Chapitre III - Où les péchés se lavent au savon (1/3)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 26/08/2023 après les premiers commentaires. Merci pour vos lectures et nous vous souhaitons, à vous qui arrivez, bon chemin du repentir ~]

Estienne garda l’ardoise plaquée contre lui, à l’envers pour cacher son message au cas où l’officier fût d’humeur à quelque vilenie aux dépens des internés. Frédéric Georn appartenait à cette espèce de gens frustrés par tout ce que n’avaient jamais été leurs amours, leur carrière, leur vie. Obtenir cette place en 1655 lui avait offert, pour ses quarante ans, de rencontrer plus piteux que lui à enfoncer. Il y était aidé par le secret sur ce qui arrivait entre ces murs, poussant l’ensemble de la meute des gardes toujours plus loin dans ses libertés. Monsieur Georn, donc, se campa face aux deux enfermés. Il pencha exagérément la tête sur le côté avec le sourire faux que l’on jette aux idiots. Sa matraque dansotait au bout de son poing.

— Alors, on prend son temps au jardin ? Et ça va, il fait beau ? questionna sa voix doucereuse avant de se tourner vers Estienne. T’es pas avec ta mal-finie, Ô chevalier à la Morte-Gueule ? Hé, tu t’en es trouvé un autre, c’est ça ?

Au fil de ses années d’internement, le muet avait appris à rester tranquille en présence des chefaillons injurieux. Il se fit impassible et militaire, droit, épaules en retrait, pieds parallèles avec aplomb. Pas non plus tête baissée – Georn ne le méritait pas. Juste stoïque. Sous cette façade toutefois, il bouillonnait. Ses doigts se crispèrent. Il craignait l’impétueux retour de flamme du provocateur 251 quand le garde le détailla de pied en cap, toujours affublé de son rictus.

Hyriel serra les dents. Quand il eut refoulé sa peur, il choisit de ne répliquer que d’un haussement de sourcil. Il ne ferait pas à ce type le plaisir de courber l’échine devant lui et refusait d’attirer des ennuis à Estienne. Mais c’était difficile de résister. Très difficile. Il n’avait pas son entraînement. Juste l’expérience des juges, des geôliers brutaux et des goguelus de son village jadis.

— On a donc un p’tit nouveau.

L’agent lui redressa le menton de la pointe de sa matraque pour l’observer tel un bestiau. Hyriel n’opposa pas de résistance jusqu’à ce que… oh ! sa tête glissa toute seule du bout de l’arme. Le gardien ne fut pas dupe et continua sur sa lancée.

— Dis un peu à Georn, quels faits pitoyables t’ont conduit là ? Parasitisme ? Bouche inutile pour ta famille ? Hm… j’donne ma langue à lui ! ajouta-t-il tout fier en désignant Estienne.

Celui-ci faillit lever le nez au ciel : Dieu, qu’Hyriel ne cède pas. Lui-même resta de marbre. Sa capacité à tenir une façade imperturbable agaçait le Georn autant que lorsqu’il usait de sa jovialité exaspérante, il le savait. Cette gaieté qu’Estienne adoptait lors des rares répits octroyés aux enfermés, où ils riaient de le voir faire le mime ! Il devenait alors chevalier, automate ou bouffon ; il aimait imiter la neige de ses doigts dansotant sur le vide, jouer le grognement d’un océan en tempête et faire la vague avec ses bras ! Quelques-uns des gardes affirmaient que le pitre n’avait plus toute sa tête – aux deux sens du terme. Mais tant qu’il trimait bien et n’était pas dangereux, on ne le jetait pas avec les aliénés. Cependant chez d’autres officiers, il générait un agacement certain. Ainsi Georn eut-il aimé le voir céder. Et Estienne sentait, dans le sourire torve de ce frelon de surveillant, qu’il donnerait tout jusqu’à briser aussi le béquilleux. 251 n’échapperait pas à cette lutte durant laquelle Georn voulait avoir raison des pensionnaires à force de piquer. Son adversaire botté se demandait déjà au bout de combien de temps il l’agenouillerait. Estienne jeta un coup d’œil noir au correctionnaire : que cet insolent ne les fît pas punir tous deux !

Hyriel fermait les paupières le temps que descendît sa tension. Ne pas être acerbe. Il fut toutefois curieux de ce qu’allait être la réaction du Georn au pourquoi de sa réclusion. Il pouvait assumer la vérité, puisque le recteur disposait du détail de sa condamnation ! Bien qu’il eût préféré exposer les choses autrement à Estienne, Hyriel fixa l’agent et récita, aussi froid qu’un cadavre :

— Déloyale concurrence à la médecine, vagabonage, usage de fausse identité, trouble à l’ordre public. Et sorcellerie.

Ne pas demander « Et vous ? », ne pas le demander, ne pas le demander… Georn pouffa – manière de déguiser son malaise et satisfaisant résultat aux yeux d’Hyriel. Tu l’attendais pas celle-là, pendard, songea l’interné avant de s’inquiéter d’Estienne. Aurait-il peur de lui maintenant ou saisirait-il qu’il n’était que guérisseur ? Il eut sa réponse : le demi-visage glacial d’Estienne disait tout de sa méfiance. Allons bon. Voilà qui ne le surprenait même plus.

Un tableau peu engageant se formait sous le crâne du guide. Un rebouteux – peut-être doublé d’un empoisonneur ! Sans compter un chapelet de probables impertinences, à l’image des effronteries qui l’avaient déjà stupéfié, plus tôt, dans sa bouche. Quant à la sorcellerie, il laissait aux doctes ce complexe sujet mais redouta de découvrir bientôt un possédé en la personne d’Hyriel !

— Ça m’étonne pas, reprit le gardien, raffermi. Corne Bouc ! Y a qu’à voir tes yeux tout bleus et l’état de tes sales pattes. C’est avec quels animaux que ta démone de mère a forniqué ?

