31. Entre la terre et le ciel

Par Romane
Notes de l’auteur : Je prends note de vos remarques sur les chapitres précédents, merci pour votre aide ! Je poste la suite telle qu'elle est prévue (sinon je vais encore me disperser ^^' ) et reviendrai dessus plus tard.

 

Viya est assise à la grande table de la cuisine du Prieuré. Ses jambes ne touchent pas terre. Elle a peut-être sept ans et dans la bouche, le goût de gâteau au chocolat qu’elle savoure miette par miette. Le visage de Sœur Lucilia a perdu sa jovialité habituelle.

– Tu dois te dépêcher. Tu as passé trop de temps loin de nous. Ton âme, ton esprit, ton corps, tout ton être s’étiole parce que tu refuses ton destin.

Sa voix est gonflée de tant d’urgence qu’elle en deviendrait presque effrayante. Viya pourtant ne s’alarme pas. Elle lèche le bout de son doigt.

– Ce n’est pas mon destin, répond-elle de sa voix d’enfant.

– Tu penses cela parce qu’il t’effraie. Parce que l’accepter demande du courage. Tu crois que Fid était serein, quand il a poussé la porte de l’Ordre des Orateurs ? Tu crois qu’il n’a pas eu peur quand, rejeté par tous, il a imploré les Légendiers de croire en lui ? Non. Mais il savait où était sa voie.

– Pour lui, c’est évident. Les mots vivent en lui.

– Et la puissance de la faille vit en toi, même si tu n’oses pas l’admettre. Tous tes choix te lient à elle, d’une façon ou d’une autre. Même l’amour que tu possèdes pour les mots, fut-il moins puissant que celui de Fid.

– Vraiment ?

La voix n’est plus celle de la petite Viya. Celle-ci a dix ans de plus. Elle vibre d’agacement.

– Il faut au moins être un peu poète pour pouvoir approcher les déchirures du monde et veiller sur elles. Pourquoi une plaie ouverte entre les mondes ferait-elle exception ?

Elle ne répond pas. Elle n’en a pas envie.

Sœur Lucilla se penche vers elle. Sa main se pose sur son visage, replace avec douceur une mèche de cheveux derrière son oreille.

– Peut-être qu’il est temps de confier le péril qui est le tien à tes amis, tu ne crois pas ?

 

Viya reprit connaissance dans son lit, sur l'Archipel. Dan se trouvait à son chevet endormi. La tête du jeune homme reposait sur le matelas. Il avait emprisonné sa main dans la sienne.

Elle dut bouger, car il ouvrit les yeux. Une expression de stupeur, puis de culpabilité passa sur le visage de Dan.

– Oh, bon sang, tu es réveillée. Je suis désolé, tellement désolé. On ne t’a pas vu redescendre avec Élisabeth, alors on est monté à bord pour vérifier, et tu avais perdu connaissance. Véra nous a passé un savon, on a dû tout lui dire, mais l’essentiel, c’est que tu ailles bien. Ça fait presque trois jours que tu étais inconsciente, je…

– Trois jours ? répéta-t-elle en se dégageant doucement.

Il acquiesça.

La cheffe des Légendiers apparut alors, en compagnie d’Archie et de Dan. Le garçon se tordait nerveusement les mains. La jeune fille s’attendait à des remontrances, mais contre toute attente, la vieille Légendière lui parla avec une douceur peu coutumière.

– Tu n’en loupes décidément pas une.

– Je suis désolée.

– J’ai ma part de responsabilité. Je pensais que tu te ferais à la situation. Je t’ai mise inutilement en danger en voulant te protéger de ce qui se passe à Hydendark. Veux-tu que nous allions quérir un médecin ?

La jeune fille tressaillit intérieurement, elle n’en laissa rien paraître.

– Inutile, je vais guérir. Je vais déjà mieux.

– Ce n’est pas vraiment l’impression que tu nous donnes, mon cœur, intervint Archie.

Mais elle était déjà en train de repousser ses couvertures. Elle appuya ses deux pieds au sol. Ils ne la croyaient pas ? Ils voulaient une preuve ? Ils l’auraient. Voilà, elle se mettait debout, elle…

Dan la rattrapa d’un bras alors qu’elle s’écroulait. Hébétée, elle ne réagit d’abord pas, avant de fondre en sanglots quand ils la réinstallèrent sur le lit.

Les mines défaites des Légendiers disparurent dans le flou de ses larmes. Véra posa une main apaisante sur son épaule.

– Ne t’inquiète, ma petite, on te donnera un remède. Tu seras vite rétablie.

