Chapitre 51

Les émissaires des quartiers affichaient des visages contrits, épuisés pour certains. La nuit passée ne leur avait pas été de tout repos, sollicités de toutes part pour constater les dégâts de la tempête. Le toit d'une courtine sud s'était effondré sur le chemin de ronde, amochant au passage un pan du parapet. Dans le quartier des Lames, les rafales avaient soulevé un appentis qui avait fini sa course dans une façade, causant heureusement plus de peur que de mal. Les quartiers des Mercantes et des Gouges, adossés à la montagne, avaient été relativement épargnés par le vent, mais la pluie s'y était engouffrée par torrents, mâtinée de grêle au plus fort de la tempête : plusieurs entrepôts avaient les pieds dans l'eau, et des toitures attendaient qu'on les recoiffe. Il fallait du bois et des hommes, pour réparer les dégâts.

L'émissaire de la Rose-Croix se racla la gorge :

« Je dois aussi signaler que l'université est fermée depuis ce matin. »

Le ministre à la Cité écarquilla les yeux comme un poisson sorti de l'eau. Il y avait de quoi être surpris. La vieille Université, comme on avait pris l'habitude de l'appeler, avait été l'une des premières constructions de Kaalun. Jeune sœur, en quelque sorte, de la tour des Écrits, on y formait les futurs archivistes, mais aussi les médecins, les notaires, et les administrateurs aux clefs. Après le château des Chimères et le bâtiment des Eaux, c'était la bâtisse la plus imposante de la cité royale. Les rondeurs de son dôme, qui limitaient la prise au vent, et ses solides murs en pierre-sel la rendaient particulièrement résistante aux intempéries.

« La tempête n'a rien à voir avec cela, précisa l'émissaire, L'université s'éteint faute de professeurs : trois d'entre eux ont été contaminés par le Sang d'encre, et d'autres refusent dorénavant de venir, comme un certain nombre d'étudiants par ailleurs. Quant à ceux qui souhaitent encore étudier, ils ont trouvé porte close ce matin.

– J'ai entendu dire que beaucoup des érudits souhaitent prendre la route des Cimes, intervint le sénéchal d'une voix éteinte.

– Les fous ! Les Cimes n'ont pas même la place d'accueillir un buffle-laine de plus ! Où vivront-ils, dans des trous de glace sur les Serpantes ? s'exclama le ministre à la Cité.

– Ce n'est pas la question, répliqua la ministre aux Clefs, la question est que l'université dépérit à son tour. L'épidémie est un mal autrement plus grave que n'importe quel ouragan. Aucun messager-vent n'est donc encore revenu, Sire ? »

L'attitude du roi répondait pour lui ; nul besoin d'ajouter un mot. On écourta le Consulte et les émissaires se dispersèrent rapidement pour mettre les travaux en œuvre. Alors qu'il rejoignait Timoteus qui l'attendait dans un petit cabinet de travail perché sur les hauteurs, Saul se sentit écrasé par ces nouvelles toujours plus noires. Une fois arrivé, il s'effondra dans un siège de bois, qui gémit timidement. Sa souffrance était telle qu'on se serait attendu à voir à vif sa large balafre.

« Tu as vieilli mon ami, murmura Timoteus, Combien de temps s'est-il passé depuis ma dernière visite ?

– Cela fait quatre ans depuis le début des dernières Nues. »

Non que Saul comptabilisait ainsi l'absence de son ami. Mais la dernière visite de Timoteus remontait aux funérailles de la reine. Obsèques étranges s'il en fut. Cette date, Saul l'avait gravée dans sa chair, et elle était infiniment plus profonde et douloureuse que sa joue fendue.

« Et depuis lors, rien n'a changé, ajouta-t-il. Tout ce que je souhaite dorénavant, c'est de pouvoir m'éteindre et laisser le royaume m'oublier. Il paraît que déjà mon nom s'efface dans la bouche des habitants. J'aimerais qu'Evan fut plein de santé, qu'il reprenne le flambeau, que l'on oublie le piètre souverain que je suis devenu. »

Le ton avec lequel il prononça ces dernières paroles ne tolérait pas qu'on tente de le contredire.

« J'admire le courage avec lequel tu as affronté la mort de Nuutti, poursuivit Saul. Moi je n'ai rien surmonté. Ma reine disparue, ma douce Beth, j'y pense à chaque instant. J'y pense dés que j'affronte le regard de Devlin, il lui ressemble tant. On me reproche de le négliger. Mais je n'arrive pas à l'approcher sans souffrir le martyre. »

Il regarda son ami. La solennité de sa voix, qui semblait provenir d'outre-tombe, était glaçante sur son visage de statue. Un spectre parlant n'aurait pas donné le change.

