3. Le Dôme d'Argent

Par Romane
Notes de l’auteur : Dans ce chapitre, Viya va faire plus ample connaissance avec Fid... sera-t-il plus sympathique que lors de leur première rencontre ? ^^
- Je suis intéressée pour avoir vos avis sur ce personnage !

Le salon de thé du Dôme d’Argent s’ouvrait sur le Lac Royal. Il devait son nom à la coupole ornée d’un jeu de miroirs qui reflétaient les nuances bleu acier du plan d’eau. Les tasses et soucoupes y étaient de la plus fine porcelaine, les cuillères recouvertes de feuilles d’or. On y servait une pâtisserie délicate, préparée avec des ingrédients de premier choix.

– Tu es donc venue, nota Fid lorsqu’il la vit approcher des portes de l’établissement. J’espère que tu aimes prendre le thé ?

 Tout de noir vêtu, à l’exception de l’écharpe bleu-gris enroulée autour de son cou, il portait une chemise élégante sous une redingote bien coupée, un pantalon droit et des chaussures cirées, qui contrastait avec son allure débraillée de la veille. Sa question prit Viya de court. Elle n’avait jamais eu l’occasion de se rendre dans un salon de thé. Depuis qu’elle avait rejoint Hydendark, l’état de ses finances lui interdisait ce genre de luxe. Quant au temps où elle vivait au Prieuré, les Sœurs ne consommaient qu’une chicorée amère qu’elle avait toujours détestée.

– Oui, Monsieur, répondit-elle par crainte de le décevoir.

– Fid suffira, répliqua le Légendier.

Il détailla ses cheveux courts et ses traits maigres.

– J’ai sans doute été un peu rustre, hier soir. Pardonne-moi.

Viya hocha la tête pour accepter ses excuses. Il lui ouvrit la porte et accompagna son passage en plaçant sa main au bas de son dos, sans la toucher. Elle en fut mal à l’aise. Elle n’avait pas l’habitude de tant d’égard. Sa gêne augmenta d’un cran lorsqu’une serveuse les conduisit à une table un peu isolée et les pria de s’asseoir, sur des chaises tendues de velours bleus. Elle leur proposa ensuite une carte remplie de mets à des prix prohibitifs.

– Je souhaiterai un délice glacé aux suprêmes d’orange sanguine. Et un thé à la bergamote.

Viya savait que l’orange sanguine avait été créée à partir de croisements quelques mois plus tôt. C’était un ingrédient rare, mais dont tous les nantis de la ville faisaient des éloges.

– Et pour Madame ?

– Euh… Une tartelette au citron, répondit-elle en choisissant la pâtisserie la moins exorbitante, qui se chiffrait cependant à quinze pièces d’argent.

– Classique ou meringuée ?

– Pardon ?

Elle replongea dans la carte pour tenter de saisir la nuance.

– Elle prendra une meringuée, répliqua Fid à sa place, avant que ses yeux ne trouvent la ligne adéquate.

Le supplément meringué coûtait cinq pièces d’argents, lut-elle enfin. Mais elle n’eut pas le courage de contester. Quand la serveuse repartit, Fid ajouta :

– C’est une nouveauté qui fait fureur, paraît-il.

Elle n’eut pas la force de lui dire qu’elle n’avait pas les moyens de se l’offrir. Son estomac était si serré qu’elle doutait de toute façon de pouvoir manger. Quand on la servirait, elle retournerait sa commande.

– Tu laisses souvent les gens prendre des décisions à ta place sans sourciller.

– Non.

– Si. C’était une affirmation, pas une question. Psappha qui t’enrôle contre ton gré chez les Légendiers. Moi qui peux choisir ce que tu manges.

La situation avait l’air de l’amuser - si du moins la commissure de ses lèvres à peine relevée trahissait bien l’ombre d’un sourire. Viya fut tentée de baisser les yeux et le laisser déblatérer. Un reste de fierté l’en empêcha. En vingt-quatre heures, elle avait subi assez d’humiliations pour toute une vie.

–  C’est faux. Vous ne me connaissez pas.

– Bien gamine, railla-t-il. Tu progresses.

Le silence retomba entre eux et elle le sentit déçu.

 Son malaise décupla lorsqu’elle avisa au loin la serveuse revenant avec leurs commandes hors de prix. Son cœur s’emballa. Elle se trouvait dans un café bien trop luxueux, pour tenter de rejoindre une Corporation dont elle ne connaissait rien. Elle s’était embarquée dans une situation stupide.

– Je n’ai rien à faire ici, s’excusa-t-elle en secouant la tête. Je vais vous laisser.

Elle se leva. Ou plutôt, elle voulut se lever. Fid maintenait son poignet cloué à la table. Elle le fixa au fond des yeux et expliqua, d’une voix qui ne trembla pas :

– Je ne peux même pas payer.

– Je paierai.

Pour la première fois, elle décela en lui une pointe de douceur. Elle se rassit.

La serveuse arriva et posa sur la table les deux pâtisseries. La crème glacée aux suprêmes d’orange sanguine avait des allures d’écrin qui renfermait le précieux fruit rubis. La meringue ressemblait à une robe vaporeuse et laissait çà et là entrevoir une crème de citron d’une couleur si profonde et brillante qu’on l’aurait dite faite d’or.