Elle secoua la tête en pleurant. Ils ne comprenaient pas. Ils ne pouvaient pas comprendre, puisqu’elle s’escrimait à dissimuler la vérité, une vérité qu’elle refusait elle-même de croire tout à fait.

– Je dois parler à Fid. Il y a quelque chose que je n’ai pas eu la force de lui dire.

Ces mots furent à peine sortis d’elle qu’elle les regretta.

– Je lui transmettrai ton message, proposa Archie.

Sa gorge se serra. Maintenant que l’évidence s’imposait, elle aurait voulu confier l’augure de Sœur Helena à Fid de vive voix. Il aurait sans doute laissé exploser sa colère en apprenant qu’elle lui avait dissimulé cette vérité, mais il aurait fini par se calmer, et elle aurait pu compter sur sa présence.

Sauf que jamais son mentor ne se rendrait sur l’Archipel.

Elle regarda tour à tour Dan, Véra et Élisabeth, qui comprirent son message silencieux et quittèrent la pièce.

L’air grave, Archie s’assit au bord de son lit.

Elle lui raconta tout.

*

Un mélange de pluie et de neige tombait sans discontinuer sur la ville. Le vent mordant dissuadait quiconque de sortir de chez soi. Fid s’en réjouissait. Pour une fois, le monde semblait répondre à ses désirs. Il ruminait sa discussion avec Eugénia depuis deux jours Il savait qu’il reprendrait courage, mais il avait besoin de repos. Il ne voulait voir personne, penser à rien, sinon lire – et que son monde cesse de s’écrouler pour quelques heures.

Un premier article qui dévoilait l’origine des histoires des Légendiers était paru le matin même dans un journal à la réputation sérieuse. Fid avait lu le papier, avant de le brûler. Mais chaque phrase qu’il contenait restait imprimée en lettres de feu dans sa mémoire. Elles le blessaient d’autant qu’elles s’agençaient avec une terrible intelligence. On y affirmait qu’une partie des histoires de la Confrérire venait d’un autre monde, ce qui était vrai. On y expliquait ensuite que le nexus par lequel transitaient ces textes était aussi celui par lequel avait surgi l’Ennemi, le chaos, le carnage, ce qui était vrai aussi.

Et l’on s’arrêtait là, laissant subtilement le lecteur tirer sa propre, rapide et erronée conclusion : Si les histoires des Légendiers venaient de la faille dont avait jailli cette abomination, elles étaient probablement dangereuses. Et la Confrérie, qui les utilisait sans vergogne, l’était aussi.

Il n’avait pas besoin de sortir dans la rue pour constater l’étendue du désastre. Les quelques insultes jetées par des passants sous les fenêtres du 12 Dreamyard Alley lui suffisait. Alors, il ne souhaitait rien d’autre que de rester plongé dans son livre, là, entre les phrases d’une romancière venue d’ailleurs.

George Sand, indiquait la couverture. C’était un des premiers livres qu’il avait découverts chez les Légendiers. Le fait que son autrice porte le même prénom que l’Intendant l’avait amusé. Puis intrigué, lorsqu’il avait compris que l’écrivaine se faisait passer pour un homme. Avant d’être saisi d’un vertige, lorsqu’il avait réalisé ce que cela semblait signifier. Il y avait donc un monde où les femmes, parce qu’elles étaient des femmes, n’écrivaient pas. Ou si difficilement.

Il avait conçu pour elle une tendresse infinie, celle que lui inspiraient tous les êtres à qu’on privait de leurs ailes. Leurs elles…

« Suspendu entre la terre et le ciel, avide de l’un, curieux de l’autre, dédaigneux de la gloire, effrayé du néant, incertain, tourmenté, changeant, tu vivais seul au milieu des hommes ; tu fuyais la solitude et la trouvait partout. »

Les phrases de Sand lui broyaient la poitrine. Ce n’était pas à lui qu’elle les adressait, bien sûr, c’était à un autre homme, dans une longue correspondance douce et amère à la fois. Cette longue série de lettres lui rappelait Psappha. C’était tout à fait le genre de mots tendres, mais francs qu’elle aurait pu lui adresser, griffonnés dans le coin d’un papier quelconque, comme elle en avait en l’habitude. C’était rassurant, en un sens. L’idée que quelqu’un, quelque part, à défaut d’avoir approché les mêmes ténèbres que vous, partageait un peu la couleur de votre désespoir.

Des coups insistants frappés à la porte l’arrachèrent à sa lecture. Il n’avait pas cessé de pleuvoir à verse. Un citoyen d’Hydendark était-il suffisamment déterminé pour venir régler ses comptes avec la Confrérie en dépit du déluge ?

