
C'est noté, pour l'avancement un peu plus tôt dans le texte des bruits ambiants, des risques que cela génère pour les deux compères :) Noté aussi, pour le moment à propos des petits seigneurs désargentés des campagnes. Ahah c'est toujours un peu le risque ça, en roman historique, d'être un peu trop didactiques sans s'en rendre compte x) Mais oui, en reliant beaucoup plus cette information à un souvenir intime d'Estienne, ça coulera mieux !
Ravies en tout cas que dans son ensemble, le chapitre ait su t'embarquer sans interruption d'un post vers l'autre :D Et très heureuses de tes impressions autour d'Estienne, des ambiguïtés et méfiances qu'Hyriel et Estienne ont encore l'un pour l'autre.
Au plaisir !
blairelle
Posté le 05/03/2024
Je ne peux m'empêcher de penser que nos trois loustics sont bien bien plus avancés sur le chemin du repentir / du christianisme que leurs ordures de gardiens. Entre Théa qui a tellement foi en un possible miracle au nom de l'amitié, Hyriel qui se sacrifie pour permettre à Estienne d'emmener Théa en lieu sûr, puis les deux hommes qui parviennent à se rapprocher et prendre soin l'un de l'autre malgré leurs passés respectifs...
J'espère juste qu'ils ne seront pas trop crevés le lendemain.

Le titre du chapitre "Où la Sainte Vierge est un bon alibi" me laissait imaginer que Hyriel allait sortir comme excuse au gardien "oui j'étais dehors avec Théa mais c'est parce qu'on a entendu la Sainte Vierge nous appeler".

Sinon je me demande quels âges ils ont. Théa fait très jeune, je suppose que c'est surtout parce qu'elle est "simplette" que réellement jeune, ça fait sept ans qu'elle est là, donc elle doit être adulte. Estienne s'est engagé à vingt ans, puis a servi cinq ans avant de se prendre un boulet en 1653, il est donc né en 1638, et on est fin 1664, donc il a 36 ans. Et Hyriel... j'en sais rien ! Dans mon imagination les trois ont à peu près le même âge, mais ce n'est fondé sur rien de concret.

Et donc je reviens sur ce que j'ai dit au chapitre précédent, 147 était bien là avant Théa et c'est juste Hyriel qui était distrait / avait autre chose à faire que de retenir par cœur les numéros des autres.
JeannieC.
Posté le 08/03/2024
Hello ! :D
Oh mais oui c'est vrai, on ne mentionne jamais vraiment l'âge d'Hyriel - alors que ce chapitre en donne bien l'occasion. C'est noté ! Et pour te répondre, il a trente ans. Estienne quant à lui a bien trente-six ans.
Merci beaucoup pour tes retours enthousiastes sur la suite de leurs mésaventure =)
Pluma Atramenta
Posté le 10/09/2023
Coucou !
Me revoilà après, hum, beaucoup de temps. J'ai appris sur le jdb de Jeannie que vous avez terminé le premier jet du roman alors félicitations à vous deux <3
Je trouve toujours votre texte hyper riche, et les personnalités des deux protagonistes sont complexes, il y a un immense travail derrière leur vécu, j'ai l'impression... c'est waaaw ! C'est d'autant plus waaaaw quand j'imagine toute la documentation que vous avez dû faire :0
Bon. Je n'ai pas grand-chose à redire sur ce chapitre, sinon qu'il y a ce bout de phrase qui m'a titillé : "La stable permanence de l'arbre dans sa terre, plutôt que l'éphémère du papillon si frôle..." Est-ce une faute de frappe et vous vouliez dire "frêle" ? Et pour "éphémère", est-ce que ce serait pas "éphémérité" le terme adapté ?
Des bisous à vous deux<3
Pluma.
JeannieC.
Posté le 12/09/2023
Bonjour Pluma ! <3
Ce que ça fait plaisir de te recroiser sur PA - et par ici au détour de nos étonnants chemins ! Merci pour ta lecture et pour tes impressions toujours aussi sensibles *_* Nous sommes ravies de lire tes retours notamment sur les deux protagonistes.
Comme tu le soulèves très justement, on a fait pas mal de recherches oui pour ce roman. Sur la grande pauvreté du XVIIe siècle, sur les guerres d'Espagne de Louis XIV, la façon dont on traitait les mendiants et dont on faisait la chasse aux "faux infirmes", etc.

