Chap 35 : Un vieux couple

Par Achayre
Notes de l’auteur : Premier jet non corrigé - Ecriture de la semaine 35
07/09/23 : Mise en ligne de la version corrigée

Tolen expérimentait la pire gueule de bois de sa longue existence. Le mage avait connu des noces royales et des banquets en son honneur, mais, quel que fût le niveau de débauche lors de ces événements, aucun ne l’avait laissé si mal au réveil. Cela revenait à vomir du temps, par années entières. Chaque soubresaut de ses tripes faisait naître une fatigue folle dans son organisme. Il ne faisait que la moitié de son âge réel, pourtant, les valises accrochées sous ses yeux trahissaient la supercherie. À l’image du ciel fissuré, son visage était creusé de rides qui ne demandaient qu'à s'étendre.

Le ventre en feu, la gorge poncée par le flux d’énergie qui venait de s’enfuir hors de lui, Tolen titubait sur le toit du phare. Son orgueil refusait d’accepter la défaite cinglante que Lev venait de lui infliger. Ételrune était tombée derrière l’autel. Les cristaux du mage avaient éclaté au moment de libérer la puissance empruntée à l’épée. Malgré sa négation de l’évidence, il ne trouva aucun élément de son rituel auquel se raccrocher. C’était bel et bien terminé. Son projet de devenir un Saint ne verrait jamais le jour.

À mesure que ses illusions se désagrégeaient, Tolen sentait une colère ardente lui réchauffer le sang. Il en voulait au monde entier. Le moindre grain de sable de la Création devenait responsable de cet échec. Son ambition éteinte, Tolen s’estimait dépouillé injustement de son bien le plus précieux. Pire, ne pas avoir obtenu l’immortalité ouvrait la porte au retour de sa phobie : la peur de la mort. En proie aux prémices d’une crise d’angoisse, le mage découvrit avec horreur le cadeau que lui avait laissé l’insignifiant Lev.

Soutenu en l’air par une aura que les yeux de Tolen ne savaient pas percevoir, le corps désarticulé de Cyriaque dégageait une vitalité surnaturelle. Flottant debout à quinze centimètres du sol, le Renard avait les yeux ouverts et fixés sur l’homme qu’il détestait le plus ici-bas, au point de le transpercer.

— Non ! vociféra Tolen. C’est impossible ! Tu devrais être mort !

— Laisse-nous partir… supplia Cyriaque, sans forces, après que sa mâchoire se soit remise en place.

Le bruit de l’os et des cartilages, qui travaillaient de concert à regagner leurs emplacements naturels, fit frémir Tolen.

— Tu ne quitteras pas ce toit ! répliqua Tolen, furieux contre son ancien compagnon d’aventure.

Il se précipita sur un coffret en bois dans lequel étaient rangés ses derniers cristaux intacts. Aucun d’entre eux n’était plein, car Tolen s’était gavé de leur contenu avant d’aller inspecter ses prisonniers. Excédé, il balança la boîte au-delà du rebord du toit.

— Arrête ! reprit Cyriaque, au désespoir. Tu es en train de te détruire…

— Peut-être, mais il me reste assez de magie dans les veines pour t’achever, se vanta Tolen, malgré cet énième déboire.

Au prix de son intégrité corporel, il se savait capable de projeter l’énergie encore en sa possession, directement à travers ses mains. Un premier rayon traversa l’espace qui le séparait de son plus ancien ennemi, mais le manqua d’un bon mètre. Tolen comprit que son état était plus précaire qu’il ne voulait bien l’admettre.

— Ételle, arrête ! cria Cyriaque, pendant que ses membres tordus se redressaient de l’intérieur. Tu dois me laisser mourir ! Je refuse de vivre si cela doit consommer ton essence.

Nouvelle douche froide pour Tolen. Les mots que proférait ce nuisible renard ne lui étaient pas destinés. Ce vieux fou parlait à un fantôme. En effet, loin des capacités de perception du mage dévoyé, se tenait une discussion dont il ignorait les enjeux.