Viya n’avait rien mangé depuis la veille au soir et aurait dû se jeter sur le gâteau. Néanmoins, elle sentit des larmes stupides lui embuer les yeux devant la beauté de la pâtisserie. Son émotion ne put échapper à Fid.

– Pardon, je… C’est juste que je… j’ai faim.

Elle était pitoyable.

– Je vois ça, se contenta-t-il de répondre d’un timbre où elle crut deviner une nouvelle once de bienveillance.

Et il préleva avec un raffinement extrême une fine couche de crème glacée qu’il déposa sur la pointe de sa langue.

La jeune fille n’osa pas l’imiter et joua avec sa cuillère. Elle avait beau savoir qu’elle ne débourserait rien de ses très maigres économies pour déguster ce bijou de gastronomie, elle se sentait vaguement honteuse. Elle avait une dette astronomique et elle mangeait dans un salon de thé luxueux.

– Je dois vous dire que je suis débiteuse de soixante mille pièces d’argent à l’Ordre des Orateurs, confessa-t-elle d’un trait.

– Soixante mille ?

Elle ne parvint pas à décrypter son intonation, mais elle se sentait soudain plus légère.

– Ma dette s’élève en réalité à un peu plus de quatre-vingt mille, mais mon formateur a réussi à négocier avant mon… départ.

Il ne réagit pas.

– Je me suis obstinée pendant cinq ans, tenta-t-elle avec un sourire.

– À ce stade, ce n’est plus de l’obstination, mais de la bêtise, fit-il, soufflant à nouveau le froid. Tu n’as jamais décroché aucun contrat, n’est-ce pas ?

Viya passa sous silence qu’en réalité, elle en avait bien eu un, mais qu’elle avait récolté huit ridicules pièces de cuivre, et acquiesça.

Il secoua la tête d’un air navré.

– Je ne peux pas dire que je sois surpris, après avoir assisté à ta Joute.

Elle blêmit.

– Vous y étiez ?

– Par obligation. Je suis devenu un membre majeur des Légendiers. Si j’avais décliné, des gens comme Guy Igane auraient été trop heureux de pointer du doigt le manque d’implication de ma Confrérie dans la vie d’Hydendark.

La jeune fille ne prêta qu’une vague attention à la fin de sa phrase, traversée par la honte et la détresse. Il avait assisté à sa Joute, lui ! Elle n’avait même pas la force de regarder la tarte au citron beaucoup trop belle pour elle. Le papier peint qui tapissait le mur derrière le Légendier était heureusement fort complexe et lui donnait de quoi tromper son embarras. Fid continua à manger sans paraître guère plus se soucier d’elle. Pourtant, il l’étudiait, elle le sentait. La gêne de Viya grandissait au fil de ses lents coups de cuillères. Ils devaient être attablés depuis à peine dix minutes, mais elle avait l’impression que le temps était devenu poisseux et s’étirait en un malaise qui n’aurait jamais de fin.

– Mange, finit-il par dire. La meringue va retomber. Accessoirement, tu as l’air de quelqu’un qui va tourner de l’œil.

Cette dernière remarque lui fit se demander s’il n’était pas un peu misanthrope sur les bords.

Elle brisa la coque mousseuse et porta sa cuillère à sa bouche. L’odeur lui provoqua une émotion incomparable et lorsque le sucre rencontra son palais, elle manqua de défaillir. L’acidité délicieuse de la crème citronnée lui fit monter les larmes aux yeux et un sourire irrépressible lui vint aux lèvres quand elle goûta la pâte fondante. Fid, brusquement, n’existait plus, et tous ses soucis semblèrent s’envoler.

L’Orateur la laissa savourer puis lorsqu’elle fut rassasiée, il se pencha un peu vers elle. Ce fut seulement là qu’elle remarqua qu’il n’avait, comme la veille, pas dévié une seule seconde son regard d’elle, se contentant de l’observer manger en silence. Elle plongea ses yeux dans les siens, à nouveau mal à l’aise. Il essayait de la cerner, et il devait être parvenu au bout de ce que l’observation lui permettait de saisir, car il demanda :

– Raconte-moi une histoire.

– Pardon ?

– Raconte-moi une histoire, répéta Fid.

Elle demeura muette, déboussolée. Il versa du thé dans sa tasse, puis, voyant qu’elle ne se décidait pas à parler, il lui jeta un regard interrogateur.

– Tu veux être une Légendière, oui ou non ?

– Oui, mais…

– Les Légendiers sont des conteurs. Ils maintiennent les légendes vivantes et les transmettent. Montre-moi de quoi tu es capable.

Viya sentit sa gorge se serrer. Les Orateurs préparaient des discours et des argumentaires. Ils défendaient les plus riches dans leurs procès et les plus éminents d’entre eux conseillaient le pouvoir pour la rédaction des communiqués officiels. Quelques aristocrates leur confiaient de temps en temps leur production de textes amateurs, pour qu’ils les subliment par leur timbre, et certains faisaient du théâtre. Mais ils ne racontaient pas d’histoire.

– Je n’en connais pas.

Fid arqua un sourcil en avalant une gorgée de thé brûlant.

– La Sororité ne conte pas d’histoires aux novices ?

Elle eut un coup au cœur. La veille, elle avait été persuadée qu’il ne l’écoutait pas, mais il avait retenu ce détail.

