Chapitre I - Où Hyriel est jugé par un vilain bonhomme en rouge (2/3)

Notes de l’auteur : [Version mise à jour le 03/04/2023 après les premiers commentaires. Merci pour vos lectures et nous vous souhaitons, à vous qui arrivez, bon chemin du repentir ~]

Au bout d’un long serpent d’itinéraire, les murs gris et nus d’un immense bâtiment se dessinèrent en contre-jour pour tout horizon laissé au condamné. Une solide enceinte entourait cette géante face de pierre crevassée, portrait de ce qu’il pouvait y avoir à protéger – ou cacher – de l’autre côté. Grincement d’une grille, d’où tombèrent des pincées de neige. Allées et venues de quelques gardiens aux mines fermées. Trois d’entre eux vinrent détacher Hyriel puis le faire descendre. Ils lui restituèrent ses béquilles et le poussèrent à l’intérieur. Il se laissa faire. Son corps tint bon, ferme et digne, jusqu’à ce que le claquement de la vieille porte dans son dos, telle la mâchoire d’un piège rabattu sur sa proie, le fît se contracter sur lui-même. Il chancela. Crissement de dents. Chairs à vif. Et le rythme de son cœur accéléra, déversant entre ses côtes une vague nauséeuse. L’estropié dut se concentrer sur ses cannes pour conjurer, sous les yeux des surveillants, sa déplaisante sensation de tangage. De lourde chute dans le vide, une pierre au fond du ventre, alors que le répugnant édifice l’aspirait le long d’un premier couloir putride. Son caveau.

Hyriel venait de se délester de toute sa vie de l’autre côté. Pourtant, il prit courage, se ressaisit et s’obligea même à l’humour comme arme tandis qu’il faisait connaissance avec son logis définitif : assez loin de ses goûts en matière de décoration, estima-t-il. Ça manquait de bouquets odorants, de murs colorés que diverses formes géométriques orneraient. Croquer cette image dans son esprit l’aida à conserver sur son visage un air nonchalant. Qu’importait cependant l’aspect de cette prison : elle aurait pu être la plus belle qui fût, elle resterait une prison. Le guérisseur comptait sur son apparent détachement pour masquer à sa nouvelle société son angoisse à l’idée de passer les prochaines décennies dans ce lieu à profil inhumain. On le rayait du monde, on l’enterrait vivant. Combien de temps durerait ce supplice-là ? Prenant une brève inspiration, il se promit de trouver des prises auxquelles se raccrocher.

Un corbeau de greffier avait fait le trajet dans la petite voiture derrière la charrette. Invité à aller s’entretenir avec la direction, l’individu n’en revenait toujours pas que le satanique condamné se fût tenu tranquille et n’eût maudit personne de son regard sur le chemin. Il irait à l’église la plus proche allumer un cierge reconnaissant. D’ici là, sa silhouette étique, toutes ailes refermées sur sa pochette de procès-verbaux, partit d’un côté du couloir. Hyriel quant à lui fut jeté dans une étroite pièce à l’opposé. La porte l’avala et fut verrouillée. Quand il en ressortit, ce fut vêtu de hauts-de-chausses à la toile déjà élimée et d’une pauvre souquenille brunâtre, au côté de laquelle venait d’être cousu sans soin – après renseignements pris auprès de l’administration – un bout de tissu marqué du numéro de pensionnaire qui serait le sien. Le 251.

Un numéro qui ne voulait rien dire. Un numéro parmi tant d’autres, à l’image de l’ombre repentante qu’il deviendrait ou, plutôt, qu’on attendait qu’il devînt. C’était sans compter sur les braises de fierté et d’esprit rebelle qui ardaient tranquillement au fond du cœur du condamné, prêtes à s’allumer quand l’occasion se présenterait. Après tout, s’il devait passer l’éternité dans ce lieu pourri, il s’emploierait à s’amuser un peu.

Dans l’allée aux murs cendreux, si faiblement éclairée qu’elle épargnait à Hyriel la vue des baves de crasse aux parois, quelques rares fantômes s’arrêtèrent au milieu de leurs tâches et portèrent une attention hagarde sur l’arrivant. Un vieux cagneux eut un fragile sourire désolé pour le saluer, entre deux coups de balai. Son œil vitreux resta interloqué par la silhouette bancale et la crinière en bataille de ce nouveau gueux. Il lui faisait penser à un épouvantail tant secoué par les vents que ses jambes s’étaient cassées de-ci de-là. Plus loin, une échevelée, au visage creusé d’avoir trop pleuré, hocha la tête avant de continuer son chemin morcelé par les lignes désordonnées de ses pas. Elle frottait ses paumes tremblantes de froid. L’hiver sifflait jusque dans ce corridor. Sa voisine ne releva même pas les yeux du sol où elle traînait la patte, une main osseuse à son ventre.

Au bout de la coursive, une petite femme guillerette au visage rond, yeux en amande, sourire pendu à ses lèvres charnues, agita les doigts en guise de salut à l’estropié que les gardiens conduisaient maintenant à l’office du recteur. Son mouvement attira le regard de l’homme et l’égaya : l’entrain de cette jeune femme avait quelque chose de communicatif, quand bien même cela le surprenait. Où puisait-elle sa légèreté au milieu d’un tel trou ? Empêché par ses béquilles, il ne put lui retourner davantage qu’un signe de tête dans lequel il mit toute la chaleur possible.

Signe que reçut avec joie Théa – puisque tel était son nom, porteur d’une promesse fort mal honorée en ce lieu si peu divin. Et ce nouveau venu, pourquoi arrivait-il ici ? Cette question n’admettait pour elle que peu de réponses : l’internement tombait quand on traînait trop dehors sans rien faire ou quand on n’était pas sage et qu’on embêtait les bonnes gens, selon le recteur et les autres Monsieurs qui surveillaient. Et selon le ’Pa et la ’Man qui le lui avaient assez répété : quand il valait mieux pour tout le monde, elle la première – paraissait-il – qu’elle rejoigne un endroit comme ça, avec des gens comme elle, quoi que cela puisse signifier. Théa haussa les épaules : il n’y aurait qu’à demander à cet homme. Elle lâcha la brosse avec laquelle elle astiquait un mur, frotta ses paumes potelées puis vint se coller à la porte claquée à l’instant derrière Hyriel. Tendant au mieux son cou aussi court que large, Théa écouta mais ne saisit que des bribes. Elle se promit de dire bonjour à celui en qui elle envisageait déjà un nouvel ami, dès qu’il ressortirait.

oOo

Au moment où l’interné, entouré de deux officiers de l’ordre, pénétra dans le bureau où il faisait meilleur, Monsieur Berlinier – d’après l’écriteau à la porte – fermait le tiroir d’un meuble qui dégueulait de documents et de petites cassettes, puis y donna un tour de clef. La chance voulut que le regard d’Hyriel tombât sur son contenu juste avant qu’il ne fût caché à sa vue. C’était le tiroir où Leurs Seigneuries conservaient les pécunes et la paperasse de leur charitable institution. La silhouette de noir vêtue se retourna, s’assit face à l’estropié debout devant lui. Un pli traversa le front d’Hyriel alors que le recteur décochait sur lui l’éclat de son œil scrutateur. Ses cheveux gris tirés en arrière, bordés d’une série de parfaits rouleaux comme cherchant à imiter les plus élégantes perruques, encadraient le visage carré émergeant d’un col dévot hérissé de pointes blanches. Une discrète croix d’argent luisait au revers de sa veste. Berlinier le jaugea, deux doigts dressés telle une arme à sa tempe.

