Chapitre 3 : L'arbre

CHAPITRE 3 : L’arbre

J’évaluais à nouveau toutes les hypothèses afin de rejoindre le garçon en toute sécurité : je pouvais le rejoindre à la nage, mais le courant était bien trop fort et je ne pouvais plus nager assez convenablement pour ne pas me faire emporter avec la vague. Ou alors je pourrais tenter de m’agripper à quelque chose pour le rejoindre, mais la hauteur de l’eau ne me laissait voir aucune possibilité d’ancrage quelque part, de plus en traversant, j’ai de fortes chances de me faire percuter par à nouveau par des débris, mais cette fois si, les débris pourront être plus gros et causer donc de plus grands dommages.

Je commençais à perdre espoir, mais il fallait que je rassure ce garçon alors je devais trouver impérativement une solution.

J’attendis plusieurs minutes avant de trouver quelque chose qui puisse m’aider à traverser, c’est alors que je vis une voiture venir en ma direction et elle était encore à l’endroit. Il s’agissait d’une vieille camionnette couleur ocre avec des barrières en bois à l’arrière de celles-ci, certainement une camionnette apportant de la nourriture ou de la marchandise, elle ferait largement l’affaire et je ne pourrais pas espérer trouver mieux. Si je nageais assez vite pour pouvoir monter dessus, je pourrais sauter par la suite proche de l’arbre du jeune garçon.

Mais à ce moment-là, j’avais beaucoup d’espoir et de confiance en moi, car il s’agissait d’une voiture qui arrivait assez rapidement, portée par la vague et son courant infernal. Ainsi, si je venais à ne pas rattraper et à monter sur le capot de la voiture au bon moment, celle-ci pourrait me passer dessus et je pourrais dire adieu à tout espoir de rester en vie pour sauver ce garçon.

Mais à cet instant, je n’avais pas d’autres solutions. Si j’attendais encore que la vague passe, qui sait ce qu’il pourrait arriver entre-temps à l’arbre auquel je suis accrochée ou à celui du petit garçon.

La voiture approchait à grands pas et assez rapidement, alors je pris une fois de plus mon souffle et commençai à nager difficilement vers le garçon à contre-courant de la vague afin de tomber directement sur le capot de la voiture.

Le courant était si fort, mon bras nageait, mais me semblait inutile tout comme mes jambes, car je ne pouvais pas circuler et avancer d’un millimètre.

Je sentais des débris circulant à côté de moi, il fallait éviter que je me blesse une fois de plus.

Le moment où je nageais à durer quelques secondes le temps que la voiture arrive près de moi, mais lorsque celle-ci arriva, je concentrais toutes mes forces pour monter au bon moment, alors je me préparai, plier les jambes et levants quelque peu le bras utilisable afin d’agripper quelque chose.

Puis la voiture arriva, je me pris un assez gros choc au niveau des côtes droites, mais ma main pu agripper le capot et je levai une de mes jambes afin de monter dessus.

Une fois que je pus tenir allonger sur le capot, je regardais si je m’étais approché de l’arbre sur lequel était agrippé le garçon maintenant que j’étais hors de danger de mort avec cette voiture.

Le garçon se trouvait à environ une dizaine de mètres en arrière de l’arbre auquel je m’étais accroché. Je me levai sur le capot qui glissait et ma cheville défaillante afin de sauter au bon moment pour atteindre l’arbre.

Mais une fois de plus, ce fut un pari risqué : si je ratais le coche, la voiture pourrait me passer dessus et me tuer, si je ratais l’arbre, je dériverais encore plus loin et avec ce courant, impossible de revenir dans le sens inverse vers le garçon et pour finir, il se pouvait que lorsque je saute un des débris soit en dessus ou sur l’eau viennent me toucher transversalement et me blesser, dans cet état je ne pourrais plus vraiment aider qui que ce ne soit ni moi-même. Mais au point où j’en étais, je ne pouvais plus faire marche arrière. Maintenant, il ne me restait plus qu’à tenter de sauter et de m’accrocher au bon moment.