Ah et bien vu pour la phrase que tu pointes ! En effet, "frôle" est une vilaine coquille, on voulait bien sûr écrire "frêle" ahah. Quand à l'éphémère, on prend note de ta remarque pour les derniers retravails du texte.

En tout cas oui, on souhaitait en effet (et super si tu l'as ressenti à la lecture <3 ) des personnages complexes, avec des tensions entre eux malgré leur rapprochement par les circonstances. Ainsi, en même temps qu'Hyriel concocte son évasion et ses manipulations des administrateurs, il va devoir apprendre à connaître un peu mieux Estienne. Et réciproquement !

Des bisous à toi !
À bientôt
Louison-
Posté le 11/12/2022
Coucou vous deux ! Trop trop heureuse d’avoir pu lire votre chapitre IV, il était d’une telle tendresse. J’aime tellement comment vous arrivez à dépeindre une atmosphère très violente, oppressante, et de réussir à faire poindre là au milieu des petites touches de douceur et de liberté, c’est vraiment très malin comment vous faites ça. J’adore <3 Sans plus taaaaarder, je reviens sur certains bouts du chapitre :

« — Hy-riel ! Hy-riel ! Hy-riel ! Hy-riel !
Son nom, croyait-elle, se fixerait ainsi dans sa tête-nuage. » >> roh tête-nuage je suis fan ? Et toute la suite, quand Théa demande à Hyriel de guérir la bouche d’Estienne, c’est vraiment adorable. Et maintenant je me demande si Théa ne serait pas atteinte d’une maladie comme la trisomie 21 ou je sais pas ? Quoiqu’il en soit, j’adore ce personnage, elle contribue vraiment à ajouter un peu d’humour là où on le verrait le moins être <3

La suite par contre, quand Georn s’attaque à Hyriel, elle m’a vraiment fait de la peine. C’était noble de sa part, et de celle d’Estienne, de vouloir écarter Théa de là. Tout du long où Estienne était loin, on sentait bien qu’il urgeait de vouloir retourner auprès d’Hyriel, c’était touchant. D’ailleurs Hyriel, quand même je suis obligée de relever ça parce que même si ça le met dans une mouscaille pas possible, c’est pépite : « — Nous discutions juste de ma première journée, fit-il avant d’adopter une petite moue : pour le reste, je trouve votre question indiscrète pour un homme de votre qualité, surtout que nous sommes tous ici intelligents. – Sauf toi, pauvre bûche.– Quant aux adeptes, est-ce une proposition » >> Son insolence un jour ça me tuera :’) J’admire son courage quand même.

Pour Georn : terrible ce personnage, comment il s’en prend à Hyriel. J’attends de voir dans la suite, pour le moment je le vois assez comme le gros méchant, assez stupiot, qui n’hésite pas à matraquer à la première occasion trouvée, et je trouverais chouette si des nuances sont apportées dans la suite <3 En même temps, je me rends aussi compte que ce genre d’ordures, il en existe mille, donc ce n’est pas irréaliste qu’il soit ainsi. À vous de voir ce que vous voulez en faire ! :)

Le détail de la pelure d’orange, je fonds ? C’est justement cette petite touche de douceur dont je parlais plus tôt et qui fait que votre histoire vit de l’intérieur.

« FRUIT DE IOLIESSE VOLÉ
ALORS QU’EN NETTOYANT LEURS RESTES,
UN SERPENTIN ACIDULÉ
ME FAIT DE SON PARFUM LA FESTE » >> Koeur. Voilà, rien de plus à ajouter tellement j’aime.

Ensuite, tout le passage de la nuit, où Hyriel appelle Estienne et où ils discutent longuement : c’est incroyable. Que ce soit l’ambiance catimini, la petite bougie, le noir, leur promiscuité, j’avais l’impression d’être dans ce lit avec eux et d’entendre Hyriel chuchoter à mon oreille <3 Bravo d’avoir réussi à créer cette atmosphère !