— C’est donc toi qui nous es envoyé par le Tribunal.

Il se cala avec une lente gravité contre son dossier, croisa les mains en bord de table.

— Nous attendons de toi une parfaite obéissance. Garde en tête à compter de ce jour la mission de cet établissement : par le labeur et la prière, tu œuvreras ici au rachat de ton âme, dans l’espoir que te soit permise la vie éternelle. Les condamnés, dépravés et parasites dont nous avons la charge renouent céans avec une existence aussi saine qu’utile. Le travail est ascèse qui purge le péché. Sois productif, et reconnaissant envers la justice du Royaume qu’elle t’ait envoyé là plutôt qu’aux galères ou au bûcher. Tu appartiens désormais à cette institution.

Devant l’absence de cordialité du recteur, Hyriel décida de ne pas en témoigner de son côté. Aussi demeura-t-il de marbre tout le long de cette introduction. Seul un léger soupir las lui aura toutefois échappé pour le rachat de son âme et le péché, signe du doute qui lui traversait l’esprit à ce propos. Berlinier inspecta plus avant le pensionnaire, avec une attention particulière et décomplexée pour ses yeux inquiétants – dont même la sclère était bleutée par la maladie – puis pour ses jambes en attelles, avant de noter, un ourlet de satisfaction au coin de la lèvre, la solide carrure du haut de son corps. En face, Hyriel ne broncha pas en sentant ramper sur lui ce regard rapace. Après les interrogatoires et la Question*, où sa personne avait été livrée nue au jugement d’une ribambelle de personnes, il n’était plus à cela près. Malgré tout, le simple fait d’y repenser le fit frémir. Ce qu’il s’efforça aussitôt de maîtriser : il n’avouerait pas une faiblesse devant une pourriture. Il prit donc son mal en patience en écoutant la suite.

— Tu entendras chaque matin d’un des officiers tes affectations de la journée. Il est hors de question que tu approches quoi que ce soit relatif à tes anciennes… pratiques.

Hyriel nota l’hésitation. Il en sourit intérieurement. Même le recteur, aussi puissant qu’il fût, avait peur de dire les mots ? De parler de pactes, de démons et de potions ? Allons bon…

— Le moindre écart est durement châtié. Lever à Prime en cette période, à quatre heures et demi de Pâques à Toussaint. Toilette, prière et travail jusqu’à huit heures moins un quart. Courte pause alors pour la ration du matin. Reprise du travail jusqu’à la dixième heure. Messe, repas puis catéchisme…

Ainsi détailla-t-il, plus monocorde encore, la journée type jusqu’à la dernière prière à Complies avant de rejoindre le dortoir, avec ses douze heures de labeur au son de textes pieux – labeur dont seul le dimanche était exempt. Hyriel écouta attentivement les instructions pour ne pas risquer les réprimandes à ce sujet et comprit que les journées allaient être longues. Très longues. L’attitude polaire avec laquelle il faisait face à cette liste amusa presque le recteur. Le 251 changerait vite de comportement. À la fin de son laïus, Berlinier demanda :

— Questions ?

Et Hyriel, les nerfs usés par tant de jours à suivre la dure routine d’un condamné, sentit monter en lui une irrépressible envie d’aiguillonner son interlocuteur.

— Réponses.

Un petit sourire innocent naquit sur son visage. Il secoua la tête pour le chasser, bien qu’étonné que le recteur ne réagît pas à sa pique. Berlinier caressait l’espoir de générer en lui une première angoisse. Cela poussa le perspicace prisonnier à enchaîner, soucieux de ne pas lui accorder cette victoire :

— Aurai-je droit à une visite des lieux ou à une carte pour m’y retrouver ou devrai-je me débrouiller tout seul, comme un grand garçon ?

Il ne fit pas plus d’insolences pour l’instant. Il tâtait simplement le terrain, même s’il le devinait sec et hostile.

L’administrateur conserva son inexpressivité parfaite. Lisse de traits comme de robe, à la manche de laquelle sa main effaça un faux pli, il ne répondit pas non plus à la demande.

Hyriel comprit qu’il avait affaire à un supérieur méprisant en plus de n’être pas charmé par ses saillies. Celui-ci se leva. Quand son ombre lugubre l’approcha, l’interné suspendit son souffle à la perspective de recevoir un coup. Non, se rassura-t-il : Berlinier allait seulement ouvrir la porte. La main du recteur quitta soudain l’huis. Il se retourna pour asséner au 251 une claque sonore.

— Voici pour ton impertinence, siffla-t-il en le pointant d’un doigt sermonneur. Ne t’amuse pas à faire le malin, cela ne se passera pas ainsi. Pour le reste…

Il ouvrit enfin la porte. Hyriel, la tête encore tournée sous la brusquerie de la gifle, demeura silencieux, appuyé sur ses béquilles pour ne pas perdre l’équilibre. Il avait voulu tâter le terrain ; le terrain l’avait tâté. Il retint de faire profil bas et suivit Berlinier.

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* Terme d’époque : la torture.

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Paul Genêt
Posté le 13/02/2024
Bonsoir JeannieC. Après lecture du texte et des commentaires, je n'ai pas du tout le sentiment d'être perdu par le point de vue omniscient mais peut-être avez-vous tenu compte desdits commentaires pour réécrire le texte. Quoi qu'il en soit, les passages d'un point de vue à un autre m'ont paru parfaitement clairs et bien amenés. Je trouve le récit du parcours d'Hyriel bien tourné, on a vraiment cette impression d'être balloté sans comprendre où on va exactement ni où ça va finir. Berlinier est dans son rôle et reste assez impénétrable, ce qui me semble à la fois nécessaire pour l'effet recherché mais aussi intéressant pour la construction du personnage. Je poursuis !
JeannieC.
Posté le 14/02/2024
Salut à toi !
Merci beaucoup pour ta lecture et tes impressions !
Oui en effet, le texte a été complètement repris depuis les commentaires ci-dessous et ceux des sections suivantes - certains datant d'il y a deux ans je me rends compte wow, ça passe si vite !
Nous avons travailler à chasser les quelques défauts pointés ici et là.
Ah ça, Hyriel est un égaré dans ce tombeau géant à ce stade. Il ne va pas tarder à mettre de premières choses en place pour espérer s'en sortir, mais pour l'heure le sorcier est ferré.
Merci encore et à plus tard !
Carmen
Posté le 25/07/2023
Coucou Jeannie, Helasabeth (par ton intermédiaire) !