Soupir intérieur d’Estienne ; frisson d’horreur au dos d’Hyriel. Il serra ses cannes pour ne pas en envoyer une contre un certain visage et Georn, voyant qu’il n’obtenait nul coup de sang, évacua le sujet d’un revers de main. La fente aux lèvres presque inexistantes qui lui servait de bouche s’étira. Et avec elle, ses yeux s’effilèrent en deux lames. Sa face triangulaire ne se fit que plus pointue au-dessus de son buste carré. Il continua de son insupportable ton léger, menton haut :

— Bon, ben au moins ici t’auras plus accès à tout ce qui devait te servir à faire ce que – par ma foi ! – j’ose même point imaginer ! On va se tenir tranquille, pas vrai, 251 ?

Il resta à le fixer, sourcil arqué et matraque le long de laquelle il passait son pouce. Les jointures blanches à force de contracter les doigts sur ses béquilles, Hyriel afficha un large sourire quand soudain, la trique donna un coup si inattendu dans l’une de ses cannes qu’elle partit en arrière. L’infirme dérapa. Une vive douleur mordit ses jambes. Son cœur tangua entre ses côtes et la terre se retira sous ses pieds. Il voyait déjà venir la fracture, mais des bras le saisirent à temps.

Estienne. L’ardoise casée sous son aisselle, il le retenait près du sol. Hyriel resta interdit, à ciller en reprenant sa respiration. Il se concentra : calme, il resterait calme, parfaitement calme… Georn plissait une lèvre joueuse devant sa souffrance. Ce rictus voulait dire « Tu seras par terre la prochaine fois ! ». Soit. Une épreuve après l’autre. Pour l’heure, l’estropié se jura que son séjour ne commencerait pas avec le fouet ou la basse-fosse. Une fois apaisé, il rendit grâce aux réflexes de son guide qui lui épargnaient de s’écraser devant ce maraud. Tous deux regardaient les graviers – leurs prunelles auraient lapidé le gardien autrement. Le souffle rauque d’Estienne résonnait.

— Si la visite est finie, pressez-vous de rentrer besogner avant que j’vous botte le cul.

L’officier attendit, bras croisés d’un geste sûr, poitrine gonflée à la perspective de sa victoire – sans compter celles qu’il savourerait sur ses prochaines proies. La chute du 251 ne serait que partie remise. Celui-ci papillonna des paupières en prenant conscience d’être toujours maintenu par Estienne, plus piteux que ces princesses défaillies sur qui s’émouvaient les contes de son enfance. Hyriel déglutit de honte. Dans ces bras d’une vigueur quelque peu âpre, il se mordilla la lèvre. Sa gorge ravala le « Merci » qu’il aurait adressé à Estienne en l’absence de Georn.

Face à leur ennemi à matraque, le muet tout à sa rage avait un temps oublié le venimeux sorcier, pour ne voir en Hyriel qu’un frère estropié à ne pas laisser choir et se briser. À présent se ravivait en Estienne une alerte de soupçon. Avec des gestes secs, il posa le 251 fesses à terre le temps d’aller ramasser sa béquille. Hyriel, courbé, grimaça de sentir couler sur lui la bave de mépris d’un Georn heureux du spectacle. Estienne revint enfin et, en évitant de croiser les prunelles ravies du gaffe, redressa son codétenu. Il lui rendit sa canne manquante et ne le lâcha que quand il le sentit prêt à tenir debout seul. Si Hyriel regagnait son équilibre, il n’arrivait pas en revanche à détendre les poings autour de ses béquilles, exaspéré par les tapotements du pied de Georn : dans ces moments-là, il souhaitait disposer de véritables dons de Satan capables de maudire ce fumier, ou de le transformer en fourmi qu’il écraserait sans remord. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus rien faire ici, hormis se taire et serrer les dents.

Estienne lui signa de rentrer, en un geste militaire auquel Hyriel se plia. Dans leur dos s’éleva le sifflet du garde fier d’être obéi. Direction la buanderie. Une fois à l’abri, le béquilleux vit son camarade aller, venir, grognant, plus bouillant qu’une marmite oubliée sur le feu.

— Ça va ?

Dans sa colère, Estienne prit tout de même sur lui de mimer un « Oui ». En attendant qu’Hyriel le rejoignît de son rythme clopinant, il aligna encore quelques fermes va-et-vient, bras en balancier, souffle calqué sur la mécanique de sa marche.

Arrivé derrière lui, Hyriel observa son manège avec dépit mais laissa faire. Chacun ses méthodes pour évacuer. Aussi préféra-t-il ne pas s’immiscer. Restaient des choses qu’un guérisseur ne pouvait guère apaiser. Estienne s’arrêta enfin et crachota une expiration. En se retournant, il rencontra un sourire maladroit aux lèvres d’Hyriel. Il s’approcha d’une chandelle au mur et écrivit :

TU AS EU DU CRAN

Continue à rester calme, se retint-il d’ajouter. Hyriel poussa un hoquet gêné au compliment. Il s’inclina autant qu’il le put avec ses béquilles et sa grâce de branche d’arbre, tel un acteur félicité par le parterre suite à une performance. La glotte du muet tressauta de surprise et l’amusement prit un instant le pas sur la méfiance : Estienne à son tour fit un salut distingué, attrapant de ses doigts en pince les pans de sa guenille comme ceux d’une robe – et hop ! Courbette de Dame. Révérence pour révérence, comédien clopinant pour précieuse déglinguée. Quand le trajet reprit, Hyriel retrouva son sérieux et sentit qu’il devait tout de même des explications à son guide.

— Tu sais, pour mon cran comme tu d… comme tu… enfin, c’est pas le premier idiot que je croise et mon père m’a appris à endurer, même si je dois reconnaître que je n’y arrive pas toujours bien. Et puis j’ai eu… de l’entraînement, ces temps-ci.

