CHAPITRE 1 - (partie 2/2)

Par Aramis

    Plus tard, lorsque le ciel s'était couvert de noir et piqueté d'étoiles, Abigaïl s'était glissé au sein du groupe qui attendait l'ouverture des portes de la salle à manger royale. Ovonek l'y avait conduit, lui indiquant au rez-de-chaussée une porte battante en arceaux, patinée de bronze, sur laquelle apparaissait en bas-relief diverses représentations de mets. C'est ce qu'il lui avait affirmé, car la masse pressée devant l'entrée l'empêchait de discerner plus que le point culminant des arches. En regardant autour d'elle, elle nota la présence de nombreux jeunes nobles. La sueur coula sur ses tempes, épaisses et chaude. Elle la chassa d'un revers de main.Abigaïl n'était pas de nature patiente. Il lui sembla que l'attente durait des heures. Tant qu'elle avait pu s'occuper à découvrir la cour, les bâtiments, à écouter les conversations et la musique, elle avait pu chasser la nervosité qui menaçait à présent de la submerger. L'inaction la rendait irritable et alimentait la proportion de ce qui allait se jouer bientôt. Elle se fit remarquer que c'était sans aucun doute le but de cette organisation.
    Désirer chaque seconde, un peu plus fort, de parvenir à pénétrer dans cette salle à manger et gagnant les premiers rangs, s'exposer aux yeux de ceux qui dîneraient là : la Régente, le Prince et son entourage. Abigaïl frémit.     - C'est une tradition avilissante, » c'est ainsi qu'Ovonek le lui avait décrite, « mais elle peut te faire remarquer.
    - Avilissante pourquoi ?
    - Il te faut te battre poura attirer l'attention. » Abigaïl avait rit.
    - C'est le jeu, c'est ce que vous m'avez expliqué. Si tout le monde le fait, ça n'a rien d'avilissant. »
    Elle y croyait et était désormais prête à batailler pour obtenir ce regard, même infime, qui lui permettrait de prouver, peut-être, son engouement, sa motivation. Son désir infini d'être reconnue et d'exister à leurs yeux.

     L'odeur, d'abord, fouetta les sens d'Abigaïl. Cela n'avait rien d'une fragrance infecte, mais la puissance de tous les parfums soudains unis entre eux dans cette pièce close où la royauté recevait son repas du soir, perdait toute subtilité et se changeait en rafale capiteuse. La tête agitée de vertiges, Abigaïl faisait de son mieux pour ignorer cette indisposition et suivait le mouvement des groupes qui se pressaient au centre de la salle, contre un garde-corp qui les séparaient d'une longue table. En s'approchant et en se hissant sur la pointe des pieds et ce malgré les efforts du groupe dont les corps individuels s'étaient comme fondus les un dans les autres pour ne former plus qu'une vague poussée dans une direction unique, elle parvint à voir que cette table était d'ébène, dressée d'une nappe de velours océans brodée d'opales.     Déjà disposés à la manière d'une série de natures mortes, de lourdes coupes d'argents et des serviteurs à pâtisseries exhibaient leurs mets avec insolence. Abigaïl, dont l'appétit se réveillait, aurait voulu tendre la main pour se saisir d'un des gâteaux glacés de sucre translucide, ou d'un pâté de légumes dont la gelée ambrée emprisonnait encore la silhouette entière de tomates cerises. Au lieu de quoi, elle fut emportée par la vague qui la poussa plus loin de la table. Elle lutta, gagnée par la rage qu'électrisait la foule.     Le garde-corp était l'objectif. S'en approcher signifiait se tenir si proche de la Régente et de son entourage qu'on pourrait caresser l'espoir de se faire remarquer. S'en approcher signifiait aussi le droit d'observer dans ces moindres subtilités les gestes et les manières de ces légendes dont le nom courrait les rues, du centre de Valadolide jusqu'à Génépie.

    D'une traction elle s'opposa au mouvement de la foule, se plia en deux, leste comme un chat, glissa sous le bras d'un courtisan, virevolta pour éviter un autre noble qui lui barrait le passage. En quelques foulées, elle s'adaptait au fonctionnement de cet amas monstrueux nourrit de sueur collante, de remous organiques, glissant ses bras dans les interstices, faisant jouer ses muscles pour écarter les corps collés en barrage, elle creusait ainsi un chemin sans prendre garde aux renâclements ni aux grondements sourds du dragon au-dessus d'elle. Avec une torsion ponctué d'un grognement sourd, elle parvint presque à atteindre le garde-corp. Elle avait le bras tendu, coincé entre deux poitrines compressées qui tordaient son coude. Abigaïl grogna plus fort, colla son visage aux dos qui l'empêchaient de respirer et de voir. Alors que son souffle s'épuisait et allait la forcer à renoncer, elle senti sous ses doigts la fraîcheur du garde-corp. Elle agrippa la pierre à pleine main.