Je m’approchais et m’approchais encore plus de l’arbre, les yeux du petit garçon étaient rivés sur moi, je comptai 1 puis 2 puis 3 et sauta.

Ma main toucha la branche, mais glissa aussi subitement. Je commençai alors à glisser le long de l’arbre, à ce moment précis, je pensais avoir raté mon estimation et conclut que ce serait la fin pour moi. Mais c’est à cet instant que le petit garçon s’agrippa à ma main ce qui me permit d’être ralentis et d’attraper une des branches de l’arbre.

Malgré le courant, je m’approchais tant bien que mal vers le petit garçon jusqu’à l’avoir atteint. Une fois proche de lui, celui-ci s’agrippa à moi comme un koala puis j'observais son visage et ce fut à cet instant que je compris que ce petit garçon était celui à qui j’avais rendu un ballon à la piscine quelques jours auparavant :

- Ne me laisse pas tout seul.

Je respirais profondément, regardant autour si nous risquions un danger imminent puis je le serrai à mon tour dans mes bras pour le rassurer :

- Ne t’inquiète pas, je ne compte pas partir.

La vague ayant fini sa seconde destruction de masse, vint se jeter à nouveau dans l’océan. Il nous fallait attendre qu’elle soit totalement partie pour espérer faire un pas sans risquer nos vies. Pour passer l’attente et détourner l’attention du garçon, je lui posai quelques questions :

- Comment tu t’appelles ?

- Tom…Tom Andersen

- Ok Tom, je m’appelle Lucie, est ce que tu as mal quelque part ?

- J’ai eu mal au dos, mais maintenant, ça va mieux, mais j’ai très très mal au pied. Me dit-il d'une voix sanglotante.

- D’accord. Écoute-moi, pour le moment nous allons juste rester en vie et attendre que l’eau soit partie et ensuite, on regardera ton pied.
Il est vrai que je n’ai pas été très délicate en lui parlant de rester en vie, ça aurait pu le faire paniquer encore plus mais je me suis dit qu’à ce stade-ci, il savait déjà que sa vie était en jeu.

- D’accord et après on retrouvera ma maman ?

C’est à cet instant que tout me revenu en tête. Lorsque je rencontrai Tom pour la première fois à la piscine de l’hôtel, il était accompagné d’une dame de taille moyenne avec une grande corpulence qui avait un carré blond, des traits quelque peu ridés, mais un sourire qui reflétait un réel épanouissement lorsqu’elle le regardait s’amuser. Ce devait être certainement sa mère. Mais ma joie fut de courte durée puisque même si je me rappelais d’elle et pouvais visualiser son visage, je ne pouvais m’empêcher de relater dans ma tête différents scénarios pouvant expliquer la séparation avec son fils : la vague les aurait séparés dès le départ ou alors lors de la seconde vague, elle pourrait être en vie en sécurité ou bien, je craignais le pire pour elle.

Aucun enfant ne mérite d'être arraché à des parents aimant de la sorte. Je n’étais pas réellement croyante, j’avais été baptisé et reçu une éducation religieuse lors de l’école primaire, mais je ne croyais pas en une divinité, créatrice du monde et sauveuse d’âmes pécheresse. Pourtant, j’implorais à ce moment-là, n’importe quelle divinité de nous venir en aide pour nous sortir de cet enfer, de permettre à Tom de retrouver sa mère, de les réunir tous deux sains et saufs et me permettre aussi de retrouver mes proches.

- On va faire de notre mieux pour la retrouver.

Je ne pouvais pas le lui promettre, car si on ne la retrouvait pas ou si elle n’était plus en vie, j’aurais donné beaucoup d’espoir inutile à ce petit garçon.