Lui qui un peu plus tôt craignait d’en manquer, il lui sembla soudain que ces dernières semaines lui eussent finalement forgé davantage de ténacité qu’il ne le pensait. Il gardait néanmoins un chien de sa chienne aux geôliers de La Barthe. Estienne se limita à un acquiescement, plein de l’espoir que durât la patience d’Hyriel. Un grondement rocailleux perça malgré tout sous son tissu : si cet esprit sanguin sortait d’un procès, ça allait lui devenir ardu de se contenir à chaque brimade. Il donna un coup de chiffon à son ardoise puis ordonna tout en marchant :

SORCELLERIE ?

Hyriel lut à vive allure tout en tenant le rythme à travers le couloir. Oh ce n’était plus un secret et il se sentit le devoir d’en parler, après ce qu’il venait de se passer. Avisant le chemin encore à parcourir jusqu’à une porte fumante de buée entre ses barreaux, jusqu’aux bruits de frottements au bout du corridor, Hyriel chercha les mots sous le regard dirigiste et sévère d’un 93 prêt à le juger.

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Paul Genêt
Posté le 22/02/2024
Salut JeannieC ! J'ai changé de pseudo pour que ma posture sur ce site ne soit pas perçue comme professorale. J'aime l'idée que l'on soit tous ici entre pairs et que le regard de chacun sur l'autre soit systématiquement bienveillant. "Tous deux regardaient les graviers – leurs prunelles auraient lapidé le gardien autrement." Belle image en miroir des prunelles / graviers à travers le jeu spéculaire du regard. Cela dit, c'est la "précieuse déglinguée" que j'ai préférée ! Personnellement, je voyais Hyriel davantage capable de jouer la comédie, moins nerveux. Sa maîtrise du langage lui donne des armes que Georn n'a pas. Ce morceau de chapitre donne l'occasion de découvrir un personnage qui va certainement donner du fil à retordre à Hyriel. Il est bien campé et place notre personnage dans une position qui l'oblige à se dévoiler. Du point de vue de la dynamique du récit, c'est bien trouvé puisqu'il se sent ensuite contraint de se justifier auprès d'un Estienne qui semble jouer le rôle de sa conscience. Le fait qu'il soit muet renforce d'ailleurs ce rôle. Je continue !
JeannieC.
Posté le 25/02/2024
Eh bien Plume d'Argent, avec ce nouveau nom qui est le tien, te baptise au nom du Père, et du... oups, pardon !
Merci encore pour ta lecture et tes impressions ! Estienne conscience d'Hyriel, tu n'as pas idée d'à quel point ça va effectivement être le cas au fil de ses mésaventures ahah. Estienne a un flegme de soldat là où Hyriel a un comportment plus tragique, à provoquer pour ne pas se voir mourir, un peu comme Randal MacMurphy de "Vol au dessus d'un nid de coucou" qui survit par l'opposition à l'autorité.
Au plaisir !
Rachael
Posté le 10/08/2023
Voilà déjà Hyriel "démasqué" ! Mais cela n'a pas l'air de troubler Estienne outre mesure. C'est quand même fou, cet amalgame guérisseur /sorcier. Comme si à cette époque, seul Dieu ou son clergé avaient le droit de guérir les gens (ce qu'ils faisaient pourtant fort mal).
Je me suis d'ailleurs demandé, par rapport au lien guérisseuse/sorcière, si Hyriel doit sa vie au fait de ne pas être une femme ? Parce que les sorcières, on les brûlait sans trop s'embarrasser de long procès, hein !
Bon, le Georn, c'est une belle ordure sadique, comme on en trouve dans les lieux ou les gens ont un petit (ou grand) pouvoir sur les autres. Je suis toujours un peu plus en retrait par rapport aux scènes d'abus et de torture ( je n'aime pas ça, c'est mon côté ours en peluche), mais elle fonctionne très bien, et provoque le dégoût attendu envers le personnage.
C'est d'ailleurs le moment où s'exprime une solidarité entre les deux hommes, qui me semble le prélude possible à une belle relation.
Je me demande ce que va entraîner le fait que bientôt tout le monde sache la raison de l'internement d'Hyriel.
A bientôt !
JeannieC.
Posté le 10/08/2023
Salut Rachael !

Ravies de te recroiser ici - merci beaucoup pour ta lecture et tes impressions toujours très justes et touchantes. <3
Hahaha oui, comme tu dis, les guérisons "miraculeuses" ce n'est que si on est du bon côté de la barrière religieuse. x) Quant aux traitements officiels de l'époque, on repassera xD

Quant à Hyriel, assurément, quelque part on peut tout à fait se dire que son sexe a joué dans son "sauvetage". Son handicap a joué contre lui - il y avait aussi les accusations générées par des différences physiques et par la marginalité - mais il aurait clairement pris bien davantage s'il avait en plus été une femme.
Et concrètement, tu verras plus tard dans le roman pour quelles raisons il n'a été condamné "que" à l'enfermement et pas au bûcher. ;-) Il y aura le détail de ce qui l'a amené devant le tribunal.

Mowww, désolées pour les scènes de violence, ça oui, il va y en avoir un peu au fil du roman. x) Mais il y a aussi énormément d'humanité, de solidarité, d'humour et d'amour entre les personnages.
Quant à Estienne, en effet dans cette partie il est moins embêté par la "sorcellerie" d'Hyriel que par son caractère bien trempé, et il est très tendu à la perspective de le voir s'attirer des ennuis avec sa langue bien pendue ahah. Pour ce qui est des motifs d'accusation d'Hyriel, ils en parlent justement dans la section suivante et là oui, Estienne sera quand même un peu méfiant x)

On te souhaite une bonne lecture pour la suite de ces aventures, et effectivement il va y avoir des implications du statut très particulier d'Hyriel au sein de l'Hôpital.