Il grimaça et se déplia en prenant fortement appui sur sa canne. Il se tint prêt à en dévisser le pommeau, pour faire sortir la lame qu’elle dissimulait.

Il entrouvrit le battant avec précaution.

Archie se tenait sur le seuil, les vêtements trempés et la mine défaite.

– C’est Viya, annonça-t-il.

– Qu’est-ce qu’elle a fait, encore ? demanda-t-il du bout des lèvres.

La question était stupide. Une tentative de dissimuler l’angoisse qui soudain lui ravageait le cœur.

Archie ne répondit pas et Fid s’écarta pour le laisser entrer.

De ce que le rouquin lui raconta alors, il retint trois mots.

« Malade », « Prieuré », « Mourir ».

Archie n’avait pas attendu qu’il soit assis pour parler et sa canne manqua de ployer sous le poids qu’il y faisait peser. Le pommeau gémissait sous ses doigts crispés. Il entendait son genou claquer sous l’effet d’un tremblement incontrôlable.

– Faites venir un médecin. Mieux, une Sœur du Prieuré.

Son visiteur posa sur lui un regard navré. Il l’aida à regagner le salon et l’installa dans un fauteuil avant de lui répondre :

– Ça ne suffira pas. Elle m’a dit qu’elle devait être initiée sur place. Une source coule dans les entrailles de la Montagne, elle doit y boire.

– Alors, emmenez-la !

– La ville est bouclée, rappela Archie avec douceur.

Bien sûr qu’elle l’était.

« Ne vous inquiétez pas pour ça. », avait persiflé Eugénia. « Le destin vous enverra très bientôt une motivation supplémentaire qui vous poussera à remuer ciel et terre. » Ainsi donc, l’Oratrice savait que Viya dépérirait et que la source serait son salut. Mais comment rejoindre la Montagne ? Ils ne pouvaient plus compter sur le Prince et exiger un laissez-passer. Même si les souverains se montraient compréhensifs, Igane instrumentaliserait leur fuite.

– Fid, le mieux en attendant qu’on trouve une solution c’est peut-être que tu sois auprès d’elle, intervint Archie, qui avait deviné l’état de ses pensées. Sur l’Archipel.

— J’ai à faire ici. Igane…

— Je doute que tu puisses faire quoi que ce soit pour empêcher le piège d’Igane de se refermer sur nous, alors autant aider Viya. Igane joue avec toi. Tu lui couperais l’herbe sous le pied si tu te désengageais du combat.

Le Légendier frémit. Il se retint de dire à son confrère que s’il quittait Hydendark pour le Prieuré, il jouerait désormais à un jeu plus redoutable encore : celui d’Eugénia.

Et puis, il y avait l’Archipel. Des eaux profondes qui le cerneraient de toute part.

Personne ne le savait, mais lorsqu’il avait affronté l’Ennemi celui-ci lui avait transféré sa terreur du néant qu’il avait dû traverser pour venir jusqu’à eux. C’était ainsi qu’Il procédait. Il ne blessait que rarement, mais il communiquait à ceux qu’Il affrontait son émotion. Sa douleur, sa peur, menait l’esprit de ses adversaires à leur point de rupture. Chaque fois qu’il était sur un bateau, Fid s’imaginait entraîné dans les flots et englouti par les abysses.

– Je ne peux pas.

Archie s’accroupit face à lui pour se mettre à sa hauteur.

– Tu as déjà utilisé ta voix pour apaiser quelqu’un de gravement malade. Tu lui as offert un sursis.

– Je ne peux pas aller sur l’Archipel, répéta-t-il d’une voix rauque. Tu le sais très bien.

Le regard d’Archibald étincela de reproches et Fid baissa la tête.

– Tu étais au Palais-Citadelle, plus d’une fois. Tu as déjà traversé un foutu lac, pourquoi pas la mer ?

– Ce n’est pas tout à fait pareil.

– Oh, bon sang ! Ce n’est rien de plus qu’un lac où un géant a renversé sa salière.

La répartie eut l’effet attendu. Fid s’autorisa un minuscule rictus d’ironie.

– Il y a encore du chemin d’ici à ce que tu deviennes poète, tu sais ?

Puis ses traits se contractèrent à nouveau. Il secoua la tête.

– Pourquoi affronterais-je mon pire cauchemar pour Viya, alors qu’elle a refusé de rencontrer le sien en allant tout de suite au Prieuré ?