Et se retrouva écartelé, le bras tendu, séparé du reste de son corps par ceux des deux courtisants contre lesquels elle s'appuyait, et qui refusaient de s'écarter pour laisser son visage et le reste de sa poitrine dépasser la frontière qu'ils créaient entre elle et la table. Elle força de toutes ses forces, pour séparer ces deux masses. Mais le brouhaha s'éleva brusquement autour d'elle, la foule chassa, reflua, ses doigts glissèrent, encore accrochés par le bout de leur jointure à la pierre promise. Elle dûe lâcher lorsqu'un nouveau remous la projeta loin en arrière. Avec horreur, elle vit trois rangs se refermer devant elle et la balayer vers l'extérieur, jusqu'à la coincer contre un mur qui ne lui laissait sur la table qu'une fenêtre de vision minable. « Le voici ! » Entendit-elle dire, puis « Vaust Montorgueil, Secrétaire de sa Majesté. »
Elle se hissa sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir celui qu'on annonçait ainsi, mais n'aperçut que plis de robes et arrières de crânes devenus immobiles. Même ceux désormais qui, comme elle, ne voyaient rien, avaient cessé de bouger, comme si cette première entrée signifiait la fin de la guerre pour le garde-corp. Assez vite elle entendit un fauteuil racler le sol, puis la voix de l'annonceur déclamer cette fois le nom de la Régente.
    Abigaïl attendit quelques instants, se soulevant sur la pointe des pieds pour tenter de saisir du regard un geste, le coin d'un coude, l'amorce d'un visage, le reflet d'un éclat de cheveux, même, en vain. Elle considéra alors le mur compacte des dos qui s'érigeait, plus serrés que les pierres d'un mur. Cette vision la frappa de désespoir. Elle avait encore au bout des doigts la sensation de la pierre froide. Il lui aurait fallu si peu de choses alors pour l'empoigner à pleine main et s'y arrimer définitivement ! Soudain, elle eut pour les deux hommes qui l'en avait empêché une haine brutale. Puterelle ! On lui arrachait son droit. On lui prenait son opportunité. Sa main agrippa sa propre nuque. La sueur grouillait contre sa chaire. Respirer, un effort. Réfléchir, insupportable. Rien d'autre que s'approcher pour voir, pour être remarquée. Elle envia ceux des premiers rangs qui pouvaient voir les hôtes s'asseoir. Un instant, l'angoisse lui fit imaginer qu'elle venait de perdre sa dernière chance et qu'elle avait scellé l'impression qu'elle devrait faire, dans deux jours, pendant la cérémonie. Elle se laissa embarquer quelques secondes dans cette embardée tempétueuse où son imagination projeta en un clin d'oeil les moqueries de la Noblesse et son retour à Génépie. Son coeur battait contre ses tempes sans qu'elle sache s'il s'affolait par cause de la chaleur, ou de l'effet de son imagination. Le manque d'air la rappela à la réalité. Parcequ'elle avait suspendu sa respiration, elle inhala prestement l'air fétide et cilla plusieurs fois, chercha des yeux les invisibles présences… Elles étaient si proches ! Si seulement elle pouvait croiser le regard de la régente…
    De fait, elle réitéra l'effort d'ouvrir les rangs par la force. Abigaïl embrassait l'atmosphère d'urgence qui donnait à ce croisement de regard possible l'importance de toute une quête. C'était comme si à l'instant où elle avait pénétré la salle à manger, le virus contagieux porté par les courtisans déjà sur place s'était propagé à son esprit. Elle était entrée curieuse, elle poursuivait convaincue de l'importance dramatique qui se jouait là, derrière ces tables, durant ce dîné, une occasion unique de se faire apercevoir et, par ce truchement, d'exister soudain aux yeux du monde. S'il avait été près d'elle alors, Ovonek lui aurait dit qu'elle rencontrait là l'essence de la cour, cette excitation viscérale d'être remarqué, ce besoin absolu d'être vu, la concrétisation de l'être au travers du regard des autres.
    Mais Ovonek étant demeuré à l'écart Abigaïl était seule, elle força donc le contact avec la masse sanguine. Sans recul. Elle se jeta contre le monstre. La bête grouillante reflua. « J'ai besoin de voir ... » grogna-t-elle, « j'ai besoin... » le revers l'a cueilli dans l'angle de la mâchoire. L'ombre tomba sur elle comme une éclipse. Elle se senti trébucher vers l'arrière en cacophonie de larsène et fut recueilli par une poigne chaude et rugueuse dont elle tenta aussitôt de se dégager.
    - C'est moi, ce n'est que moi, lui dit Ovonek à l'oreille. Il l'aida à se redresser alors qu'elle cillait pour retrouver la clarté de son regard.
    - Je voulais juste… commença-t-elle.
    - Je sais.

