Chapitre 4

Par Dan

Une aube charbonneuse s’était levée sur Londres et la pluie avait enflé en déluge. Dans son bureau, le docteur Henry Graham avait profité d’une volte de vent pour ouvrir la fenêtre et offrir son visage à la fraîcheur. Il avait arpenté l’espace exigu de l’office toute la nuit durant, jeté des notes sur un carnet, tenté de s’assoupir sur la table d’auscultation, puis repris son errance sans parvenir à s’apaiser l’esprit : la figure terrifiée de la jeune femme le hantait.

Jamais Henry n’avait rencontré de spécimen aussi étrange. Il aurait voulu faire valoir son flair aiguisé, ou même la chance, mais à la vérité, il avait encore du mal à croire aux événements de la nuit passée. Ses coups d’œil réguliers au squelette dénudé cherchaient à lui prouver la véracité de la scène : les gargouillements du corps, la silhouette massive d’un Clayden épuisé, l’odeur de terre et de mort…

Le parfum de l’huile luttait désormais contre celui de l’eau. L’effluve des jardins détrempés s’invitait dans la pièce et chaque passage de la brise effaçait davantage les traces du curieux épisode qui s’y était joué. Fébrile, fatigué, Henry se rassit au bureau pour tenter une nouvelle fois de consigner un récit clair et concis de sa rencontre avec la soi-disant trépassée.

Lorsque Clayden s’en était emparé, dix heures s’étaient écoulées depuis la mise en terre et près de cinquante depuis le décès. D’après le résurrectionniste, c’était en la hissant sur son dos qu’il l’avait ranimée ; était-ce dû à l’afflux sanguin vers le cerveau ? À la pression de son épaule dans l’abdomen et aux régurgitations qui s’en étaient suivies ? Au contact brusque de l’air libre ? Si seulement Henry avait pu mener quelques explorations tactiles et prendre quelques mesures…

Le grincement de la porte ne lui fit pas relever la tête et il dit dans un soupir :

— Mr Clayden, je vous avais dit d’attendre de…

— C’est vous ?

La voix ; aussi agressive que celle d’Alister, mais aiguë, nouée par l’émotion, étrangère, et embrouillée par trop de bruissements d’étoffe et trop de bruits de pas pour signaler l’arrivée d’un seul intrus. Henry se raidit sur son siège puis, avec des gestes lents, posa la plume et ferma le cahier pour gagner du temps. Les prochaines secondes seraient décisives : l’amorce de la confrontation pouvait en sceller l’issue – ça, Henry l’avait appris à ses dépens. Il pivota en souriant poliment.

Deux hommes se tenaient serrés dans l’encadrement ; le plus jeune, sur le devant, devait être le fils du second : leurs visages se ressemblaient dans les formes autant que dans la froideur. L’un reflétait la fureur et l’autre la tristesse, cependant ; Henry n’avait pas besoin d’autres signes pour reconnaître les tourments d’un deuil récent.

— Bonjour, messieurs. Que puis-je…

— On nous a dit que votre sbire rôdait autour de sa tombe, cette nuit, cracha le fils. Les orphelins sont bavards quand on leur donne la pièce.

Henry les scruta plus attentivement sans montrer d’inquiétude : il s’agissait là de monsieur Marbrand et monsieur Marbrand Junior, à n’en point douter, car derrière le masque de leur douleur, Henry discernait des angles et des couleurs qu’il avait pu observer chez sa nouvelle patiente. Leurs yeux noirs s’étaient allumés avec sa mort et leurs cheveux de feu foncé éteint avec la pluie.

— Clayden, c’est bien vous qui l’employez à voler des cadavres, n’est-ce pas ? continua le fils.

Ce n’était pas la première fois que des proches éplorés venaient frapper à la porte du médecin ; certains ne s’étaient d’ailleurs pas contentés de la porte : sans s’embarrasser d’introduction, ils lui avaient fait savoir tout le bien qu’ils pensaient de sa science d’un bon coup de poing dans le nez. Les deux échantillons du jour illustraient parfaitement les comportements communs des parents révoltés : la haine la plus entière et le plus pur des chagrins ; et si les habits cléricaux du père rassérénaient quelque peu Henry, l’uniforme rouge du fils lui causait un certain inconfort.

