3. Hélix

Un haut pôle touristique. Voilà en quoi s’était transformée la cour intérieure de cette propriété privée.

Des familles, des couples, et autres erraient dans les coins, photographiaient chaque pierre comme s'il s'agissait de reliques inestimables, attendaient leur tour pour aller poser leurs mains sales sur le sein de la statue trônant près des marches d'une des entrées. Un homme était même monté sur un banc de pierre, afin d'avoir un meilleur angle pour sa photo. Hagarde, Astrée mit un certain temps avant de réagir ou même de faire le moindre mouvement. Son premier geste fut de lâcher son sac de voyage au sol. Le bruit répercuté sur les murs eu l'avantage d'attirer l'attention sur elle. Tous interrompirent leurs activités pour l'observer avec surprise, sans comprendre.

  — Sortez ! murmura-t-elle entre ses dents, les yeux toujours rivés au sol pour s'astreindre au calme. Sortez ! Vous êtes chez moi ! Foutez le camp !

A présent, elle hurlait. Elle leur hurlait dessus sans qu'aucun d'entre eux ne bouge. Un flash vint même l’aveugler temporairement, tandis que son propriétaire immortalisait la curiosité locale qu’elle devait représenter à leurs yeux. Alors elle comprit son erreur et s'énerva plus encore; cette fois dans un anglais approximatif où les sujets, les verbes et les compléments, galvanisés par la fureur de la jeune femme, se comportaient comme des rugbymans en pleine mêlée. Mais qu'importe, le message demeurait audible. Et brusquement, un frémissement sembla s’emparer de la cour. Chacun réalisa ce qu'il se passait sans encore trop savoir si cette femme disait vrai ou si c'était juste une illuminée de plus. Cependant, ils ne prirent aucun risque, et préférèrent battre en retraite puis poser la question à leur hôtel, plus tard. Après tout, personne ne leur avait dit qu'il s'agissait d'une propriété privée.

Ce ne fut que lorsque tout le monde eut disparu, qu'Astrée, les mains tremblantes, s'autorisa à respirer de nouveau. Prise d'une frénésie paranoïaque, elle s'empressa de refermer la grille, mais en voulant la verrouiller, constata que la serrure avait été forcée. Quatre ans auparavant, ils n'avaient plus eu les moyens de payer le gardien qui s'occupait de la résidence, alors forcément ils auraient dû songer au vandalisme. Mais de là à imaginer un troupeau de touristes les paumes accrochées à la poitrine d'une statue...

— Tu n'as jamais existé ! grinça-t-elle, méprisante, à l’attention de cette petite femme de bronze aux pieds de laquelle elle s’immobilisa, avant de lire l’inscription en partie effacée par les ans. Hélix de Beynac. Même ton prénom sonne faux.

La légende voulait qu’une des Dames de Beynac, éprise d’un jeune homme qui n’était pas de son rang, eut fait construire la gentilhommière pour y abriter, en secret, leurs amours et ébats. Outre le fait que l’imposant bâtiment et ses six hectares de parc arboré n’avaient rien de très discret, comment pouvait-on envisager une seconde qu’une femme de l’époque aurait eu la latitude de décider de quoique ce soit, plus encore de la construction d’un ouvrage de cette ampleur ? Ses connaissances en Histoire étaient bien maigres, mais tout de même, elle n’ignorait rien de la place réservée à ses aïeules : produire quelques héritiers pour assurer la pérennité du nom et souffrir en silence. Non, la gentilhommière n'était là que pour préserver ces mêmes héritiers, de la rudesse des hivers dans un château soumis aux courants d'air, à l'humidité, et aux pièces trop vastes pour être correctement chauffées. Elle n'était là que pour éviter aux de Beynac de mourir trop jeunes.

— Ça se saurait si caresser une statue pouvait faire apparaître le véritable amour !