– Si.

– Alors raconte-moi.

– Mais je…

Le Légendier reposa sa tasse dans la soucoupe avec un geste un peu trop brusque qui arrêta net Viya. Le visage de Fid prit un air effrayant. Plus aucune trace de bienveillance ne s’y lisait, mais ce n’était pas non plus le cynisme, le détachement dont il avait fait preuve auparavant. C’était une expression terriblement concentrée et exigeante, comme si l’enjeu de la conversation était brusquement devenu vital.

– Je te préviens, Viya. Je te demanderai de venir ici tous les jours, jusqu’à que j’estime pouvoir t’intégrer à la Confrérie des Légendiers.

Il aurait pu dire : « Si tu ne réussis pas, je pars de ce salon de thé et tu ne me revois plus. » Il ne l’avait pas fait. Sans doute prenait-il plaisir à la regarder bafouiller, rougir et le décevoir à presque chacune de ses questions. C’était la seule explication.

« Tu as la prestance d’un chat malade », lui rappelait sans cesse Kerl.

– Vous allez perdre votre temps.

– Je ne pense pas.

– Moi je vous le dis. Hier vous paraissiez certain de mon incompétence.

Une lueur d’agacement passa dans ses yeux, mais elle s’éteignit vite.

– Si j’avais le sentiment de perdre mon temps, j’aurais déjà quitté cette table. Sans régler ta part, ajouta-t-il avec une esquisse de sourire.

Tout ce qu’elle trouva à dire fut :

– Justement, vous n’avez pas réglé ma part.

Fid emprisonna ses mains dans les siennes et elle sursauta. Sa voix se fit hypnotique.

– Je le ferai. Maintenant, s’il te plaît, raconte-moi une histoire.

Brusquement, plus rien d’autre ne sembla compter. Elle avait l’impression que si elle n’obéissait pas, le monde allait s’effondrer. Il la lâcha pour porter à nouveau son breuvage à ses lèvres.

Sa peur s’apaisa un peu. Des bribes d’histoires lui revinrent en mémoire.

– Je… Le conte s’appelle La Jeune fille sans mains. Vous connaissez ?

Il lui offrit un sourire indulgent par-dessus sa tasse de thé.

– Je suis Légendier, petite. Il y a peu d’histoires que je ne connais pas.

Elle s’empourpra.

– Oui… Oui, bien sûr…

– Cela étant dit, c’est un récit qui vient de très loin et rares sont ceux à qui il a été donné de l’entendre. Je serai heureux d’écouter ta version.

Viya s’accorda une longue expiration pour se concentrer. Elle avait jouté devant vingt mille personnes, elle pouvait bien offrir un conte à un seul homme. Même si cet homme était Fid et qu’il posait sur elle un regard qui s’était à nouveau teinté d’exigence et d’attente.

– Il y a bien longtemps, commença-t-elle, vivait un meunier.

*

Fid ne la lâcha plus des yeux, même pour reprendre une gorgée de thé. Viya avait la sensation qu’il enregistrait tout. Il étudiait sa posture. Il l’écoutait respirer. Il notait la moindre hésitation, le plus petit balbutiement. Il lisait les émotions que l’histoire qu’elle déployait lui faisait traverser. Il percevait les infimes brisures de sa voix.

Lorsque Viya acheva de parler, la lune avait paru dans le ciel sombre d’automne. Elle reprit brutalement conscience du moment présent. Le visage de Fid était impassible et son manque de confiance en elle revint au galop. Elle avait bégayé plus d’une fois, cherché ses mots. À bien des endroits, l’histoire avait été confuse.

Alors que les phrases roulaient sur son palais, elle s’était sentie heureuse, mais la sensation était à présent ternie par le souvenir de toutes ces imperfections.

« Tu n’es pas claire, pas précise. Ton ton est poussif. », lui avait rabâché Kerl durant son apprentissage.

Elle réalisait qu’être Légendier exigeait la fluidité et la prestance d’un Orateur et le goût pour les histoires des Écrivains.

D’ailleurs, l’homme qui lui faisait face ne le lui avait-il pas dit ? « Si tu penses que les Légendiers ne sont bons qu’à ramasser les rebuts des autres Ordres, tu te trompes. »  Du reste, Fid mettait du temps à donner son avis. Il était déçu.

– Comment t’es-tu trouvée ?

– Médiocre.

Sa réponse avait fusé. Il parut surpris de la conviction qu’elle insuffla à ce mot. Elle aussi. Elle s’étonnait de se mettre ainsi à nu. Elle avait toujours essayé d’être optimiste. Même sous le feu des pires critiques, elle avait tenté de sauver quelque chose de ses prestations. Là, non. Elle avait échoué et elle l’acceptait.

– Tu es dure avec toi-même.

– Je ne pense pas.

Il se rencogna contre son dossier et fit tourner la cuillère entre ses doigts, en la dévisageant. Elle crut qu’elle allait mourir sous ce regard indéchiffrable.

– Tu manques assurément de prestance pour une ancienne apprentie Oratrice, mais le reste, ta façon de mener l’intrigue, ta conviction, tout cela n’était pas si mal.

Il eut un sourire.