         Elle jura entre ses dents et se résigna. Du bout des doigts, elle massa sa mâchoire endolorie et s'adossa près de son oncle. Cela lui donna l'impression de s'enfoncer dans une position d'inexistence, comme si renoncer à cet instant revenait à se nier elle-même. Cela l'a mit en colère, sans qu'elle comprenne trop pourquoi et elle baissa les yeux sur le bras qu'elle avait replié contre son ventre. Ses doigts accrochaient laborieusement les plis de sa robe. La tâche rouge qui s'élargissait sur son visage, chaude et pulsante, lui donnait une raison de garder cette colère, de la muer en contrariété visible. Elle ignorait qui l'avait frappé, sans doute par mégarde, mais elle lui dirigea sa colère et le blâma de l'intense déception qu'elle subissait désormais, contrainte d'abandonner la lutte pour sa reconnaissance.

            Elle demeura ainsi prostrée un certain temps, un peu frappée dans sa dignité, l'âme conflictuelle, vaguement irritée d'elle-même, lorsque soudain elle sentit contre elle Ovonek tressaillir. Elle se raidit, leva la tête et découvrit sur le visage de son oncle une pâleur terrible, inhabituelle, presque fantomatique. Ses pupilles sombres s'étaient dilatées, les coins de sa bouche, qui portaient pourtant la douceur de ses expressions, se contractaient vers le bas de son visage, accusant ainsi la ligne anguleuse de son menton et conférait à l'aspect général de sa figure comme une rage glaciale, intolérable, qu'Abigaïl n'avait jamais vu. Elle ne le reconnu pas tout à fait, dû se rattacher à sa posture, à l'arrête de son nez et au gris étincelant de ses cheveux et de sa barbe pour se convaincre que c'était lui. D'un mouvement brusque, elle suivit son regard et découvrit une trouée inattendue. Une trouée minuscule, à peine un triangle élargit entre deux crânes, aussi inespérée qu'une éclaircie en plein milieu d'une pluie tropicale. L'espoir d'Abigaïl se raviva, son coeur se remit à battre. De toute sa taille, elle se dressa pour percevoir par ce trou ce qu'elle avait tant désiré saisir du regard un peu plus tôt.
    Elle n'entrevit d'abord qu'un flot de tissu comme l'amorce d'une manche, lourde de broderies d'argent, des doigts fins couverts de bagues qui brillèrent le fragment d'une seconde dans son champ de vision avant de disparaître. Elle comprit que la régente s'était levée de table et s'apprêtait à partir. Abigaïl serra les dents, dansa encore d'un pied sur l'autre, mais ne put en voir plus jusqu'au moment où jaillis brusquement un regard, qui chercha d'abord derrière elle avant de se ficher dans le sien.
    C'était un regard d'un vert éblouissant. Pur. Transparent comme l'eau qui coulait dans les rigoles des jardins de pierres du Palais. Elle n'en discernait aucun détail, uniquement la profondeur paradoxale qui l'absorbait quand la couleur semblait la rejeter intensément. Un éclat de lumière brute, une étincelle comme une arête de quartz réfléchissant le soleil où le reflet du verre. Le regard ne lui sourit pas. Il se détourna simplement, rompant ainsi le contact. Elle voulut le retenir mais il lui échappa et elle ne vit plus qu'un profil altier aux traits virils et fins, aux cheveux noirs, courts, aux pattes taillés aussi minutieusement que le bouc, d'une beauté mystique, inaccessible et dur, qui se vaporisa derrière la foule, laissant dans le cœur d'Abigaïl un grand vide et contre ses yeux les reflets de bruns de sa peau tendre et la sévérité de son regard.