— Où est-elle ? gronda ce dernier.

— Toutes mes condoléances si vous avez perdu quelqu’un, messieurs, tenta vaillamment Henry en affichant une peine de circonstance. Mais avec tout mon respect, je vais vous demander de partir. Ce sont des locaux privés et vous ne…

— C’est une hérésie !

Le père, cette fois ; Henry se maudit de l’avoir sous-estimé sous prétexte de son appartenance au clergé. Pourquoi aurait-il été moins sévère à ce sujet qu’un soldat ? Les hommes d’Église se montraient généralement aimables et bienveillants, oui, du moins jusqu’à ce que l’on empiète sur le domaine de leur Dieu adoré. Le Seigneur avait rappelé Emilyse à Son royaume et quiconque interférait dans Ses plans méritait les pires sanctions.

— Vous… Vous souillez sa dépouille !

À la réflexion, sa voix vibrait d’une émotion différente de l’affliction paternelle habituelle ; une émotion que Henry ne parvenait pas à identifier tout à fait. Il n’en avait pas besoin, de toute façon : rien de tout ceci ne devait l’atteindre et le secret de la condition de cette jeune femme devait rester entier.

— J’ignore de quoi vous parlez, monsieur, étant donné que je n’ai reçu aucun défunt de la part de Mr Clayden ou d’un autre. Mais puisque vous avez fait le chemin jusqu’à mon office, laissez-moi en profiter pour vous contredire et, je l’espère, pour vous rassurer dans l’optique où la dépouille de votre proche aurait été confiée à un autre anatomiste.

Il se leva, regrettant qu’Alister ne soit pas là pour les intimider de sa haute stature, et s’efforça d’ignorer le spasme du soldat – il en fallait peu pour titiller les pressés de la gâchette. En pareille occasion, Henry avait le sentiment de pousser l’audace, mais c’était plus fort que lui. La critique ignare lui faisait négliger toutes précautions :

— L’étude du corps humain n’est pas l’acte abject que vous décriez, dit-il avec le plus de courtoisie possible, gardant tout de même à l’esprit que ses adversaires le surpassaient deux fois en nombre et probablement quatre fois en menace, à moins qu’il parvienne à s’emparer de son scalpel. C’est une science nécessaire et un art des plus subtils, et toute personne vivante ou morte devrait considérer que c’est un honneur d’y prendre part.

Henry ne trouverait pas d’oreille compatissante auprès des Marbrand, il le savait : lui et ses amis chirurgiens étaient bien les seuls à apprécier l’élégance de la chose. Pour l’opinion publique, offrir son corps à la science n’avait rien de noble ou d’altruiste ; la plèbe croyait à la résurrection littérale, corporelle, celle qui levait les morts de terre et les portes du Paradis ne risquaient pas de s’ouvrir pour de pauvres maroufles aux entrailles pendouillantes.

Dans le domaine de la justice, la dissection représentait même une seconde condamnation. Alors que le viol, le meurtre, la désertion ou le vol pouvaient être passibles de pendaison, ajouter une sentence d’autopsie permettait d’instaurer une certaine hiérarchie dans les crimes capitaux.

Sans parler des exécutions ratées qui laissaient les coupables à moitié morts seulement, et prompts à se réveiller sur la table avec le buste ouvert de la gorge au pubis. Clayden lui avait rapporté que, du temps où il travaillait pour la pompe funèbre, un bon ami bourreau lui assurait souvent une place de choix au pied de l’échafaud. Lors des pendaisons publiques, Clayden avait ainsi vu des condamnés dilapider leurs dernières économies pour payer des « poids » : anciens camarades ou avares inconnus chargés de leur tirer sur les jambes pour les étrangler proprement et ainsi leur assurer de ne pas rouvrir l’œil en bien mauvaise posture.

En promettant aux assassins de finir entre les mains des anatomistes, la police espérait bien calmer les ardeurs les plus destructrices, et Henry se désolait de l’image déplorable que ces pratiques continuaient à renvoyer de son métier. De l’hypocrisie générale, surtout :

— Par ailleurs, continua-t-il, un peu effrayé par sa propre hardiesse, quand Mr Marbrand père fit mine de répliquer, je crois savoir que les membres du clergé et les sacristains sont ravis de détourner le regard lorsqu’il est question de la surpopulation des cimetières.