Je suis enfin de retour sur votre roman, que j'aimerais désormais pouvoir lire plus régulièrement ! Déjà même en étant moins érudite dans la sphère littéraire je trouve vraiment la langue savoureuse *rires*, il y a vraiment des expressions qui me marquent par leur originalités, je t'offre mon compte-rendu un peu pêle-mêle :
-> les "pincées de neige", "le répugnant édifice l'aspirait le long d'un premier couloir putride", l'idée que le prisonnier se sente "enterré vivant" je repense à Monte Christo !
-> L'usage de termes d'époque comme la "Question", j'aime aussi beaucoup les changements de perspectives/modes d'expression entre les narrateurs, Théa m'intéresse beaucoup, à première vue elle a l'air mignonne comme tout, mais qui sait pourquoi elle se trouve là ?
-> Hyriel bien évidemment ne donne qu'envie de mieux le connaître, son attitude face à Berlinier est assez délectable, je ne savais pas que j'avais envie d'entendre quelqu'un répondre "Réponses ?" à "Questions ?" ah ah !

Bref je compte lire la suite très prochainement, je suis curieuse de la direction que va prendre le récit depuis l'intérieur des murs, mais aussi du changement de ton que tu as annoncé, pour être peut-être moins sombre et plus satirique (je ne sais plus si tu avais employé ce terme). Très hâte également de voir les relations qui vont se nouer entre les personnages, je pense que c'est peut-être ce que j'attends le plus, de voir votre galerie se remplir de curieuses personnes ! Mais il est bien tôt dans le récit donc vous faites bien de ne les introduire que progressivement.

Quoique je complexe un peu de ne pas pouvoir te faire des retours aussi constructifs que ceux que tu m'offres sur mes textes je vais en rester là, mais avec le plaisir d'y revenir ! Au plaisir de vous lire <3

À bientôt !
JeannieC.
Posté le 28/07/2023
Hello Carmen !
Ravies de te revoir par ici sur nos étonnants chemins =) Comme d'hab, je réponds au nom d'Helasabeth et moi, c'est un post commun -
Hahaha, merci beaucoup pour tes retours sur cet allumé d'Hyriel et ses insolences de haut niveau xD On s'amuse bien à écrire ce personnage avec un léger pet au casque, mais en toute honnêteté ça va quand même participer à ce que ça sente régulièrement le roussi pour lui, ce genre de saillies.
(Ow Monte Cristo, un de nos romans coup de coeur à toutes les deux, sûrement une petite influence en effet sur cette scène, tu vises juste.)
Pour ce qui est de Théa, tu auras très prochainement l'occasion d'en apprendre plus sur elle. Et tout à fait, pour la plume un peu satirique qu'on ambitionne de sonner à cette histoire. Un contexte très sombre, mais une tonalité qu'on assume quelque peu décalée par moments, via les jeux auxquels se livrent les personnages pour tenir le coup.

Et pas de soucis, ils sont super tes commentaires ! C'est toujours un plaisir de te croiser.
À bientôt !
cococalie
Posté le 29/03/2023
Bonjour à toi Jeannie !

Je suis si contente d'avoir entamé mes lectures de la soirée avec ces deux premiers chapitres. J'ai été très vite embarquée dans cette France bigote peuplée de personnages qui ont déjà l'air prometteur.
J'ai aussi beaucoup apprécié le ton, le language : ça me rappelle un peu du Balzac dans l'attention aux détails avec la lourdeur en moins.
Si je devais reprocher quelque chose, c'est peut-être que certaines actions sont trop convenues ? L'exemple qui me vient à l'esprit est le tiroir du directeur de l'asile sur lequel tu insistes ("Il le nota dans un coin de sa tête avant de se recentrer sur le recteur." après déjà plusieurs phrases dessus). Ca ne me semble pas nécessaire et j'ai peur que ça rende les prochaines actions trop attendues.

Mais là je chipote et je suis juste impatiente de poursuivre ma lecture.

A la prochaine !
JeannieC.
Posté le 30/03/2023
Bonjour cococalie ! :)
Un grand merci pour ta lecture et tes impressions si enthousiastes <3 C'est un roman que j'écris à quatre mains avec une amie, Helasabeth. Je réponds en notre nom à toutes les deux, mais elle se joint à ma joyeuse gratitude !

On prend note de tes réserves quant à ce passage du tiroir dont l'insistance peut faire un peu trop "fusil de Tchékov".

Balzac en moins lourd, ahah mais c'est trop gentil <3 Tu nous fais rougir ! Nous sommes enchantées de te sentir aussi vite immergée dans cet univers haut en couleurs plein de faussetés bigotes et d'êtres marginaux.
On espère que tu apprécieras la suite de ta lecture !

À bientôt !
ClementNobrad
Posté le 28/02/2023
Coucou,

Beaucoup aimé ce chapitre qui nous présente l'ambiance joyeuse dans laquelle Hyriel va s'épanouir. J'ai bien aimé la comparaison des "pensionnaires" à des sortes de fantômes, d'ombres, très réussi.

Sans surprise, le directeur est de la pire espèce, mais c'est bien ce qu'il faut pour pimenter les relations.

"Il avait voulu tâter le terrain ; le terrain l’avait tâté." > Beaucoup apprécié cette réplique. ^^ Le ton est donné, je ne sais pas s'il y aura du second degré dans votre histoire ou si ça sera sur un ton plutôt sérieux, comme la lignée du premier chapitre, mais ce genre de réplique apporte un ton "léger" dans ce monde si brutal que ça en fait sourire le lecteur (moi en tout cas :) )

Du très bon sinon, rien à dire de particulier sur la forne, le fond étant toujours aussi captivant.

A bientôt
JeannieC.
Posté le 28/02/2023
Re !
On a en effet souhaité un univers assez spectral, volontiers en clair-obscur un peu dans la veine des peintures de cette époque-là justement. Le XVIIe siècle avec ses noirceurs et ses lumières... mais aussi sa théâtralité - d'où les petites notes d'humour héhé.
Comme tu l'as bien deviné, il y a bien une approche "second degré" assumé dans ce roman. Le début est assez sombre, mais très vite un ton un peu décalé vient faire contre-point avec la noirceur du sujet.
Un peu à la manière du film "La Vie est belle" ou encore "Vol au-dessus d'un nid de coucous" - où dans un environnement inhumain, les personnages résistent par leur inventivité, leur drôlerie un tantinet déjanté - voire par la provocation.