« Comment avons-nous pu être aussi terriblement punis, Timoteus ? Nous avons fait tout notre possible, et nous sommes châtiés comme les plus mauvais des hommes.

– Ou bien tu te trompes, Saul. Ou bien il ne s'agit pas de punition mais de sacrifice. N'oublie pas comment fut créé le royaume : sur un sacrifice, celui de nos aïeuls.

– Le sacrifice ne me pose pas problème, Timoteus. Dés lors qu'on te tranche la joue, il a déjà commencé. Mais être maudit ainsi ma vie entière !? Dans ma jeunesse, j'ai dû endurer la cruauté de ma mère, et devenir le pire des traîtres en reniant publiquement la Loi Antique... N'était-ce pas suffisant ? Ne pouvait-on me laisser bercer en paix mon enfant ? Et bien non, voilà qu'une prophétie de malheur fait blanchir nos cheveux, et exige, convins-en, l'ultime sacrifice. Et puis la mort de Beth, et maintenant Evan... Dans tout le royaume on me dit faible, Timoteus, j'en suis conscient. Mais je suis mort, mon ami, tué trois fois, cinq fois, mille fois ! Je suis mort, tu vois bien ! Mon corps est rigide et ma peau se craquelle. Je suis mort, et gris, et il n'y a plus de sang dans mes veines. Ma voix est une illusion, mon sommeil n'existe plus. Mort aussi, l'air que j'expire. Je suis mort et on me harcèle pour que je vive. »

Il redevint totalement immobile, comme pour illustrer ses dires. Timoteus se leva alors, et s'affaira à remuer les tisons de la cheminée. Il espérait que ses yeux humides pourraient y sécher, discrètement.

 

* * *

 

Ilse se hissa avec grâce sur son cheval. Le jour baissait, et les eaux se couvraient d'une laque argentée tandis que les montagnes, à contre-jour, semblaient grandir encore. Dans le vent furieux, les cheveux de Devlin menaient une danse endiablée. Ilse avait couvert les siens d'une sorte de calot en feutre gris aux motifs lie-de-vin, typique des montagnes. Elle avait rabattu son capuchon par-dessus, et Devlin devait crier pour qu'elle l'entendit. Ses mains étaient glissées dans des gants de peau teinte d'excellente facture, qui venaient probablement du sud, de Temma ou de Mesnaam. Au nord, on se couvrait les doigts de fourrures autrement plus grossières. Devlin n'avait pas osé enfiler les siens. A l'époque où son père n'était pas encore terrassé par le chagrin, et qu'il sortait chasser la gloussette en forêt, jamais il ne portait de gants, ni aux Vent ni même aux Glaces. Devlin y avait toujours vu une forme de virilité. Quand Evan fut en âge d'en décider seul, il cessa d'en porter à son tour, mais pour la simple raison qu'Evan ne craignait pas le froid. On l'aurait cru né dans la neige, tant il pouvait rester penché à sa fenêtre en chemise légère, alors que les gardes à sa porte grelottaient de froid dans leurs pourpoints de cuir et surcots de laine. Être plus frileux que son frère faisait enrager Devlin.

Ilse avait tout voulu voir : les Eaux, les atelier des Gouges, la caserne, les demeures bourgeoises des Mercantes, et la vieille Université dont la fermeture la désolait d'ailleurs sincèrement. Puis elle était montée sur le chemin de ronde avant que le prince eut le temps d'émettre une quelconque protestation, et les marches après elle avaient tremblé sous le poids du Rocheu. Ils avaient bu un dé de liqueur de miel sur la place du Bouge, puis Ilse déboula sans demander son reste dans l'atelier d'un jeune vitrailliste, et le questionna sur son art. Le jeune homme répondit tant bien que mal, pétrifié à la vue de la silhouette du Rocheu qui obstruait sa porte.

Puis Ilse avait voulu sortir de la ville, et aller contempler le Lac aux aiguilles et ses reflets changeants, ainsi que l'autre extrémité du Val perdu comme elle le disait, considérant que l'extrémité principale était nécessairement celle qui aboutissait aux Cimes. Habituée à prendre l'initiative, elle ne se souciait jamais d'une quelconque autorisation pour quoi que ce fut. Le prince lui enviait sa liberté. Certes, le Rocheu l'escortait partout, mais il était silencieux comme un souffle, et on oubliait rapidement sa présence.

