CHAPITRE 16

CHAPITRE 16

 

1.

Le sommeil profond, une rareté dans ma longue vie,. Que ce soit l’inconfort, la peur, l’appréhension, ou un grand bonheur je suis facilement ébranlée et je n’arrive pas à perdre complètement conscience… De ce fait, je me souviens distinctement des périodes de ma vie ou j’ai vécu une bonne qualité de sommeil.

Au Moyen Age, il y eut ce séjour à Notre Dame de la Pierre, petit couvent situé près d’un lac de montagne dans les Alpes, qui m’offrit un court répit.

Brisée par la mort d’Emilie, j’avais perdu l’énergie vibrante qui me soutenait. J’avais eu une vision claire de l’avenir que je voulais offrir à ma protégée : une existence stable dans la sécurité d’une bourgade, grâce un petit commerce prospère. Des années calmes, j’imaginais même un mariage heureux pour ma chérie, des enfants courant dans la boutique.

Bien qu’elle m’apparaisse parfois d’un au-delà que je ne pouvais imaginer, Emilie n’avait pas survécu à notre évasion. Mon esprit entrepreneur avait disparu avec elle. Ce qui restait, c’était une carcasse en mouvement. La mienne.

Au hasard de mon périple, je découvris le couvent de Notre Dame de la Pierre. Moyennant finances, des dames, souvent issues de la Noblesse, y étaient accueillies et pouvaient résider dans des cabanes plantées dans la nature qui entouraient le bâtiment, dans l'enceinte du domaine. Elles avaient en général quelque méfait à expier.  Cet isolement devait leur permettre de méditer et prier pour le salut de leur âme. Mon pécule me permit de devenir une de ces résidentes.

Je me trouvais dans la cabane la plus rudimentaire. Sur la terre battue, un lit sommaire recouvert d’une couverture trônait, solitaire, en face d’une cheminée près de laquelle était placée un petit banc. Le matin, une Sœur m’amenait de quoi me nourrir pour la journée, du fromage fait par les sœurs, un pain, du gruau ou une soupe de légumes, parfois des fruits. Le couvent avait un puit qui donnait de l’eau de qualité. Nous échangions quelques mots et la religieuse repartait.

Quel soulagement, cette solitude. Je dormais à poings fermés. Et le matin, la réalisation heureuse me revenait à l’esprit : je n’avais rien à faire. Personne ne me donnait d’ordres. Je soupirais d’aise.  J'étais entourée par les arbres, le couvent non loin d'où provenaient des chants selon les heures, puis les murs qui ceinturaient la propriété, sans compter le monastère de l’autre côté du chemin de terre par lequel j’étais arrivée. Le silence m’assurait qu’aucun danger ne m’approchait.

Je vivais, me nourrissant de ce sentiment de sécurité. Parfois, allant au puit, je croisais une autre résidente. Si elle voulait m’adresser la parole, je mettais un doigt sur mes lèvres. Je ne voulais ni parler ni me lier. Juste vivre des journées entières dans cet espace où je me sentais protégée du matin au soir.

L’automne succéda à l’été, et j’observais avec plaisir, lors de promenades autour de la cabane, le changement de saison. L’hiver fut glacial. La Sœur qui m’apportait de quoi subsister venait aussi avec quelques bûches. Elle me proposa de venir dormir dans le réfectoire où des visiteuses pouvaient sommeiller sans mourir de froid. Je déclinai poliment.

Une fin d'après-midi, alors que le ciel était déjà obscur, on frappa à la porte de mon abri. Sans doute une de mes voisines qui voulait une bûche, ou la Sœur venant suggérer qu’en ce grand froid, je vienne rejoindre l'assemblée sous un toit plus consistant.

Une jeune femme, habillée d’une robe mauve, serrant contre elle une cape bordée de fourrure, se tenait sur le seuil. Plusieurs longues tresses noires et brillantes s'échappaient de son bonnet fourré. Elle me sourit chaleureusement et c’est comme si quelque chose que je croyais irrémédiablement solidifié en moi perdait de sa dureté.