Hela et moi sommes très contentes que tu apprécies cette histoire ! =D
JeannieC.
Posté le 28/02/2023
(beaucoup trop de coquilles et de "un peu" dans cette réponse xD J'ai cliqué sans faire exprès sur "publier" avant d'avoir relu ahah)
Claire May
Posté le 22/11/2022
Beau travail sur l'ambiance et le ton glacial de l'échange ! Hyriel nous est sympathique par ses petits actes de rébellion. Un chapitre très agréable à lire.
Une petite chose qui me tarabistouille, c'est la claque, à la fin. On ne sait pas où elle est tombée ^^
A bientôt
JeannieC.
Posté le 23/11/2022
Hello Claire May !
Merci beaucoup pour ta lecture ! Élisabeth et moi sommes contentes de te recroiser par ici. ^^
Ah zut pour la claque x) Je vais aller revérifier ça, peut-être que la phrase n'est pas claire, mais c'est Hyriel qui se la ramasse de la part de Berlinier.
Héhé, Hyriel n'est pas au bout de ses rébellions crois-moi. Il n'a pas l'intention de se laisser marcher sur les béquilles ~
Isapass
Posté le 16/11/2022
C'est très intéressant de voir comment Hyriel revient à la vie dans ce chapitre, par le biais de son côté provocateur. Dans le précédent, son apathie illustrant bien le désespoir et je me disais que les fameux chemins du repentir allaient être longs et douloureux. Mais cette petite flamme qui se ranime ici donne à voir des perspectives bien différentes ! Et ça me rend curieuse.
L'écriture est toujours aussi belle, en tout cas.
JeannieC.
Posté le 16/11/2022
Re ! =)
C'est exactement ça, pour Hyriel ! Il est d'apparence renfermé et résigné, il a emmagasiné beaucoup de douleurs qui peuvent lui donner un air apathique. Mais les braises de révolte n'attendent que de jaillir en lui, et Hyriel se montre très malicieux aussitôt que les occasions s'en présentent =)
Encore merci !
Liné
Posté le 15/11/2022
Ce deuxième chapitre confirme tous mes ressentis du premier, autant sur le style que sur l'ambiance et les personnages. Ici, l'impact du décor est d'autant plus impressionnant qu'encore une fois, on ne passe pas par un florilège de descriptions. Tout ce fond dans l'histoire, le parcours d'Hydriel, ses pensées, ce qu'il voit, le style/la langue empruntée, pour rendre un récit aussi cohérent que fluide.

Dans les faits, on retombe complètement sur nos pattes depuis la citation d'introduction. Encore une fois, dure société qui enferme des gens et les force au travail après les avoir torturés - ici, visiblement, pour des faits de sorcellerie.

Je suis accrochée, je continue !
JeannieC.
Posté le 16/11/2022
Re !

Ah, tes impressions nous vont droit au coeur. Nous voulions éviter la lourdeur de certains romans historiques à l'ancienne avec de très longues descriptions. Les rendre dynamiques en les distillant dans les gestes et pensées d'Hyriel, nous sommes très contentes que cette forme te parle =)

Oui, Hyriel a des faits de vagabondage et de sorcellerie sur le dos. On aura l'occasion au fur et à mesure du roman de découvrir en détail ce qu'il a exactement commis pour se retrouver devant le tribunal ;)

Encore merci !
Contesse
Posté le 07/11/2022
Re coucou !

J'aime vraiment beaucoup votre plume. Elle nous plonge dans l'époque, dans la dureté et le cynisme de cet univers carcéral/religieux/hospitalier. Parce que c'est un peu tout à la fois à cette époque ^^ Je trouve que votre écriture danse sur un parfait équilibre entre termes et syntaxe anciens, assez pour nous plonger dans ce siècle sombre et lointain, sans pour autant être difficile à lire ou trop lourde.
C'est une jolie plume, très fluide et imagée, qui nous fait aussi sentir la fierté et l'insolence d'Hyriel, qui est assez fun à lire ^^

Je me lance dans la suite, parce que jamais 2 sans 3 xD
A tout de suite !
JeannieC.
Posté le 08/11/2022
Re ! :)
Awwww encore une fois, tes mots nous touchent. Et c'est exactement ça, l'époque amalgamait prison / asiles de fous / institut de redressement religieux / hôpital, et ces "Hôpitaux" n'en avaient que le nom contrairement au sens moderne x)
Ce n'est pas une mince affaire, le bon dosage dans un roman historique du vocabulaire d'époque et de la parlure moderne pour ne pas rendre non plus le récit trop aride. Ravies donc si ça te semble le cas chez nous <3
Haha, Hyriel, oui tu verras c'est un sacré lascar qui ne se laisse pas faire et il n'est pas au bout de ses taquineries xD
Louison-
Posté le 29/10/2022
Rekikooooo !

Un deuxième chapitre qui m'emballe autant que le premier ^^ Je trouve fort que vous arriviez à nous faire ressentir l'ambiance étouffante de la prison, et l'angoisse qui monte chez Hyriel même s'il essaie de la réprimer... ça me donne le frisson tout ça :/ Le côté froid et austère des gérants participent à ça :) En tout cas, très chouettes descriptions, très sensorielles et imagées, même si le lieu est pas des plus agréables <3
Ensuite, j'ai vraiment aimé l'insolence qui pointe chez Hyriel, ça le caractérise tout de suite et le rend super attachant, je l'aime du fond du coeur alors que ça fait à peine 2 chapitres hihi <3

Allez ziou je file lire la suite !
JeannieC.
Posté le 30/10/2022
Re-coucou !

Roooooowww mais c'est que Hyriel va rougir de tant d'affection et de compliments :3 Il n'est pas habitué xD "KEUR et thym de ma forêt" t'adresse-t-il en remerciement ~