    La salle se vidait peu à peu. Lorsqu'elle s'était tournée pour retrouver Ovonek, celui-ci avait disparu. Elle s'était donc mise à sa recherche, en s'interrogeant sur l'expression intense qu'elle avait saisi sur son visage et sur ce qui l'avait générée. Avait-il aperçu la régente ? Avait-il croisé le même regard d'émeraude intense qui l'avait saisi, elle, dans ce fragment d'instant inespéré ? Avait-il quitté la pièce juste après cela, elle n'aurait su le dire, car alors plus rien d'autre n'avait existé pour elle. C'était une émotion nouvelle, tout comme l'excitation désespéré qui l'avait saisis alors qu'elle voulait à tout prix approcher le garde-corp et qui lui laissaient un goût d'incertitude, comme si elle se trouvait incapable de déterminer si elle l'appréciait ou non.
    Elle trouva son oncle à l'extérieur, dans la cour, à l'écart comme toujours et elle le rejoignit en cherchant dans ses traits les résidus de sa rage glacée. Elle n'en trouva nulle trace.
    - Mon oncle ? Appela-t-elle en s'approchant, qui vous a mis dans cet état, la régente, ou son secrétaire ?
    - Quel état ? » Elle se permit un rire.
    - Je vous en prie.
    - Vraiment, j'ignore de quoi tu parles, Abigaïl. J'ai été un peu oppressé par le monde dans la salle, j'ai eu besoins de sortir. Tout va bien à présent.
    Face à ce mensonge insolent, la jeune femme resta coite. Elle assistait à une chose nouvelle et dérangeante, voir ainsi s'exprimer la mauvaise foi de son oncle, de nature honnête, avec cette locution machinale qui semblait dire qu'il avait conscience de ne pouvoir duper personne. Elle le dévisagea, interdite, mais il sembla si mal à l'aise, si prompte à détourner le regard pour fuir de toutes ses forces, qu'elle en fut désarçonnée. Alors que rien, souvent, ne résistait à sa curiosité, elle céda et n'insista pas. Les mots qu'elle allait prononcer restèrent ainsi dans sa gorge et y laissèrent un goût amer qu'elle n'avait encore jamais goûté.
    Il faisait nuit lorsqu'ils rejoignirent la Cour. Une nuit épaisse qui avait tiré de la pierre les résidus de fraîcheur emprisonnés toute la journée durant dans ses rainures et qui soulageait à présent le vieux corps moite d'Ariocastel. L'air salin caressa le visage d'Abigaïl tandis qu'elle émergeait du Palais et elle goutta cette trêve en fermant les yeux. La sueur épaisse qui avait coulé sur ses tempes et sur son front s'assécha dans la brise, elle eut avec le vent un échange de soupir. Ils balayèrent ensemble la déception, l'humiliation et les incertitudes. L'inquiétude, aussi, qu'avait laissé l'attitude étrange de son oncle. Elle ne conserva que le regard intense de Vaust Montorgueil et son beau visage sévère. Dans l'intimité de ses paupières closes, elle savoura un instant cette image qui n'appartenait qu'à elle et qu'elle enroba du songe glacé de la nuit avec un plaisir fébrile.     Elle frissonna.

 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
JeannieC.
Posté le 10/10/2022
Hey coucou !
Terminons donc ce premier chapitre =D
>> "Abigaïl s'était glissé" > glissée ?
>> "Ovonek l'y avait conduit" > conduite ?
>> "de main.Abigaïl n'était" > manque un espace avant le prénom
>> "Elle se fit remarquer que c'était sans aucun doute le but de cette organisation." > j'ai pilé sur cette phrase : c'est quelqu'un qui lui fait la remarque ou elle se la fait seule ? La formulation laisse le doute. Si c'est la deuxième option, perso je mettrais plutôt "Elle se fit la remarque"... Par contre ça ne ferait pas très beau à l'oreille, "la remarque que". Du coup, "la remarque selon laquelle" ? Ou bien "Tel était sans doute le but de l'opération se fit-elle remarquer."
>> "Abigaïl avait rit." > ri
>> Attention à la mise en forme du petit dialogue, il y a des espaces blancs en milieu de ligne, et je me suis perdue dans les ouvertures et fermetures de guillemets.
>> "L'odeur, d'abord, fouetta les sens d'Abigaïl. Cela n'avait rien d'une fragrance infecte, mais la puissance de tous les parfums soudains unis entre eux dans cette pièce close où la royauté recevait son repas du soir, perdait toute subtilité et se changeait en rafale capiteuse. La tête agitée de vertiges" > J'aime beaucoup ce passage <3 Le côté écœurant de tous ces parfums mis ensemble, le vertige, le trop plein qui ressort bien
>> "En s'approchant et en se hissant sur la pointe des pieds et ce malgré les efforts du groupe dont les corps individuels s'étaient comme fondus les un dans les autres pour ne former plus qu'une vague poussée dans une direction unique, elle parvint à voir que cette table était d'ébène, dressée d'une nappe de velours océans brodée d'opales." > Cette phrase est trop essouflante et tortueuse. Perso je verrais déjà entre virgules ou tirets "et ce malgré etc"
>> "Le garde-corp était l'objectif." > corps ?
>> Génépie : Ahah, association d'idées, à une lettre près, le génépi c'est un alcool fort de par chez moi !
>> " de cet amas monstrueux nourrit de sueur collante" > nourri
>> "Et se retrouva écartelé" > écartelée
>> "Puterelle ! On lui arrachait son droit." > Aaaaah, j'adore trouver ce genre de jurons à l'ancienne <3
>> "Parcequ'elle avait suspendu sa respiration," > Parce qu'elle
>> "il sembla si mal à l'aise, si prompte à détourner le regard pour fuir de toutes ses forces," > si prompt (si on parle bien de l'oncle)