— Vous ne…

— Les corps putréfiés dérangés à chaque passage ? Démembrés ou évacués pour ménager de la place aux nouveaux arrivants ? Les cercueils brisés dont le bois est revendu aux pauvres pour se réchauffer ? Cela ne vous dérange pas tant que vous vous faites une marge confortable sur les atrocités que vous décriez…

Henry éprouva une pointe de culpabilité face à ce père affligé, mais elle fut vite émoussée par sa réplique :

— Blasphémateur ! Impie ! Comme si la honte de notre famille n’était déjà pas assez grande… Comme si elle n’avait pas suffisamment…

— Vous paierez pour vos crimes, Graham ! coupa le fils en approchant dangereusement du docteur.

Henry eut la nette impression qu’il tentait de le distraire des paroles de son père. À quelle honte faisait-il référence ? À quelle « elle » ? Emilyse ? Henry n’eut pas le temps d’élaborer ses réflexions : le soldat l’avait saisi par son ruban de cravate pour approcher son visage du sien.

— Nous la retrouverons. Nous la remettrons en terre. Et si j’apprends que vous êtes responsable du nouvel embarras qui pèse sur le nom des Marbrand, je me chargerai personnellement de votre cas. M’avez-vous bien compris ?

— Vos allusions à la vengeance brutale et à tous les feux de l’Enfer ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd, messieurs.

Marbrand Junior le secoua une dernière fois pour faire bonne mesure, puis entraîna son père fulminant hors de l’office. Henry attendit que l’écho de leurs pas se soit estompé et que l’averse ait délayé leurs silhouettes dans l’allée des jardins. Quand il fut absolument certain de ne plus courir de risque, il entreprit de faire ce que tout Anglais fait en temps de crise : une pleine théière d’Earl Grey.

Avec des gestes fébriles, Henry dégagea les palettes à saignée amoncelées sur le petit réchaud à bois et y percha la bouilloire en cuivre. En attendant l’éruption de vapeur, il s’appliqua à redresser le nœud cascade de son foulard froissé.

— Tout serait tellement plus simple à Paris… soupira-t-il en réprimant un frisson.

Les anatomistes de la capitale française jouissaient de certaines lois : les corps non réclamés des pauvres et des malades pouvaient être librement utilisés pour la dissection. Au Royaume-Uni, en revanche, le gouvernement s’accrochait férocement au Murder Act de 1752, stipulant que seuls les corps de meurtriers exécutés étaient mis à disposition des anatomistes, et ce malgré les pressions de plus en plus virulentes de leur société.

Fondée en 1810, elle rassemblait des médecins et des enseignants déterminés à promouvoir l’évolution nécessaire de cette législation. Henry avait rejoint leurs rangs quelque temps plus tôt, attiré par la notoriété des membres les plus actifs ; cette année 1828 avait vu émerger un comité restreint chargé de faire remonter la question aux plus hautes sphères décisionnelles. L’objectif final était tout simplement de signifier à ces messieurs de la Chambre des Communes qu’un cadavre d’assassin, c’est très intéressant, mais que l’on finit tout de même par tourner un peu en rond.

Le corps des adultes mâles blancs dans la force de l’âge restait source de quelques mystères, bien évidemment, et la recherche de traits physiques propres aux criminels les plus violents était un domaine passionnant ; mais il ne pouvait cependant pas occuper tous les spécialistes d’un pays, qui aspiraient donc à davantage de diversité.

Les raisons poussant les anatomistes à quêter des sujets extraordinaires s’avéraient aussi diverses et variées que les anatomistes eux-mêmes. Certains s’y employaient afin de compléter les collections de leurs musées – Joshua Brookes, pour ne citer que lui, entassait tant de trouvailles au sein même de sa demeure qu’on ne pouvait plus y circuler sans risquer de renverser un crâne ou une vessie d’un malencontreux mouvement de queue-de-pie. En se donnant ainsi en spectacle, le Dr Brookes espérait inciter les étudiants à souscrire à son école privée – une stratégie commerciale qu’Henry estimait aussi vulgaire que déloyale. Cependant, malgré les prétendants de plus en plus nombreux, son musée demeurait strictement réservé aux initiés et son élitisme commençait à lui porter préjudice.