L'ambiance nous tient particulièrement à coeur dans ce roman, aussi sommes-nous ravies si elle te semble prégnante <3 Tout comme l'austérité bigote des administrateurs.
Un immense merci à toi !
ZeGoldKat
Posté le 18/10/2022
C’est encore moi !
Ben mes premières impressions se confirment, votre roman me passionne. Encore plein de scènes d’une intensité qui serre le cœur. Sacré effet de réel. Par mes moustaches, la noirceur de cet endroit, la crasse, les gens qui se déplacent comme des fantômes ! J’ai eu envie de me cacher derrière Hyriel quand il avançait dans le couloir xD (ouais, même si il est pas grand. Mais je suis un chat, je suis encore plus pas grand gnéhéhé)
Deux nouveaux personnages hauts en couleur. La petite dame qui fait coucou, on se demande vraiment si elle a compris où elle était la pauvre… Et le directeur, tain j’ai envie de le boxer il m’a fait froid dans le dos à réciter son truc sans aucune humanité.
Sinon Hyriel, je le couronne roi du game. Son "réponse" m’a éclaté hahaha. Bien envoyé, non mais ! Ce que j’admire, c’est qu’il a un charisme fou sans que ce soit ridicule. Je veux dire c’est pas un super héros, il souffre, on le voit aux prises avec ses angoisses, les terreurs encore vivaces de ses derniers jours, seulement il s’oblige à tenir. Je sais pas si ça vous parlera, Hyriel me rappelle Monsieur de Pérac (pas sûr de l’orthographe), le mec accusé de sorcellerie, handicapé, savant, langue bien pendue, dans la série "Angélique". L’argent et les titres de noblesse en moins xD
En parlant de ça, c’est le pied de suivre grâce à votre roman des persos du peuple et avec de pareilles particularités. Souvent, l’ancien temps dans les livres, c’est soit de la romance avec au moins un des personnages principaux qui est blindé de tunes, ou aristo, soit de trucs politiques chez les gens importants ou alors c’est abordé en mode fantasy avec magie et tout. Vous nous proposez un vrai bol d’air.
J’espère que vous pensez essayer de vous faire éditer ?
Aller j’enchaîne !
JeannieC.
Posté le 18/10/2022
Hello ! =D
Ah oui, Geoffrey de Peyrac, je vois très bien qui c'est. Il y a quelques points communs avec Hyriel effectivement, et tous deux sont confrontés à un procès en sorcellerie. J'ai bien aimé lire les "Angélique" il y a quelques années.
Ahahah, le petit tacle sur la taille d'Hyriel xD En vrai il te remercie pour tous ces compliments, et nous aussi : Hela et moi sommes très heureuses de lire tant d'enthousiasme pour Hyriel et ses mésaventures.
Et oui, nous aimerions beaucoup tenter l'aventure de l'édition avec ce roman. ^^ J'aime cette tradition des grands romans historiques, "à l'ancienne", avec des fresques sociales, des personnages de toutes les castes, pas de surnaturel.
Larsenac
Posté le 22/06/2022
Rebonsoir, toujours intrigué et toujours envie de continuer à vous lire après ce deuxième chapitre qui dévoile un peu plus la personnalité qui semble riche et complexe du personnage d'Hyriel ainsi que l'apparition glaçante du directeur dont on sent bien que leur confrontation va devenir épique, car l'un comme l'autre sont de forts personnages. Pour ce qui est du style, c'est toujours aussi riche et varié, mais j'ai noté aussi deux trois petites choses qui ont altérées la fluidité de ma lecture. Rien de bien méchant, mais en voici deux que j'ai noté. la première c'est clairement une faute de frappe : "Son corps tint bond" ( vous vouliez certainement dire bon plutôt que le bond de bondir) et "Tendant au mieux son cou aussi court que large, Théa écouta mais ne saisirait que des bribes". Phrase dans laquelle vous mélangez le passé simple (écouta) au présent (saisirait) dans la même phrase. Cela donne une impression étrange. "Théa écouta mais ne saisit que des bribes", me semblerait plus approprié. Ce sont de simples remarques, je n'ai pas scanné votre texte, lol, ce sont justes deux choses qui m'ont percuté dans la lecture. Bonne soirée
JeannieC.
Posté le 23/06/2022
Bonjour !
Ah, merci pour ton œil affûté sur les deux coquilles, nous avons corrigé ça de suite.
Ravies que ça te plaise toujours et en effet, ça sera à couteaux tirés entre Hyriel le sorcier et Berlinier le faux dévot ahah. Tu verras, tous deux sont des hommes de théâtre dans leur genre ~ L'un pour dominer, l'autre pour résister, mais avec le même outil -
Au plaisir !
LouiseLysambre
Posté le 26/05/2022
Salutations matinales !

« jusqu’à ce que le claquement de la vieille porte derrière lui morde dans ses chairs » j’ai lu vite mais du coup la fin de la phrase m’a parue un peu étrange, parce que j’ai lu « la vieille porte derrière » avec une pause, puis « lui morde dans ses chairs ». J’aurais peut-être tourné la phrase comme « la vieille porte dans son dos morde ses chairs » pour éviter une confusion (que je suis sûrement la seule à faire cela étant)

« Son caveau. Hyriel venait de se délester de toute sa vie de l’autre côté. » -> c’est beau !

Théa a l’air tellement adorable ! J’ai hâte d’en savoir plus à son sujet.

« Il avait voulu tâter le terrain ; le terrain l’avait tâté » - du génie :D

Bon, ma lecture se confirme, j’aime beaucoup ! Les mots « savants », les tournures de phrases, l’ambiance qui se détache de cet extrait… vive les jeudis fériés pour continuer ma lecture 😊
JeannieC.
Posté le 26/05/2022
Hello =D
Très bien vu pour la phrase que tu relèves, et adjugé vendu ta suggestion :)
Ravies que tu apprécies ta lecture et l'ambiance. Quand à Théa, voui c'est un des petits rayons de soleil de cet univers héhé.
Encore merci et à plus <3
Pluma Atramenta
Posté le 16/02/2022
Bonjour à vous deux !

Comme l'ai-je promis, (bon, d'accord, il y a sans doute quelques mois de cela...) je m'attèle à la lecture de votre récit. Pour le moment, je suis loin d'être déçue, et même très admirative de l'originalité de votre démarche. L'intrigue me parle ; Hyriel a un joli caractère bien trempé (en plus d'un superbe prénom) ; la plume est riche en vocabulaire, maîtrisée... c'est tout plein de promesses <3 Je pense me régaler !
Petite remarque néanmoins - que j'imagine subjective - quant à l'écriture : si la plume est fluide, la lecture qui en résulte reste un peu "laborieuse", par moments. Rien de bien méchant pour autant. Peut-être est-ce dû au fait que vous travailliez à deux, ou que les phrases sont généralement très chargées ou encore un effet secondaire de l'ambiance ? La plupart des récits historiques donnent souvent cet effet de "densité".

"Une échevelée, au visage creusé d’avoir trop pleuré, hocha vaguement la tête avant de continuer son chemin aux lignes désordonnées." J'ai trouvé cette phrase particulièrement parlante :)

Hâte de connaître la suite, et bonne inspiration à vous <3
Pluma.
JeannieC.
Posté le 17/02/2022
Bonjour Pluma,
Comme nous sommes contentes, Helasabeth et moi, de te croiser sur ces étonnants chemins ! =D
Ton enthousiasme pour ce roman et tes retours chaleureux nous vont droit au coeur - à plus forte raison que tu as une plume qui me plaît tant, savoir que la nôtre est à ton goût nous fait plaisir <3
Héhé, oui Hyriel a un caractère bien trempé et n'a pas fini de faire les quatre cents coups. Et merci pour le prénom ^^
On prend bonne note de ce que tu soulignes concernant le caractère quand même touffu de l'ensemble, nous veillerons à faire le tri entre ce qui peut être élagué et ce qui, comme tu le soulignes, relève aussi un peu de ce type de récits à l'ancienne.

