Chapitre 7 : Discrétion et combat

Par Taranee
Notes de l’auteur : Bon, au début je ne savais pas trop comment organiser la narration des épreuves mais finalement j'ai fini par les mettre deux par deux. Est-ce que ça vous va comme ça ?

Epreuve de discrétion

 

    Tandis que le professeur nous explique les détails de l'épreuve, chaque candidat fait comme il peut pour se réchauffé et se réveiller. Les épreuves des deux derniers jours nous ont fatigués et on nous a réveillé à l'aube pour nous faire passer l'épreuve de discrétion. Ce qu'on ne nous a pas dit par contre, c'est que l'espèce de hangar où on va passer l'épreuve est tellement climatisé qu'on va tous attraper un rhume. L'examinateur nous répète pour la troisième fois les consignes, histoire que même les sourds puissent entendre.

- Vous entrerez dans un couloir long de 100 mètres et truffé de pièges. Au bout du couloir se trouve une personne à l'ouïe très développée. Votre but : Le toucher avec ce couteau en bois.

Il désigne l'arme en question.

- Mais attention ! Dès qu'il dira j'entends, l'épreuve sera terminée pour vous. Vous serez notés sur 100 en fonction de la distance que vous avez parcouru. Ceux qui ont moins de 50 sont disqualifiés, comme d'habitude. Faîtes attention à bien éviter les pièges ! Ils vous feront repérer même s'ils ne sont pas dangereux pour vous. Premier candidat : Nicolas Dupuy.

Nicolas Dupuy ne fait pas long feu. Au bout de 20 mètres, alors qu'il n'y a aucun piège, il trébuche et s'étale de tout son long sur le sol. Les dix candidats suivants ne font pas beaucoup mieux. Vient le tour d'Erica Brown, la jeune fille agile. Elle évite la plupart des pièges mais est finalement entendue à 87 mètres.Juste après elle passe Illiam. Pour ne rien arranger il fait un score parfait. Plusieurs candidats passent encore avant que ce ne soit mon tour.

    Je prends une inspiration et je m'élance. Dans ce long corridor, je me sens opressée. J'avance à pas de loup, repérant les pièges au premier coup d'oeil car ils ne sont pas bien cachés. Je maîtrise jusqu'à mon souffle lent et silencieux. Pourtant, j'ai l'impression que les battements de mon coeur résonnent dans toute la pièce. Par un manque d'attention, mon pied se pose justeà côté d'un fil tendu. Je trébuche, je passe quelques secondes à danser en espérant garder l'équilibre puis j'arrive finalement à me remettre en position. Je lâche un soupir très léger. C'était moins une. Ce silence... Un silence assourdissant, je n'en ai jamis senti de pareils. J'aime le silence. Un silence signifie bien plus qu'une parole. Je me laisse porter par cette absence de bruit et, sans que je m'enrende compte j'arrive à moins d'un mètre de ma cible. Un sourire poind sur le bout de mes lèvres. Plus qu'un mètre. Un mètre et...

- J'entend.

Je laisse échapper un juron. La cible se retourne. C'est un homme plutôt robuste, les cheveux coiffés en catogan. Il me sourit gentiement :

- Ce n'est pas si mal ! 99 mètres ! Je ne t'ai entendue que parce que tes lèvres ont fait un petit bruit quand tu as souri !

Je pousse un râle exaspéré et je pars furibonde du couloir. Illiam Smith m'attend dehors. Il s'apprête à me lancer une phrase moqueuse mais je le bouscule violemment sur mon passage avant de partir dans un coin sombre du hangar.

 

Epreuve de combat

 

Nous ne sommes plus que 200 en lice. Au therme de cette dernière épreuve, nous serons moitié moins. Aujourd'hui, nous allons nous mettre par binômes encore une fois pour nous combattre. Le gagnant intégrera l'école. Le combat. C'est un de mes points forts. Avec mon enfance, j'ai appris à esquiver les coups ou à les supporter sans broncher. Je sais aussi frapper au bon endroit. J'ai mes chances. C'est ce que je pensais. Mais mon adversaire n'est personne d'autre que Smith. J'ai envie de hurler de rage. A tout les coups, monsieur parfait va gagner. Enfin... Il vaut mieux se battre que baisser les bras. Illiam Smith arrive dans notre espace de combat où je l'attend. Détendu, arrogant. Il me lance un regard plein de malice :

- Comment on se retrouve Gwenaëlle Prévost ! Je crois bien que c'est ton dernier jour ici ! J'ai été content d'être ton adversaire au moins une fois !