Merci encore pour tes retours !
À bientôt
ClementNobrad
Posté le 28/02/2023
Bonsoir,

Georn, où le vilain qu'on va revoir pourrir tout le monde, jusqu'au jour où il aura reçu un sacré retour de bâton. Je ne sais pas ce qui va lui arriver à celui-là - ou même si va lui arriver quelque chose - mais on jubile par avance à tout le mal qui lui sera fait :) Dans la lignée sur mon commentaire sur la Ligne verte, il me fait penser au petit "pisseux" qui prenait plaisir à malmener ses détenus. :) Bref, que du bon pour moi, il faut bien un méchant qu'on prend plaisir à ne pas aimer :) Entre lui et le directeur qu'on a vu plus tôt, il y aura de quoi faire là-dedans :)

Le rapprochement entre nos deux pensionnaires est rapide mais se justifie. Quand on évolue dans un milieu aussi rude, les amitiés se tissent rapidement, sauf si on a des caractères suspicieux. Mais bon, ce n'est pas comme s'ils avaient le choix, des alliés, des soutiens dans ce lieu si déprimant est une question de survie.

Je n'ai lu le résumé que maintenant que vous proposez de l'histoire. Il y aura donc une histoire d'évasion... Je suis bien curieux de voir comment ils vont mener tout ça à bien, ce n'est clairement pas avec leur vitesse de déplacement et leur force physique qu'ils vont parvenir à leurs fins ^^ Hâte de voir ce qu'ils vont mettre en place pour déjouer tout ce petit monde malveillant.

Au plaisir de lire la suite.
JeannieC.
Posté le 01/03/2023
Re !
C'est vrai, cet affreux Georn a des points communs avec l'abject Percy de "La Ligne Verte" ! Le genre de petits caïds complètement exaspérants xD
Hyriel et Estienne ont de quoi en baver antre lui et le recteur ahah. Mais pas d'inquiétude, il y aura aussi, plus tard dans l'histoire, des figures un peu plus positives et humaines du côté des administrateurs... et qui sauront être salutaires pour nos deux loulous x)

Aaaah tu découvres après coup le résumé ! C'est d'autant plus chouette, c'est que le texte sait être accrocheur par lui-même, Hela et moi en sommes ravies <3
Yep, évasion et amour clandestin en perspective ;) Et pour le rapprochement affectif, nous avons été les premières surprises dans nos recherches, mais il semble que comme tu dis, dans les milieux carcéraux et les situations hostiles comme ça, les relations soient très rapides à se faire. Mais c'est logique quand on y pense, on se trouve des alliés où on peut dans l'urgence.
ZeGoldKat
Posté le 19/10/2022
Aaaaargh, Georn ! Quel déchet ce mec, j’ai déjà envie de le descendre. Les abus de faiblesse de fou qu’il se permet, tout ça parce qu’il est dans une institution où l’omerta autorise tout. Une nouvelle fois je pense très fort à "La Ligne Verte" avec l’autre enflure de Percy.
Je comprends qu’Estienne et Hyriel ont eu envie de lui sauter à la gorge. L’horreur des insultes sur leur handicap, ça fait froid dans le dos. Ok, même si je dois quand même avouer que « chevalier à la Morte Gueule », « je donne ma langue à lui », « Corne Bouc » et aussi l’histoire des animaux sur Hyriel, ça m’a fait lâcher un sourire en coin. J’ai honte xD Mais pauvre Hyriel, on avait dit pas les mamans !
C’est il y a 350 ans, mais est-ce que les choses ont vraiment changé quand on y pense ? Les histoires de harcèlement qui se font de plus en plus nombreuses, la tendance de plein de monde a chercher des boucs émissaire, les crétins qui passent leur temps à insulter sur les réseaux sociaux :S
Heureusement la fin du chapitre est mignonne comme tout avec les petites révérences et les blagues entre les deux pensionnaires.
J’ai pas grand-chose à dire et je vais commencer à me répéter : je suis à fond avec Hyriel et Estienne et à fond sur votre histoire. C’est émouvant, drôle, original. Votre écriture est au cordeau. Là à chaud, je vois pas de conseil à adresser.
JeannieC.
Posté le 19/10/2022
Ahah, il n'y a pas de mal, on comprend très bien que les répliques de Georn puissent arracher un rictus quand bien même un fumier en soit l'auteur. Mais un fumier avec un certain esprit quand même ;)
Tu as tout à fait raison pour "La Ligne Verte" :D Percy Wetmore a clairement été une source d'inspiration. Et par là-dessus ce qu'on appelle "effet Lucifer" en psycho sociale : le mal qui se banalise dans un groupe où on le commet en toute impunité et pour s'intégrer à un ensemble.
Bien d'accord avec toi, toutes les époques - et la nôtre n'y échappe pas - ont leurs avatars de ce genre de cruautés.
Encore merci pour ta lecture fidèle <3
A bientôt !
Larsenac
Posté le 30/06/2022
Comme je m'y attendais, je ne suis pas déçu par ce nouveau personnage. Georn est typiquement ce genre de personnage que l'on va aimer détester, mais que l'on va vouloir suivre de près également. Un esprit tordu, un humour pas si primaire que ça avec des répliques tallées sur mesure. J'aime beaucoup.
JeannieC.
Posté le 01/07/2022
Oh eh bien merci beaucoup ! Réussir ses antagonistes sans tomber dans le cliché, ce n'est pas simple - alors Hela et moi sommes contentes de ton retour ! Georn n'a pas fini d'en faire baver aux deux lascars ~
LouiseLysambre
Posté le 29/06/2022
Re-re-bonjour,

Oh non, pas un Frédéric hahaha mon maître d’armes s’appelle Frédéric ! Bon, on va passer outre. N’empêche que sa description en fait déjà quelqu’un de détestable, c’est parfait. Aime enfoncer les autres, frustré de tout, orgueilleux (lui aussi 😉), on a le personnage campé en quelques phrases, c’est top.

Je me demande du coup depuis combien de temps Estienne est là, comme vous parlez d’années – honnêtement ça me glace le sang.

« Il n’avait pas son entraînement. » ouiii ça c’est malin : j’imagine que quand tu arrives dans un endroit pareil, même si tu as connu des choses pas vraiment jojo avant, tu ne peux pas juste rester impassible. Ça prend du temps à se détacher, jusqu’à ce que les geôliers te brisent, ou pas. Très bien précisé !