Bien entouré dans son établissement d’une humilité et d’une abordabilité constantes, Henry tentait de ne pas trop se réjouir de la baisse de popularité de son adversaire. Il était convaincu d’avoir la science et l’honneur de son côté : pour sa part, ça n’était pas la célébrité qui le motivait à rechercher des spécimens différents du commun des scélérats que l’on décrochait des potences. Vieilles dames, jeunes garçons, femmes enceintes… ces individus trépassaient sans exécution, hors de portée des anatomistes, et recelaient autant de questions que de réponses en devenir.

Henry se servit une tasse de thé, y but une lampée, puis essuya la buée sur ses lunettes pour jeter un œil presque frileux à son carnet. Il avait réquisitionné le corps d’Emilyse Marbrand en apprenant qu’elle était décédée dans des circonstances étranges. À la vérité, personne n’avait pu déterminer les causes exactes de sa male fortune et, selon toute vraisemblance, son cadavre était en parfaite santé – si l’on omettait le trépas momentané, évidemment.

Henry poussa un nouveau soupir. Il n’avait qu’une envie : retrouver son chez-lui douillet et les petits soins de Mrs Kinkle, mais il n’allait pas percer le mystère de cette soi-disant résurrection en rêvant aux shortcakes de sa cuisinière – ni en fixant aveuglément la page blanche de son carnet. Malgré les menaces de la famille Marbrand, Henry devait comprendre comment Emilyse était morte et pourquoi elle ne l’était pas restée.

À cause de leur menace, il ne devait pas traîner pour entamer ses investigations. Et peut-être accepter de ne pas être capable de les mener seul.

Résolu, il abandonna alors son thé encore chaud, observa avec désolation le squelette à qui il confiait d’ordinaire son manteau et son haut-de-forme, puis ferma la fenêtre qui dégorgeait de pluie. Sa trousse chirurgicale sous le bras, il quitta l’office en rentrant la tête dans sa redingote.

Il pensait savoir où trouver de l’aide, si les Marbrand ne lui tendaient pas d’embuscade en chemin.

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GJBlake
Posté le 05/01/2023
Rien à ajouter sur la forme.
Sur le fond, je me permets une remarque: il faudrait vérifier que l'Earl Grey existait bien en 1828, car il me semble que ce blend ne fut introduit au UK qu'après cette date. Il faudrait peut-être le remplacer par un blend qui aurait court à cette époque, avant 1828 (Bohea/Wuyi tea, par exemple?), pour plus de cohérence historique.
Rachael
Posté le 03/03/2020
On était encore dans l’attente du vrai démarrage de l’action, mais cette fois, ça part au quart de tour dans ce chapitre. Le père et le frère de la « morte » sont très louches. Comme s’ils étaient pour quelque chose dans la mort de la pauvre fille. J’imagine qu’on va vite en savoir plus. Je me suis demandée ce que graham voulait faire, ou plutôt pourquoi : que lui importe après tout le mystère de la résurrection ? Est-ce pure curiosité de sa part, ou a-t-il une autre motivation ?
Ah, c’est excellent, le « double peine » avec la menace pour les condamnés de fnir entre les mains des anatomistes… d’ailleurs toute la partie historique est sympa, informative sans être trop longue.

Détails
Ses coups d’œil réguliers au squelette dénudé cherchaient à lui prouver la véracité de la scène : c’est bizarre ici, comme si ses coups d’œil étaient quelque chose d’extérieur à lui (chais pas si je suis claire…)
La soi-disant trépassée : c’est admis dans cette acception, mais je trouve quand même ca étrange, dans la mesure où elle ne prétend pas être trépassée…
Lorsque Clayden s’en était emparé : s’était emparée d’elle ?
Leurs yeux noirs s’étaient allumés avec sa mort et leurs cheveux de feu foncé éteint avec la pluie : comment ça allumés avec sa mort ? tu veux dire qu’ils ont pleuré ? allumés me parait étrange ici
l’affliction paternelle : je pensais que c’était sa femme et pas sa fille. Peut-être à préciser plus tôt pour éviter le doute ?
la plèbe croyait à la résurrection littérale, corporelle, celle qui levait les morts de terre et les portes du Paradis ne risquaient pas de s’ouvrir pour de pauvres maroufles aux entrailles pendouillantes : j’aurais mis un point virgule après « terre »
il entreprit de faire ce que tout Anglais fait en temps de crise : une pleine théière d’Earl Grey : excellent !
Et peut-être accepter de ne pas être capable de les mener seul : beaucoup de verbes enchaînés ici.
Dan Administratrice
Posté le 02/05/2020
Coucou Rachou,
Merci pour ce relevé ultra précis, ça m'aide beaucoup !