Je pousse un grognement qui signifie clairement "ne sois pas si sûr de toit !". Et le combat commence. Aucun de nous deux ne veut donner la première frappe. Nous nous évaluons, gardant une position défensive grâce à nos sabres en mousse ( oui, ils nous ont donné des sabres en mousse pour éviter qu'on ne s'entretue accidentellement ). Illiam frappe. J'esquive adroitement son coup et son sabre fend l'air tandis que le mien fuse vers sa cheville. Cette dernière disparaît pour réapparaître juste devant mon ventre. Accompagnée d'un pied qui ne me veut certainement pas du bien. Je m'écarte rapidement et me relève. J'assène à mon adversaire un coup à la hanche. Il m'en assène un à la jambe. Elle combat continue. Bientôt, nous sommes les derniers à n'avoir pas encore fini. Le but est de toucher le coeur de l'adversaire avec la pointe du sabre mais nos défenses ne laisse pas de trou. Dès que l'un de nous place un coup, l'autre le lui rend et ainsi desuite. Nous virevoltons dans l'arène, infatigables.Le sabre adverse fuse à quelques centimètres de mon coeur. Je me jette à plat ventre. Illiam en profite.Avec ses pieds, il bloque mes poignets contre le sol. Il lève son sabre et s'apprête à le redescendre. J'essaie de me soustraire à sa prise. Peine perdue. Alors que l'arme n'est qu'à quelques centimètres de mon coeur, je fais quelque chose dont je ne me serais jamais crue capable. Avec une souplesse et un élan inattendus, je fais une roulade arrière. Déconcerté, Smith désserre sa prise. Je lui arrache son sabre des mains et le jette le plus loin possible. A son tour, il me désarme. C'est à ce moment que l'alarme retentit, signalant la fin du combat. Match nul. Et dans ce cas... Nous sommes tous deux qualifiés ! Quel soulagement ! Je suis hors d'haleine. Illiam tend sa main :

- Bien joué Prévost. Je dois dire que tu es plutôt forte au combat.

Je secoue la tête et me détourne de lui sans faire attention à sa main. Hors de question que je la lui serre. Je sors de l'arène sous les exclamations étonnées de mes camarades. Je suis prise. Je suis reçue à l'école d'assassins !

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Ombe
Posté le 13/04/2021
Incroyable, je suis happée par cette histoire. Gwenaëlle est un super personnage principal, elle est pas parfaite et attachante bien qu'assez mystérieuse.
Taranee
Posté le 15/04/2021
Ha ha ! ^^
Merci pour ce commentaire ! C'est encourageant ! J'espère que la suite te plaira Ombe !
Fanny
Posté le 02/04/2021
oh surprise ! Les épreuves ne se sont pas enchainées ?? Déjà deux jours de passés ? Mais où ont ils dormis ? Que s'est il passé entre les épreuves ? Ne pas le décrire pourquoi pas mais je n'avais pas compris qu'il y avait eu une nuit entre les deux précédentes épreuves.
Intéressante cette idée de pièges, presque dommage ne ne pas en voir se déclencher un ou deux ^^
Le combat, super intéressant comme dernière épreuve. Déçue par les sabres en mousse par contre, au pire des dagues en bois peut être, au risque de quelques bleus, ça me semble supportable pour de futurs assasins
Taranee
Posté le 02/04/2021
Oui, c'est vrai pour les dagues en bois mais ça serait dommage de blesser des élèves fraichement arrivés ! Au début j'étais très protectrice envers mes personnages et je ne voulais pas qu'il leur arrive du mal avant l'heure... Mais tu verras, après les sabres ne seront plus en mousse ! ^^'
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