Chapitre 15

Notes de l’auteur : Bonjour ! Voici le quinzième chapitre ! J'espère qu'il vous plaira :) Je compte sur vous pour me lire et me donner votre avis ! :)

Je suis dans les vestiaires de l’hôpital, j’y dépose mes affaires, les rangent dans mon casier en faisant attention de ne pas froisser mon manteau.J’enfile ma blouse puis m’attache les cheveux. Une fois que je suis prête, je me dirige vers l’accueil pour savoir où se situe mon tuteur et le rejoindre. C’est Stéphanie qui est derrière le grand bureau et qui s’active. Il y a foule aujourd’hui, le brouhaha est pesant et me fatigue déjà. Dès qu’elle me voit, elle s’approche de moi : 

- Comment va le soleil de l’hôpital Saint-Hélène ? lui dis-je en me retenant de sautiller pour la rejoindre. 

Stéphanie est un sucre que ce soit par son apparence et sa voix. Elle a été la première personne que j’ai rencontrée et qui m’a accueillie. J’étais la personne la plus stressée, je répétais et vidais mon sac pour vérifier que je n’avais rien oublier. Il n’y avait pas beaucoup de monde dans le hall donc elle m’a directement remarquée et m’a proposé une sucette pour me calmer. Une conversation en entraînant une autre, je lui avait révélée qu’il s’agissait de ma première journée en tant qu’interne et que je souhaitais faire bonne impression. Je me souviendrais toujours de ces mots rassurants concernant le docteur Shepard qui allait me superviser et de la manière dont elle lui avait fait comprendre lors de son arrivée que j’étais sa protégée et qu’il avait intérêt d’être gentil avec moi. Depuis, je suis sous aile. 

- Très bien, ma petite Mathy. Et toi, tes cours se sont bien passés ?

- Oui, j’ai appris pleins de nouvelles choses !

Le téléphone sonne, Stéphanie se tourne brusquement en faisant voler sa queue de cheval blonde sur le côté. Elle décroche en penchant la tête sur le côté.

- Hôpital Saint-Hélène, bonjour ! Que puis-je faire pour vous ?

Je n’entends pas ce que son interlocuteur lui dit, ce ne sont que les acquiescements de Stéphanie qui rythment la conversation. Elle me regarde et me fait le signe d’attendre. Juste après elle sort son bipeur et je suppose qu’elle envoie un message au docteur Shepard. Quelques secondes après, elle me tend son bipeur pour voir la réponse. Il est dans la chambre d’un patient, il s’agit de la 3B22. Je la remercie en un murmure et m’y dirige.

Je monte les escaliers et longe les couloirs qui n’ont plus de secret pour moi. C’est comme ce que vous pouvez imaginer lorsqu’on parle d’un hôpital, l’ambiance n’est pas chaleureuse. Les murs sont blancs tandis que le sol est bleu. Il s’agit là de la seule couleur que vous allez trouver. Le tout est éclairé par des lumières halogènes qui font un bruit reconnaissable entre tous. Des brancards, des fauteuils roulants sont déposés un peu partout, permettant en cas d’urgence d’en avoir toujours un à proximité. Mes chaussures blanches crissent sur le sol à chacun de mes pas. Je commence doucement à ressentir la pression et l’enthousiasme de mes visites à l’hôpital. Ce n’est pas une pression qui me paralyse et me fait me sentir mal. Non, elle est salvatrice, me pousse à me dépasser et à trouver des solutions. J’aime cette ambiance mélangée des bruits des diverses machines, des marches rapides et de l’odeur des désinfectants et des produits ménagers. 

Je dois me rendre au troisième étage dans l’aile B. Je croise des infirmières et des médecins, on se fait des brefs signes de la tête. Cela suffit largement, nous ne pouvons pas nous permettre de nous stopper quelques minutes dans nos tâches quotidiennes. De plus, je ne suis pas certaine d’avoir des points de communes et des sujets de conversation pour converser facilement. J’arrive devant la porte et y colle mon oreille. Je veux savoir si je peux rentrer sans perturber le patient. Une légère pression sur mon épaule me stoppe dans mon espionnage.

Je me retourne, aperçois un homme qui doit avoir 17 ans, je mets en place mon sourire spécial médecin. Avant qu’il commence à parler, je me décale de la porte et lui intime de faire de même. Il ne faut jamais faire de bruit lorsqu’une discussion a lieu entre un médecin et son patient, c’est une règle d’or.

- Bonjour, Monsieur. Que puis-je faire pour vous ?

- Vous êtes médecin ? 

- Bientôt, je suis en dernière année. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ? Je peux vous appeler un médecin. 

- Non, ça ne servirait à rien. 

Il commence à se gratter la tête et le cou. Il le fait de manière tellement intense que je commence à voir des marques rouges se dessiner. Il doit être dans un état de stress très important. J’analyse sa posture pour vérifier s’il n’est pas un danger pour lui ou les personnes présentes dans l’hôpital. Ses pupilles semblent normales, il ne tremble pas, il semble angoissé mais non pas à cause de substances illicites.