Le début de leur conversation où Hyriel dit à Estienne pour Théa : trop adorable. J’ai ronronné autant qu’Estienne (d’ailleurs le détail du ronron mais ?? fou) Et toute la suite, c’était chouette d’en apprendre plus sur Estienne à la guerre, et la vie d’Hyriel avec Eugenio, Florentino et Guilhem. Ça créait un doux mélange entre nostalgie, tristesse, souffrance, regrets, mais envie de liberté aussi, et bref, j’ai aimé chacune des émotions véhiculées ici. Leur complicité est telle que ça leur fait oublier où ils sont, comme une petite liberté retrouvée <3

Le moment où Estienne demande à Hyriel de raconter comment c’est le monde, lui qui y est enfermé depuis si longtemps : rah, c’est terrible. C’est dans ce genre d’instant qu’on prend la mesure de ce que ça fait que d’être autant de temps entre 4 murs sans possibilité de savoir ce qui se passe à l'extérieur.

En vrac, des bouts que j’ai adorés :
« AMYS & MOY À 20 ANS. ON A BU.
& CRU. ON S’EST ENGAGÉS. » >> Le rythme, incroyable.

« Parmi leurs victimes, autant de noms qu’en quelque lieu, sur versant ou l’autre des Pyrénées, un Hyriel pleurait. Estienne se sentit glacé par ses iris si bleus. À la lueur de la bougie, elles le fouillaient. Il avait certes conscience de ses victimes, il les prit en pleine chair, là, incarnés par un visage tout près, une peau contre sa peau. Il détourna la tête, le temps de chasser les larmes piquantes qui lui montaient aux yeux. » >> La subtilité et finesse de ce passage ??

« ensemble dans cette guerre-ci » >> super malin de montrer qu’Hyriel et Estienne vivent une guerre aussi entre ces quatre murs. Joli parallèle (même si terriblement triste).

Voilà ! Un gros gros plaisir de suivre vos pôtits personnages supra cabossés par la vie. J’aime comment vous prenez votre temps, j’aime les petits détails (comme la pelure d’orage, l’ardoise, les béquilles, la bougie dans le noir, bref, TOUT) qui font de votre histoire une histoire complète. J’aime Estienne et Hyriel, j’aime Théa, j’aime PAS Georn.
Hâte de lire la suite !

(Et sorry pour mon com qui est plus du fangirling qu’autre chose bhahaha)
JeannieC.
Posté le 15/12/2022
Hey coucou !
C'est toujours un vrai plaisir de te lire <3 Merci beaucoup de notre part à toutes les deux !

Oh ça m'arrive aussi de poser des commentaires entièrement élogieux et de fangirling ahah, mais justement je me dis qu'ils sont très utiles aussi aux auteurs. Déjà ça fait du bien, ça fait zizir, ça rassure dans les moments où c'est nécessaire. Et puis c'est toujours intéressant de lire les ressentis sur les différentes scènes, de voir ce qui marquent particulièrement à la lecture. Donc si, tous les commentaires sont utiles - et merci à toi pour ça :3

Pour Théa, c'est tout à fait comme tu dis ! On imagine une jeune femme porteuse d'une trisomie 21. Ravies du coup que ça ressorte et que cette spécificité soit identifiable mais sans tomber dans certains stéréotypes.
Quant à Georn, c'est clairement une grosse brute et un harceleur x) Le genre de types frustrés de leur position médiocre et qui se déchargent sur plus malheureux encore que soi. On veillera, cela dit, à ce que le personnage ne tombe pas non plus dans le trop grossier. Il peut avoir quelques sales tours et machinations dans son sac =D

Très touchées de tes impressions sur les poèmes d'Estienne et le franc parler d'Hyriel. Ahah, son insolence tueuse xD À commencer par le tuer lui-même, c't'un risque ~
Mowww et le moment du lit, heureuses là aussi de te lire partager cette proximité de corps et de voix.
Bientôt sur Youtube, un ASMR "Hyriel is speaking to you" :-P