C'était le fantasme qui collait à la peau de cette pauvre représentation féminine d'à peine un mètre de haut. Caresser son sein attirait les flèches de Cupidon. Et les gens y croyaient, preuve en était ce sein abîmé par les passages répétés de paumes moites d’avidité. Astrée étira le bras, et après un soupir, approcha les doigts de ce galbe délicat. Une petite voix lui répétait "on ne sait jamais" tandis qu'une autre lui hurlait "foutaise ! Le grand amour n'existe pas, sois rationnelle ! C'est quelque chose qui se construit jour après jour, c'est l'habitude, c'est la routine, c'est..." C'était le léger brillant de sa bague scintillant dans les rayons du soleil couchant, lorsque sa main entra en contact avec le sein de la statue. Une légère décharge lui picota la paume, et Astrée ôta immédiatement ses doigts coupables. Électricité statique, rien d'autre. Mais prise d'un doute ridicule, elle se retourna vers les grilles, dans l’attente... L’attente à quoi, au juste ? Rien ne se produisit. Elle soupira une nouvelle fois, se traita de sotte in petto, avant de faire face à l'égérie de bronze aux traits si étrangement similaires aux siens.

— Quoi ? Rien du tout ? Serais-tu une arnaque ? la moqua-t-elle avant de se reprendre dans un soupir. Merci Hélix, super conversation ! Ben a raison, faut vraiment que j’arrête de parler toute seule.  

 

*

 

Elle fut prise d'appréhension tandis qu’elle abaissait la poignée, mais à son grand soulagement rien ne se produisit. Elle était toujours verrouillée. La jeune femme s'empara de la lourde clef qui pesait dans sa poche, et l'inséra dans la serrure grippée, avant de la faire tourner à plusieurs reprises. Elle finit par céder dans un cliquetis sonore. Ce qui frappa le plus Astrée sur le seuil de la vieille bâtisse, ce fut l'odeur. C'est étrange comme la mémoire olfactive peut être plus tenace que les autres. Une simple respiration, et voilà qu'elle retournait des années en arrière. La pièce sombre se baignait de lumière, les meubles n'étaient plus recouverts de draps, et des rires d'enfants résonnaient un peu partout. Elle revoyait son père enfoncé dans un large fauteuil, occupé à lire l'épais volume d'un des ouvrages qu'il affectionnait tant, sa mère près de l'âtre raccommodait un énième trou dans un des pantalons de Pâris, et marmonnait entre ses dents des jurons inaudibles. Une nouvelle respiration, et elle pouvait sentir le doux parfum d'une cuisine traditionnelle, les tomates chaudes, le pain frais, les aubergines frites, la tarte juste sortie du four. Une simple respiration et elle revenait dix ans en arrière.

En ouvrant les yeux, le spectacle s'évanouit, pour ne laisser qu'une grande salle poussiéreuse aux meubles épars recouverts de draps rendus gris par le temps. L'escalier en grosses pierres creusées par les pieds de dizaines de générations, sur lequel elle avait chuté plus d'une fois, semblait froid et austère. Ça sentait le renfermé et l'humidité. Dans les rayons de soleil filtrés par les persiennes, les grains de poussières voletaient. Le léger courant d'air que produisit le mouvement d'Astrée tandis qu’elle pénétrait dans le salon, les fit danser avec plus de frénésie encore, comme s’ils se réjouissaient de cette présence après toutes ces années de solitude. La jeune femme toussota lorsqu’elle ôta le drap qui recouvrait le fauteuil de son père. Sans tarder, elle s'y laissa tomber, savoura la souplesse du cuir ancien, se remémora son père dans l'exacte position qu'elle tenait en cet instant. Mais le soulagement qu'elle espérait, l'apaisement qu'elle imaginait, ne vint pas, à la place ce fut la frustration qui la gagna.

Ce n'était donc pas pour cela qu'elle était là. Il y avait surement autre chose, quelque chose qui expliquerait ce besoin de venir ici par elle-même. Elle ne comprenait rien à ce sentiment mais elle savait que c'était sans doute lié à ce lieu, à son passé, à sa famille. Après avoir abandonné son sac dans un coin, elle monta l'incroyable escalier de pierre dont la rampe en acajou, sculptée à la main, n’était autre que la queue d’un griffon menaçant. A l'étage, elle tira les rideaux et ouvrit la grande fenêtre, pour inonder le palier de lumière, ainsi que l'entrée plus bas. Cela ne suffit pas à faire reprendre vie à la demeure. Elle résonnait encore d'un silence pesant. Astrée n'était accompagnée que de ses pas en bruit de fond, lorsqu'elle s'enfonça dans le couloir pour gagner les portes du premier étage. La chambre qui avait été celle des patriarches successifs, était la première. Elle poussa le lourd battant, et entra avec précaution dans cette pièce qui nourrissait encore tant de fantasmes.