Lev avait accompli un véritable miracle qu’il avait malheureusement payé de sa vie. Alors que la rune Gebo se repaissait de son aura, le garçon avait maintenu le lien avec celle de Cyriaque. En créant un embranchement à hauteur de ce point, Lev s’était assuré que celui-ci soit assimilé avant d’être dépassé par la voracité du sort. Une fois l’apprenti consumé, la rune s’en était prise à Cyriaque. Le maître, fort de son expérience, avait jugulé l'appétit de la gravure. Contre toute attente, voilà qu’il était lié à l’essence d’Ételle.

Lev avait misé ses derniers jetons sur ce qu’il subsistait de la conscience d’Ételle dans la lame. Malgré la prétendue promesse de la guérisseuse, il était persuadé qu’elle ne laisserait pas Cyriaque mourir. Un pari dont il ne vit pas le résultat, mais qui s’avéra gagnant.

— Sacrifier un peu de moi, pour celui qui a tout sacrifié afin de prolonger le temps que nous voulions passer ensemble, n’est qu’un juste retour des choses, murmurait une ombre aux contours rappelant Ételle.

— Tu avais promis…

— … de te laisser partir, dès que nous aurons été vengés, compléta la jeune femme aimante. Et je tiens cette promesse en t’offrant les moyens d’aller au bout de la tienne.

L’éclat d’Ételle nimbait entièrement le corps de Cyriaque. Son pouvoir réalignait les articulations du mage, adoucissait les ecchymoses et jugulait le saignement des plaies, sans pour autant les refermer complètement. Elle brillait un peu moins fort qu’avant, mais la différence n’était pas flagrante. L’essence prisonnière de la lame disposait d’une puissance qui dépassait l’entendement.

Rafistolé du mieux qu’elle avait pu, Cyriaque se posa au sol, pour aussitôt y tomber à genoux. Il aurait aimé pouvoir insuffler cette même magie dans la dépouille inerte du jeune Lev, à qui il devait son retour.

— Tu as été…

Un rayon de lumière solide projeté par Tolen l’empêcha de rendre hommage à son apprenti. Ételrune lui évita d’être pulvérisé en prenant appui contre l’autel. Le lien renoué entre elle et son manieur lui permit de pousser le vieux grincheux à l’abri. Cyriaque apprécia la sensation d’unité que lui procura cette pirouette improvisée. Il se savait suffisamment en forme pour mener le combat fratricide qui verrait s’affronter deux vestiges de l’ancien temps. Les Arcanes Royaux s’étaient révélés au monde, puis avaient brillé avant de subir une déchéance brutale. Cette nuit signerait la fin de leur épopée.

Tolen revint à la charge. En balayant de sa main l’espace devant lui, il forma un arc de lumière qui fusa droit sur Cyriaque. Fin et rapide, le projectile aurait pu couper le mage en deux, mais celui-ci bascula en arrière. L’air crépita à quelques centimètres de son visage. En agissant de la sorte, le manieur de rune échappa à l’impact et tira sur son aura pour réduire la distance qui le séparait de Tolen.

Avant que son adversaire n’ait le temps d’émettre une troisième attaque, Cyriaque fit revenir Ételrune à ses côtés. La lame traversa l’abdomen de Tolen, dans le sens de la longueur. Une telle attaque aurait tué n’importe qui d’autre, mais le mage dévoyé bénéficiait toujours de la régénération qui accompagnait son vol de pouvoir. La plaie se referma presque instantanément, laissant malgré tout, derrière elle, une douleur à couper le souffle. Tolen chuta en jurant. L’effet curatif avait perdu de son intensité et se dissiperait bientôt.

— Belle constitution pour une relique, lui reconnut Cyriaque. Combien de temps penses-tu pouvoir tenir comme ça ?

— Bien assez pour te transformer en descente de lit, sale renard décrépit.

Tolen claqua des mains avec force. À chaque battement, une pluie de gouttes lumineuses déferlait sur la toiture du phare. En l’absence d’abri convenable, Cyriaque ne put toutes les éviter. Ételrune avait beau tournoyer au-dessus de sa tête au point qu’elle en devenait floue, cela ne suffit pas. Trois projectiles lui perforèrent la cuisse gauche et un quatrième lui rogna le haut de son oreille droite. Cyriaque ne dut sa survie qu’à l’incapacité de Tolen à poursuivre son bombardement.