Thanks again ! Et à une prochaine <3
ZeGoldKat
Posté le 21/10/2022
Fin de cette discussion clandestine, très jolie parenthèse de souvenirs et de tendresse. Hyriel a eu une vie palpitante entre l’Espagne et la France. On sent combien il est animé par sa vocation de soigneur et heureusement pour lui, il a pu compter sur de bons amis. Du côté d’Estienne, c’est tellement triste et injuste. Il s’est battu pour la France, il y a laissé son visage, et il a été traité comme un vaurien à son retour, woah. C’est fou que les soldats étaient laissés sur les routes comme ça, à devenir des voleurs et des vagabonds.
Pas grand-chose d’autre à dire là. C’était un intermède de douceur et de confidences qui fait beaucoup de bien. Et j’ai appris une expression médiévale grâce à vous xD Chiabrena, chiure de merde hahaha
JeannieC.
Posté le 22/10/2022
Alors en fait, cela a été très fluctuant au fil de l'Histoire, l'assistance aux vétérans blessés. Il y a bien eu quelques tentatives, par exemple en consacrant le château de Bicêtre à leur accueil, mais il suffisait d'un autre revirement de politique pour que les grands blessés soient mis dehors. A l'époque de la guerre de Trente Ans, beaucoup de soldats étaient livrés à eux-mêmes sur les routes, devenaient des mendiants voire des bandits.
Il faudra attendre 1670 pour la fondation des Invalides par Louis XIV.

Ravies que tu aies apprécié ce petit voyage dans le passé des deux jeunes hommes. :)
LouiseLysambre
Posté le 02/07/2022
Me voilà de retour pour la lecture quotidienne :)

Très beau passage, paisible, contemplatif, j'aime beaucoup la plongée dans leurs souvenirs respectifs et la nostalgie que ça soulève, sans être un crève-coeur absolu.

J'ai repéré deux jolies phrases :
"Lui qui, sans bouche, savourait comment celle d’autrui malaxait le verbe, l’habitait, le faisait chair."
"rallumeur de corps et relayeur de confidences" -> rallumeur de corps, tellement bien pensé !

Bref, c'est court mais franchement rien à redire, c'était parfait, une petite parenthèse qui fait du bien - j'ai eu peur qu'ils se fassent interrompre par le veilleur tout du long par contre :')

À plus !
JeannieC.
Posté le 02/07/2022
Hello ! :D
Touchées de te voir partager ce moment hors du temps, avec ce petit souffle de nostalgie et de poésie au milieu des épreuves <3 Un peu de sensibilité dans ce monde de brutes !
À bientôt et merci pour ta lecture =)
M. de Mont-Tombe
Posté le 29/03/2022
Me revoilà ! Encore un très beau chapitre. J'ai beaucoup aimé découvrir le passé de ces deux personnages. J'espère que nous en saurons encore davantage dans les prochains chapitres.
J'ai repéré deux fautes de frappe: "mnémotechnique" dans la première partie, et "bine de rien" dans la deuxième partie. Hâte de pouvoir continuer ma lecture !
JeannieC.
Posté le 30/03/2022
Hey coucou ! :D
Contentes de te revoir :) Alors, comment se sont passés tes écrits ? J'espère que tu as pu décompresser un peu derrière.

Ahahah "Bine de rien" xD Nous avons bien corrigé les coquilles. Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour <3 Et en effet, le roman va continuer de suivre par petites touches le passé des deux loulous.

Au plaisir !
M. de Mont-Tombe
Posté le 31/03/2022
Les écrits étaient difficiles pour l'agreg. Ils nous ont remis le Moyen Âge en dissertation alors que c'était tombé l'année dernière. Donc ça sent la tôle collective ^^'. La latin était une horreur aussi: un texte de Cornélius Nepos où 50% des mots étaient des verbes et 50% était des pronoms, et notamment des is, ea, id partout... Mais le CAPES s'est bien passé derrière, donc j'espère quitter la fac à la fin de l'année scolaire. :)
JeannieC.
Posté le 01/04/2022
Wow, deux fois de suite le médiéval ! Sacré piège en effet x) Et total soutien aussi pour la version de latin, mon année c'était aussi une dinguerie qui était tombée avec la moitié des mots qui étaient possiblement des double-sens... Je suis tombée dans le panneau, j'ai eu 2 xD Bon ça ne m'a pas empêchée d'avoir l'agreg, les miracles existent ahah
Plus sérieusement, je croise les doigts pour toi ! Et pour l'agreg, et pour le capes ! Tu as bien fait de passer les deux =)
Alice_Lath
Posté le 09/01/2022
Saluuuuut ! Voici un sacré bout de temps que j'étais pas passée par là hahaha

