21. Des dizaines de fantômes (partie 1)

Par Romane
Notes de l’auteur : Chapitre coupée en deux pour le confort de lecture !

Excusez-moi pour le délai de publication. J'ai dû faire de nombreuses modifications par rapport à ma version d'origine. Je vous avoue que je doute pas mal, en ce moment. Je ne pensais pas que déplacer une petite révélation allait à ce point modifier mon intrigue ^^

 

Viya reprit rapidement connaissance, mais peut-être à cause du choc, ou de l’épuisement, elle fut gagnée par la fièvre.

Elle écouta donc dans un état second, pelotonnée sur le canapé du salon, Fid raconter à Véra et à George l’attaque dont ils avaient été victimes, après qu’on eut nettoyé sa plaie à la cuisse. Sitôt que la nouvelle lui était parvenue, la cheffe des Légendiers s’était déplacée au 12 Dreamyard Alley. Assis dans un profond fauteuil, le mentor de Viya avait retrouvé son aplomb, mais souffrait de nombreux trous de mémoire que la jeune fille comblait de son mieux, perdue elle aussi dans une fatigue brumeuse.

– Ça ressemble à un mauvais concours de circonstances, remarqua Véra quand Fid acheva son récit. Comme si vous vous étiez retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment. Deux bandes rivales qui s’affrontent dans la Traverse. Presque banal.

Fid secoua la tête.

— Mes souvenirs sont embrouillés, mais je sens que quelque chose ne va pas…

Il glissa un regard vers Viya, comme si voir son visage pouvait lui permettre de se remémorer la scène et fronça les sourcils.

— Tu étais bouleversée, demanda-t-il. Pourquoi ?

Viya hésita. Elle n’était pas certaine de vouloir relater sa conversation avec le Prince, pas maintenant. Mais face au regard de Fid, elle capitula.

— Le Prince m’a révélé certaines choses sur... sur Eugénia. Elle a un rapport avec… avec ma vie d’avant. D’avant les Orateurs.

— Eugénia ? intervint Véra. Celle qui a truqué les Joutes ?

Le regard de Fid croisa immédiatement celui de la jeune fille. Lui seul connaissait le lien qui unissait son élève à la Sororité. La gorge nouée, elle lui donna son approbation d’un signe de tête. Il se chargea de raconter ce pan de son histoire pour elle.

Un long silence s’installa lorsqu’il acheva son exposé.

— Une Protectrice ! s’exclama soudain Véra. Pourquoi ne m’en as-tu pas informée ? Tous ceux qui sont liés de près ou de loin à l’Intermonde cristallisent tant de craintes, tu le sais bien. Nous avons mis des années à étouffer la méfiance que tu inspirais !

— Le passé de Viya n’était pas censé nous exposer, elle le tenait secret ! Du reste, elle ne s’est confiée qu’avec réticence et je ne voulais pas trahir sa confiance.

Le regard de Véra étincela.

— Tu voulais surtout que je ne m’oppose pas à son entrée dans la Confrérie.

— Tu ne l’aurais pas fait. Un paria de plus ou de moins dans nos rangs…

— Et le rapport Eugénia ? demanda George pour rompre la tension.

Viya renifla et se redressa sur le divan pour expliquer d’une voix tremblante :

— Eugénia devait être Protectrice, c’était son vœu le plus cher. Elle a été évincée et j’ai pris sa place sans le savoir. Elle l’a révélé au Prince et a soutenu que j’espionnais pour le compte de la Sororité, que j’étais de mèche avec vous et que nous avions pour projet de faire retraverser l’Ennemi.

Le visage de Fid venait de perdre toutes ses couleurs et George affichait une expression catastrophée. Viya se mordit la langue. L’Intendant l’avait pourtant prévenue : elle ne devait pas évoquer ce passé troublé avec son mentor.