– Tu ne te poses pas sérieusement cette question ! Elle a dix-sept ans, Fid. Dix-sept ans !

Il ne parvenait pas à maîtriser sa peur et sa colère. Après tout, l’inconséquence de Viya était loin d’être étrangère à la situation actuelle.

« Plus que la vôtre, très cher ? » railla la voix d’Igane dans son esprit. Son regard se posa sur ses genoux tremblants et le voile de rancœur qui obscurcissait son jugement se leva. La vérité, c’était qu’il avait fondé sur la jeune fille des espoirs dont elle ignorait tout, et elle les avait déçus sans en savoir rien. Il était temps de faire preuve de transparence.

Archie ne le laissa pas tergiverser davantage. Il lui saisit les mains et plongea son regard dans le sien. Il sut à cet instant que le sort était scellé.

– Je sais que c’est difficile, mais tu vas m’accompagner. Je ne te donne pas le choix.

 

 

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Louison-
Posté le 31/07/2021
Coucou Ciel :)

J'ai bien aimé ce chapitre ! D'abord, le rêve de Viya qui fait un méli-mélo de plein de choses et qui donne ce résultat déroutant et assez bien trouvé, je trouve !
Puis le réveil de Viya... trois jours ! C'est qu'en effet sa santé se détériore, et pour le coup ça devient vraiment grave... Les Légendiers sont vraiment touchants à s'occuper d'elle, comme ça, malgré les rancunes de quelques-uns :)
Il devient de plus en plus urgent pour elle de rejoindre le Prieuré ! Quelque chose me dit qu'il va falloir le faire de manière clandestine... je me réjouis d'y être, en tout cas ! Depuis le temps qu'on en parle :D

Et la scène de Fid : je trouve beau qu'il décide de surmonter sa peur pour Viya, ça montre tout son attachement à elle.

Bref bref, tout s'accélère ! Pour notre plus grand plaisir ;)

Bisou !
Romane
Posté le 01/08/2021
Merci pour ce gentil commentaire !
Tu vois juste pour la suite ;-)
Contesse
Posté le 24/07/2021
Coucou Ciel, me revoilà :)

Wow. Je m'attendais pas à ce que Viya soit inconsciente aussi longtemps, je crois vraiment qu'elle a atteint le point de non-retour en effet... Et Fid doit le savoir aussi, puisqu'il va aller sur l'Archipel ! Je me réjouis qu'il rejoigne Viya et qu'ils aient enfin une discussion totalement sincère et transparente, ça fait longtemps qu'on l'attend ^^

Je pense qu'ils vont pas tarder à partir clandestinement pour le Prieuré, et là aussi je suis très très curieuse de découvrir ce lieu, la faille, l'Intermonde, etc. Je sens déjà que ça va être passionnant :D

A bientôt pour la suite ;)
Romane
Posté le 27/07/2021
Coucou Momo !
Désolée pour mon délai de réponse !

En effet, elle va mal... et en effet, on entre dans la partie "Prieuré" !
Prudence
Posté le 05/07/2021
J'ai adoré ce chapitre ! Tout ce lie, tout est cohérent, et c'est assez jubilatoire pour le lecteur (pardon, Fid, pardon Viya). On se demande "mais comment ils vont s'en sortir ?" Ils sont vraiment dans la mouise, là, huhu.
J'ai beaucoup aimé la transition du point de vue de Viya au point de vue de Fid avec Archie qui fait le messager entre les deux, ça assure une certaine fluidité et un certain rythme, j'ai l'impression <3
Je suis d'accord avec dodoreve sur le temps qui les sépare, cette différence d'âge.
Je me demande quels espoirs Fid a mis sur les épaules de Viya et qu'elle a déçus. Je me demande aussi quel est le lien qui relie Fid au passé de Viya (je suis sûre qu'il y en a un xD) Si il n'y a pas un lien déjà profond qui s'est tissé entre eux quand elle était petite (et qui expliquerait leur proximité maintenant). Père ? Oncle ? Ami des parents de Viya ? Un truc comme ça. Ou je suis à côté de la plaque, ce qui est bien possible, haha.