C'est vrai que le rythme est un peu bizarre, là-dedans, j'ai l'impression que ça a perturbé voire déplu à quelques lecteurs ^^'

Du coup maintenant que t'es arrivée à la fin est-ce que tu trouves que les motivations de Graham sont trop légères ? Pour moi c'était "simplement" de la curiosité, fin disons une lubie qu'il a depuis un certain temps mais sans forcément de justification plus profonde comme Milton. Est-ce que ça t'a semblé gênant ?

Merci beaucoup pour tous tes retours sur ce texte en tout cas, et désolée pour le temps que je mets à répondre D':
Jamreo
Posté le 16/11/2019
C'est remoi !

Tu nous réécris Le rouge et le noir ? :p Je ne sais pas pourquoi, ces deux personnages du fils et du père m'ont beaucoup plu. Ils forment une paire pas rassurante du tout pour Henry.

Le résumé historique de la situation quant aux anatomistes et à l'utilisation de cadavres est bienvenu et très bien intégré au chapitre. Tout est mieux en France et l'a toujours été, faut que les Anglais se fassent une raison :p

Mention spéciale à la théière d'Earl Grey qui m'avait déjà fait rire quand tu avais posté un extrait sur le forum. Et c'est trop ça en vrai : le thé, un remède national miracle pour toute situation de crise.

Je me demande où il pense pouvoir trouver de l'aide pour mettre au clair ce cas peu commun, et bien sûr ça donne envie de tourner la page <3
Dan Administratrice
Posté le 02/05/2020
Coucou Jamou !

Ah je n'ai pas lu Le rouge et le noir mais entre grenoblois on doit se comprendre xD Mais je suis contente qu'ils fonctionnent, j'ai l'impression que c'est un peu le bazar, côté "forces d'opposition", dans ce texte.

Et tu me rassures pour l'exposition historique, j'avais vraiment peur que ça devienne indigeste. Je plussoie aussi pour le thé, ça devrait être remboursé par la Sécu !

Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour, et désolée pour le retard de ma réponse ♥
SalynaCushing-P
Posté le 06/10/2019
Merci pour ce petit moment de culture sur les cadavres en Angleterre et en France. Je connaissais déjà un peu mais tu éclaires un peu mes lanternes.
Le début du chapitre retrouve le style des deux premiers chapitres, puis s'estompe un peu.
Dan Administratrice
Posté le 07/10/2019
Mais de rien ;) Tant mieux si les recherches payent.
Je vais garder en tête ce souci de style fluctuant, merci pour ta lecture :)
GueuleDeLoup
Posté le 22/09/2019
Coucou Danoushka!

Pas de soucis pour moi avec ce chapitre ^^ On comprend bien que la famille du cadabvre sont pour quelque chose dans son état et que l’on va bientôt en savoir plus.
Je me demande ce qui est arrivé à l’apothicaire, mais je me dis qu’on le vera peut-être revenir au chapitre suivant?

Yop voilà, encore un commentaire constructif :p
Dan Administratrice
Posté le 03/10/2019
Effectivement, la familia est un peu louche, mais je n'en dis pas plus ! Idem pour l'apothicaire malheureusement, je peux rien confirmer ni infirmer...

Écoute en toute lâcheté je préfère ça qu'un commentaire qui me casserait tout x'D ♥
Flammy
Posté le 09/09/2019
Coucou !

Bon, je vais être super originale et dire que j'aime ce chapitre <3 Mais bon, en même temps, j'ai pas grand chose de plus à dire, va écrire un commentaire dans ces conditions xD

J'aime toujours autant les ambiances, mais bon, ça c'est pas original. Mais tu aurais vu comment j'ai ris quand tu parles de la situation universelle des anglais et que j'avais ma tasse de thé à la main tout en buvant xD J'ai failli m'ébouillanter sur ce coup-là, méchante Danette !