- Ça ne servirait à rien.

Notre conversation ne mène à rien mais je ne peux pas lutter contre mon envie de l’aider et de comprendre les maux qui semblent le ronger. 

- Bien sûr que si, trésor. C’est notre métier de t’aider et de faire de notre mieux pour répondre à tous tes besoins.

- C’est à vous de m’aider.

- Très bien, est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Est-ce que tu as mal quelque part ? Raconte-moi ce qui se passe. 

Je pense qu’il s’agit de la meilleure option, la personne devant moi est en détresse et ne semble vouloir que de mon aide. Si sa demande nécessite des soins, je ferai le nécessaire pour le convaincre de consulter un médecin.

- J’ai un problème. Je suis sorti d’ici depuis longtemps et depuis tout le monde m’ignore. 

- Comment ça ?

- Personne ne me répond, je ne sais pas pourquoi. Je crois que j’ai un effet secondaire à un médicament.

- Ce n’est pas…

- Mademoiselle Leroi à qui parlez-vous ?

Je me retourne brusquement, je ne l'ai pas entendu sortir de la pièce. Je lui adresse un sourire poli. 

- Je parlais avec…

Je me retourne et vois un espace vide, il n’y a personne dans le couloir. 

- Personne.

Je secoue la tête et cligne des yeux pour reprendre mes esprits. J’ai l’impression d’être sous le coup d’un prank ou d’une mauvaise plaisanterie. Est-ce que je suis la réincarnation du Cyclope dans le mythe d’Ulysse ? Je tente de regarder de manière discrète ce qui se passe autour de moi mais le jeune homme est introuvable. Je l’écoute mais sa voix ne ressemble qu’à un brouhaha, je le suis pour nous rendre dans la prochaine chambre d’un patient. Je sens la pression monter, plus je marche à ses côtés et plus je me sens observée. On me suit même, cependant le docteur Shepard ne fait aucune remarque et ne semble pas observé de comportement anormal. Je sens des frissons me parcourir l’échine, je tremble comme une feuille alors que je n’ai pas froid. Je lutte pour ne pas montrer mon effroi. Malheureusement, je croise le regard d’une personne. Je la dévisage beaucoup trop longtemps pour faire semblant de ne pas l’avoir aperçu.

Son visage montre une véritable surprise, elle s’avance vers moi et commence à me parler.

- Vous pouvez me voir ? Enfin ! Vous devez transmettre un message à mon mari.

Je regarde le docteur Shepard qui ne fait pas attention à ce qui nous entoure. Il continue de me parler des missions qu’il a réalisées et l’ordre du jour. Je ne suis concentrée que sur la femme qui continue de s’agiter à mes côtés. Je ne comprends pas réellement ce qui se passe et comment cela est possible. J’ai une seule certitude, aucun autre membre de l’équipe ne la voit et ne l’entend. On me parle des prochains patients, des diagnostics tandis que la femme et d’autres personnnes qui je suppose, alertés par le bruit, se dirigent en masse vers moi. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour réaliser ma meilleure performance d’actrice. Rien de tout cela n’existe, je ne peux pas commencer à parler avec des personnes invisibles alors que je ne suis pas seule. Je vais finir interner si cela continue. Je serre les dents et prétexte des hoquets quand je ne peux empêcher un cri de sortir lorsque je sens des mains sur mes bras et mon cou. J’ai l’impression d’être un véritable aimant, même en me focalisant sur mes pieds. On me repère, on me parle, on me crie dessus… J’ai envie d’hurler et de pleurer. 

- Mademoiselle Leroi, vous m’écoutez ?

Son ton est plus qu’irrité, j’arrête de fixer mes pieds. 

- Oui, bien entendu.

Mon regard se pose sur lui. Je tente de flouter mon regard pour limiter ma vision périphérique et ce qui l’entoure. A ses côtés, il y a des centaines de personnes, le touchant au visage, me faisant des signes. 

- Vous semblez distraite. Il y a quelque chose 

- Je suis simplement fatiguée. J’en suis navrée, cela n’arrivera plus.

- Rentrez chez vous, je ne veux pas d’une incompétente dans mes pattes. Si, vous n’êtes pas plus en forme demain, cela ne sert à rien de venir et de me faire perdre mon temps. 

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marcopoloo
Posté le 23/01/2023
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petitpain1
Posté le 20/01/2023
Un nouvel endroit et donc de nouvelles descriptions ! Je ne m'ennuie toujours pas dans ma lecture, c'est pour dire ton talent ! Je lis le chapitre suivant !
Aline
Posté le 16/07/2022
Je suit en vaccances donc je vais pouvoir continuer a lire ton histoire ! Ca m'avait manqué de voir les evntures de Mat ! J'ai adoré ce chapitre, j'ai tellement envie de lire la suite !
Aliam JCR
Posté le 14/10/2022
Merci beaucoup pour ton commentaire ! 🥰 J'espère que tu vas aimer la suite !
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