– Vois-tu, Viya, j’ai une théorie. Je suis persuadé que certaines histoires viennent à nous au moment où nous avons besoin d'elles. Au milieu de toutes ces histoires qui nous consolent, nous questionnent et nous guident, il en arrive parfois quelques-unes, précieuses, spéciales. Ces histoires-ci nous sauvent. Elles nous arrachent à la nuit. Et j’ai l’impression que le conte que tu m’as offert en fait partie. Est-ce que je me trompe ?

Elle frissonna. Comment avait-il deviné qu’elle s’était remémoré cette légende, encore et encore, lorsqu’elle était au Prieuré ? Ce passage, surtout, où un esprit bienveillant guidait la jeune fille sans mains affamée, asséchant pour elle les douves qui entouraient un verger et abaissant pour elle la branche d’un poirier pour qu’elle puisse mordre le fruit qu’il portait…

Fid ne l’avait pas quitté des yeux, comme cela semblait être chez lui une habitude. Il attendait une réponse à sa question, même si elle était certaine qu’il avait lu son trouble. Elle la lui donna d’un signe de tête.

– Sais-tu que les Joutes ont été truquées ? demanda-t-il abruptement.

– Je… Quoi ?

– Ce serait une occasion en or pour les Orateurs d’évincer avec discrétion l’un des leurs pour le placer chez les Légendiers, non ? continua-t-il en étudiant sans relâche son visage.

Elle se sentit défaillir. Voilà qu’il recommençait !

– Mais je n’espionne pas pour…

– Je sais, coupa-t-il. J’avais besoin de vérifier, mais ta surprise ne peut être feinte.

Il finit son thé.

– Les Légendiers seront accusés d’avoir truqué les Joutes.

– Pourquoi ?

– Parce que c’est dans ce but qu’elles ont été pipées, évidemment. Dan, l’un de nos meilleurs éléments, a battu à plat de couture un jeune Écrivain, assez médiocre par ailleurs. On dira que notre candidat a falsifié le tirage pour être certain de triompher. On veut nous faire passer pour des êtres dangereux, qui s’attaquent à la célébration la plus sacrée d’Hydendark.

– Ou alors, Eugénia a voulu m’humilier et s’est assurée qu’elle se battrait contre moi. Elle en est capable.

Fid eut une moue sarcastique ;

– Ne le prends pas mal, mais que ce soit elle ou un autre, tu aurais perdu. Non, c’est nous qui sommes visés. Cela a toujours été ainsi et le sera sans doute toujours, il faut que tu en aies conscience. Nous n’avons que peu d’influence, nos revenus sont dérisoires comparés à ceux de nos confrères et nos méthodes inquiètent. Nombreux sont ceux qui cherchent à nous nuire.

« Vos méthodes ? », voulut-elle demander. Mais déjà, il poursuivait :

– Également, je te mentirais si je ne te disais pas qu’il te faudra beaucoup travailler pour devenir Légendière. Si tu le souhaites toujours, bien entendu.

Elle acquiesça et faillit ajouter : « Je vais travailler. Je reviendrai demain pour vous conter une autre histoire. »

Néanmoins, il s’était déjà levé.

– Bien. Dans ce cas, suis-moi.

Elle le dévisagea, déboussolée.

– Où ça ?

Il haussa les épaules.

– 12, Dreamyard Alley, évidemment.

Elle cilla.

–  Pourquoi ?

Les sourcils de Fid se froncèrent.

– Pour commencer ta formation de Légendière, bien entendu. Ne viens-tu pas de me dire que c’était ton souhait ?

La réalité explosa dans son esprit. Il n’y aurait pas d’autres rendez-vous au Dôme d’Argent. Il n’y en aurait pas, parce que pour une mystérieuse raison, elle avait convaincu Fid. Non, c’était impossible. Il devait se moquer d’elle.

– Si, avança-t-elle prudemment. Mais, hier, vous avez dit que je n’avais rien à faire à Dreamyard Alley.

– J’étais ivre.

– Vous affirmiez pourtant être assez sobre pour en juger.

 L’ancien Orateur eut un sourire amusé. Il enroula son écharpe autour de son cou et attrapa sa canne. L’ayant aperçu se lever, la serveuse s’approcha de lui pour qu’il puisse régler. Mal à l’aise, Viya le regarda sortir une pièce d’or de sa bourse. L’équivalent de cinquante pièces d’argent. Lorsque l’employée repartit, il se tourna à nouveau vers la jeune fille qui attendait, tétanisée.

– Ma chère, il ne faut jamais prêter attention à ce que je raconte quand j’ai bu.

Il lui fit signe de la précéder et ajouta :

– Puisque nous allons passer les prochaines années ensemble, tu ferais bien de t’en souvenir.

 

 

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LucidNightmare
Posté le 20/12/2022
Hello !

Je crois que tout a déjà été dit, mais je voulais quand même laisser un commentaire. J'ai enfin du temps pour continuer à lire cette histoire incroyable, et je vais enchainer les chapitres :)

Comme mentionné plusieurs fois dans d'autres commentaires, j'espère vraiment qu'on aura l'occasion de lire une description explicite de ce que font les orateurs / légendiers / écrivains. L'idée de ce méta-discours sur l'écriture est excellente et c'est précisément ce qui m'a attiré vers cette histoire.