Un grand merci à toi !
Et au plaisir de se recroiser <3
UnePasseMiroir
Posté le 26/11/2021
Booon j'ai fini par craquer, me voici pour découvrir votre histoire ! ça faisait longtemps que je n'avais plus rien lu sur PA et et ça fait plaisir de revenir pour découvrir un texte de cette qualité ! Mais je ne crois pas avoir beaucoup de choses à dire de plus qui n'ai pas été dit... c'est super. Le langage très châtié et votre façon d'écrire (si les chapitres ont été écrit à deux, ou alors chacune gère un personnage ?) ont un charme de fou ! on est plongés dans l'histoire dans les deux sens du terme.
Et à part m'extasier sur la forme, ce que l'intrigue promet m'intéresse beaucoup ! Hyriel n'a pas dit grand-chose mais déjà je sens que je vais l'aimer *o* et aussi Théa dont j'ai aperçu le moodboard sur insta ! Maintenant j'ai hâte de découvrir le co-protagoniste ;)
Mention spéciale au "vieux cagneux" au début du chapitre que j'ai pris personnellement, en tant que khâgneuse xD
Bref je continue !
JeannieC.
Posté le 27/11/2021
Hey ! Contentes de te croiser par ici <3
Je réponds au nom de Helasabeth et moi, nous sommes ravies de ton enthousiasme sur ce début. En fait nous écrivons le premier jet un peu en mode RP, en se répartissant les personnages et en rédigeant des action-réactions, puis on passe tout ça ensuite sur un document word pour uniformiser ensemble tout ça, rajouter les descriptions, chasser les répétitions tout ça.
Haha, le vieux cagneux me rappelle moi aussi des souvenirs d'études. Et très touchées de ton attachement à Hyriel - taiseux pour le moment en effet... mais qui ne va pas tarder à faire les quatre cents coups car pas du genre à se laisser marcher dessus ~
Aramis
Posté le 22/10/2021
Yes, je n'étais pas connectée donc le site à supprimé mon commentaire ***$$$$*$(§(§( je recommence.

Je disais donc, super deuxième chapitre, je réitère sur le contexte qui est top, on sent bien vos recherches sans que ce soit didactique, j'ai particulièrement aimé l'explication de Berlinier sur l'emploi du temps au sein de l'hôpital, c'était très bien amené et inclue dans le texte sans être ni trop long ni trop lourd mais ça éveille vraiment autant la curiosité que l'introduction d'Hyriel dans le lieu.

Ensuite le pinaillage !

- Au bout d’un long serpent d’itinéraire, les murs gris et nus d’un immense bâtiment se dessinèrent en contre-jour pour tout horizon laissé au condamné. >> J'ai un peu buté sur la phrase, mais peut-être que ça manque simplement d'une virgule après contre-jour ?

- Je sais qu'on vous a déjà fais la remarque du changement de point de vue, ça m'a un peu perturbé aussi, idem pour celui de Berlinier, même si je trouve ça intéressant d'avoir un narrateur omniscient. Le truc vraiment bien c'est qu'on voit que vous avez déjà des voix très différentes pour les trois personnages, ça c'est très cool, particulièrement pour Théa ! Je me suis demandé si, pour elle, en plus de l'alinéa, ça ne manque pas d'une transition plus forcé, et peut-être le changement du pronom "elle" pour son nom propre : puisqu'on passe à sa focalisation, ça peut renforcer le fait qu'on change de point de vue de ne pas rester dans l'anonymat que lui donne Hyriel ?

- fermait le tiroir d’un meuble qui dégueulait de documents >> Ici le dégueulait m'a fais tiquer, votre vocabulaire est globalement soutenu du coup ça m'a perturbé ce terme familiarité perdu tout seul !

- Seul un léger soupir las lui aura toutefois échappé pour le rachat de son âme et le péché, signe du doute qui lui traversait l’esprit à ce propos. >> J'ai buté sur cette phrase, "lui avait échappé au sujet du rachat" ?

- Comme quelques autres, j'aurais aimé avoir plus d'indication interne sur l'état émotionnel d'Hyriel (qui m'a par ailleurs fais rire avec son Réponse,) on comprend qu'il s'en est pris pleins la gueule avec cette histoire de torture, et que peut être son insolence est surtout une façade et je crois que j'aimerais bien avoir plus d'info sur ce qu'il ressent réellement !

Voilà pour le pinaillage, en tout cas super lecture, ça donne envie d'en apprendre plus sur ces personnages introduits, et voir comment Hyriel va évoluer au contact de ce lieu et de ses habitants !
JeannieC.
Posté le 23/10/2021
Coucou ! =D
Owwwwwww, nous compatissons, c'est très rageant ça la perte du commentaire que tu viens de taper <3 En tout cas, encore une fois merci de la part d'Helasabeth et moi pour ta lecture et tes retours.

On prend en note tes suggestions, nous allons y réfléchir, pour l'énonciation de Théa et les petites reformulations. Et yes, nous sommes adeptes du point de vue omniscient pour ce roman, le tout sera de rendre bien clair les changements de point de vue avec les retours à la ligne / pronoms / noms. On espère que ça restera suffisamment clair ^^
Quant aux pensées d'Hyriel, effectivement il a bien dégusté, même si pour l'instant on ne développe pas trop, il aura largement le temps de se confier à son futur chéri au fil de l'histoire héhé. On essaie de répartir, et pour l'instant il est surtout en mode brève horreur en découvrant le lieu de son enfermement à vie, puis au souvenir de ses tortures, mais essaie de se contrôler pour ne pas laisser voir ses faiblesses au recteur. Cela dit, on verra si des idées de développement nous viennent à ce propos, c'est bien noté =)

En tout cas nous sommes très contentes que cet environnement, ce chapitre et le personnage d'Hyriel (avec ses insolences et son "Réponses" ahah) te plaisent <3 Ravies aussi que ça ne te semble pas trop didactique pour passer les infos, quand le charmant recteur fait son topo au condamné.