Quelques remarques pour commencer :

"Car à en croire ce qu’il devinait sous les mots polis, pour l’instant cette base n’était que fragilité et débris. " Je n'ai pas trop compris ce que signifiait "cette base" dans la phrase. En fait, la phrase me semblait un peu étrange

"La stable permanence de l’arbre dans sa terre, plutôt que l’éphémère du papillon aux ailes faites de mille morceaux, mais si vite menacées que toujours trop tôt elles devaient l’emporter ailleurs ? " La métaphore du papillon est chouette, mais un peu alambiquée, j'ai dû la relire pour bien saisir haha, je pense que la phrase pourrait ptêt être un poil simplifiée

" La mauvaise presse se trimballait comme poussière aux semelles. " Cette expression de "mauvaise presse" existait déjà haha ? Je suis curieuse pour le coup, je la pensais récente

"Heureux ? Quel con tu fais." Un peu la même question pour "con". Je crois que l'insulte existait, mais je suis pas certaine, mais qu'elle était bien plus violente qu'aujourd'hui. C'était le cas ? Comment elle était reçue ?

Sinon, cet instant de confidence à la chandelle était très agréable à lire ! On sent les liens se nouer et j'ai beaucoup aimé la parenthèse Nicodème ainsi que les précisions par exemple sur les finances des nobliaux locaux, qui vivent dans la misère. Bref, autant de choses qui approfondissent le contexte par-delà les murs de cet hospice. Puis la poésie finale d'Estienne est touchante aussi, seul sur son matelas. Il y a seulement peut-être un changement de point de vue qui m'a perturbée, au début "connaissant désormais l'origine d'Hyriel", j'ai dû relire, mais peut-être que c'est mon cerveau qui déconne hahaha jsuis un peu à l'Ouest. En tout cas, j'espère qu'ils vont réussir à tenir le coup demain
JeannieC.
Posté le 10/01/2022
Hey hey !
Hela et moi sommes contentes de te recroiser par ici. Merci beaucoup pour ta lecture et tes retours, toujours très stimulants et avisés <3
Tu as bien fait de nous signaler ça, on a vérifié pour "presse" et "con". "Mauvaise presse" c'est plutôt XIXe siècle en effet ! J'avais pensé qu'avec l'imprimerie au XVIe siècle, tout ça, ça se disait déjà mais nop ! xD Quant à "con" c'était une insulte oui, mais très sexuelle du coup ça ne colle pas vraiment dans ce contexte hehe
On a remplacé par "mauvaise fame" et "quel chiabrena tu fais" (j'adore cette insulte médiévale xD ). Dans le même genre, on a découvert aussi que "Merde" est aussi de la fin XVIIIe siècle - début XIXe et on privilégiera "Dame !" et "Mordiable !" (Oui c'est très drôle de chercher ce genre de détails xD )

Pour le reste, ravies que tu te soies laissée porter par ces confidences qui, c'est sûr, permettent au passage de sortir un peu du huis-clos de l'hôpital général en plus de commencer à poser la relation amoureuse en approche. =) Et le roman est jalonné ici et là de rares chapitres en analepse, histoire de faire d'autres petites plongées de ce genre dans le contexte historique.
Hyr' et Estienne te remercient pour le soutien en vue de la journée du lendemain ;-P Cela va être l'heure de la sérieuse recherche de plan de bataille par Hyriel ~