- Aemouna!

Notre dernière rencontre remontait à notre séjour en Inde, celui où elle m’avait expliqué en quoi elle et moi étions Semblables. Elle ouvrit ses bras et je m’abandonnai à son étreinte. Comme elle était chaude et sentait bon, des senteurs d'épices, cannelle et safran.

- Savais-tu que j'étais là ? Es-tu venue pour moi ?

Elle rit.

- Je savais… mais sans m’en rendre compte. Ma petite, nous autres, nous sommes attirés les uns vers les autres sans le savoir. C’est ce que je commence à croire. Je t’ai vue marcher là-bas, vers le puit, et j'étais stupéfaite… et dans le même temps, finalement ce n'était pas une surprise. Viens, allons dans ma cabane, le froid va nous tuer ! Enfin, essayer de nous tuer. Nous, Semblables, avons toujours le dernier mot.

La cabane d’Aemouna était la plus vaste des cinq que le Couvent comptait, presque une petite maison. Un tapis épais recouvrait le plancher - pas de terre battue ici ! Le contraste de température me gifla. La cheminée était large, contenant une flambée vigoureuse.  Sur le lit, plusieurs couvertures et des fourrures, des coussins, des oreillers. Sur une petite table sous la fenêtre, des fruits confits.

- Sers-toi ! me lança Aemouna en ôtant sa cape de fourrure. Tu as faim ?

J’avais faim mais, jusqu'à ce moment, cette sensation ne me causait aucun souci. Je mordis dans une mandarine luisante de sucre.

- Viens près de moi, ajouta Aemouna, installant les coussins sur le lit pour nous puissions être assises, face à la cheminée.

Je m’assis près d’elle, léchant mes doigts collants de sirop sucré.

- Quelle joie de te revoir, ma petite Noor ! me dit Aemouna. Tu es une de mes Semblables préférées et j’ai souvent pensé à toi. Je me demandais ce que tu devenais.

Je souris sans répondre et elle se lança dans un grand récit de ses propres pérégrinations, me parla du Moyen-Orient, me décrivit la Turquie où elle venait de passer plusieurs décades, de son passage en Afrique du Nord…

- Il faut que tu retournes vivre dans ces contrées, ma chérie. Ton origine est là-bas…

Finalement, ce fut mon tour de parler et je lui racontai mes siècles de vie depuis notre rencontre. Je pleurai quand je lui racontai la façon dont l’homme que j’aimais m’avait précipitée dans une fournaise pour bruler le démon qu’il voyait à ma place depuis que j'étais revenue à la vie sous ses yeux.  Mes errances, mes vies ici et là, ma captivité et Emilie… Elle caressa mes cheveux pensivement, me réconforta avec des paroles douces. Nous avons dormi dans son lit, serrées l’une contre l’autre pour nous tenir chaud.

 

2.

Aemouna resta tout l’hiver à mes côtés. Était-ce son plan de départ ? J’en doute. Elle expliqua à la Mère Supérieure que nous étions sœurs et que nous nous retrouvions pour la première fois depuis notre petite enfance. Sa présence, nos conversations étaient un réconfort au-delà de ce que j’avais pu espérer.

- Chacun de nous a eu sa part de souffrance me dit-elle un soir, tandis que nous regardions les flammes dans la large cheminée dont sa cabane était pourvue. Chacun - et surtout, nous femmes - chacune. Nos longues vies nous ont toutes menées à ces indignités, ces souffrances. Presque toutes, devrais-je dire. Après tout, je ne connais pas toutes nos sœurs. Quand nous sommes vulnérables, les hommes sont ainsi faits qu’ils fondent sur nous comme des oiseaux de proie.

Après un moment de silence, je demandai :

- Comment ne pas être vulnérable ?