Ne pas demander « Et vous ? » : oui, très tentant dans le contexte, j’avoue, mais pas sûre que j’oserais non plus…

« Révérence pour révérence, comédien clopinant pour Grande Précieuse déglinguée ! » ça aussi ça sonne bien !

Je vais m'arrêter là pour ce matin, c'est l'heure d'aller bosser ! Merci en tout cas pour ce petit moment hors du temps, et à très vite !
JeannieC.
Posté le 30/06/2022
Re =)
Ahah, oops pour Frédéric - le pire c'est que c'est un prénom que j'aime bien en plus xD
Pour Estienne, on en apprend un peu plus sur son passé au chapitre IV, mais il a déjà fait dix ans d'enfermement. Donc oui, il a eu le temps de s'entraîner à résister à Georn x)
Etienne Ycart
Posté le 03/03/2022
Je ne sais si j'avais lu ici
j'ai été absent longtemps
les chapitres ont changés
ils étaient déja bon
ils sont exéllents
j'ai pas pu comenter plus haut
j'y avait pas la main
soit tout à changé, ici, soit j'ai perdu l'habitude
Mais je suis de retour....
a bientôt !
JeannieC.
Posté le 04/03/2022
En effet les chapitres ont évolué, nous avons réécrit les premières sections qui avaient quelques défauts de points de vue et d'uniformité de la narration. Contentes que tu apprécies.
Et c'est chouette de te savoir de retour =) Puisque tu es de nouveau là je passerai reprendre le fil des commentaires de ton histoire ~
A bientôt !
Aramis
Posté le 06/02/2022
Geon a un bon équilibre, c'est souvent difficile de raconter des brutes épaisses sans tomber dans la caricature, et je trouve que vous vous en êtes très bien sortis (j'ai particulièrement apprécié la réplique "je donne ma langue à lui," de l'esprit, il en a, mais au service de la méchanceté.)

Je me suis posé la question, sur cet aspect de sorcellerie, de savoir si Hyriel risquait d'être mis à l'amende à cause des clauses de sa condamnation. J'imagine que même si l'administration finira par le savoir qu'il le dise ou non, ça risque de pousser ses matons et peut-être co-détenus à le voir d'un mauvais oeil. Estienne a l'air pour le moment d'être de son côté mais je crois que j'espère, puisque ça n'apparaît pas ici, que quelques tensions existerons par la suite autour de ce sujet épineux.

Un peu de démarrage de flirt également, la réplique était surprenante mais le rattrapage assez réussis, et voir Hyriel se décomposer un peu de gêne, lui qui jusqu'à présent a été assez impassible ou fière dans ses tourments, est plutôt bienvenu (non pas que je lui souhaite du mal, mais ils sont dans de telles positions de vulnérabilité que découvrir ces aspects d'eux leur donne, selon moi, de la profondeur.)
JeannieC.
Posté le 09/02/2022
Nous craignions l'écueil de l'antagoniste trop brute et cliché justement, tant mieux si l'ami Georn fait bon effet (enfin on se comprend xD )
Et oui effectivement, si le recteur est déjà au courant du contenu du dossier judiciaire d'Hyriel, le reste de l'hôpital va finir par être au courant aussi petit à petit. Lentement certes, vu le peu de communication allouée aux enfermés, mais quand même, l'info va redésencre. Et cela ne lui attirera pas que des amis c'est clair ;-)
Haha, et en effet on a un Hyriel tout chose dans cette section, il n'est pas toujours droit comme un I et a décompensé comme il pouvait.

Bref encore un grand merci pour t
JeannieC.
Posté le 09/02/2022
*pour ta lecture et tes retours !
A une prochaine =)
Lohiel
Posté le 10/11/2021
Coucou 🍂

Bon, j'ai lu jusqu'ici sans m'interrompre. Je dois dire que la multiplication des points de vue a rendu la lecture de plus en plus ardue.

Par rapport au premier chapitre, absolument magistral, et en regard de la langue, magnifique et parfaitement maîtrisée... on se demande si ce parti-pris narratif qui complique l'abord du texte est vraiment pertinent.

Le lecteur lambda est une créature volatile, rien n'est plus facile que de poser un livre et de ne plus jamais le reprendre... de plus, il lit de la fiction pour "se distraire". Et en conséquence, il est... distrait. On a donc intérêt à baliser clairement le chemin pour ne pas le perdre. Et la conduite rigoureuse du point de vue est quand même l'outil le plus puissant de structuration du texte.

Le point de vue omniscient n'est plus que rarement employé de nos jours, j'aurais tendance à croire à une petite incompatibilité avec la manière dont nos pratiques d'écriture ont évolué : le texte est passé au filtre de la civilisation de l'image, "montrer plutôt que raconter". Là, on n'est pas dans un point de vue omniscient "classique", qui supposait le plus souvent un narrateur - ou locuteur - surplombant (parfois un peu moralisateur), guidant le regard du lecteur. On est plutôt dans l'alternance de points de vue internes distants. Créant un effet stroboscopique, un peu étourdissant à la longue. À mon humble avis, il manque cette voix qui nous dit où porter le regard, qui nous accompagne et nous aide à comprendre où vous voulez en venir, au long de ces petites scènes qui s'enchaînent. Bref, il n'y a plus personne "pour raconter" (et à mon sens, de ce côté-là, il n'est pas trop tard, vous pouvez encore rajouter cette couche narrative).

Voilà, je vous laisse avec ces réflexions de structure, d'ossature, qui est l'autre gros morceau après la maîtrise de la langue, qui chez vous est exceptionnelle, ce qui veut dire que le plus gros est fait, et avec un talent évident. Les choix de structuration du texte, après ça, c'est quand même beaucoup plus léger, et facile.

Lo 🌞
JeannieC.
Posté le 10/11/2021
Coucou Lohiel !

Wow, déjà un immense merci pour ta lecture jusqu'ici d'une traite, et pour ton regard très riche et pro sur notre texte ! Ton conseil va nous être précieux. Cela nous fait chaud au cœur, et ton avis sur notre plume et notre travail de la langue nous motive à un point tu n'imagines pas ! 🤩 Reste à tenir ce niveau sur la durée huhu.