Le lit à baldaquin semblait minable sans les rideaux qui allaient avec. Le reste du mobilier était constitué d'une armoire recouverte d’un drap et deux fauteuils. Lugubre. La jeune femme s'empressa d'ouvrir les tentures qui obstruaient la porte fenêtre. La poignée, dans un premier temps, refusa de lui obéir, avant de céder devant tant d'acharnement. Alors, une légère brise se répandit dans la pièce qui sembla reprendre un peu de vie et de couleur. D'ici, elle pouvait englober du regard toute la cour intérieure encadrée par les hauts murs de la propriété qui les isolaient du reste du village, mais également les jardins dans le prolongement de la façade sur sa gauche, et plus loin le petit bois qui les séparait de la falaise et la rivière en contrebas. C'était vraiment un endroit agréable. Il surplombait tout le village, offrant une vue imprenable sur le soleil au-dessus des toits de Beynac.

Le lierre grimpait le long du mur, puis dégringolait jusqu'à elle, touche de vert dans cet ensemble ocre. La lumière était magnifique, l'air doux, l'ambiance paisible. Comme il aurait été agréable de rester ainsi, accoudée à la rambarde, à offrir son visage au soleil. Comme il aurait été agréable d'oublier tout le reste, et de se contenter de présenter l'opale de ses traits à la brise pour, disons, l'éternité ? Mais encore une fois, ce n'était pas ce qu'elle était venue faire ici. Au contraire, elle se faisait du mal à noter la beauté de ce lieu qui bientôt ne serait plus sien. Alors elle s'éclipsa du balcon, puis regagna le couloir. Tout au bout, un nouvel escalier l'attendait. Plus petit, en bois, presque discret, il serpentait derrière l'épais mur de pierre. Il menait à d’autres chambres aux dimensions plus modestes, une bibliothèque, des salles d’eaux et surtout cet interminable couloir qui avait vite été transformé en terrain de jeu pour gamins hyperactifs.

La chambre qu'elle avait longtemps partagé avec son frère se situait encore un étage au-dessus, sous les toits, dans ce qui fût les appartements des domestiques. De petites fenêtres triangulaires ouvraient sur les tuiles rouges inégales rongées par les années. Et du lierre. Des mètres de lierres. Les deux lits jumeaux étaient, comme il semblait être coutume ici, recouverts de draps, mais cela n'empêcha pas Astrée de ressentir la chambre telle qu'elle avait été à chacun de ses séjours ici. Elle était accroupie, la moitié du buste sous le lit, son bras s'étendait à la recherche de sa boîte aux trésors d'antan, lorsqu'un bruit lui parvint. Elle se redressa si vivement, qu'elle en oublia le lit au-dessus d'elle, et se cogna la tête contre le sommier. La main dans les cheveux, elle tendit l'oreille, mais plus aucun son ne lui parvint. Rien... Absolument rien. Pendant de longues secondes, elle demeura ainsi, immobile, silencieuse, en apnée... Mais rien. Pourtant, elle ne parvenait à chasser cette désagréable sensation de ne pas être seule.

Elle sentait comme une présence... Surement un des innombrables fantômes de la bâtisse. Alors, elle retourna sous le lit, et ce ne fut que lorsque ses doigts rencontrèrent la boîte à chaussures, et que son bras la tira à elle, qu'elle entendit de nouveau un bruit. Comme une porte qui claque. Sa boîte sous le bras, elle redescendit l'escalier de bois. Sur la pointe des pieds, elle tentait de ne pas faire craquer les planches sous ses pas. Est-ce qu'au moins elle croyait aux fantômes ? Pas le moins du monde. Elle était une cartésienne pure et dure. La vie après la mort, c’était comme l'amour, une création de l'Homme, une fable créée de toute pièce pour atténuer la solitude de l'existence, amoindrir la terreur de l'inévitable : l'extinction de soi. On est, et puis l'instant d'après, on n'est plus. Le cœur a cessé de battre, et brusquement pensées, mémoires, souvenirs, vécus, conscience, disparaissent dans le néant. C'était triste à en pleurer, mais elle ne parvenait à adhérer au concept de Paradis.