Au plaisir ! :)
Hortense
Posté le 17/10/2021
Très bon chapitre, intéressant, bien écrit qui se lit facilement. Les sentiments et les doutes de Hyriel nous impliquent dans son histoire.
Son humour provoquant et décalé est une facette de sa personnalité qui révèle une nature combative qu'il sera probablement difficile de soumettre.
Deux personnages marquants : la jeune femme qui semble évoluer dans un univers parallèle et le recteur Berlinier personnage intransigeant et probablement dénué de scrupules. Il donne des frissons !
A très bientôt
JeannieC.
Posté le 17/10/2021
Bonjour Hortense !
Très contentes de te revoir par ici, et un grand merci de notre part à Helasabeth et moi, pour ta lecture et tes retours !
Ahah yes, provocant, décalé et conbatif, c'est complètement ça pour Hyriel =D Et en effet il ne va pas se laisser facilement dompter ~
Etienne Ycart
Posté le 13/10/2021
Bonjour
Que du beau monde ici,
Pauvre Hyriel, il va falloir qu'il soit costaud
plus d'un deviendrai fou dans un environnement comme celà
Alors j'éspére qu'il pourra s'échapper de ce lieu.( c'est mon coté fleur bleu)
j'aime les histoires qui finissent bien!
celle ci est mal angagée....
Bon ,mon petit doigt me dit qu'il ne va plus pouvoir faire le mariole
Je pense qu'il a eu de la chance de ne recevoir qu'une baffe.
Bonne chance Hyriel!
JeannieC.
Posté le 13/10/2021
Re !
Ah, sûr qu'Hyriel part pour une série d'épreuves là, il n'est pas sorti de l'auberge - surtout avec son caractère très affirmé xD Mais en effet il a bien l'intention de vite se trouver des échappatoires, ou des leviers pour ne pas finir désespéré x)
Encore merci pour ta lecture - et un merci d'Hyriel pour ton soutien héhé =)
Etienne Ycart
Posté le 06/03/2022
Oui je n'ai rien à rajouter à ce que j'ai déjà dit
le style est fluide
deux trois tournures de phrases m'ont un peu interpellées au début
Ma fois des effets de style étonnants mais qui ne sont pas désagréables à lire
JeannieC.
Posté le 09/03/2022
On en prend bonne note, encore merci ! :D
Edouard PArle
Posté le 11/10/2021
Coucou !
On reste sur la lancée du 1er chapitre, je renouvelle donc mes compliments (=
Le style est toujours aussi fluide et élégant mais on n'a le droit à plus de développement de personnages ce qui est logique. On fait connaissance avec Hyriel et son caractère bien trempé, on découvre deux nouveaux personnages.
J'espère pouvoir faire plus connaissance avec eux par la suite (=
Hyriel commence à comprendre la difficulté de sa nouvelle existence en fin de chapitre, je sens que ça va encore s'accentuer, j'espère qu'il ne va pas s'effondrer^^
Une petite remarque d'amélioration : je trouve que la façon d'aborder la Question (torture) est très détachée, c'est un peu gênant à mon sens.
Un plaisir de lecture,
A très vite !
JeannieC.
Posté le 12/10/2021
Salut Edouard !
Encore merci pour ta lecture, et tes retours enthousiastes :) Pour la torture c'est vrai, on passe un peu vite dessus. Hyriel essaie d'être brave et de mettre ça à distance. Mais on y a réfléchi avec Helasabeth et effectivement ce serait logique d'ajouter quand même un petit moment où Hyriel tremble malgré tout en y repensant ou quelque chose comme ça, même bref, mais pour transmettre son horreur de la chose.
Pour le reste, héhé oui Hyriel a un sacré caractère et n'est pas au bout ni de ses peines, ni de ses attitudes de résistance x)
A très bientôt !
Yannick
Posté le 29/09/2021
Re-bonjour,
Ce chapitre continue dans la même lancée que le premier, on se sent dans la peau du condamné. Le style est facile à lire et pourtant très soigné, J’aime beaucoup.

J’ai adoré la description du recteur, on le « voit » (et il fait froid dans le dos !).
Bien aimé aussi la phrase : « Il avait voulu tâter le terrain, c’était le terrain qui l’avait tâté. », très sarcastique !

Quelques pinaillements dont vous ferez ce que vous voudrez ;)
- « pour leur masquer à tous son angoisse » : je trouve la tournure un peu lourde, soit « leur » soit « à tous », mais pas les deux, sachant que la phrase est déjà longue.
« on jeta Hyriel » : Hyriel fut jeté (?) (cette formule « on » est très impersonnelle, plus orale qu’écrite à mon goût)
« au fond du cœur de l’accusé » : plutôt du condamné, non ?
« Elle écouta tant bien que mal mais ne saisirait que des bribes. » : il y a pas un problème de concordance des temps ?
« un léger soupir las lui aura toutefois échappé » : lui échappa (?)
Helasabeth
Posté le 30/09/2021
Hey hey !

Merci beaucoup pour ton retour ! Nous sommes ravies que le style te plaise et que le compromis passe ! :D
Quant à la phrase du terrain tatant, ravie aussi. C'est ma petite fierté :'-)

Pour le reste, effectivement, on va peut-être pouvoir alléger un peu. Et oui, plutôt le condamné. X) Quant aux temps, c' est vrai que ce sont des tournures qui sont courantes en format RP (qui nous sert de premier jet) mais en roman... à voir, parce qu'en même temps, ce conditiinnel et ce futur antérieur marquent une posteriorité dans l'antériorité, une sorte de prolepse, pas comme de simples passés, mais si c'est problématique à la lecture... Bon, nous allons en discuter, quoi. X)

Encore merci et peut-être à la prochaine ! :D
Louis.W
Posté le 25/09/2021
Chapitre II, donc :

Cette arrivée dans la prison est ma foi intéressante. Je suis un peu surpris de la religiosité de l'endroit, quoique, je ne suis plus à ça près des moments ou la religion a été mêlée à l'horreur, ahah.

Le petit bout de femme m'intrigue, m'intéresse. Pour le grand costaud qui sert de personnages principale, peu de choses à dire pour l'instant. Il semble, en tout cas, avoir de la ressource. C'est déjà ça de prit vu sa situation

Sur la forme :

"Il se laissa faire, conservant toutefois sur son visage un air nonchalant en observant son nouveau logis, assez loin de ses goûts en matière de décoration. De toute manière, qu’importait l’aspect de cette nouvelle prison : elle aurait pu être la plus belle qui soit, elle resterait une prison. "