Aemouna me regarda, et dans la clarté instable des flammes, je vis son visage se durcir tandis qu’une expression de défi, de joie sombre s’y déployait.

- Veronika.

Je la regardai sans comprendre. Elle fit un geste du bras, secouant la manche de son vêtement épais. J’eus à peine le temps d’enregistrer son mouvement, elle était sur moi et je sentis la tranchant d’une lame de couteau sous ma gorge. Sa démonstration faite, elle s'écarta, mettant dans ma main un couteau étroit à la lame acérée.

- Veronika, dit-elle. Tu t’exerces à la porter dans ta manche et à la sortir en un instant quand tu en as besoin. Si tu dois te défaire d’un agresseur, il faut être rapide et direct : tu frappes au cœur, de bas en haut. Juste là. Comme ça, tu vois ? Rapide, précis et presque indolore pour la victime qui trépasse aussitôt. Sous la gorge, c’est plutôt une menace, l’endroit est malcommode pour placer un coup fatal, d’autant plus que des flots de sang s’en échappent.

Toute la démonstration m’avait presque étourdie et je fus prise d’une crise de rire, à laquelle Aemouna se joignit : les deux sœurs sous la protection d’un couvent échangeant des conseils sur le meilleur moyen de trucider les gredins.

- Pourquoi “Veronika” ? interrogeai-je en reprenant mon souffle.

- Celle qui apporte la victoire, bien sûr. Tu parles Grec, n’est-ce pas ? Nikke, la victoire…

Aemouna remit le poignard dans sa manche.

- Et tu l’as toujours avec toi, insista-t-elle. Son besoin surgit au moment où on s’y attend le moins.

Je restai silencieuse pendant un moment, soudain emportée par un autre mouvement de pensée.

- Si on coupe la tête d’un Semblable, continue-t-il de vivre ?

Aemouna réfléchit un instant, posant instinctivement la main sur son cou.

- Si la tête est bien positionnée près du corps après la séparation, une cicatrisation peut avoir lieu, c’est ce qu’on dit. C’est le cas pour les autres parties du corps, après tout. J’ai perdu ces deux doigts (elle me montra son auriculaire et son annulaire de la main droite) au siècle dernier. C’était un accident - presque drôle d’ailleurs. Je te raconterai. Bon, je les ai remis en place avec un bandage bien serré, une amie m’aidait. Et tu vois ?

Elle agita ses doigts comme si elle jouait d’un instrument de musique invisible.

- Mais si tu regardes bien, il y a une petite cicatrice. C’est très discret, juste une ligne, l’endroit où les deux chairs se sont rejointes et unies, le radeau perdu et le bateau-mère. Pour la tête, pourquoi ne serait-ce pas pareil ?

Elle vit mon expression.

- Tu penses à Victoric, ton geôlier ? Décris-le-moi.

Ses traits grossiers, son strabisme, sa force, sa violence gratuite, sa crédulité aussi. Elle secoua lentement la tête.

- Je n’ai jamais entendu parler d’un Semblable de ce nom, et de cette description. Je crois que j’aurais eu vent d’un tel personnage. Sa tête s’est détachée de son corps ?

- Oui, et ce qui m’a surpris, si aisément. Certes, je me servais de son épée, aiguisée comme un rasoir. Sa tête a volé dans les airs. Le sang a jailli, une fontaine de sang vif.

- Et tu as emmené la tête avec toi ?

- Non ! Oh non, je fuyais avec Emilie, je n’allais pas prendre ça avec nous ! Mais j’ai mis le feu. La maison, et son corps, ont eu le temps de bruler, je pense, avant l'arrivée de ses amis.

Ma compagne resta silencieuse un moment, puis se tourna vers moi pour me regarder dans les yeux. Ses prunelles avaient une couleur d’ambre sombre.