Sept milliards d'êtres humains arpentaient actuellement la surface de la Terre, sept milliards qui, c'est un fait avéré, finiront par mourir. Et tous ces autres milliards qui ont précédé ces sept milliards depuis... Depuis combien de siècles, combien de millénaires ? Alors non, non Astrée ne croyait pas un seul instant en cette idée d'une humanité décédée attendant le reste de l'éternité de voir ses rangs gonfler et gonfler encore, jusqu'à ce que le nuage rompt sous le poids. Qui plus est, ça n'avait absolument rien de rassurant pour l'agoraphobe qu'elle était, cette potentielle foule grouillante, stagnant au-dessus de sa tête.

La boîte toujours contre son flanc, son cœur battait à un rythme soutenu contre ses tempes. Elle longea les longs murs du premier étage, s'approcha toujours plus du grand escalier de pierre. C'était là, elle le savait, elle le sentait, c'était comme si tout son corps lui hurlait qu'elle n'était plus seule. Elle n'avait pas peur, pas plus qu'elle ne craignait un quelconque danger. Elle ne ressentait que colère. C'était ce qui coulait dans ses veines, ce qui animait son cœur, et son corps qui suivait, inexorablement, le mouvement, enchaînait les pas en direction de l'ennemi.

Par précaution, et uniquement parce qu'elle avait conscience de l'absence totale de férocité de sa silhouette d'enfant, elle délesta un bouclier d'une de ses épées de décoration, lourde et rongée par les années. Le mur garda la trace de l'arme, dessinant sur la pierre une réplique d'une teinte plus claire que tout le reste. Incapable de tenir l'engin d'une seule main sans risquer d'y perdre le bras, Astrée s'agenouilla pour déposer sa petite boîte au sol. Elle viendrait la récupérer plus tard, se promit-elle, avant de brandir la lame à deux mains au-dessus de sa tête, et de s'élancer vers l'escalier en hurlant à plein poumons.

Ce qu'elle hurla demeurait passablement indistinct, mélange subtil entre le chant de guerre et le cri d'une bête aux abois. Et comme un écho, son feulement fut repris en chœur, depuis le bas de l'escalier, teinté de terreur, mais surtout de surprise. La surprise de voir se précipiter en sa direction, cette forme hurlante, menaçante, et lourdement armée. Immédiatement, la petite ombre du rez-de-chaussée fila se réfugier sous l’imposant coffre en bois qui siégeait dans le hall. Emportée par le poids de l'épée, Astrée mit plusieurs marches avant de parvenir à ralentir sa course, puis à la stopper à quelques centimètres de la boule de poils tremblotante. Un chat. Elle avait eu peur d’un chat.

— C’est toi qui fais claquer les portes ? lui demanda-t-elle en se redressant après avoir, avec une douceur infinie, tiré l’animal de sa cachette par la peau du cou. Tu sors d’où comme ça ?

Aucun collier, aucune médaille, mais ce chaton semblait bien trop soigné et pas assez affamé pour être errant. Aussi, après avoir flatté son doux pelage un moment, profité du ronron apaisant pour soulager ses nerfs aussi bandés qu’un arc, Astrée ouvrit la lourde porte au bois clouté pour lui rendre sa liberté. La créature chercha bien à y revenir plusieurs fois malgré les « oust » peu convaincants de la jeune femme, mais cette dernière finit par se résoudre à refermer la porte, et laisser la bestiole seule sur les pavés de la cour. Le chaton y demeura un instant, ses amandes occupées à fixer les gonds comme pour les forcer à tourner sur eux-mêmes. Les minutes s’égrenèrent avant qu’il ne se remette en mouvement. Il étira ses pattes, avant d’onduler tranquillement de la queue en direction de la statue. Son museau s’en alla se frotter contre cet unique pied s’échappant du drapé de bronze, et lorsqu’il se coucha contre son socle, le bout de sa queue s’enroula autour de l’inscription en partie effacée par les ans. Astrée de Beynac, pouvait-on lire à présent.