Cette fois-ci, la vague mis plus longtemps par rapport à la première pour retourner dans l’océan, mais paraissait plus apaisée. En attendant que les principaux risques soient écartés, je scrutais les environs pour déterminer quel chemin emprunter par la suite pour rejoindre l’hôpital le plus proche. Mais à nouveau, la vague ne fit d’exception pour personne. À mesure que l’eau se rejetait dans l’océan, on pouvait découvrir de nouveaux corps gisant au sol, mais cette fois-ci, il n’y avait plus de pleurs, plus de cris, seulement le silence, car ceux qui pleuraient leurs morts et qui tentaient en vain de les sauver furent certainement emportés par la seconde vague et n’eurent que peu de chance d’y survivre à leur tour.

Au fur et à mesure que la vague descendait je pu me rendre compte que j’avais grimpé assez haut dans l’arbre de Tom, mais cela me fit me rendre compte que j’avais eu de la chance de trouver un arbre assez proche, car si j’avais choisi de courir, je serais sûre que je n’y aurais pas survécu.

Une fois la vague totalement retirée, je descendis de l’arbre avec une grande difficulté, mon bras cassé était toujours aussi douloureux et ma cheville ne m’aidait pas pour descendre de l’arbre. Je posai mes pieds au sol prudemment sans savoir quelles seraient la profondeur de l’eau, car la vague s’était retirée, mais il restait toujours un peu d’eau qui montait jusqu’au milieu de mon tibia. Quand j’eus fini de descendre, ce fut au tour de Tom, et c’est lorsque je le regardais descendre que je vis une grande entaille au niveau de son pied gauche ce qui expliquait ce qu’il m’avait dit quelques instants plus tôt. En effet, il devait être à la piscine au moment où était arrivée la vague, car il n’était vêtu que d’un short de bain. Ainsi, il ne portait pas de chaussure ce qui permit aux débris de le blesser plus facilement au niveau des pieds. Je remarquai aussi par la suite qu’il avait des hématomes dans le dos. Pour que ces hématomes se manifestent aussi vite, le choc qu’il a dû recevoir devait être assez violent.

Quelques nuances de bleu se cachaient sous la boue qui recouvrait le short du garçon et ses courts cheveux bruns étaient tout aussi sales, mais ils devaient en être certainement de même pour moi.

Avant qu’il ne finisse de descendre et posa ses pieds au sol, je remarquai que le sol était tout aussi boueux et sale que son short et cela pourrait infecter son pied s'il marchait dedans. En soit, la vague n’était pas plus propre et avait certainement déjà dû proliférer de nombreuses bactéries qui se sont introduit dans son pied, mais si je pouvais éviter une surinfection le temps de le conduire à l’hôpital, alors je devais faire ce qui était nécessaire :

- Attends !!! Criai-je au garçon.

- Qu’est-ce qu’il y a ? La vague revient encore ? Me demande le garçon d’une voix terrifiée.

- Non, je ne crois pas. Mais tu es blessé au niveau de ton pied gauche et le sol est assez sale, alors pour éviter une infection, je te propose de monter sur mon dos.

Je n’étais pas sûre de ma proposition, mais l’entaille au niveau de son pied était assez conséquente.

- Mais tu boîtes et tu n’es pas blessée autre part ? Dit le garçon d’une voix inquiétée.

Je fus étonnée que le garçon prît attention à mes mouvements et remarqua que je boitais, pour un enfant de son âge, je ne le pensais qu’intéresser par ses problèmes et non ceux de ce qui l’entourait comme un enfant quelconque. Mais peut-être que ma vision de l’enfant était erronée, après tout, je ne suis pas mère et mon unique nièce n’a pour l’instant que huit mois.

- Ne t’inquiète pas ça va aller, on va prendre la direction de l’hôpital pour nous soigner tous les deux, d’accord ?