- Noor chérie, réalises-tu que tu trembles à l'idée que ce coquin - que tu as décapité et brûlé - soit à ta poursuite alors que ses complices sont bien vivants et te cherchaient activement il y a peu ? Pourquoi lui te fait-il si peur, bien moins qu’eux ?

Je restai silencieuse un moment.

- J'étais sa prisonnière. Son esclave pendant trois ans. Les autres allaient et venaient… mais c’est Victoric qui m’a asservie. Tu as raison : Ronan est probablement plus dangereux que Victoric… Plus sournois, manipulateur, sans doute plus intelligent. Et sa joie de la souffrance d’autrui lui donne des idées horribles. Il a modelé son compagnon, Bergaud, pour qu’il ait les mêmes pulsions. Bergaud n’était pas très brillant mais je crois que Ronan serait capable de manipuler quiconque pour en faire son disciple.

Aemouna fit un petit bruit de bouche.

- He bien, il nous reste à espérer que lui n’est pas un Semblable.

Je ne pus m’empêcher de murmurer :

- Mais c’est Victoric qui me fait peur…

 

3.

 

Les premiers bourgeons sortaient quand Aemouna quitta Notre-Dame de la Pierre. Elle était attendue en Angleterre. Si elle l’avait voulue, je l’aurais accompagnée, je le suggérai sur un ton léger. J’avais été sa suivante à Kandahar. Je me souviens comme je l’attendais des après-midis entiers tandis qu’elle conférait avec des hommes impressionnants de sérieux, barbus et coiffés de turbans, tous assis sur des tapis somptueux en demi-cercle autour d’Aemouna, la considérant avec respect et dialoguant avec elle. Je ne trouvais jamais le temps long. Je l’imaginai à Londres, attendue par des hommes distingués pour parler gravement de sujets importants. En réponse, Aemouna me rappela avec un sourire que nous ne devions pas vivre ensemble trop longtemps. Prudence de Semblables.

Je découvris qu’elle avait deux servantes logées au couvent pendant sa retraite à mes côtés dans sa cabane. Elle envoya l’une d’elle prévenir son escorte au monastère voisin : son cocher et deux hommes d’armes pour sa sécurité. Son carrosse était large et cossu, avec des décorations acajou et bleues, tiré par deux chevaux gris.

Un peu à l'écart, je regardais ses derniers préparatifs, ses servantes organisant les bagages dans le carrosse, les adieux à la Mère Supérieure venue la bénir, le cocher s’installant à son poste, ses deux gardes sur leurs propres montures qui hennissaient, impatientes, et toute mon énergie m’était nécessaire pour ne pas me jeter à ses genoux et la supplier de m’emmener avec elle.

Elle me rejoignit et me serra longuement dans ses bras.

- Ne reste pas cachée trop longtemps dans ce couvent, murmura-t-elle du côté de mon oreille gauche.

Pour la retenir un instant de plus, je lui demandai :

- Trop longtemps, ça veut dire quoi ?

Aemouna se détacha de moi, passa ses paumes sur mes joues humides puis essuya son propre visage et sourit, trouvant le moyen en un geste rapide de glisser une petite bourse dans ma main.

-    Pas plus de douze années. Prends soin de toi ma chérie.

 

4.

 

Après qu’Aemouna et son entourage eurent disparu, je restai immobile, contemplant longtemps le portail du couvent et le chemin qui y menait, comme s’il m’était possible de rester suspendue ainsi dans un instant qui ne finirait jamais, comme si je pouvais empêcher ce moment de devenir le passé.

Et puis je poussai un long soupir - j’avais dû cesser de respirer en voyant le carrosse s’ébranler puis s’éloigner. Un jour, je reverrais Aemouna, je le savais. Nous, Semblables, nous ne nous faisons pas d’adieux, seulement des au revoirs. Un jour à l’avenir, en meilleure fortune, je recevrais mon amie dans un manoir devenu mon logis, et je l’accueillerais pour toutes les années de vie qu’elle pouvait souhaiter. Au moins douze années.