Chaque type de magie avait ses limites, le sien souffrait d’une faille majeure : le tarissement. Tolen ne disposant pas d’un don de naissance, il devait se réapprovisionner à intervalles réguliers. Un détail lorsqu’il disposait de cristaux en réserve ou que ses camarades pouvaient prendre le relais. Mais, ce soir-là, il était seul et démuni face au jugement des Saintes. Déjà, son visage voyait défiler les ravages des années à un rythme alarmant. Sous peu, il redeviendrait un homme de plus de quatre-vingt-dix ans, décrépit et dépourvu de magie.

Cyriaque n’attendrait pas que la nature emporte ce monstre en douceur. Le Renard ne comptait pas les minutes, mais les blessures qu’il recevait. Ételle n’aurait de cesse de le soigner tant que Tolen ne serait pas vaincu. Les trous dans la cuisse du mage ne saignaient déjà plus. Savoir que la femme qu’il aimait disparaissait, un peu plus à chaque fois qu’elle intervenait, était insoutenable.

Galvanisé par sa rage, Cyriaque se déchaina. Il asséna de nombreux coups à son adversaire, ne lui accordant aucun répit entre deux lacérations. Les plaies saignaient avant de se refermer, pourtant, des cicatrices violacées marquaient leurs emplacements, ce qui n’était pas le cas jusque-là. Ételrune tournoya et trancha net la main droite de Tolen. Celle-ci tenta de se reconstituer, mais la capacité de régénération du mage n’était plus capable d’un tel prodige.

— Nous voici à égalité ! arbitra Cyriaque en constatant l’étrange similarité qu’ils partageaient à présent.

Tolen se tordait de douleur. Roulé en boule à un mètre de son ancien compagnon d’arme, le mage goûtait à une souffrance qu’il avait toujours fui. La gravité de la blessure psychologique dépassait de loin celle de son bras. Terrifié à l’idée de mourir de vieillesse, il serrait, contre son torse, sa main de vieillard. Sectionnée, elle appartenait déjà à la mort. Luttant pour calmer les spasmes qui le secouaient, Tolen se mit difficilement à genoux devant Ételrune.

— Je t’en supplie, Améthyste… Ételle ! Fait la repousser, pleura-t-il à la manière d’un enfant réclamant l’impossible.

— Cela ne fonctionne pas ainsi, le rabroua Cyriaque. Ételle était… est… une femme qui mérite d’être aimée, pas une mine dans laquelle on pioche jusqu’à la ruine. Ta plus grande erreur aura été de croire qu’en la volant au monde, elle te servirait. Si tu lui avais demandé, Ételle aurait veillé sur toi jusqu’à ta dernière heure et t’aurait soulagé de la douleur pour que tu puisses t’éteindre en paix. Ton choix d’échapper à la mort a détruit de nombreuses vies. Si je t’épargne, tu recommenceras.

— Oui ! s’exclama Tolen. C’est ça ! Recommençons, mais je partagerais avec toi.

Prosterné, le quasi-centenaire n’implorait plus. Son visage décrépit arborait à nouveau ce rictus qui trahissait ses ambitions malsaines. Un sourire aux dents noircies qui ne trouva aucun écho dans le cœur de Cyriaque. Le manieur de rune remonta sa capuche vulpine et la positionna de sorte à ce que son regard échappe à Tolen.

— Puissent les Saintes être témoins de la seule paix qu’Ételrune a à t’offrir.

L’esprit obscurci, Tolen se tourna vers la lame, persuadé qu’il allait bénéficier de sa magie. Ételrune le libéra de la folie en séparant sa tête de ses épaules. C’en était fini de Tolen, une bonne fois pour toute.

Cyriaque aurait aimé que sa peine et les souvenirs des années passées à le traquer se dispersent dans le vent, mais vivre ne se résumait pas à refermer un livre après un haut-fait. Insatisfait, il contempla ses mains couvertes d’écorchures.