Eh bien, sacrée atmosphère dans cette seconde partie ! Le côté foule oppressante, grand bazar et brouhaha de sensations est très bien rendu <3 Brrrr, j'en ai presque eu la nausée, avec ce mélange de parfums capiteux, les sueurs mêlées de tous ces gens, le va et vient qui écrase, c'est répugnant à souhait x) On a de quoi comprendre le moment de nausée d'Abigaïl et qu'elle frôle la panique au milieu de tout ça. J'ai trouvé ses sensations assez touchantes, et son petit côté irritable et impatient aussi.
Le côté dégoûtant de ce qu'il faut faire pour être remarqué passe bien aussi. Pauvre Abigaïl réduite à ce genre de choses x) Mais bon, elle a été élevée là-dedans, elle se prête au jeu, c'est ainsi et on le comprend.
Très curieuse en tout cas de ce qui va suivre et de ce que peut bien lui cacher son oncle, pour faire ce mensonge à la fin alors que de toute évidence, il a eu une expression intense d'une part, et que d'autre part ça ne s'est pas si mal passé finalement pour Abigaïl.

Toujours un plaisir !
A bientôt =)
Jupsy
Posté le 25/09/2022
Hello Mars,

Je préfère cette seconde partie à la première. Alors ce n’est pas forcément une bonne chose pour Abigaël car j’ai clairement eu envie de la secouer sur une partie du chapitre. Est-ce que je la trouve détestable ? Non. Par contre sur le moment, je l’aurais bien secoué très fort pour lui dire : « Faut arrêter, tu vaux mieux que cela ! » Après j’ignore la manière dont elle a été élevée. Sur la patience, je ne sais pas si elle en manque vraiment vu la situation. Personnellement, je ne serais pas allé·e jusque là car j’étais clairement oppressé·e par la foule qui est décrite. Pour moi, c’était clairement l’enfer.

J’étais content·e que l’on se centre sur Abigaël, plus que sur des sensations. C’était plus facile pour moi de voir ce qui se passait par rapport à la première partie du chapitre. C’était plus concret. Après, tout n’étant pas parfait, j’aurais raccourci ou reformulé certaines phrases qui restent trop longues à mon goût. Maintenant premier jet, tout est perfectible. D’ailleurs un roman édité reste perfectible. (et certains plus que d’autres en fonction de la maison d’édition. Comment ça je tacle les maisons d’éditions ! Vilaine Ju!)

En tout cas ce chapitre confirme que je n’aime pas la Noblesse. Il faut se faire remarquer. Super. Alors moi, j’ai bien une idée sur la façon de se faire remarquer, mais je crois que j’aurais fini en prison. En tout cas, Abigaël, elle est naïve, mais elle en veut. Elle se donne pour arriver à se faire voir, et finalement se faire rabrouer jusqu’à son oncle. Le bon côté, c’est que cela lui permet de voir l’expression de ce dernier, qui nie en bloc à la fin… Sauf que mec, c’est peut-être mieux de lui dire là, non ? Dis le que la régente et toi, vous avez… Bref, ça se trouve, c’est pas ça du tout. En tout cas, on sent l’anguille sous la roche… On sent aussi qu’Abigaël a peut-être bien attiré vaguement l’attention. Mais si c’est le cas pourquoi ?