Bref, je me réjouis de lire la suite !
Romane
Posté le 24/12/2022
Hello, et désolée pour mon temps de réponse !

Je suis très heureuse de te revoir par ici, j'espère que tu apprécieras ta lecture !
J'espère aussi qu'il y aura assez de méta-discours à ton goût, n'hésite pas à me faire part de ton ressenti sur le sujet ^^

À bientôt !
Tac
Posté le 11/11/2022
Yo !
J'aime bien les histoires qui emploient l'univers des livres et des histoires. Ayant pas mal travaillé sur la bibliothérapie pour mon mémoire, je suis très très curieux de voir comment tu vas dérouler cette affaire sur les histoires, comment leurs 'pouvoirs' prennent place dans cet univers, leur(s) rôle(s)... Bon paradoxalement ça fait aussi monter mes attentes !
J'ai trouvé que ce début était un peu trop explicatif à mon goût, et laissait peu de place au mystère. D'un côté c'est très très clair, de l'autre je trouve un peu dommage que l'univers m'apparaisse déjà avec autant de clarté ; j'ai l'impression qu'il ne reste plus que de la place pour les intrigues qui ne sont pas apparentes au tout venant. Mais cela peut toujours se corriger si tu souhaites modifier les dosages d'explication !
Plein d bisous !
Romane
Posté le 14/11/2022
Hello Tac !

Oh, tu as étudié la bibliothérapie ? C'est génial, c'est un sujet qui me fascine et m'intéresse beaucoup !

Je note pour le côté très explicatif. Comme c'est un texte qui pour moi s'adresse plutôt à un public ado, j'avais essayé justement de donner les clés assez tôt dans le déroulé du récit. Normalement cependant, l'univers s'étoffe encore par la suite :-)
Edouard PArle
Posté le 11/11/2022
Coucou !
Excellente chute ! Excellent chapitre ! Je suis faaaaan !!!
Déjà emballé par l'ordre des légendiers ! J'aurai adoré en faire partie xD (j'aime beaucoup raconter des histoires à l'oral).
Je suis un peu frustré qu'on n'ait pas l'histoire mais j'imagine qu'on aura le droit d'en avoir pleins d'autres par la suite (j'ai déjà hâte !!)
Ma première bonne impression vis à vis de Fid se confirme même si ses soupçons sur les joutes m'ont un peu surpris au début. Il est très intéressant.
Superbe description de tarte au citron meringué, jouissif à lire (c'est mon dessert préféré^^).
Mes remarques :
"Elle n’avait même pas la force de regarder la tarte au citron" -> même plus ?
"Je suis persuadé que certaines histoires viennent à nous au moment où nous avons besoin d'elles. Au milieu de toutes ces histoires qui nous consolent, nous questionnent et nous guident, il en arrive parfois quelques-unes, précieuses, spéciales. Ces histoires-ci nous sauvent. Elles nous arrachent à la nuit. Et j’ai l’impression que le conte que tu m’as offert en fait partie." magnifique paragraphe !!!!
Bref, un gros coup de coeur sur ces trois premiers chapitres, je pense dans mon top 3 découverte des Ho, tu peux être sûre que je reviendrai xD
A bientôt !
Romane
Posté le 14/11/2022
Hello ! Je prends enfin le temps de répondre à ton dernier commentaire ! Merci pour ton enthousiasme !

Je suis très heureuse de savoir que tu apprécies Fid, c'est un de mes personnages préférés,l'écrire est un bonheur :D

Et merci pour tes mots sur la description de la tarte ! J'ai vraiment adoré l'écrire x) (c'est aussi un dessert que j'affectionne ^^)

Merci pour ta remarque sur ce pas / plus, je la note ! Et merci d'avoir proposé ce paragraphe que tu as apprécié sur les perles paennes <3

Je suis honorée de savoir que je suis possiblement dans ton top 3 des HO, et ravie en tout cas de savoir que l'histoire t'a plu !