— Tu as si soigneusement jugulé mes saignements que je n’ai aucune chance d’y rester, se plaignit-t-il en direction de la silhouette de femme qu’il percevait à travers son aura. Je vais devoir rentrer et espérer que Taupin oublie un os dans mon ragoût.

Ételrune gratta le sol en signe de protestation.

— Je plaisante… soupira le vieux mage. Tu imagines vraiment le Renard mourir d’un bout de poulet en travers de la gorge ? Ce serait bougrement navrant et Ermanno ne manquerait pas de le chanter à mon enterrement. Hors de question !

L’épée s’éloigna de son porteur pour venir se poser sur le corps du jeune Lev. Cyriaque opina du chef et s’avança pour se recueillir.

— Toi… débuta-t-il sans trop savoir quoi ajouter derrière. Toi, tu as été un héros comme je n’en avais pas vu depuis des lustres. Dire que te prendre à mon service n’était qu’une corvée. Je crois que je te dois de longues et émouvantes excuses.

Cyriaque s’attarda longuement sur l’air apaisé de son ancien apprenti, avant de reprendre sur un ton plus en adéquation avec son caractère.

— Par chance, je vais pouvoir faire court, car les morts n’ont que faire d’être complimentés. Tu ne devrais pas protester si je me contente de te dire qu’à la toute fin : j’ai été fier de toi, gamin. J’en ai connu des héros et, au moment de quitter la scène, tu as été plus brave et valeureux que la plupart d’entre eux. Normal, pour un gars formé par le Renard.

Le rire vantard que s’offrit Cyriaque n’avait pour but que d’éloigner les larmes qui s’invitaient aux coins de ses yeux. Même en l’absence d’auditoire, il n’aurait pas été à la hauteur de sa légende, s’il avait craqué. Derrière les apparences et l’exagération de ses postures, Cyriaque était sincère quant à l’admiration que Lev avait suscitée en lui. Ce jeune homme, élevé dans un monde qui l’avait si souvent maltraité, venait de sacrifier sa vie pour qu’une vieille carne aigrie puisse tenir une promesse faite avant sa naissance.

La nuit avait retrouvé son calme ordinaire. Au loin l’orage s’était tu et les vagues venaient lécher la côte rocheuse avec plus de douceur. Sur le toit du phare reposaient trois corps qui ne se réveilleraient pas avec le lever du soleil. Cyriaque s’allongea parmi eux, là où il aurait dû rendre son dernier souffle, si Lev ne l’avait pas sauvé. Sa fatigue était telle que le sommeil l’emporta avant qu’il n’eût l’occasion de ruminer davantage le passé.

Aux premières lueurs du jour, le tintement du métal sur la pierre réveilla le seul Arcane Royal encore en vie. Cyriaque porta son attention sur l’origine du bruit et sursauta en découvrant Ételrune hors de son fourreau. L’épée dansait d’elle-même, autour de son corps courbaturé.

— C’est officiel, nota le mage en levant son unique index vers le ciel. Cette capacité, que tu viens d’obtenir, me tape déjà sur les nerfs. J’espère qu’elle sera temporaire.

Le nouveau lien que Lev avait noué entre Ételle et Cyriaque se voulait semblable à celui qui existait auparavant, mais la lame gravée de runes avait clairement gagné en autonomie vis-à-vis de son porteur. Une aptitude à se mouvoir que la jeune femme souhaitait mettre à profit pour s’exprimer, au-delà des mots soufflés à travers l’aura de Cyriaque.

— Nous avons épargné de grands malheurs au royaume, fit-il remarquer. Je mérite de dormir jusqu’à midi.

Ételrune n'approuva pas ses paroles et continua son déplaisant manège. Après cinq minutes passées à tenter de l’ignorer, Cyriaque capitula.

— D’accord ! D’accord ! Je me lève. De toute façon, dormir sur le sol, ce n’est pas digne de moi.

Il se redressa en grommelant et s’approcha du bord du toit pour vider sa vessie.