Au plaisir ! =D
Edouard PArle
Posté le 28/11/2021
Coucou !
Super sympa de continuer de pousser sur le passé des protagonistes. Une conversation riche et franche, on sent vraiment les liens se tisser plus profondément entre eux au rythme des phrases. Au contraire d'Eryn et Hortense je n'ai pas été gêné par la longueur. Après ce n'est pas interdit de couper la dialogue par la venue d'un garde, une fausse alerte ou quelque chose comme ça j'imagine^^
La métaphore du papillon est bien trouvée, ça correspond très bien à la personnalité d'Hyriel, peut-être à creuser ...
Pas envie de croiser la route de ce tordu de Nicodème xD C'est bien de mettre des prénoms dans les souvenirs d'Hyriel, ça rend son récit plus vivant.
J'ai trouvé l'écriture solitaire d'Estienne assez touchante, la fin de chapitre est assez douce et satisfaisante...
Mais je sens avec le nouveau jour, l'amitié nouvelle va avoir à subir quelques difficultés....
Un plaisir comme toujours,
A bientôt !
JeannieC.
Posté le 29/11/2021
Hellow ! =D
Merci beaucoup, ça nous fait très plaisir <3 Le papillon est un surnom qu'avait Estienne autrefois - on y viendra dans le récit - mais oui là il le projette un peu sur la vie vagabonde et à multiples facettes d'Hyriel.
Hahaha Nicodème ! Nous nous sommes bien amusées à écrire ce type, qui va ré-apparaître. Le plus digne est qu'il y a réellement eu des collectionneurs d'infirmes et de curiosités humaines dans son genre x)
A bientôt !
Hortense
Posté le 19/11/2021
Moment de confidences, les liens se nouent plus solidement. C'est un chapitre riche en informations sur la vie des deux hommes, sur l'histoire de l'époque. Tu prends le temps d'installer la relation, c'est bien mais c'est un peu long pour un seul chapitre. Je rejoins en ça en partie Eryn. En fait c'est peut-être le choix de raconter sous forme de dialogues qui casse le rythme. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, tu me diras, mais il me semble que si les souvenirs étaient racontés (un récit dans le récit), cela serait plus vivant et peut-être plus accrocheur.

Ces deux êtres, malmenés par la vie, sont vraiment très attachants. Quel avenir peuvent-ils avoir dans ce lieu hors du temps et hors du monde ? Il est sans doute trop tôt pour imaginer qu'ils pourraient en avoir un, donc laissons couler l'histoire , j'attends de voir .
A très bientôt
JeannieC.
Posté le 20/11/2021
Bonjour Hortense !
Merci beaucoup pour ta lecture =) Alors oui, c'est un long dialogue en effet pour introduire leurs passés respectifs, possible qu'à la réécriture il y ait nécessité de retoucher ça, on garde ton avis en tête =) Cela dit oui, il y aura effectivement des passages de récit dans le récit et des flashbacks, et ce dès les deux sections suivantes avec des rêves / reviviscences traumatiques. On va perler le récit de trois ou quatre chapitres "souvenirs" qui, comme tu le soulignes, seront plus efficaces pour raconter certaines choses que des dialogues =)

Nous sommes très touchées par ton intérêt et ton empathie pour Hyriel et Estienne, qui, s'ils ont juste fait connaissance pour le moment, vont sous peu commencer à chercher comment faire les quatre cents coups ahah

A bientôt !
Eryn
Posté le 04/11/2021
Coucou
"MAIS MAINTENANT I'AY DOUTE, VUS DES LIEUX COMME LÀ" : Je ne comprends pas cette phrase
« dans un tracer brisé » un tracé
« quand ça devenait un peu tendu pour nous » C’est le genre de vocabulaire qu’on utilise aujourd’hui (un peu tendu), du coup ça dissone avec les expressions plus anciennes qu’il y a tout au long du texte.

Le passage où Hyriel raconte son passé est intéressant, mais je le trouve un peu long, ça ralentit l’action. Je me demande quelle va être la suite, là les personnages continuent à faire connaissance et échanger des bribes de leur vie passée, qui sont intéressante d'ailleurs, mais ensuite ? Que vont-ils faire ? Ils ne veulent pas essayer de fuir ? Il ne se passe rien d'autre ici ?
Pour le reste, je suis contente de vous lire, le texte est fluide et bien écrit. Mes remarques concernent plus le déroulé de l'action : j'ai envie de voir ces personnages en action, avec un plan, ou au moins un objectif, et là je trouve qu'on le perd un peu parfois.
A toute.
JeannieC.
Posté le 05/11/2021
Hey hey !
Ah en effet il n'est pas clair ce message d'Estienne xD Il a des doutes sur la "grandeur" véritable du pays (à laquelle on lui a fait croire plus jeune) quand il voit que des lieux comme l'hôpital général existent. On va clarifier ça ^^
Bien vu aussi pour la coquille et pour "tendu", pas très expression d'époque, notre plume a fourché ahah