Je suppose que ce chapitre nous lance dans un contre-la-montre. Le début de nouveaux combats avec des enjeux posés et clairs, en sachant que là, Viya et Fid sont clairement désavantagés. Et seuls contre tout Hydendark... D'ailleurs, on n'a pas rencontré beaucoup de personnages qui n'appartiennent à aucune Confrérie. Je me demande si un personnage secondaire de cette classe sociale ne serait pas intéressant à faire apparaître de temps en temps ? Cela dit, c'est beaucoup de changements dans le récit à mettre en place ^^' et ce n'est peut-être pas nécessaire. Brrrref. C'est juste que parfois, la ville semble un peu vide, et c'est pour ça que j'ai apprécié (c'est bizarre dit comme ça xD) la mention des insultes sous les fenêtres du 12 Dreamyard Alley. Je n'ai rien contre Fid, hein, c'est juste que ça fait très réaliste.
On en apprend plus sur l'Ennemi et la phobie de Fid, ce qui fait qu'on se sent plus proche de lui. On comprend mieux son traumatisme.

Tout cela présage son lot de rebondissements, non ? Hâte de lire la suite ! =D

A bientôt !
Romane
Posté le 05/07/2021
Merci pour ton retour Prudence !

Rien ne me fait plus plaisir que de savoir que les choses s'emboîtent et sont cohérentes parce qu'avec cette histoire j'ai l'impression d'être parfois parti dans un truc trop grand pour moi, trop complexe ( Une histoire dans laquelle un romancier qui crée une histoire en s'appuyant sur des histoires, et alors même qu'ils tentent de canaliser ses histoires dans son histoire, celles-ci tentent de lui échapper pour faire histoire (roman) ) xD

Je n'en dis pas plus pour le lien Fid/Viya... mais je suis heureuse que tu t'imagines ce que tu t'imagines :-)

Et tu as raison pour le contre-la-montre.

Clairement, tu n'es pas seule à pointer un manque de contextualisation et de personnages hors-corporations, je vais essayer d'en rajouter.

Merci pour ta lecture (promiiis je repasse te lire !)
dodoreve
Posté le 04/07/2021
Je n'ai pas pris le commenter tes deux derniers chapitres malgré le fait que je les avais lus dès leur publication, donc me voici de retour pour laisser mes petites impressions !
Je crois que je ne te l'avais pas encore dit, mais j'aime bien ta manière d'intégrer les rêves/souvenirs au fil de ta narration. Non seulement c'est souvent utile pour ce que ça suggère, mais en plus ça porte cette aura mystique qu'on n'imagine pas pour autant "suffisante" pour confirmer une dimension magique à ce qui se passe. Bon, ça l'est forcément un peu avec cette histoire de faille et même pour la voix de Fid, mais globalement c'est bien équilibré et d'autant plus intriguant, je trouve. (J'écris avec fatigue donc c'est normal si ce que j'écris n'est pas clair - pardon.)
J'aime beaucoup la discussion entre Archie et Fid, notamment le fait qu'il soit question de le comparer à Viya alors qu'ils n'ont pas le même âge. Je trouve que ça manque parfois dans les récits initiatiques au sein desquels le personnage est un enfant - dans ce cas-là (en tout cas l'impression qu'il m'en reste), il y a souvent un gouffre infranchissable entre lui et son mentor et c'est intéressant à mon sens de pousser l'élève et son mentor sur ce seuil de presque égalité, tout en rappelant ce qui fait qu'ils restent différents.
Bref, peut-être pas très clair ce commentaire, mais j'avais très hâte de voir si Fid allait céder ou non !
Romane
Posté le 05/07/2021
Hello Dodo !

Merci pour ce que tu me dis sur les rêves, j'avais un peu peur que leur intégration "casse" le récit, donc je suis heureuse de ce retour !

Viya et Fid se ressemblent en effet beaucoup et Fid, quelque part, a un petit manque de maturité ^^ Clairement, je ne voulais pas d'un mentor sage et tout puissant, j'ai même du mal à le considérer comme un mentor tout court.
Isapass
Posté le 02/07/2021
Ah, c'est intrigant, ce début ! Les soeurs parlent de Fid, donc ce serait bien lui qui aurait emmené Viya au Prieuré ? En tout cas, il semblait être dans le paysage quand elle était petite. Ou alors c'est Viya qui mélange tout dans son rêve.
J'avais un peu vu venir le moment des révélations sur la santé de Viya, grâce à l'affirmation prémonitoire d'Eugénia et la perte de conscience de Viya sur le bateau. C'est bien que ça arrive : ça devrait faire bouger les choses. Déjà, si Fid fait l'effort d'affronter sa psychose pour rejoindre l'Archipel, c'est qu'il est prêt à tout.
Et on va avoir des révélations sur les desseins de Fid à propos de Viya ! Cool !
Romane
Posté le 05/07/2021
Coucou Isa !

Merci pour ton retour !
C'est effectivement Viya qui mélange tout dans son rêve ^^
Oui les choses vont bouger !
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