Nous voyons très bien ce que tu veux dire, pour le point de vue. C'est vrai que la mode est clairement désormais au point de vue interne, ou "interne-externé" et que l'omniscient se fait très rare - ce qu'on trouve un peu dommage, nous aimons bien ces narrations plus classiques. Si l'on comprend bien ce que tu veux dire, il faudrait cadrer un peu mieux ce point de vue omniscient ? Après réflexion avec Hela, on trouverait dommage de ne garder que le point de vue d'Hyriel, ce serait se priver de tout ce qui se passe dans la tête d'Estienne - et très occasionnellement de Théa - mais donc si nous t'avons bien suivie, si nous choisissons de rester en omniscient pour voir les pensées des deux amoureux, il faudrait mieux structurer la chose ?

Là où ça nous rassure un peu, c'est que des lecteurs / commentateurs nous ont écrit que ça s'estompait déjà à partir de la fin du chapitre III et qu'on nous sentait prendre un rythme de croisière, mais nous gardons précieusement ton conseil qui confirme ce qui nous a été dit par d'autres lecteurs : cette dispersion au cours de tout ce chapitre de la visite. Et peut-être encore dans la suite ? Nous verrons ça au moment du toilettage de la réécriture ahah, et des retours qui nous sont faits. En tout cas, nous gardons bien en tête ce bémol pour la suite de notre rédaction et allons y être vigilantes.

Encore merci pour ton intérêt ❤️ Nous sommes vraiment émues de la curiosité et de l'enthousiasme que suscite ce roman, nous qui ne savions vraiment pas à quoi nous attendre en nous lançant.
Au plaisir !
Lohiel
Posté le 10/11/2021
.../...

Alors, oui, peut-être que des gens ici te disent "au fond, on s'y fait" mais c'est équivoque, quand même, non ? Disons que face à un éditeur, ça risquerait de coincer assez sec.

En réalité, je crois que la solution est plutôt simple. Quand tu examines les romans classiques "en omniscient", il y a une sorte de locuteur externe qui chapeaute le tout, comme un conteur. Ce n'est pas un narrateur lié à un personnage, mais vraiment un regard qui synthétise de manière surplombante, qui donne même parfois son avis... on ne sait jamais qui c'est, mais il tient une place transcendante... et bref, aussi omnisciente qu'une divinité. C'est peut-être, tout simplement, l'avatar de l'auteur.

Il interprète les comportements des personnages (ce sont juste des exemples, les formulations peuvent bien sûr être très différentes) : "notre ami reprit sa route, bien embarrassé"
Il insère des notations et avertissements temporels : "s'il avait imaginé ce qui adviendrait ensuite, il aurait été beaucoup plus inquiet", "mais la réaction de Pierre allait se révéler bien pire"
Plus important encore, il guide l’œil du lecteur, lui dit où il faut regarder, annonce les changements de point de vue et accompagne la bascule de façon explicite.

Je pense, à lire votre texte, et à constater la manière dont au bout de quelques chapitres, je n'arrivais plus vraiment à y voir clair, ni à suivre des évènements qui en fin de compte paraissaient assez simples, qu'il faudrait rajouter cette "couche narrative", et que ça reste tout à fait faisable. Parce que là, nous sommes dans des points de vue internes distants alternés "à la volée" sans que rien ne vienne donner du liant, ni de signal clair.

Savoir "qui parle", pour le lecteur, n'est pas instinctif... c'est pour cela que les romans en points de vue alternés marquent la bascule au changement de chapitre ou de section, pour lui laisser le temps "de se poser"... (et même comme ça, c'est déjà lourd à composer, je suis bien placée pour le savoir ; là, un roman à pdv unique, ça me fait carrément des vacances ^^)

Je récupère une définition sur un site littéraire, qui a le mérite de dire les choses très clairement :
___ "Le narrateur omniscient sait tout de la réalité qu’il décrit : il connaît les pensées, les sentiments, les avis de tous les personnages ainsi que les relations qui les lient les uns aux autres, leur passé et leur futur. Le narrateur a la possibilité, dans le cadre de l’action, de se déplacer dans l’espace et le temps. Le lecteur en sait donc plus que les personnages.
Exemple :
Elle marchait dans la rue et pensait à son chien, Dagobert. Cela lui faisait mal de le voir si malade et elle espérait qu’il serait bientôt guéri. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que Dagobert était rétabli depuis un bon moment et qu’il sautait partout dans le jardin." ___
https://francais.lingolia.com/fr/atelier-decriture/point-de-vue-narratif

Références du registre, à ruminer un brin, peut-être : Balzac, Candide de Voltaire, Flaubert... et beaucoup d'autres classiques, bien sûr.

JeannieC.
Posté le 10/11/2021
Re !

Ah, j'ai dû mal m'exprimer ^^ Non, bien sûr, ces retours qui nous ont été faits sur la suite ne nous dispensent pas de retravailler ce point - qu'on ne peut pas laisser passer avant soumission à une maison d'édition. Je voulais surtout dire qu'apparemment cela semble faisable sur l'ensemble du texte, s'il nous est dit que les chapitres suivants témoignent d'un meilleur rythme de croisière de ce côté-là. Ce sera sans aucun doute notre point majeur de réécriture, mais ce travail va être très intéressant 😄

Je ne sais plus où j'avais lu / entendu ça, mais ça m'avait marquée : l'omniscience est comme quelqu'un au-dessus d'une maison de poupées et qui peut aller de pièce en pièce - de tête en tête de personnage - pour présenter, commenter etc. Et tes citations sont très parlantes.
Mais oui, on voit mieux le truc : donner davantage de liant quand on s'écarte d'un personnage pour s'intéresser à ce qui se passe chez l'autre, er rendre un peu plus présent ce "commentateur / narrateur". Nous travailleront à étoffer tout cela dans ce sens, pour ne pas perdre ce qu'amène les passage par les souvenirs de l'un et de l'autre, mais rendre ça fluide et interprété par le narrateur comme tu le soulignes.