À bientôt !
EryBlack
Posté le 04/11/2022
Salut Romane ! Je découvre ton histoire avec les Histoires d'Or et je suis carrément emballée !! Ça va direct dans ma PàL. Quel super début d'histoire ! Un personnage qui échoue pour de vrai, ça fait du bien. Tout est vraiment bien raconté et mis en place, j'aime beaucoup l'idée des 3 ordres et de l'ambiance qui flotte autour de celui des Légendiers, qui ont visiblement tendance à remettre en question les agissements du pouvoir, c'est top. J'aime bien aussi que Viya ait subi de la méchanceté par certains persos, mais aussi reçu du soutien par d'autres, et ait également généré plutôt de l'indifférence chez certains (son ex-mentor). Je trouve ça bien équilibré, peut-être penchant un petit peu du côté du soutien, mais je laisserai à l'histoire le temps d'en dire plus sur ça. Je m'attends par exemple à ce que Fid ne l'accepte pas comme apprentie par pure bonté d'âme, mais aussi voire surtout pour des raisons politiques.
Autrement, je remarque que les passages où Viya s'exprime (pendant la joute puis dans le récit du conte) sont racontés sans être montrés. Je ne sais pas encore quoi en penser : ça permet de se focaliser sur son ressenti (les erreurs qu'elle fait, tout ça) mais ce serait cool aussi d'avoir un aperçu "concret" de ce que ça donne. Enfin, j'imagine qu'on aura d'autres occasions pour ça, mais je trouve important qu'on puisse sentir une évolution d'une prise de parole à l'autre, comme j'imagine qu'elle va progresser.
Un truc me questionne un peu, c'est l'intensité de l'attention que lui porte Fid : des regards, des contacts aussi (il lui attrape les mains je crois ?). Je ne sais pas quel âge il a, tu l'as peut-être dit mais je n'ai pas enregistré, mais il apparaît clairement comme adulte et ça me met pas super à l'aise la relation qu'il instaure avec Viya. C'est peut-être fait exprès, ce que je trouve intéressant aussi, ménager une ambiguïté sur ses intentions c'est pas mal ; mais je ne suis pas sûre que ce soit volontaire de ta part, donc je te fais part de ce ressenti.
Je te pointe les trucs qui m'ont questionnée mais sache que vraiment j'ai envie de continuer ma lecture !! Ce n'est pas tant motivé par l'attachement au personnage principal (elle m'inspire de la sympathie mais pas encore beaucoup plus) que l'envie d'en savoir plus sur les ordres, l'organisation de leur monde et de leur ville, tout ça. Et ce que j'espère, c'est qu'en chemin j'en arrive à tomber amoureuse des personnages aussi !
À bientôt pour la suite et bravo pour ce début bien géré !
Romane
Posté le 04/11/2022
Bonjour et merci pour ta lecture ! :-)

Il faut noter que cette version du texte est une ancienne version ! Je n'ai pas encore fait le changement sur PA, ayant déserté un peu la plateforme.

Dans la nouvelle version, on a acces aux dialogues joutés de Viya ^^

Pour Fid, je suis assez d'accord avec ta remarque. J'ai 23 ans, et pas du tout l'intention d'instaurer une relation ambiguë comme celle que tu as peut-être ressentie (ça me mettrait moi aussi. terriblement mal à l'aise)!^^'. Je ne suis pas sûre d'avoir conservé cette histoire de mains attrapées dans la nouvelle version. Telle que c'est prévu dans ma tête, il ne doit pas y avoir d'ambiguïté, donc merci d'avoir soulevé ça ^^' Je crois que pour moi leur relation est tellement dénuée d'ambiguïté que j'en ai créée bien malgré moi.

Je comprends tout à fait que tu continues ta lecture pour l'univers. Ça me fait quand même très plaisir et j'espère que tu t'attacheras aux personnages en cours de route !


À bientôt !
EryBlack
Posté le 04/11/2022
Merci de ces éclaircissements ! As-tu l'intention de mettre cette version à jour dans un futur proche ou non ? Parce que si oui, j'attendrai que ce soit le cas pour en lire la version la plus récente, et si non, je lirai quoi qu'il en soit avec plaisir, mais je te ferai des retours plutôt généraux, histoire de ne pas m'attarder sur des éléments qui pourraient être modifiés dans la réécriture.
En tout cas, c'est top que les dialogues soient accessibles dans la nouvelle version, je pense que c'est une bonne idée !
Quant à l'ambiguïté, eh bien du coup je te dirai l'impression que j'en ai en avançant, si d'autres passages / gestes / dialogues me semblent pouvoir être perçus ainsi.
Alors j'espère que je ne me suis pas mal exprimée, les personnages m'intriguent clairement, c'est juste que pour le moment ils ne m'ont pas encore provoqué cette petite étincelle que je cherche, mais franchement je trouve ça chouette parce que je pense qu'ils vont me conquérir sur le long terme, et c'est intéressant. Je te ferai part de mes impressions sur ce point également !
À très vite !
Romane
Posté le 04/11/2022
Pour la mise à jour, en fait, j'ai envoyé le texte à un editeur intéressé par le projet, donc j'attends son retour. S'il refuse le texte avec un "non" détaillé, je réécrirai sans doute une nouvelle fois.. . En tout cas le texte ne bougera pas sur PA avant un bon mois.

Merci pour l'aide que tu pourras m'apporter sur ces passages là ^^
Louis.W
Posté le 01/06/2021
Ce chapitre est mon préféré pour l'instant et celui que je trouve le mieux gérer. Chaque scène est écrite assez longuement pour qu'on puisse rentrer dedans et la vivre. Les dialogues fonctionnent bien et Fid est vraiment un personnage qui roule tout seul. Tout ce qu'il fait ou dit, en plus d'être intéressant, paraît très crédible.

La seule chose m'ayant frustré dans le chapitre, est qu'encore une fois on ne lit pas le personnage raconter cette fameuse histoire. Et c'est trop dommage je pense. Je ne dis pas qu'elle aurait dû la raconter en entier car l'histoire semble longue. Mais on aurait bien aimé, en tant que lecteur, pouvoir lire au moins le début de cette histoire. Ca aurait donner du poids
Louis.W
Posté le 01/06/2021
Mince... mon message s'est envoyé alors que je le tapais. Je n'ai même pas pu corriger les fautes lol.

Je disais que lire ce compte, le connaître, aurait donner du poids au roman. Ca aurait donné encore de la crédibilité à ton univers, duquel, on connait même certaines légendes.

J'ai trouvé aussi que la fin allait un chouia vite. J'aurais trouvé ça peut-être plus juste en termes de rythme qu'il lui donne rendez-vous le lendemain pour que son parcours commence. Mais pourquoi pas, c'est moi qui pinaille.