— Tu crois que les filles s’en sont tirées ? demanda-t-il en apercevant la dépouille de Teemu, à l’autre extrémité du jet qu’il faisait pleuvoir de la tour. Je n’ai pas trop compris qui était la grande rousse, mais elle avait l’air solide. Avec un peu de chance, elles sont déjà en route vers la maison.

Ételle ne lui répondit pas, ce qui l’intrigua. En revenant vers le centre de la tour, il la vit blottie contre Lev.

— Voilà qu’elle fricote avec un gamin, soupira Cyriaque, incrédule avant de s’adresser directement à elle. Je ne sais pas ce que vous avez partagé pendant que Gebo lui rongeait l’aura, mais c’est terminé.

— Cesse d’être aussi idiot, le disputa la voix fantomatique d’Ételle, dans sa tête. Lev nous a sauvé. On ne va pas le laisser tout seul ici.

— Il n’est pas seul, protesta Cyriaque. Il repose aux côtés de sa mère, comme un garçon de bonne famille.

L’épée s’éleva au-dessus du corps et se mit à luire d’un violet intense qui n’augurait rien de bon pour le vieux mage.

— Jusqu’à ce que les véritables propriétaires de ce phare en reprennent les rênes et le balance dans une fosse commune ou, pire, dans l’océan, se fâcha la voix de la guérisseuse. On l'emmène avec nous !

Cyriaque se massa le visage, les yeux creusés par la fatigue.

— Si je refuse, tu vas continuer à me picorer l’intérieur du crâne ?

— Cyriaque Bribois ! rugit-elle. Aussi solitaire soit-il, un renard n’abandonne pas ses petits !

Le vieil homme mit un genou à terre tant les paroles d’Ételle résonnaient fort entre ses oreilles. Un geste symbolique qui marqua sa capitulation face à la femme qu’il aimait.

— Les Saintes soient louées que nous n’ayons pas eu le loisir de concevoir des enfants, marmonna Cyriaque. Je n’y aurais pas survécu.

Satisfaite d’avoir pu faire fléchir son irascible compagnon de vie, la voix d’Ételle se tue, pour ne pas le tourmenter plus que nécessaire. Après s’être assurés que Tolen et Miraa ne laissaient rien derrière eux, qui aurait pu provoquer une catastrophe ou guider une troupe d’enquêteurs jusqu’à son bois, Cyriaque s’occupa de la dépouille de Lev. À l’aide d’Ételrune, il la fit descendre par l’extérieur de la tour, puis regagna le plancher des vaches par le même chemin.

Rentrer chez lui serait long et fastidieux. Prévenir l’actuel roi qu’une menace, héritée de son père, avait été vaincue le serait tout autant. Malgré cela, pour la première fois en près de vingt ans, Cyriaque traversait le royaume le cœur triste, mais délesté de son plus grand fardeau. Peut-être existait-il un moyen de profiter de cette vie dont on lui avait volé une vingtaine d’années ?

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TiteTeigne
Posté le 07/09/2022
Voilà une explication forte intéressante sur la liaison entre Lev et Etelle puis celle restaurée et renforcée entre Cyriaque et cette dernière.
Le méchant a été vaincu, le héros honoré (à la manière de Cyriaque bien entendu !) et l'amour a triomphé. Cela semble être une traditionnelle fin mais pour les lecteurs aguerris, ils sauront que celle-ci est bien plus atypique qu'il n'y paraît, après lecture de ces 35 chapitres. Après une vengeance assouvie, que reste-t-il ? La vie de Cyriaque est elle maintenant vide de sens ? Saura-t-il trouver une nouvelle quête ? La fin de ce chapitre est logique en ce sens, ce sont les questions que je me suis posée. Qu'advient-il après, quand tout est fini ?

Pas grand chose à noter :
- "Tu ne quitteras pas ce toiT ! répliqua Tolen, furieux contre son ancien compagnon d’aventure."
- " FaiS la repousser, pleura-t-il à la manière d’un enfant réclamant l’impossible."
- "se plaignit-t-il à l’attention de la silhouette (silouhette) de femme qu’il percevait à travers son aura."
Achayre
Posté le 07/09/2022
Ne reste plus que l'épilogue pour clore proprement cette aventure. Promis, il ne sera pas trop triste :)
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