Après avoir observé la lumière descendante dans le Val, et l'arrivée du crépuscule célébré par un millier d'oiseaux, ils reprirent la route de Kaalun et tombèrent sur un spectacle inédit, y compris pour le jeune prince. Un groupe d'hommes, tous vêtus de pourpre délavé et portant la barbe longue, avançaient vers le lac en psalmodiant un chant incompréhensible. Leurs bras étaient chargés de fruits du sud, de timbales de miel, de pain frais et de mélisse odorante. Ils traversèrent la grève de rocaille, puis, arrivés au bord de l'eau, ne s'arrêtèrent pas pour autant. Un à un, ils pénétrèrent l'eau glacée, sans un frisson, chantant toujours. Ce n'est que quand l'eau leur ceignait la poitrine qu'ils ouvraient les bras, libérant les denrées, et remontaient vers la rive. Ils s'y asseyaient alors, tiraient de leur manche un chapelet de pierres vertes étincelantes, et poursuivaient leur litanie en l'égrenant. Ilse, qui regardait tout cela d'un œil attentif, ne remarqua cependant pas un détail qui fit frémir Devlin : les tuniques trempées se mirent à sécher sur le dos des hommes à une vitesse extraordinaire, bien qu'exposées au vent glacé, et alors que les quelques rayons de soleil qui filtraient encore étaient déjà froids. Il voulut signaler l'étrange phénomène à Ilse, mais son trouble était trop grand. Le froid l'envahit subitement, et il tâcha de maîtriser sa voix pour rappeler qu'il était grand temps de rentrer. Ilse obtempéra.

« C'est la première fois que je vois ces fameux Prieurs du lac, lui dit-elle, c'est drôle, je les avais imaginés plus jeunes, plus forts, alors que ce ne sont que des vieillards ! Quel rituel stupide, la moitié d'entre eux ne passera pas l'hiver à ce rythme-là.

– Des Prieurs, oui. » se remémora Devlin. Il était resté solennellement silencieux jusque-là, fouillant dans sa mémoire pour retrouver le véritable nom de ceux que l'on désignait souvent à Kaalun comme la secte.

« Peut-être que ceux de Levinas sont en meilleur état, ajouta-elle ironiquement, le climat y est, en tout cas, plus propice à la baignade ! »

Ilse, apparemment, en savait plus long que Devlin sur les Prieurs, qui n'avaient pourtant jamais posé un orteil aux Cimes. La pensée que cela put le faire rougir encore le tenailla. Mais la jeune fille regardait droit devant elle, limitée dans ses mouvements par son capuchon.

« J'aurais aimé visiter Levinas, aussi, poursuivit-elle, mais nous n'en aurons pas le temps malheureusement. On a beau me dire que la ville est détruite depuis bien longtemps, je suis sûre qu'il y a du charme à visiter ses ruines... Et puis, je serais curieuse de voir comment la nature y a repris ses droits. La végétation y est fort différente d'ici paraît-il. On dit aussi que le sol est truffé de rouleaux anciens, fossilisés dans les marnes. Quelle excitation cela serait, de trouver un parchemin qui daterait de milliers de Nues, écrit au temps des rois Maçons !

– En effet... Je n'ai jamais visité Levinas non plus. », répondit Devlin, faute de trouver mieux. Il appréciait la compagnie d'Ilse, sa fraîcheur, sa curiosité. Même son arrogance l'amusait. Mais il n'avait jamais maîtrisé l'art de la conversation, et faisait peu de cas, ces derniers temps, des leçons d'Aloysius. Voilà qu'il s'en mordait les doigts, devant cette jeune fille qui pouvait indifféremment disserter sur l'histoire, l'architecture ou la botanique.

« Savais-tu que la litanie qu'ils chantaient, c'était du dolménite ? C'est probablement la langue la plus ancienne du royaume, la première que nos ancêtres aient prononcé... C'est vertigineux non ? Et le plus drôle, c'est qu'ils ne comprennent pas un traître mot de ce qu'ils racontent ! Ils l'apprennent phonétiquement et ils récitent, c'est tout.

– On dit que seule une poignée de personnes comprennent encore le dolménite dans tout le royaume.

– Oh, répondit-elle avec coquetterie, nous devons être un peu plus nombreux que cela ! »

Estomaqué par cette réponse, Devlin regarda Ilse sans cacher son admiration.

« Par la lune, l'érudition des Lettfeti n'est pas une légende ! »

Il entre-aperçut un sourire radieux sous le capuchon, qu'elle rabattit alors sur ses épaules pour lui rendre son regard :

« L'art du combat des Tyr non plus... Et bien ! Nous sommes les dignes successeurs de nos pères, ne trouvez-vous pas ? »

Elle éclata d'un rire cristallin, qui s'envola comme un moineau. Devlin sentit son corps se réchauffer, et l'accompagna dans sa joie. Le Rocheu resta coi, et regardait ailleurs. Une fois aux Chimères, et alors qu'ils démontaient, Ilse lui demanda :

« Et ce fameux château, héberge-t-il quelque magie ? »

La question avait de quoi surprendre.