Sinon, la famille n'est absolument pas louche. On n'avait pas déjà eu un aperçu avec la morte qui ne veut pas y retourner, mais là, c'est le pompom xD Clairement, on sent que c'est la famille qui l'a tué et qu'ils veulent juste pas se faire griller, ils s'en foutent du corps et de la réincarnation de leur fille/soeur. Se sont décidément des gens charmants <3

Sinon, autre truc que j'aime beaucoup, ce sont les points culture histoire. C'est vraiment fait par touche, et c'est pas lassant je trouve. Et en savoir plus sur les lois, comment on considérait la mort et toussa et toussa, c'est vraiment très cool !

Sinon, hâte d'en savoir plus ^^ Courage pour la suite =D

Pluchouille zoubouille !
Dan Administratrice
Posté le 15/09/2019
Coucou Flammou !
Pour quelqu'un qui avait pas grand-chose à dire, tu finis par me faire un très beau et très long commentaire, merci ♥ Je suis contente que ça te plaise toujours !

Navrée pour le thé et l'ébouillantage :p Louche, la famille ? Naah ! Je ne dirais rien sur le pourquoi du comment, évidemment, mais c'est très intéressant de suivre le cheminement de pensées du lecteur ! Bon par contre clairement, Emilyse en elle-même est pas leur priorité x'D

Ah ! Tu me rassures vraiment pour les points culture ! Particulièrement dans ce chapitre je trouvais (et on m'avait fait remarquer) que c'était peut-être un peu trop, donc tant mieux si ça passe !

Merci encore !
Isapass
Posté le 08/09/2019
Savoureux, encore une fois !
Les considérations de Graham sur le bien-fondé du vol de cadavres, la déontologie des collègues et le dialogue de sourd avec le père ecclésiastique, c'est juste parfait ! Et je ne parle pas de la petite pique sur les gains du clergé quand il s'agit de faire de la place dans les cimetières !
Si je poursuis le même raisonnement que dans mon commentaire précédent (et en signalant encore une fois que je ne me suis pas ennuyée grâce aux raisons ci-dessus et au ton d'une ironie parfaite), je dirais quand même qu'on est encore un peu dans le flou, même en fin de chapitre : Graham se décide à aller trouver quelqu'un qui pourra l'aider (serait-ce l'apothicaire ? J'espère que oui !), ça c'est bien enregistré pour l'enjeu immédiat, mais l'aider à quoi ? Finalement, qu'est-ce qu'il veut savoir : la cause de la mort ? La cause de la résurrection ? Il veut juste faire son boulot et étudier les particularités anatomiques de la (presque) morte ? A ce stade, est-ce qu'il ne faudrait pas que les motivations de Graham soient un peu plus claires pour le lecteur ?
Est-ce que la visite de Marbrand père et fils est le déclencheur de sa décision, ou tu voulais juste corser un peu la situation ? Est-ce qu'il suppute qu'Emilyse est morte dans des circonstances bizarres, peut-être liées à la famille ? Dans ce cas, il faudrait peut-être que le lien entre la conversation et sa décision soit un peu plus visible, non ?
Plus globalement, ce que je veux dire, c'est que personnellement, je n'arrive pas à voir si les quatre chapitres sont plutôt des "tableaux" qui posent la situation, ou s'il faut déjà y voir une trame vers ce qui va se passer ensuite.
Bon, comme je ne suis pas sûre d'être claire, pas de problème pour en reparler si besoin.

Détails et pinaillages :
"Henry Graham avait profité d’une volte de vent pour ouvrir la fenêtre au large et offrir son visage à la fraîcheur." : "pour ouvrir largement la fenêtre", non ? Ouvrir la fenêtre au large, on dirait qu'il est sur un bateau en pleine mer.

"et embrouillée par trop de bruissements d’étole" : d'étole ? ou d'étoffe ?

"il s’en fallait de peu pour titiller les pressés de la gâchette" : il en fallait peu ?

"C’est une science nécessaire et un art des plus subtils, et toute personne vivante ou morte devrait considérer que c’est un honneur d’y prendre part." : excellent (surtout pour les personnes vivantes) !