- D’accord

Je ne savais pas si j’avais été très convaincante, mais je devais reprendre mon objectif initial : aller à l’hôpital pour me soigner entre autres, mais surtout trouver un moyen de communication afin de rassurer ma famille et de rentrer auprès d’elle. Je ne pensais pas que porter un petit garçon d’environ six ans sur mon dos alors que j’avais un bras cassé, une plaie ouverte à l’arrière de la tête et une cheville des plus douloureuse fut un choix des plus judicieux. Mais à défaut de pouvoir retrouver sa mère dans l’instant, présent, je me devais d’aider Tom le plus possible comme je le pouvais.

Ainsi, je le pris sur mon dos, il s’accrocha au niveau de mes hanches et de mes épaules ce qui lui permettait de ne pas toucher mes bras et ainsi de ne pas me faire mal.
J’avançai peu à peu en prenant attention cette fois-ci à ce sur quoi je marchais afin de ne pas glisser à nouveau et de blesser cette fois-ci Tom en plus de me blesser. Mais j’avais aussi très peur de marcher sur un cadavre recouvert par la boue. Un pas après l’autre, je regardais de tout côté pour trouver un moyen de transport ou même un signe de vie car le calme plat régnait en ces lieux depuis plusieurs minutes.

Je repassai devant le marché auquel j’étais allé quelques heures plus tôt, il n’en restait absolument rien, les étalages avaient disparu dans la vague tout comme les marchands, quelques aliments flottaient encore, mais la vague avait à nouveau tout engloutis.

C’est à environ sept cents mètres de l’arbre que je vis un corps gisant pour la première fois depuis l’arrivée de la seconde vague :

- Tom, quand je te demanderai de fermer les yeux, tu devras les fermer quoi qu’il arrive, quoi que tu puisses entendre ou sentir jusqu’à ce que je te dise de les ouvrir à nouveau.

- D’accord, mais pourquoi ?

J’avais oublié que lors de l’âge de raison, les enfants ne cessaient de demander le pourquoi du comment de tout ce qui pouvait arriver durant leur existence, je devais être patiente avec lui et comprendre son point de vue.

- Pour te protéger, obéis bien à cet ordre-là s’il te plaît.

- D’accord

Je tentais de le protéger autant que je le pouvais. La vue d’un cadavre à cet âge-là pouvait autant susciter l’incompréhension et le questionnement que l’effroi et la peur, je devais le préserver autant que possible de cet événement traumatisant pour éviter de future séquelle psychologique. Mais je ne savais pas ce qu’il avait vécu, vu ou entendu avant que je le rejoigne alors peut-être que le traumatisme s’était déjà installé dans son esprit.

- Tom ?

- Oui ?

- Est-ce que tu peux me raconter comment tu es arrivé sur cet arbre ? L’arbre où je t’ai rejoint.

- Est-ce que je peux te raconter tout depuis la grosse vague ou seulement comment je suis monté sur l’arbre ?

- Comme tu veux. Si tu ne veux pas tout me raconter, je comprendrais.

- J’étais dans la piscine, en train de jouer avec ma super balle violette et mon super poisson tueur.

- Un super poisson tueur ?

- Oui, avec des grosses dents pointues et des écailles orange et dorées, le plus grand méchant de tout l’univers.

- Sans aucun doute.

Soudainement, sa voix pleine d’enthousiasme se calma pour laisser place à la tristesse et la peur.

- Et là, j’ai entendu beaucoup de bruit et beaucoup de gens crier très fort et après, j’ai vu des gens courir très loin et sortir de la piscine. J’ai commencé à avoir peur donc j’ai appelé maman, mais je ne la trouvais pas. Les gens autour continuaient de crier et de courir, j’ai entendu un gros bruit arriver vers nous.

Puis le garçon se mit à avoir une voix de plus en plus tremblante, je sentais qu’il était au bord des larmes.

- Maman m’a appelé et elle a couru vers moi pour venir me chercher, mais au moment où elle a voulu me prendre la main, la vague arriva et l’emporta très très loin.