« Crois-tu en la magie ? demanda Devlin sur ces gardes.

– Je ne sais pas. Ma vieille gouvernante y croit... Elle est originaire des Millesources, et je crois que là-bas, on n'a guère le choix !

– Oui, j'ai entendu de nombreuses histoires à ce sujet. » Il allait mentionner les contes de sa mère, puis se retint : l'heure n'était pas à la mélancolie. Il chassa son image, et se concentra sur Ilse à nouveau. « Non, il n'y a rien, ni au château ni ailleurs. Enfin... il y a bien un phénomène étrange, mais de là à l'appeler magie... Non, vous trouveriez cela ridicule.

– Ah ! Maintenant que vous avez piqué ma curiosité, je ne vous laisserai pas vous dérober !

– Et bien... il arrive que des voix surgissent, comme un écho, et tiennent des propos étranges. Je ne sais comment, mais elles semblent surgir directement dans mon crâne, c'est douloureux et... » il allait dire effrayant et se rattrapa de justesse, « désagréable, c'est très désagréable. Cela n'a pas toujours été, mais depuis quelques Nues, je les entends, parfois. »

Il n'osa regarder son interlocutrice. Allait-elle le croire, ou se moquer ? La seule personne à qui il avait confié ce secret, Osvald, avait ri à en faire trembler les murs. Mais Ilse ne rit pas de lui. Au contraire, elle se mit à regarder le château avec un intérêt grandissant.