Répétition, je pense involontaire, du même concept et du même mot a à quelque chose près. ""nouveau" logis"" ; ""nouvelle" prison". Je pense qu'il vaut mieux éviter quand cela est possible.
JeannieC.
Posté le 25/09/2021
Re ~
Oopsi, petite répétition yes, on note ;)
Encore merci, ravies que cet univers t'intéresse ainsi que la p'tite Théa (oui c'est son nom il arrive à la section prochaine ^^). Quant à Hyriel, il est plutôt du genre dur à cuire c'est sûr - quelque part tant mieux pour lui comme tu dis =D
A plus tard !
Eryn
Posté le 23/09/2021
Bon j'ai enchaîné du coup...
En contre-jour = à contre jour ?
J’aurai séparé en deux phrases ou mis une virgule, sinon la phrase est un peu bizarre du point de vue de la syntaxe.
J’aime bien ta description. L’attitude d’Hyriel et son détachement me font marrer. Sa réaction « s’arranger pour s’amuser un peu » également !
Bien vu le côté déshumanisé du numéro.
« C’était sans compter sur les braises de fierté et d’esprit rebelle qui ardaient tranquillement au fond du cœur de l’accusé, prêtes à s’allumer quand l’occasion se présenterait. » = ce genre de formulation nous place en-dehors des émotions du personnage. C’est bien écrit, mais peut être qu’un point de vue plus interne serait utile. Autre chose, je trouve que Hyriel est pour l’instant très « cool » concernant ce qui lui arrive. On ne sait pas exactement pourquoi il est emprisonné : on n’a que la version des juges, mais lui ne semble ni le vivre comme une injustice, ni ressentir la moindre émotion, ce qui est quand même un peu bizarre pour quelqu’un dont la vie vient d’être balayée d’un coup. Qu'il masque ses émotions, c'est une chose, mais qu'il ne les ressente pas ?

Les hommes et les femmes n’étaient pas séparées à l’époque ?
Sinon, c’est bien glauque cette entrée à l’hôpital.

Dans ta manière de formuler, tu fais des phrases longues avec beaucoup de qualificatifs, ce n’est pas gênant, mais j’ai l’habitude des styles aux phrases plus courtes.
"Un petit sourire innocent naquit sur son visage avant qu’il ne secoue la tête pour le chasser, plus sérieux mais non moins malicieux, bien qu’étonné que le recteur ne réagisse pas à sa pique." = on pourrait facilement faire deux phrases, ça simplifierait la lecture je pense.

Le recteur ?
Tout le passage dans les pensées de la femme est confus. Je pensais qu’on ne voyait l’histoire que par les yeux de Hyriel, et là tout à coup on se retrouve dans le point de vue de quelqu'un d'autre. ça fait bizarre et perd le lecteur. Si tu en restes au fait qu'elle l'observe bizarrement, il peut se poser des questions sur elle et peut être que c'est suffisant ?

Devant l’absence de cordialité du recteur à son égard = On se doutait un peu de l’accueil… / Hyriel avait décidé = j’aurais mis « décida » pour rester dans l’action.
« tes anciennes… pratiques » = je me doute un peu de ce pourquoi il a été condamné, vu l’illustration, mais ça pourrait aussi être son ancienne pratique médicale qui l’ait fait condamner, à moins que ça n’ait été qu’un prétexte ?
J'imagine que la suite nous le dira.

Pour l'instant mes principales interrogations concernent la réaction d'Hyriel, il est décidément très "cool" pour quelqu'un à qui on vient d'annoncer qu'il ne ressortira plus jamais au-dehors...
JeannieC.
Posté le 23/09/2021
Re !

Je rebondis en vrac sur certaines remarques du coup =)

> "en contre-jour" est plus rare mais se dit bien. Le recteur aussi, c'était le terme d'époque dans les documents d'administration de l'hôpital général.

> Ahah, oui Hyriel dans l'adversité est soit totalement un troll, soit très distant. En revanche sur son côté très "cool", on en discutait justement hier avec Helasabeth (mon amie et co-autrice) et elle me disait qu'elle va apporter quelques précisions à ce chapitre justement, pour mieux montrer que même s'il ne le laisse pas voir, oui, Hyriel est quand même évidemment affecté par la situation. C'est juste aussi que là, il a déjà tellement reçu en prison ces dernières semaines qu'il en est pour le moment à se laisser un peu balader et à affronter les choses les unes après les autres.

> Je ne sais pas ce qu'il en est en détail pour les hommes et les femmes, mais au dortoir et aux repas, oui c'est certain, il y a séparation. Pendant les rares moments de repos aussi. Pour le travail également, il y avait les hommes / les femmes / les "vieux" (je cite x) ) et infirmes. Et dans les très très grands hôpitaux généraux, ceux de Paris notamment, c'était carrément un établissement pour les hommes et un autre pour les femmes à différents endroits de la ville.

> Pour le point de vue, en fait il est plutôt omniscient. Du coup on le balade un peu entre les trois personnages principaux, on restitue certaines pensées des uns et des autres. Cela dit tu as raison, des fois le switch du point de vue n'est pas clair et surprend. Là par exemple on pourrait marquer par un alinéa la brève incursion dans les pensées en l'occurrence de Théa, on verra ça avec Helasabeth ^^
JeannieC.
Posté le 23/09/2021
Ah et PS, pour ses "pratiques", oui, Berlinier fait référence à ce qu'il s'imagine de ses plantes et rituels de sorcier =) Pour le coup, rien à voir avec son intimité ~
Helasabeth
Posté le 24/09/2021
Et complément au PS : pas encore 👀
Alice_Lath
Posté le 21/09/2021
Yo yo yooo ! Du coup, j'ai décidé d'enchaîner ce soir haha
Quelques points pour commencer, je préfère toujours commencer par ça :
-> Il y a un moment où on passe dans la tête de la femme, ça fait très étrange de changer de point de vue sans crier gare haha
-> Pour les descriptions, je pense que vous pourriez solliciter davantage de sens que vous ne le faites, allez plus dans les trucs singuliers, pour représenter dans toute sa splendeur l'horreur du lieu
-> Je trouve Hyriel très détaché pour quelqu'un qui va passer sa vie avec des fous haha et très très insolent, j'ai du mal à me représenter comment il peut être aussi sûr de lui
Sinon, je dois dire que j'ai beaucoup aimé la rencontre avec Berlinier, on se le représente très bien et on a envie d'en savoir plus sur ce personnage, sa manière de fonctionner, d'où il vient et quelles vont être ses relations avec Hyriel. L'arrivée dans son bureau était vraiment très chouette, de même que la brève première découverte de l'Hôpital. J'aime beaucoup pouvoir en découvrir davantage sur ce point historique avec votre histoire hahaha, c'est vraiment une très chouette idée !
JeannieC.
Posté le 22/09/2021
Re !
Alors pour les descriptions, on a voulu éviter de trop en mettre d'un coup, disons que les petits détails ainsi que les joyeusetés - odorantes et autres - de l'endroit vont arriver au fur et à mesure x) Quant au point de vue, c'est vrai qu'il se promène et que c'est surprenant au début, mais on espère que ça va le faire dans l'ensemble ce déplacement entre les trois personnages centraux ~
Ahah la confrontation dans le bureau de Berlinier xD Début d'une longue histoire d'amour. Plus sérieusement, contentes que la scène fonctionne bien - et ce perso peu recommandable aussi héhé
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