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Tac
Posté le 09/04/2021
Yo Ophélie !
Avec la fin du chapitre précéident, j'imaginais que l'héroïne avait passé un portail vers le passé et elle déboulait en pleine siècle fastueux avec des femmes à grandes robes et des palefreniers dans tous les sens :'D
"Le bruit répercuté sur les murs eu l'avantage d'attirer l'attention sur elle." Je trouve pas ça crédible ; tous ces gens ça doit faire masse de bruit, et l'écho dans une cour pleine de gens c'est pas très bruyant...
Comment ça se fait que personne n'était au courant que les touristes envahissaient la gentilhommière ? yavait pas un gardien ? bon, ok, problèmes budgétaires. Mais même le postier ou les gens du village qui se disaient "ouais on devrait peutêtre prévenir les proprios quand même". surtout que manifestement ce sont ls starlettes locales donc pour moi ils ont même pas l'excuse de "bah on les connaît pas les proprios". Si le problème était récent, pourquoi pas, mais quatre ans ? C'est vachement long à se tourner les pouces quand même... (en vrai ça passe en termes de cohérence mais... mais quand même quoi)
Pourquoi mettre une astérisque en mode ellipse ? Le laps géographique et temporel est minuscule, je trouverais plus justifié de mettre une phrase de transition.
"pour l'agoraphobe qu'elle était" ah donc elle est bien agoraphobe ? dans le sens : si elle va chez le médecin, elle a un diagnostic d'agoraphobe ? ce n'est pas qu'une façon de parler ? (s'il s'agit de la façon de parler, je te préconiserais de changer de termes, alors, et de ne pas parler d'agoraphobie)
Plein de bisous !
OphelieDlc
Posté le 10/04/2021
Tu viens de mettre le doigt sur une énorme incohérence. Je me sens incroyablement idiote. C'est pas tant les touristes qui squattent la cour, puisque la gentilhommière est relativement isolée, et que la famille ayant déserté les lieux depuis une bonne décennie, j'imagine que les habitants s'en désintéressent un peu, et limite ça rend service à la municipalité. Mais, le fait est que, par la suite, on apprend que le lieu n'est pas si à l'abandon que ça, finalement. Du coup, en effet, les touristes qui s'invitent c'est juste impensable... Diantre, comment ai-je fait pour ignorer cette incohérence ? Hahaha, je me sens stupide !

Et oui, tu as totalement raison, l'astérisque n'a pas lieu d'être. Je vais changer ça (bon, en vrai, je vais tout changer désormais que tu m'as ouvert les yeux sur l'incohérence majeure de cette scène).

Merci ! :))
Alie
Posté le 03/03/2021
Me revoilà ! Décidément, je ne lâche plus ton histoire. Je ne sais que dire si ce n'est que je suis amoureuse de ton style haha. Vraiment, la façon dont tu décris les choses, les sentiments, les sensations, les souvenirs, les lieux et celle dont tu tisses ce récit sont vraiment un plaisir. :) Je passe un très bon moment.
OphelieDlc
Posté le 05/03/2021
C'est le plus important, que tu passes un bon moment. C'est le but ultime, je crois, lorsqu'on se lance dans le partage de son récit. Enfin, c'est le mien. Toujours avec une forme d'appréhension, évidemment. Du coup, tes retours me rassurent beaucoup. Merci ! :)
Alie
Posté le 05/03/2021
C'est avec plaisir que je te fais des retours. :)
Morgane64
Posté le 06/02/2021
Me revoilà !
C'est un plaisir de retrouver ton héroïne revenant dans la maison familiale. On sent bien l'atmosphère historique/familiale et qui se teinte de fantastique. Bravo, c'est difficile ce genre de description de lieux chargés d'histoires/légendes/souvenirs.
J'ai juste trouvé une tournure qui me tire souci, voici la phrase :
"La chambre qu'elle avait longtemps partagé avec son frère se situait encore un étage au-dessus, sous les toits, dans ce qui fût les appartements des domestiques." J'ai accroché dessus.
Quoi d'autre qui pourrait t'aider ? Ce n'est pas dans ce chapitre, mais dans un des précédents. Je me souviens qu'Astrée pense à son prénom particulier. Il me semble que tu devrais mentionner aussi en même temps celui de son frère. Elle ne peut pas s'arrêter sur son prénom et pas sur celui de Pâris, enfin je trouverai plus logique qu'elle le fasse.
Voilà voilà. Je continue avec plaisir, j'attends de savoir avec impatience quels secrets va révéler cette demeure !
OphelieDlc
Posté le 11/02/2021
En effet, je ne sais pas pourquoi j'ai occulté l'originalité de "Pâris". A force d'avoir le nez dedans on perd de vue l'évidence. Je vais revoir ce passage, merci !