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Fannie
Posté le 12/02/2020
C’est vrai que le roi a eu plus que sa part de malheurs et de souffrance et si Evan meurt, je me demande bien comment il pourra le supporter. Il se dit mort à l’intérieur et c’est évident que c’est un homme brisé. J’aime bien que tu montres comme Timoteus a envie de pleurer, mais évidemment, il doit le cacher. Tu exprimes ça avec beaucoup de finesse.
En voyant la différence de niveau d’instruction entre Ilse et Devlin, je me demande si à la longue, elle ne risquerait pas de s’ennuyer en sa compagnie. Elle s’intéresse à toutes sortes de choses, à la culture en général, alors que lui souhaite être reconnu et acquérir une bonne position sociale. Mais s’il a tant de peine à tenir une conversation, ce sera un problème même pour ses ambitions « professionnelles ».
La secte des Prieurs a de drôles de rituels. Si le sang d’encre a une origine spirituelle, ils seront certainement amenés à jouer un rôle plus important.
Coquilles et remarques :
— sollicités de toutes part pour constater les dégâts [« de toutes parts » ou « de toute part »]
— s'était effondré sur le chemin de ronde, amochant au passage un pan du parapet [abîmant au passage ; « amocher » est familier]
—plusieurs entrepôts avaient les pieds dans l'eau, et des toitures attendaient qu'on les recoiffe. Il fallait du bois et des hommes, pour réparer les dégâts. [Pas de virgule avant « et », ni avant « pour ».]
— les notaires, et les administrateurs aux clefs. [Si c’est un département du gouvernement ou de l’administration, tu peux écrire « aux Clefs » mais, majuscule ou non, il faut faire partout la même chose.]
— « La tempête n'a rien à voir avec cela, précisa l'émissaire, L'université s'éteint faute de professeurs [Point après « l’émissaire ».]
— On écourta le Consulte et les émissaires se dispersèrent rapidement pour mettre les travaux en œuvre. [le consulte / je propose « pour mettre en œuvre les travaux »]
— Non que Saul comptabilisait ainsi l'absence [comptabilisât ; subjonctif imparfait]
— Cette date, Saul l'avait gravée dans sa chair, et elle était infiniment plus profonde [pas de virgule avant « et »]
— J'aimerais qu'Evan fut plein de santé, qu'il reprenne le flambeau [Qu’Evan soit ; il parle au présent, donc il faut un subjonctif présent.]
— Le ton avec lequel il prononça ces dernières paroles ne tolérait pas qu'on tente de le contredire. [Le ton sur lequel / le verbe tolérer s’emploie plutôt pour une personne ; je propose « ne souffrait aucune contradiction » ou « pas la moindre contradiction ».]
— J'y pense dés que j'affronte le regard de Devlin, il lui ressemble tant [dès que / deux points après « Devlin »]
— Un spectre parlant n'aurait pas donné le change. [Je ne comprends pas cette phrase dans le contexte.]
— Nous avons fait tout notre possible, et nous sommes châtiés [pas de virgule avant « et »]
— Dés lors qu'on te tranche la joue [Dès lors]
— j'ai dû endurer la cruauté de ma mère, et devenir le pire des traîtres [pas de virgule avant « et »]
— Et bien non, voilà qu'une prophétie de malheur fait blanchir nos cheveux, et exige, convins-en, l'ultime sacrifice. [Eh bien / pas de virgule avant « et » / conviens-en]
.
— Le jour baissait, et les eaux se couvraient d'une laque [pas de virgule avant « et »]
— et Devlin devait crier pour qu'elle l'entendit [l’entendît ; subjonctif imparfait]
— qui venaient probablement du sud, de Temma ou de Mesnaam. Au nord, on se couvrait les doigts [Ici, on parle de régions, alors il faut écrire « du Sud » et « au Nord » avec des majuscules.]
— A l'époque où son père n'était pas encore terrassé par le chagrin, et qu'il sortait chasser [À l’époque / pas de virgule avant « et »]
— jamais il ne portait de gants, ni aux Vent ni même aux Glaces [aux Vents]
— les Eaux, les atelier des Gouges, la caserne, les demeures bourgeoises des Mercantes, et la vieille Université [les ateliers / pas de virgule avant « et »]
— avant que le prince eut le temps d'émettre [eût ; subjonctif imparfait]
— puis Ilse déboula sans demander son reste dans l'atelier d'un jeune vitrailliste, et le questionna sur son art [ je propose « fit irruption » ; « déboula » est familier / « sans demander son reste » se dit quand quelqu’un s’en va en craignant d’être malmené ; c’est une impropriété / pas de virgule avant « et »]
— Puis Ilse avait voulu sortir de la ville, et aller contempler le Lac [pas de virgule avant « et »]
— elle ne se souciait jamais d'une quelconque autorisation pour quoi que ce fut [quoi que ce fût ; subjonctif imparfait]
— mais il était silencieux comme un souffle, et on oubliait rapidement sa présence [pas de virgule avant « et »]
— Après avoir observé la lumière descendante dans le Val, et l'arrivée du crépuscule [pas de virgule avant « et »]
— Leurs bras étaient chargés de fruits du sud, [de fruits du Sud ; on parle d’une région]
— tiraient de leur manche un chapelet de pierres vertes étincelantes, et poursuivaient leur litanie [pas de virgule avant « et »]
— bien qu'exposées au vent glacé, et alors que les quelques rayons de soleil qui filtraient [pas de virgule avant « et » / il vaudrait mieux enlever le « et »]
— Le froid l'envahit subitement, et il tâcha de maîtriser sa voix [pas de virgule avant « et »]
— Des Prieurs, oui. » se remémora Devlin. Il était resté solennellement silencieux [Il faudrait passer à la ligne après « Devlin ».]
— La pensée que cela put le faire rougir encore le tenailla [pût ; subjonctif imparfait]
— J'aurais aimé visiter Levinas, aussi, poursuivit-elle, mais nous n'en aurons pas le temps malheureusement. [Pas de virgule avant « aussi » / virgule avant « malheureusement ».]
— La végétation y est fort différente d'ici paraît-il. [Virgule avant « paraît-il ».]
— Quelle excitation cela serait, de trouver un parchemin [pas de virgule avant « de »]
— la première que nos ancêtres aient prononcé... C'est vertigineux non ? [prononcée / virgule avant « non »]
— Devlin sentit son corps se réchauffer, et l'accompagna dans sa joie. [Pas de virgule avant « et ».]
— Le Rocheu resta coi, et regardait ailleurs [pas de virgule avant « et » / tu ne peux pas enchaîner comme ça un verbe au passé simple et un à l’imparfait ; je propose « Le Rocheu resta coi, regardant ailleurs »]
— Une fois aux Chimères, et alors qu'ils démontaient, Ilse lui demanda [alors (sans le « et ») / cet emploi de « démonter » ne figure pas dans les dictionnaires ; est-ce du jargon d’équitation ?]
— Crois-tu en la magie ? demanda Devlin sur ces gardes [sur ses gardes]
— Il chassa son image, et se concentra sur Ilse à nouveau [pas de virgule avant « et »]
— Et bien... il arrive que des voix surgissent [Eh bien]
— il allait dire effrayant et se rattrapa de justesse [mais se rattrapa, précédé d’une virgule]
— Allait-elle le croire, ou se moquer ? [Pas de virgule avant « ou »]
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