Là je pense que ça se sent, je suis curieuse d’en savoir plus. Je veux savoir ce que l’oncle cache, si Abigaël a bien été vue… Bref tout ce qui va se passer et où ça va mener tout ça.

A la prochaine !
hannah.gurnard
Posté le 07/09/2022
On s'attache bien au personnage avec ses sensations de "combat" (sueur, visage rouge,...) et toujours avec des détails qui nous poussent à nous poser des questions (le choc de l'oncle, le regard émeraude,...).

Et surtout, moi je retiens un mot : Puterelle ! (je vais le sortir partout XD)
Aramis
Posté le 06/10/2022
Hahahaha je suis ravie de te léguer ce mot que j'ai moi-même appris d'un livre et qui m'amuse beaucoup je dois le dire ! Merci pour ton commentaire, au plaisir de te croiser sur la suite !
Tac
Posté le 29/08/2022
Yo !
Aaaah cette 2nde partie remplit mieux mes attentes ! Je l'ai trouvé top. Pour le coup j'ai trouvé qu'il est moins traditionnel que la première partie, il a son propre caractère, il montre un élément qui est propre à ton univers, ce qui capte mon attention plus efficacement que l'entrée dans la ville telle qu'elle est actuellement décrite.
Il est riche en émotions, qui sont plus montrées que dites, ce qui a également ma préférence.
Par contre. Par contre ! "Vaust Montorgueil,". C'est quoi ce nom, sérieux ? à mi chemin entre faust et vault (en anglais), et ce nom e famille, franchement... ça promet pour le personnage xD par contre instinctivement j'imaginais quelqu'un d'assez vieux et ça détonne un peu (ou alors ça devient glauque) avec ce que j'ai interprété comme une brusque poussée d'hormones chez Abigaïl à la fin xD
Bref. J'ai beaucoup plus apprécié la seconde partie que la première, car pour moi elle a plus ta patte et elle est plus remarquable, au sens premier du terme c'est-à-dire qu'elle se remarque plus dans les tropes des premiers chapitres. (ça veut pas dire que la première partie est archi nulle, ne me fais pas dire ce que j'ai pas dit)
(j'espère que ça rattrapera un peu mon précédent com, j'ai peur qu'il te déprime aie aie aie aie c'et pas du tout mon objectif)
Plein de bisous !
Aramis
Posté le 01/09/2022
Haaaa ça me fais plaisir !! Slib m'a donné des pistes pour améliorer ce passage donc il peut encore grandir, mais il m'amuse plus que le premier aussi, donc c'est cool hahaha on est sur la même longueur d'onde ! J'ai a peu près les mêmes conclusions que toi, au moins dans le fond, et pour Vaust oui alors je
C'est quoi le pire Vaust Montorgeuil ou Constantine Egalité
Faut que j'arrête de faire ça
(je suis désolée de le dire mais Vaust est plus vieux qu'Abigaïl par contre pas tant que ça, il se situe je crois dans les 35-40 ans du coup je suis curieuse, est-ce que tu as eu l'impression d'un très vieil homme ? et si oui pourquoi ? )
Tac
Posté le 01/09/2022
Constantine Egalité j'avoue j'avais pas fait le rapprochement mais oui je crois que tu devrais tout simplement être interdite de choisir des noms.
Hummmm ça reste glauque 35-40 ans (je trouve) vu l'intérprétation que j'ai faite de la réaction d'Abi en le voyant :') bon après Abi a pas l'air si jeune que ça, mais quand même, avec la dynamique de pouvoir qu'il y a entre les deux, ça peut faire vite gloups (mais là je pars dans mon délire perso huhu). Tout ça pour répondre à ta question que je ne sais pas quel âge je lui imaginais, peut-être 40-50 ans mais en même temps je te dis ça, je suis lae pro de l'imprécision quand il faut imaginer des persos !
Aramis
Posté le 05/09/2022
Pardon, pardon. Promis je ne coderais jamais de générateur de nom aléatoire :')

Et yes ok, je prends note de ce que tu as ressenti, je vais voir avec la suite ce que tu en dis, parce qu'au vue des info que je t'ai donné, je me dis que ça peut aussi peut-être être intéressant de créer un suspens gênant à ce sujet hahaha :'D
Je veux dire, la cour et ses relations sont de base vraiment peu saines donc glisser des incertitudes de ce type un peu partout ne me semble pas forcément contradictoire, mais il ne faudrait pas que ce soit repoussant au point d'arrêter de lire n'est ce pas
Vous lisez