Puis le petit garçon se mit à pleurer. Je pouvais sentir ses larmes couler le long de ses joues pour venir se poser sur les miennes, car sa tête était accolée à la mienne. Ce que venait de vivre Tom était inimaginable, sa mère lui avait été arrachée par la vague en un claquement de doigts. Si je voulais éviter tout type de traumatismes auparavant, je ne crains que la vague ne soit déjà passée avant moi.

- Ça va aller, et tu sais la vague est allé très vite. Est-ce que tu veux me raconter la suite de l’histoire ?

- Oui

Le garçon prit quelques instants pour sécher ses larmes et reprit un semblant de voix afin de me raconter la suite de son histoire.

- Comment as-tu réussi à partir après la première vague ?

- Il y avait des palmiers à côté de la piscine. La vague m’a emporté très vite. Je me suis noyé et j’ai bu beaucoup d’eau, je suis restée sous l’eau pendant longtemps, j’ai senti des choses à côté de moi et des choses qui me tapais dans le corps et j’avais mal surtout au pied. Après, j’ai réussi à sortir de l’eau pour m’accrocher au palmier. J’ai crié aussi fort que j’ai pu pour que maman me retrouve, mais je ne l’ai pas revu depuis le début de la vague.

- Tu es resté longtemps sur ce palmier ?

- Jusqu’à ce que je redescende du palmier quand il n’y avait plus d’eau.

- Qu’a-tu fait après cela ?

Pendant que Tom me contait son histoire, je continuais d’avancer de plus en plus en direction de l’hôpital. Me concentrer sur son histoire et sur ce qu’il me disait me permettait de ne pas m’attarder sur les cadavres qui gisaient au sol de tout côté, de prendre à cœur les cris horrifiés des parents, frères, sœurs et enfant de ces victimes.

- J’ai appelé Maman, au moins dix fois, mais elle ne m’a pas répondu et après, un monsieur m’a vu et m’a emmené plus loin, il parlait une langue que je ne comprenais pas du tout. Il m’a porté dans ses bras et on a avancé dans la rue. Et là des gens ont commencé à crier de plus en plus et à courir vers nous. Le monsieur a continué de courir en me portant, mais très vite, il était essoufflé et après, il m’a posé sur l’arbre et m’a dit en anglais de monter le plus haut possible. Son anglais n’était pas très compréhensible, mais après, il m’a dit de ne pas bouger et qu’il allait revenir me chercher.

Lorsque j’entendis ces mots, mes dents se serrèrent d’un coup. Comment cet homme a-t-il pu laisser ce petit garçon seul sur cet arbre face à cette deuxième vague tout aussi forte que la première ? Avait-il craint pour sa survie ? Craignait-il que Tom le ralentisse ?

J’ai quelque peu pitié de cet homme, mais je comprends aussi son choix, car dans un moment de survie comme celui-ci, personne ne sait à l’avance comment il réagira face à cette situation.

- Et après la vague est arrivée et j’ai eu très très peur, alors j’ai essayé d’appeler maman pour qu’elle vienne me chercher et c’est toi qui as répondu et qui m’as sauvé.

J’esquissai un petit sourire puis je vis à cet instant un groupe d’indonésiens qui venait de démarrer une voiture. Je ne sais pas où ils allaient, mais c’était le seul moyen de locomotion que nous pouvions avoir à notre disposition à cet instant présent.

Il fallait les rejoindre avant qu’ils ne s’éloignent…

 

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Amélie Camille
Posté le 22/12/2021
Un beau chapitre où les liens se tissent mais toujours des scènes et images éprouvantes pour le lecteur. On est vraiment avec eux. J'imagine une histoire qui v vers l'adoption...
S.B PEARCE
Posté le 25/02/2022
Merci pour ce commentaire encourageant :), la suite de l'histoire ne sera pas de tout repos pour les personnages...
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