"— Par ailleurs, je crois savoir que les membres du clergé et les sacristains sont ravis de détourner le regard lorsqu’il est question de la surpopulation des cimetières, continua-t-il, un peu effrayé par sa propre hardiesse, quand Mr Marbrand père fit mine de répliquer.
— Vous ne…" : c'est du surpinaillage, mais je pense que tu devrais tourner ton incise autrement et mettre un point quelque part avant "quand Mr Marbrand père fit mine de répliquer", parce que sinon on peut croire qu'il parle pour empêcher Marbrand de répliquer alors que celui-ci parle après.

"Au Royaume-Uni, en revanche, le gouvernement s’accrochait férocement au Murder Act de 1752, stipulant que seuls les corps de meurtriers exécutés étaient mis à disposition des anatomistes, et ce malgré les pressions de plus en plus virulentes de leur société." : est-ce que c'est véridique ?

"Fondée en 1810, elle rassemblait d’émérites médecins et enseignants" : je crois (à vérifier) qu'émérites s'utilise plutôt après le nom : des médecins et enseignants émérites.

"pour sa part, ça n’était pas la célébrité qui le motivait à rechercher des spécimens hors du commun des scélérats que l’on décrochait des potences." la phrase est tout à fait correcte, mais j'ai dû la relire pour la comprendre, à cause de l'expression "hors du commun" qui a tendance à se comprendre comme une entité qualificative ("spécimens hors du commun") et non littéralement (je ne sais pas si je suis claire). Du coup, on peut avoir l'impression qu'il manque un ou plusieurs mots devant "scélérats". Peut-être "différents du commun des scélérats" ?

"et selon toute vraisemblance, son cadavre était en parfaite santé – si l’on omettait le trépas momentané, évidemment." : mouahahahah, excellent ! Hop, citation raclette !
Dan Administratrice
Posté le 15/09/2019
Coucou Isa !
Et wow merci pour ce commentaire !

Merci pour toutes les maladresses et les cacas que tu as relevés, ça va vraiment m'être très très utile quand je repasserai sur ce texte. Pour "ouvrir au large", alors là, je sais pas si c'est un régionalisme ou un famillisme mais j'étais persuadée que ça se disait x'D Je vais modifier ! Après, pour te répondre, tout ce qui concerne les lois/le fonctionnement est (normalement, à moins d'avoir pioché dans de mauvaises sources) véridique ! J'ai pas pris de libertés sur les dates ou les procédés, je voulais que ça colle au plus près à l'Histoire.

Pour le flou, maintenant, je vois tout à fait où tu veux en venir. Pour moi, c'était très clair, mais alors là visiblement j'ai fait aucun effort pour que ça le soit pour les autres x'D Je vais remanier et préciser tout ça, mais pour te mettre sur la voie et (j'espère) éviter d'être trop dans l'incertitude par la suite : Graham a réclamé le corps d'Emilyse parce que personne n'avait su dire de quoi elle était morte - c'était ce qui le motivait au départ. Maintenant, non seulement les circonstances de sa mort restent obscures, mais elle a apparemment ressuscité. Donc c'est une motivation sur une autre.

La visite des Marbrand le pousse à agir d'une façon qu'il n'aurait peut-être pas choisie sans leur menace (consulter quelqu'un d'autre pour avoir de l'aide), mais il ne suspecte pas que la famille ait un rôle dans la mort d'Emilyse : il a l'habitude que les gens viennent lui cracher dessus quand il vole un cadavre, donc pour lui c'est la routine. Y a que la mention de la "honte" qui le fait tiquer, mais il s'attarde pas dessus parce que pour lui c'est déconnecté du reste (le reste étant le scandale habituel des proches des morts tripotés).

Tu es très claire ne t'en fais pas ! Je comprends que le rythme puisse paraître étrange, compte tenu du format, et que du coup ça perturbe à la fois les attentes et peut-être aussi la compréhension des choses présentées. Je sais pas trop quoi faire pour y remédier dans l'immédiat (à part au moins préciser les motivations de Graham dans ce chapitre) ; je pense que je vais terminer de poster et peut-être que vous pourrez me donner un sentiment d'ensemble à la fin ?