Oops, alors oui un truc c'est que depuis ton passage sur le chapitre III, on l'a réécrit pour rajouter justement "l'objectif" d'Hyriel - effectivement ça manquait un peu. Il pense sérieusement s'évader, ou à défaut, trouver comment ne pas péter un câble et enquiquiner un peu les administrateurs ahah. Et c'est vrai que pour l'instant, on s'est surtout concentrées sur le plantage du décor, et le lancement de l'histoire amoureuse.
C'est à partir de la journée du lendemain qu'Hyriel commence sérieusement à réfléchir pour passer à l'action héhé. On verra ce qu'on peut faire côté rythme sur ces premiers chapitres, si vraiment il s'avère au fil des retours qu'll y a un soucis de ce côté-là

Merci pour ta lecture, à une prochaine =D
Yannick
Posté le 27/10/2021
Salut,
Je me suis calé pour pouvoir lire le chapitre d’un coup, les 3 parties. On va pas y aller par 4 chemins : j’adore votre histoire et votre écriture. De l’histoire, de l’humour (les traits sarcastiques sont savoureux !), de la tendresse, et toujours cette peur qu’arrive un garde pour casser tout ça. Ça marche très bien. Il manquerait juste un objectif à Hyriel, comme souligné précédemment, même si ce ne serait qu’un prétexte à faire glisser la plume.

Quelques détails et questions :
- j’ai de suite aimé le prénom Hyriel pour le personnage principal. Par contre c’est un vieux prénom français, et on apprend maintenant qu’il est espagnol/catalan. Est-ce que ça colle ?
- Y a-t-il une explication historique à la manière d’écrire d’Estienne ? (c’est du vieux français ?). Ça donne une touche, bien sûr, comme s’il s’agissait de sa voix, mais par moment c’est difficile à comprendre.

Quelques observations :
- « Trop gentil », « trop drôle » : j’ai l’impression que l’usage de « trop » pour dire « très » est assez récente. Pas certain qu’on puisse utiliser cette tournure pour des dialogues du 17e.
- « à présent que de précisions avaient confirmé ses intuitions » : deS précisions? À revoir.
- « faisant des estropiés au choix des petites raretés émoustillantes ou des bêtes à chasser » : pas sûr d’avoir bien saisi la phrase. S’il y a « au choix », il devrait y en avoir un autre, non ?
- Celles-là restaient si minoritaire : minoritaireS
- « rencontra une bosse au niveau de sa poche » : une pelure d’orange ferait-elle une bosse dans une poche ?
- « Il ne devrait pas se réjouir » : comme on est sur des pensées propres, j’aurais plutôt utilisé « il ne fallait pas » ou « il ne devait pas ».
- de meilleurs choses: meilleurEs
- ce seraient là de moins vilaines façons : je pense que le sujet est « ce » et que ça doit rester au singulier, même si pas complétement sûr (Ce serait-là)

J'attends la suite !
JeannieC.
Posté le 28/10/2021
Oh lala ça nous fait vraiment chaud au cœur, un grand merci de la part de Hela et moi :D
Alors oui, l'objectif en effet ça manquait un peu, on a déjà rajouté quelque chose dans ce sens au chapitre III, Hyriel qui se dit qu'il va s'efforcer de trouver un moyen de se tirer - et à défaut de survire. Et là d'ici peu il va commencer à lever certains leviers pour jouer de cet environnement ~ Puis très vite un des objectifs va être aussi tout bonnement de ne pas se faire choper avec Estienne et d'éviter de finir au bûcher xD

On ne sait pas du tout, pour le nom d'Hyriel en Espagne on avoue, mais on adorait les sonorités, le "el" final ça nous semble bien le faire
Ah oui, l'écriture d'Estienne ! C'est en effet inspiré du moyen français et de la typo de l'époque. Est-ce qu'il y a certaines de ses interventions qui te semblent vraiment complexes à suivre, et à corriger ?

Han les vilaines coquilles xD Merci pour ton œil aiguisé, nous allons corriger ça et nous prenons note de tes suggestions :D
A une prochaine !
JeannieC.
Posté le 28/10/2021
Ah mince, PS. Pour "- « faisant des estropiés au choix des petites raretés émoustillantes ou des bêtes à chasser » c'est le choix entre les petites raretés émoustillantes et les bêtes à chasser justement, mais si ce n'est pas clair on va revoir ^^
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