J'ai noté cela pendant ma lecture :

Quand on la servirait, elle retournerait sa commande. => Quand on l'aurait servi, peut-être ?

"Si. C’était une affirmation, pas une question." => tellement bien dans ce personnage. Chaque réplique fait mouche chez le lecteur et chez la jeune fille.

Ne le prends pas mal, mais que ce soit elle ou un autre, tu aurais perdu. => Encore une réplique top.

Bon courage dans la suite.
Romane
Posté le 02/06/2021
Merci pour ton retour !

Je note pour le conte, c'est une remarque qui revient souvent. Le truc c'est que c'est un véritable conte (des frères Grimm), alors je n'ai pas envie de bêtement le réécrire. Je mettrais peut-être le début :-)

Merci pour ta remarque sur le rythme. Le truc, c'est que ma protagoniste n'a pas vraiment d'endroit où passer la nuit, donc lui donner rendez-vous le lendemain n'sest pas très sympathique ^^ Mais ça me fait penser que je vais peut-être rajouter cette info pour que ça soit plus logique.

Je réfléchis à cette histoire de concordance de temps !

Merci pour tes compliments sur les répliques !
À bientôt !
Contesse
Posté le 14/05/2021
Me revoilà :)

Je dois avouer : je suis restée sur ma faim, je voulais avoir l'histoire de la jeune fille sans main je suis trop curieuse :'( J'espère qu'on aura l'histoire un peu plus détaillée par la suite ^^
Moi aussi, j'apprécie assez Fid ! Il semble très perspicace et un très bon juge de caractère ! Ça fait du bien de voir qu'une personne enfin ne rabaisse pas Viya et croit en ses capacités. J'ai la sensation qu'elle va devenir une bonne Légendière d'ailleurs je ne sais pas pourquoi ! Et si toute cette histoire, ton histoire, était justement une légende contée par Viya ? :)

Ton univers a vraiment quelque chose de spécial ! Cette idée de confréries qui ont le pouvoir à l'aide de mots, de la langue etc. Faut vraiment rêver. Ça change de notre politique, même si les orateurs ne s'en éloigne pas tant que ça en fait.
Ces Joutes me font penser aux concours d'éloquence organisés par les facs, j'ai assisté à un de ceux-là et ça m'a tout de suite fait penser à ça !

Détail mais j'aime aussi la place centrale qu'ont les places de la ville et les adresses dans ton histoire ! Le 26, place des... (je suis désolée j'ai oublié le nom :() me fait penser à 36, quai des orfèvres xD tandis que le 12, Dreamyard Alley m'a ramené au 12, Grimmauld Place d'Harry Potter ! C'est amusant :)

Hâte de lire la suite en tout cas !
Contesse
Posté le 14/05/2021
"Fait* vraiment rêver" pardon (autocorrection très pénible je suis navrée xD)
Romane
Posté le 15/05/2021
Hello !

Pour la Jeune fille sans mains, c'est un parti pris. En fait, c'est un conte des frères Grimm ! J'aurais pu le reformuler, mais je me suis dit que ça n'avait pas grand intérêt, mais je me trompe peut-être... Tout l'enjeu pour moi est d'arriver à savoir comment intégrer des textes de notre monde dans ce monde-là ^^

Ouiii, l'idée des Joutes m'est venue après un concours d'éloquence organisé au lycée, personnellement. C'en est complètement inspiré !

Ahah, oui, pour les places et les rues, j'aime l'idée qu'il y ait des émotions très fortes cristalisées autour de bâtiments symboliques ! Je n'avais pas fait le lien avec le 12 Square Grimmauld, peut-être une influence inconsciente !
arno_01
Posté le 10/05/2021
Quand dans ma réponses, tu avais dit que Fid sortirais du stéréotype j'ai, j'avoue, craint que ce ne soit pas le cas. J'avais vraiment 'peur' du stéréotype du professeur solitaire, désabusé, très exigeant, dont on ne voit l'armure se fendre qu'à la fin, etc ....
Et bien, ce n'est pas le cas. C'est un vrai personnage. Buveur émérite, mais plein de délicatesse et de savoir vivre. Un vrai bonheur à voir. L'évolution de la relation entre Fid et Viya promet bien des choses - je ne sais pas lesquelles, mais je sens que ce ne sera pas forcément de tout repos.

Je sens que je vais avoir plaisir à lire la suite.
Romane
Posté le 12/05/2021
Coucou Arno !

Ah, je suis heureuse de savoir que tu apprécies Fid ! J'avoue que je n'avais pas du tout perçu cette image stéréotypée qu'il peut renvoyer au début. C'est un personnage que je connais par coeur, il est très incarné dans mon esprit, donc c'est dur d'avoir ce recul !

Merci pour ta lecture !
Louison-
Posté le 09/05/2021
Coucou !
Et oooh Fid ce personnage ! Je. l'aime. Plusieurs forces contradictoires en lui qui nous le rendent attachant ! Entre bienveillance et rudesse, exigence et légèreté. Je me réjouis d'en lire plus sur lui ! :D
Et je m'attache à la petite Viya ! J'aime qu'elle ne soit pas toute puissante, sans toutefois ne pas être complètement démunie non plus. Elle a son obstination, elle a sa franchise, elle a son courage <3
Donc tes personnages, vraiment un bon point !