Je suis soulagée si tu apprécies quand même un peu ta lecture malgré tous ces cafouillages et j'espère que tu prendras un peu de plaisir avec la suite aussi. En tout cas un gros gros MERCI pour tes retours !
Isapass
Posté le 15/09/2019
Oui je crois que déjà, préciser les motivations de Graham aiderait à donner un fil rouge.
Bien sûr, toutes mes remarques sont à prendre avec des réserves, en fonction de l'impression globale. D'ailleurs, si ça te dit de m'envoyer tout le texte, je peux te faire une petite BL (je viens d'en finir une et comme j'ai un mal fou à me mettre à mon tome 2, ça m'éviterait de tourner en rond) : c'est toujours plus facile de se faire une impression globale si on n'est pas cantonné à la lecture chapitre par chapitre :)
Bref, voilà, c'est une proposition qui m'est venue comme ça. Si ça t'intéresse n'hésite pas !
Et je n'apprécie pas "un peu" ma lecture, je l'apprécie BEAUCOUP ! Et ce ne sont pas des cafouillages, mais juste du tuning à faire. Je ne doute pas une seconde que je prendrai plaisir à lire la suite (d'ailleurs je vais probablement me jeter sur le chapitre 5 aujourd'hui même ;) )
Dan Administratrice
Posté le 16/09/2019
Non mais techniquement toutes les remarques de tout le monde sont à prendre avec des réserves, mais c'est quand même bien pour avoir des remarques que je poste cette histoire ! Si je parle de me rattaquer à ce début c'est parce que je suis d'accord avec toi ; je me force pas à appliquer des conseils qui me conviennent pas ^^

Oh bah écoute c'est très gentil comme proposition, merci ♥ Je voudrais pas te distraire de l'écriture, quand même x'D Enfin si vraiment tu cherches une échappatoire, je suis carrément partante ! C'est clair qu'on a pas le même regard en enchaînant les chapitres.

Par contre je dois te prévenir d'emblée qu'il risque de me falloir un peu de temps pour me pencher sur cette novella et donc sur tes corrections, j'ai déjà beaucoup de pains sur ma petite planchette... Donc je veux pas que tu croies que tes retours tombent dans le vent, il est juste très probable que je continue à poster ici sans rien corriger entretemps (pour l'instant j'ai simplement corrigé les points de forme que t'as relevés jusque-là). Donc voilà, sachant ça, c'est à toi de me dire si tu veux quand même me rendre ce service !

Merci pour ta proposition en tout cas ! Je compte bien tuner ce cadavre :p
Elia
Posté le 08/09/2019
Bon et bien j'ai tout lu !
Pour le style, rien à redire. Tu écris très bien et je suis ravie d'en apprendre plus sur ce monde aussi glauque des voleurs de cadavre. Ça me rappelle un peu la série Penny Dreadful !
Au niveau des personnages non plus, on les cerne bien. En revanche, je me questionne sur un point : tu as dit au début que c'était une novella. Sauf que ces premiers chapitres sont assez lents (j'en ai déjà lu plusieurs dont une que tu as écrite, les mémoires grises). Du coup je me dis que ce début prend plutôt son temps, sans être ennuyeux bien sûr, mais qu'il correspond bien à un début de roman puisqu'il fait monter la sauce petit à petit, mais moins à une novella. Après c'est qu'un ressenti je suis loin d'être parole d'évangile !
En tout cas c'est une chouette découverte !
Dan Administratrice
Posté le 15/09/2019
Coucou Elia !
Merci pour tes compliments sur le style ! Je connais pas Penny Dreadful, mais ça me rend curieuse :D

T'es pas la seule à te poser des questions sur ce fichu rythme xD A ce stade je peux pas vraiment vous dire si c'était prémédité ou pas, ou si le lancement est simplement raté ; c'est vrai que pour une novella, et proportionnellement à la taille du texte complet, c'est assez lent. Est-ce que ça l'est moins par la suite ? là, ce sera à vous de me le dire ; je me rends pas bien compte du degré d'action et donc de la cohérence du début par rapport à l'ensemble - peut-être que la novella entière prend son temps ?

Comme je le disais à Isa, je pense que je vais continuer à poster au même rythme et j'envisagerai ensuite une reprise du début. Pour l'instant j'ai vraiment pas le recul nécessaire et des avis globaux me seraient vraiment très précieux. Si tu poursuis ta lecture, j'espère que ça te plaira !

Merci beaucoup pour ton commentaire en tout cas !
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