Ravie que cela continue de te plaire. Ca compte beaucoup !
MayPhoenix
Posté le 06/11/2020
Je m'attache de plus en plus à Astrée, et j'aime les petits détails "fantastiques" qui commencent à arriver. L'électricité statique au toucher de la statue, les bruits bizarres etc.

Comme toujours ton écriture emporte vraiment droit dans les lieux et les émotions d'Astrée.
OphelieDlc
Posté le 08/11/2020
Si je parviens à t'emmener loin de ce confinement, c'est déjà une victoire !

L'attachement que tu portes à Astrée est primordial à mes yeux, et les avis qui vont dans ce sens me rassurent énormément. Quant aux petits détails fantastiques, c'est un autre point auquel j'attache beaucoup d'importance. Je souhaite que ça aille crescendo, mais le rythme est dur à trouver, ou du moins me fait toujours douter.

N'hésite surtout pas à revenir sur ces points dans les chapitres suivants.

Merci pour ta lecture.
Belette
Posté le 15/10/2020
J'aime cette épaisseur que tu donnes à la famille de Beynac, avec leurs aïeux légendaires, la mémoire des murs et surtout le contraste entre l'enfance solaire d'Astrée et sa vie actuelle.
Quel joli personnage, d'ailleurs. On sent toute cette colère qui bouillonne en elle et donc elle n'a pas l'air d'être entièrement consciente. Cette façon de se raccrocher au rationnel comme à une armure, aussi : parce que c'est plus facile d'appréhender ce qui nous échappe en le repoussant. Et en même temps, on sent son goût pour les histoires, le "on sait jamais" quand elle caresse le sein d'Hélix (la réplique à la fin de cette partie là m'a vraiment fait rire haha !). C'est plus une peur d'être déçue qu'un réel matérialisme, j'ai l'impression...

J'aime beaucoup l'humour discret et sarcastique d'Astrée (la remarque sur le nuage haha). Tu nous la dévoiles tout doucement, mais plus je la découvre, plus je m'attache à elle.

Super entrelacement du réel et du fantastique à la fin. Qui ne s'est pas déjà fait peur tout seul dans une grande maison vide ? Et en même temps... Il y a cette inscription sur une statue qui lui ressemble beaucoup... Mystère, mystère ;)
OphelieDlc
Posté le 26/10/2020
C'est tellement important que le personnage principal soit attachant. Plus encore lorsqu'il s'agit d'une dépressive sarcastique. Alors si ça marche, j'en suis plus que soulagée.

Pareil pour le dosage entre réel et fantastique. Comme je disais dans mon JdB, j'ai encore beaucoup d'interrogations et de retenue, également, à ce propos. Je m'efforce de trouver le bon dosage afin d'éviter de bousculer les choses, ou, au contraire, de trop trainer en longueur.

Merci de tes retours. Ca me touche énormément :))
Notsil
Posté le 03/09/2020
Eh bien, que d'étrangeté !

J'ai beaucoup aimé ces petits détails glissés ça et là, la découverte d'un bien dont on est obligé de se séparer (j'imagine qu'elle est là pour le vendre ?).

Et sa fureur légitime de découvrir qu'on a forcé les lieux (ça va être sympa de se voir en une du journal local demain ^^).

Le changement de nom de la statue est intriguant (lié au contact et à la décharge qu'elle a eu plus tôt en la touchant ?).

Et je me demande ce qu'il y a dans cette fameuse boite (je pressens que ladite boite aura possiblement disparu lorsqu'elle remontera les marches ? ^^).
OphelieDlc
Posté le 05/09/2020
Haha, oui, elle est bien là pour mettre le Gentilhommière en vente, ce qui teinte son retour d'énormément de nostalgie, et bien évidemment de tristesse.

Je ne peux rien te dire concernant la statue, mais tu auras un début de réponse bientôt.

Quant à la boîte... Alors pour le coup, non, c'est juste la boîte de son enfance, dans laquelle elle cachait les bonbons qu'on lui offrait. Mais peut-être aura-t-elle un rôle plus "particulier" par la suite... Haha.
Lyra
Posté le 24/08/2020
Et coucou!
Une fausse manœuvre a supprimé mon commentaire T.T Je m'y remet donc...