Et pour l'intrigue, c'est un vrai plaisir de lire cette histoire, il en va de celles qui sortent des intrigues traditionnelles le-héros-élu-qui-sauve-le-monde. Si chouette <3 Ce début me parle beaucoup en tout cas !

A très vite !
Romane
Posté le 12/05/2021
Hello Louison ! Je réalise que je n'ai pas répondu à ce commentaire ! Je suis très heureuse de savoir que tu t'attaches aux personnages. Pour moi, c'est LE point central dans une histoire !
dodoreve
Posté le 24/04/2021
Je rejoins Prudence : non seulement je voudrais ce livre comme du papier entre les mains, et c'est également vrai qu'on s'attache à Viya. On ne la prend pourtant pas en pitié, je ne crois pas, mais on la lit comme un personnage qui a des preuves à faire y compris auprès d'elle-même. J'ai hâte de voir ce qu'elle deviendra.
Fid est décidément un personnage bien construit, complexe, et difficile à cerner précisément -- comme un être humain. Il vivait avant que l'on pose nos yeux sur lui. Honnêtement, j'ai l'impression de reconnaître à travers lui l'un de mes professeurs : bienveillant, et pourtant d'une sincérité parfois froide, une pointe de misanthropie ? c'est vrai qu'on se le demande, et pourtant on a l'impression que c'est, à n'en pas un douter, une personne entière et juste, malgré ses défauts. L'acidité alcoolique en serait un, mais ça ne me surprendrait pas d'en découvrir d'autres, avec ses qualités.
J'aime aussi les détails que tu nous donnes sur le monde dans lequel cette histoire se déroule : enjeux politiques, rares oranges sanguines... On a envie de se plonger corps et âme dans cette histoire :D !
Romane
Posté le 26/04/2021
Merci pour ce commentaire !
Assurément, Viya a des preuves à faire, et une certaine détermination pour y parvenir ! Je voulais casser l'image d'un personnage enfermé dans sa timidité. En tant que grande timide moi-même et doutant de moi, je sais que c'est un combat de tous les instants !

Fid vit dans ma tête depuis quelques années déjà. Il est très vivant pour moi, alors j'imagine que ça se ressent !
Pour ce qui est de la misanthropie, je pense que lorsqu'on atteint un certain degré de lucidité, on est partagé entre l'envie d'aider les gens, et une forme de désespoir face à la tâche à accomplir ! ;-)



Prudence
Posté le 21/04/2021
Coucou CielOrage !

Ma première pensée en finissant ce chapitre a été : "Mais c'est trop bien !" XD

J'aurais vraiment du mal à trouver les défauts de ce texte pour t'aider à t'améliorer parce que je suis déjà super enthousiaste et immergée dans l'histoire !
J'adore Viya, elle me touche en plein cœur, elle est juste... ah là là, je l'aime, ce perso ! (Mon argumentation est à tomber par terre) Hum. Plus sérieusement, son manque de confiance en elle contraste beaucoup avec son obstination, c'est tellement juste et vrai, je trouve. Quant à Fid... eh bien, il me fait rire (je l'adore aussi), les échanges entre lui et Viya sont géniaux ! Ses compétences d'Orateur se ressentent à la lecture, et c'est très cohérent. Je le trouve très attachant et déstabilisant. Il cache des choses, je pense. (monocle) Physiquement, tu le décris très peu, mais sa psychologie remplace les trous que tu laisses.

Je me demande combien tu as fait de réécriture.s car je trouve cette version hyper aboutie, un livre publié O.O
Tu dresses les portaits des personnages rapidement, ils sont déjà profonds dans l'esprit du lecteur.
D'ailleurs, l'univers et ces Confréries, ça aussi, c'est génial, original et... bon, je vais m'arrêter là xD (il y a tellement choses que j'ai apprécié que ça ne rentrerait pas dans un commentaire x))

S'il y a un petit (minuscule) chipotage, ce serait la transition entre le chapitre 1 et 2, je la trouve subite, pourquoi ne pas décrire un poil plus le trajet ?

Merci beaucoup pour ces premiers chapitres, en tout cas ! A bientôt ! (On croise les doigts pour Galli ^^)
Romane
Posté le 22/04/2021
Merci pour ce doux commentaire !
Je suis très heureuse de voir que tu es attachée à Viya (elle tient beaucoup de moi sur ce mélange timidité/obstination ^^)
Très heureuse que Fid te plaise également, c'est mon petit chouchou <3

Aww, un livre publié, vraiment ? :3 Cela me touche beaucoup !
Concernant ta question pour la réécriture, je suis passée quatre fois sur le texte. Mais ces premiers chapitres n'ont pas été réécrits, juste un peu corrigés ça et là, par petites touches. Ils se sont écrits seuls, ça reste pour moi une expérience d'écriture assez incroyable :D

Je note ta remarque sur le trajet ! Le texte est assez long (110.000 mots environ), donc j'ai essayé de réduire au maximum les passages qui ne me semblaient pas apporter grand-chose, mais c'est peut-être un peu rapide, en effet.

Un immense merci pour ton retour enthousiasmant et constructif ! À très vite !
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