Nous prenons note en tout cas, merci encore ❤️ Ah et comme je comprends, pour le repos qu'offre le point de vue unique de ton roman actuel ahah. Vrai que les variations de focalisations, c'est un travail lourd mine de rien.
Côté classiques, personnellement j'ai un faible pour Hugo et notamment "Notre Dame de Paris" - avec ses marginaux, ce bâtiment-personnage et ses thématiques infirmités et sorcellerie (à peine une influence pour ce projet "du repentir", pas du tout, mais pas du tout 😇 ). Stendhal, Dumas aussi en termes de chouchous. Et Helasabeth a une solide culture gréco-latine (que j'admire)

Au plaisir !
Hortense
Posté le 05/11/2021
Bonour à vous deux,
La relation entre les deux hommes se dessine, les sentiments affleurent et le trouble apparaît. Les mots décrivent bien l'intérêt réciproque, la curiosité, la complicité spontanée. Comment une telle relation pourra-t-elle évoluer dans un tel milieu ? Aura-t-elle une chance de s'épanouir ou est-elle irrémédiablement condamnée par avance ?
Je suis curieuse de lire la suite.

Quelques remarques et suggestions :

- au cas où le gardien s'amusait à : s'amuserait ?
- pauvre gosse :il me semble qu'il faut préciser, la brute s'en prend-t-elle aux enfants ? Ou est-ce une simple expression ?
- Il comprit qu’Estienne cherchait à se calmer le sang au profit du phlegme. À calquer son souffle sur la mécanique de sa marche.
C'est très personnel mais je ne suis pas fana du "flegme". Il me semble que ça coule mieux si on le supprime :
Il comprit qu'Estienne cherchait à se calmer le sang, à calquer son souffle sur la mécanique de sa marche ?
- CETTE HISTOIRE DE
SORCIER ET TROUBLE : est ?

A très bientôt
Hortense
Posté le 05/11/2021
Pardon pour les fautes, j'écris sur un portable d'emprunt et le clavier n'en fait qu'à sa tête !
JeannieC.
Posté le 06/11/2021
Re !
Ah, oui le "pauvre gosse" n'est pas clair x) C'est une insulte d'Hyriel contre Georn dans ses pensées, le gardien ne peut heureusement pas s'en prendre aux petits, qui sont enfermés ailleurs. D'ailleurs j'y repense, par rapport à ton com' de la section précédente, mais oui en effet beaucoup de malheureux allaient de dépit s'interner eux mêmes à l'hôpital général ~
L'ardoise d'Estienne n'est pas claire non plus, nous allons reprendre ça également - "sorcier et trouble" était une allusion en diminutif à "trouble à l'ordre public" pour quoi Hyriel a aussi été condamné - ça mérite d'être explicité

Pas de problème pour les coquilles x) J'en fait un certain nombre aussi ahah, ce n'est pas moi qui vais blâmer
Edouard PArle
Posté le 04/11/2021
Coucou vous deux !
J'avoue que le prince m'a interpellé, j'ai pas capté au début^^ Je ne m'y attendais pas du tout xD
Georn va sans doute pas mal nous faire souffrir ainsi que la patience d'Hyriel ^^ En tous cas, il ne manque pas son entrée en matière, c'est certain ! Même si la fin du dernier chapitre pouvait laisser présager encore pire xD
Les petites sarcastiques fonctionnent bien.
Quelques tournures de phrase en début de chapitre m'ont un peu gêné :
"il y aurait au passage eu meilleure" -> il y aurait eu au passage (pourquoi compliquer?)
"Il sera toutefois curieux" -> il était ? j'ai pas trop compris cette phrase
Voilà pour moi,
A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 04/11/2021
petites piques*
JeannieC.
Posté le 05/11/2021
Hey hey !
Ahah oui, Hyriel n'en a pas fini avec M. Georn xD Nous sommes contentes que cette première confrontation t'ait plu, et merci pour les deux petites coquilles, on va corriger ça =)
A bientôt !
Alice_Lath
Posté le 24/10/2021
Eh bien, la prince, rien que ça haha ! Je savais pas que ça existait déjà dans l'imaginaire de cette époque ? C'est marrant. En fait, je réalise que j'ai aucune idée de la datation de ce cliché, mais avec les corsets et les évanouissements, ça devait en effet être d'actualité
Georn m'a l'air d'être un sacré vicelard haha vous avez réussi à bien le camper, on le déteste tout de suite. N'empêche, plus j'y pense, plus j'aime ce projet que vous avez de raconter ce siècle hors de la noblesse et de la cour, c'est vraiment un angle d'attaque original
J'aime toujours autant les ardoises d'Etienne ! Mais par contre, Hyriel aurait pas risqué plus de sanctions encore en se disant sorcier ? Je trouve ça dangereux, non ? Enfin, c'est peut-être que moi, mais j'ai eu du mal à comprendre pourquoi il a dit ça sur le moment
JeannieC.
Posté le 25/10/2021
Hey hey =D
Helasabeth étant assez peu dispo en ce moment, encore une fois je me fais le relais de nous deux ~ Merci beaucoup pour ta lecture et tes retours ! <3
Les contes "classiques" sont assez anciens oui mine de rien, et c'est au XVIIe siècle qu'ils sont bien en vogue même dans des versions écrites pour adultes, y compris mis en forme pour le public de la Cour etc. Du coup oui on suppose que l'imaginaire du prince / de la princesse fonctionnait sûrement déjà.
Aaaah ! super alors si le personnage de Georn fonctionne et te hérisse le poil héhé, c'est cool de réussir à camper son antagoniste. Et Hyriel n'a pas fini d'en voir avec celui-là xD

On est bien d'accord avec toi, ça change un peu de montrer ces recoins plus sombres et méconnus de l'âge Classique, loin de Versailles et tout. On parle beaucoup moins de l'énorme misère de cette époque-là - répercussions de la Fronde, des guerres de Trente Ans et Franco-Espagnole, des gros exodes des pauvres vers les villes avec expansion des cours des Miracles etc. Puis que c'est aussi les XVIe et XVIIe qui ont vu le plus de procès en sorcellerie aussi x)