Alors que dire que je n'aurais pas déjà dit?
Je me suis faite presque littéralement happée par ton chapitre! Ton descriptions sont très visuels, pas du tout ennuyantes (zieute Balzac qui devrait en prendre de la graine) et très très vivantes! Lire ce chapitre c'est comme assister à un film, être dans une sorte de cocon comme Astrée en rentrant chez elle. J'adore ce personnage aux réactions si bien construites! Tu introduits ici et là une touche d'humour, c'est génial! (l'image d'Astrée avec l'épée XD) Et le fantastique que tu distilles si soigneusement...
Bref subjuguée! Si jamais tu le sors en papier, je saute dessus!
Désolée de n'être pas plus constructive mais je suis encore dans ma lecture^^
Hâte de lire la suite!
Bisous^^
OphelieDlc
Posté le 24/08/2020
Et tu dis ne pas être constructive ? Tu viens de me rassurer sur tous les points qui me font douter, et tu as même réussi à me comparer à Balzac (pauvre Honoré !) en un seul et même commentaire ! Merci, merci, merci !
Merci de prendre le temps de me lire et me commenter ♡
Lyra
Posté le 24/08/2020
Oooh ravie alors!!^^ Je réitère : c'est un plaisir de lire cette histoire! Merci à toi de nous la proposer!
Coeur, choco et inspi sur toi ^^
Elf
Posté le 21/08/2020
Hello !

Me voilà avec un commentaire plus constructif que les précédents, mais toujours positif <3 (j'ai fait au fil de ma lecture, du coup, t'as mes ressentis 'immédiats')

Ahaha j'ai trouvé marrant le moment avec le sein de la statue, une belle 'superstition' cocasse XD On a tous déjà fait quelque chose du même genre qu'Astrée, en se disant, ''on sait jamais, ça ne coûte rien'' ^^ (mais il y a quand même eu quelque chose qui se passe... intéressant) D'ailleurs, les légendes que tu crées, et même l'Histoire des de Beynac sont très réalistes, j'aime beaucoup.
Oooh, c'est touchant la redécouverte de la bâtisse, et son constat souvenirs/réalité... La description m'a permis de visualiser la scène, j'avais envie de faire un câlin à Astrée :')
Waouh, l'appréhension quand elle entend quelque chose et descend après est super ! …... Mais c'était un chat XD Ça m'a bien fait rire, entre elle qui crie pour un chat avec son épée XD
OOOOH, cette fin me... laisse sur ma faim x) Le cliffhanger est parfait ^^ Le fantastique commence à se dévoiler un peu plus... J'ai hâte !!

Quelques petites coquilles ou tournures qui m'ont 'dérangée'...
leur activité -> leurs activités ?
« Alors elle comprit son erreur et s'énerva plus encore. Cette fois dans un anglais approximatif où les sujets, les verbes et les compléments, galvanisés par la fureur de la jeune femme, se comportaient comme des rugbymans en pleine mêlée » → J'ai eu du mal à comprendre que les deux phrases étaient liée, peut-être remplacer le point par une (point) virgule ?
« alors forcément ils auraient dû songer au vandalisme » → c'est un peu 'brouillon' ce morceau de phrase, mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui cloche : le 'forcément' mal placé ? La construction ?
« des rires d'enfants raisonnaient un peu partout » → résonnaient

Sinon, j'aime beaucoup ton écriture très précises, et poétique même si ce n'est pas toujours joyeux. De fait, je vois réellement les scènes quand tu décris, et waouh, j'adore. Astrée est un personnage très attachant aussi, je trouve, l'histoire en est que plus puissante. Je me demande où tu vas nous emmener vraiment, mais j'ai hâte !!

Peace :)
OphelieDlc
Posté le 21/08/2020
Wahou ! Merci pour ce super commentaire, et ton ressenti en direct (ça n'a pas de prix, ça !) Je suis ravie que ça te plaise toujours autant. Les chapitres mise-en-place du contexte sont toujours un peu "lents", mais à présent, on va pouvoir rentrer dans le vif du sujet, haha !

Merci pour les coquilles ! Je m'en vais modifier ça tout de suite !

Merci beaucoup, Elf :))
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