Je retournai dans ma cabane et poussai un petit cri de surprise en ouvrant la porte. Sur le lit, Aemouna avait fait déposer ses deux oreillers les plus rebondis et sa couverture de laine. Je serrai les oreillers avec affection, l’un après l’autre et sentis un objet dans l’un deux. Je déboutonnai l’oreiller, glissai ma main dans son rembourrage, manipulant les plumes avec précaution pour qu’elles ne s’échappent pas, attrapai l’objet.

C’était Veronika.

 

 

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Edouard PArle
Posté le 25/04/2022
Coucou !
Tout d'abord, je tiens à m'excuser de mon manque de régularité. J'aime vraiment beaucoup ton histoire mais j'ai eu beaucoup de mal à prendre le temps de lire ce dernier mois.
Trop cool ce nouveau flashback, j'aime beaucoup tes retours dans le passé. Aemouna est un perso immédiatement sympathique, j'aime beaucoup sa petite démo de force est son caractère. Le cadeau avant son départ permet une jolie chute (=
Je suis content de voir apparaître des questionnements sur ce qui pourrait éventuellement tuer un semblable et le rappel que le geôlier de Max est peut-être encore en vie. Ces questions pourraient avoir beaucoup d'impact dans le présent...
Une petite remarque :
"qui m’offrit un répit durant lequel je pus dormir ainsi." -> qui m'offrit un court répit ? tout simplement ? tu as déjà placé l'idée de sommeil juste au dessus
Au plaisir !
annececile
Posté le 26/04/2022
Remarque tres juste ! Je viens de corriger. Et merci de ta lecture. Je suis comme toi, parfois du mal a etre aussi rapide que je le voudrais dans les lectures et commentaires parce que debordee. Mais c'est toujours avec plaisir que je decouvre tes nouveaux chapitres !
Yannick
Posté le 25/06/2020
Très content aussi de repartir vers le passé, autre époque, autre lieu…
Curieux de savoir comment tout se rejoindra à un moment ou à un autre…

Deux mots manquants (je crois) :
grâce un petit commerce prospère: grâce à un …
sur le lit pour nous puissions être assises : pour que nous
annececile
Posté le 28/06/2020
Oui, je ne suis pas encore trop sure a quels endroits je vais inserer les chapitres du passe avant qu'ils rejoignent ceux du present. Ca rend les choses interessantes! Merci de ton commentaire et de tes corrections. Tu as un oeil d'aigle!
Zoju
Posté le 09/06/2020
Salut ! Contente de retrouver ton histoire. J'ai bien aimé ce chapitre qui nous ramène dans le passé. On découvre un autre passé de Max qui se faisait appelé Noor. J'ai trouvé le personnage d'Aemouna intéressant. Depuis le début de ton histoire, tu nous en parles, mais on ne l'avait pas encore rencontré. C'est un personnage assez mystérieux qui fait un peu figure de mère pour Max. En tout cas, on sent qu'elle a davantage d'expérience et qu'elle semble plus mature. En ce qui concerne la réflexion sur les autres semblables, il y a toujours beaucoup de questions qui se posent notamment sur leurs origines. Rien ne prouve que ceux qui ont fait souffrir Max ne le sont pas également. D'ailleurs comment reconnaître un semblable à part le voir ressusciter ou guérir instantanément. J'aime beaucoup ces passages qui se passent dans le passé, mais je pense que tu l'avais déjà deviné. En tout cas, j'ai pris plaisir à lire ce chapitre qui est très instructif. Hâte de lire la suite ! :-)
annececile
Posté le 09/06/2020
Merci de ton commentaire! Je reflechis beaucoup a comment amener ces chapitres qui parlent du passe de Max sans trop interrompre le fil du present.
En fait, on apercoit Aemouna a la fin du tout premier chapitre. Oui, qui est Semblable et qui ne l'est pas, c'est toute la question... Merci de me lire! La suite ne devrait pas trop tarder.
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