En fait pour la réponse d'Hyriel, Berlinier et l'administration de l'hôpital général ont son dossier avec les motifs de condamnation, du coup il ne perd rien à assumer la vérité, le gardien l'aurait su tôt ou tard. Puis s'il peut en profiter un peu pour monter qu'il ne se laisse pas impressionner héhé
Yannick
Posté le 07/10/2021
J’adore la première réplique de M. Georn ! J’aimais déjà bien tous les personnages, je les trouve bien construits, on les visualise parfaitement (le masque, les béquilles, la gentille demeurée qui fait des câlins, le boss de l’établissement pas commode...) mais là M. Georn est devenu directement mon préféré ! J’espère qu’il ne me décevra pas !
« j'donne ma langue à lui ! » : hahaha, de mieux en mieux !
Je ne note pas toutes les tirades qui m’ont fait rire, il y a en beaucoup, j’accroche vraiment avec cet humour un peu noir et sarcastique.

Comme Eryn, je suis pas trop convaincu par les pensées sur Théa : « Le nouveau venu serra les dents en comprenant qu’il parlait de Théa, etc. ». C’est un peu comme si vous nous expliquiez la vanne du gardien, et forcément quand il faut se faire expliquer, c’est moins drôle. Je pense que tout le monde aura saisi dès le début de qui il parle, et du coup la réaction - les voir outrés pour quelques mots - est un peu décalée par rapport à la peur qu’ils sont supposés ressentir de se faire tabasser.
JeannieC.
Posté le 07/10/2021
Salut Yannick ! :D

Encore merci pour ta lecture. Eryn et toi avez tout à fait raison pour la phrase sur Théa dans les pensées d'Hyriel. Nous cherchions comment retravailler la chose mais ça y est, nous avons corrigé le texte pour rendre le moment plus subtil.

Pour le reste, nous sommes enchantées de tes retours sur nos personnages. Ahahah M. Grorn, un sacré loustic qui n'a pas fini de mettre des bâtons dans les béquilles d'Hyriel. Ce n'est jamais évident de réussir ses antagonistes, mais ça nous fait plaisir alors si celui-ci est pour toi du genre qu'on adore détester héhé ;-)
Quant à l'humour noir et au côté un peu décalé de certains passages, effectivement on va essayer de tenir ce ton-là. Page terrible de l'histoire moderne mais qu'on veut éviter de traiter en pathos

Merci et au plaisir ! =D
Eryn
Posté le 03/10/2021
Coucou ! Me revoilà !
« M. Georn » = ça fait bizarre de le voir appelé M Georn, alors que juste quelques lignes au dessus c’est juste « Georn ».
«   cette frappe ne passait pas ainsi ses nerfs par frustration de n'avoir pas meilleure carrière  » Cette frappe ?
« Ça va, il fait beau ?  » Je trouvais que la première partie de la phrase suffisait (alors on prend son temps). On peut se passer de la 2eme.
«  Le nouveau venu serra les dents en comprenant qu’il parlait de Théa. . » ça fait bizarre que cette phrase n’arrive que là, vu que les insultes sont arrivées plus tôt. Je m’y perds toujours un peu avec ton point de vue totalement omniscient, il y a des moments où je ne sais plus dans la tête de qui on est.

«   mais surtout les apprécia : cela lui épargnait de s'écraser devant ce chien. » Oui, on s’en doute… Je pense que cette phrase est en trop, peut être à reformuler sinon ? Là tu dis une évidence. Peut être dans ce cas qu’il se montre sensible à l’aide de son ami ?

Phlegme ? Flegme ?

« telle la princesse des contes de son enfance, qu’un héros rattrapait lorsqu'elle défaillait » Je ne sais pas si cette image est nécessaire, c’est un peu dépassé, non ?

Bon je vois que les deux continuent à faire connaissance. Et Hyriel a fini par devoir avouer devant Estienne pour quelle raison il était là. On ressent bien le moment de gêne d’Hyriel après avoir laissé échapper sa « plaisanterie », ainsi que leur volonté de s’entraider du mieux qu’ils peuvent dans cet endroit abominable.

Il y a des moments où je trouve toujours que je m’embrouille entre les deux personnages, on passe de l’un à l’autre et des fois je ne sais plus où on est. Je crois que je t’avais déjà fait cette remarque.
Sans ça, les humiliations et intimidations dans les prisons de l’époque ne m’étonnent pas…
A toute !
JeannieC.
Posté le 03/10/2021
Hey hey ! =D
Merci pour ton passage par ici.

Alors pour "phlegme" je viens de regarder et apparemment les deux orthographes sont admises, je ne savais pas, j'ai appris un truc ^^
Quant à "une frappe" c'est une injure - espèce de frappe xD Et pour la princesse, on ne comprend pas trop ce que tu veux dire par "dépassé", surtout que c'est à cette époque que se répandent bien les histoires de princes et princesses, les contes classiques, dans les milieux populaires aussi bien que nobles, et pas que pour les enfants. Du coup ça nous a semblé cohérent comme vanne -
Pour le reste, c'est vrai que ça fait bizarre que la remarque sur Théa arrive si en décalé dans les pensées d'Hyriel par rapport au moment où l'insulte est dite. On verra quoi faire de ça :D
Et au sujet du point de vue omniscient, yes tu nous l'avais souligné. On verra avec tes commentaires et ceux d'autres lecteurs les moments où ça coince vraiment au niveau de la clarté de qui pense quoi. ^^ Globalement on essaie de rendre ça bien clair mais possible que certains moments soient à reprendre ~

Pour le reste, ouiiii ça y est les deux sympathisent bien et commencent à décider instinctivement de s'entraider :3 Héhé, Hela et moi sommes contentes aussi que le petit moment de "gênance" passe bien xD
Eryn
Posté le 03/10/2021
Oui j'imagine que "princesse" n'était pas déplacé à l'époque, mais maintenant... Bref .
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