— Je suis désolé, je… George m’a tout raconté… Lors de mon procès, Igane a fait allusion aux accusations de trahison qui pesaient contre vous, jadis…

L’Intendant s’était crispé, attendant peut-être un coup de colère de Fid, mais celui-ci se contenta de se décolorer un peu plus. Puisqu’il était trop tard pour faire machine arrière, Viya choisit de continuer son récit.

— Mais le Prince-Héritier semble penser que ce n’est qu’une tentative d’Eugénia de discréditer la Confrérie… Que tout ceci n’est que l’expression des rivalités habituelles entre les Corporations. D’ailleurs, quand j’ai évoqué vos propres soupçons, il…

— Tu lui en as parlé ?

            La voix de Fid était si dure que la respiration de Viya se coupa nette.

            — Je voulais rétablir la vérité, se justifia-t-il d’une toute petite voix. Pour aider la Confrérie. Il croit que vous vous victimisez.

            Il ferma les yeux et prit une lente inspiration, dépité.

            — Tu aurais dû t’abstenir. Tu te souviens de ce que je t’ai dit sur les faiblesses ? On nous veut du mal, il ne faut pas que ça se sache. Ici, certaines informations si elles sont divulguées aux mauvaises personnes peuvent…

Fid s’interrompit brutalement et rouvrit les paupières.

— Qui à Hydendark sait que tu es l’une des Douze ? demanda-t-il avec empressement.

— Quelle importance ?

— Réponds, Viya, exigea Véra. Fid tient une intrigue.

« Une intrigue ? » La jeune fille n’y comprenait rien, mais elle obtempéra :

— Euh… Vous tous et Eugénia. Les Sœurs ont dû lui dire mon nom, avant de la remercier.

— Kerl ?

— Il pensait que l’on m’avait proposé de devenir Sœur Auxiliaire. C’est ce que j’ai dit à tous ceux à qui j’ai été obligée de révéler mon lien avec le Prieuré, que je devais m’occuper des fournitures, des champs, des…

— Je sais qui sont les Sœurs Auxiliaires, coupa-t-il. Le point important dans tout ceci est le suivant : en dehors de la Confrérie, seule Eugénia connaît le lien qui te lie à l’Intermonde.

Son regard oscillait très vite, comme s’il se trouvait dans une sorte de transe. Véra s’approcha de Fid et lui prit la main.

— Où veux-tu en venir, mon ami ?

Le Légendier se prit la tête dans les mains, coudes en appui sur ses genoux.

— Rappelez-vous que certains ont voulu nous porter un coup en nous accusant d’avoir truqué les Joutes, mais cette manœuvre a échoué. Alors, Eugénia a offert à ces gens un autre angle d’attaque, en leur confiant que tu viens du Prieuré et que tu étais de surcroît destinée à être l’une des Douze. À Hydendark, les places sont rares dans la lumière. Après tout, la ville n’est pas si étendue que ça : l’offre de divertissement est abondante, bien plus que la demande. Si encore les Légendiers faisaient la promotion des œuvres des Écrivains, elle réduirait. Mais nous nous acharnons à raconter des histoires qui viennent d’ailleurs. Avec une Protectrice dans nos rangs, l’accès à l’Intermonde nous devient théoriquement facilité et nous pouvons abreuver Hydendark d’histoires toujours renouvelées. Cela en inquiéterait plus d’un. Les Écrivains, pour commencer. Manifestement, ils ont décidé d’agir.

Une pensée tentait de se frayer un chemin dans l’esprit de la jeune fille sans parvenir à s’imposer. Quelque chose d’effrayant, d’inconcevable, qui l’oppressait davantage de seconde en seconde.

— On… on a tenté de…

— De te tuer, oui. Une femme t’a bousculée. De toute évidence, elle vérifiait ton identité et la première balle te visait.

Il s’interrompit, brutalement conscient du silence particulier qui venait de tomber sur la pièce, du regard outré de George et des tremblements qui agitaient Viya. « On a tenté de me tuer. », pensait-elle. Ces mots ne voulaient rien dire. Une première larme roula sur sa joue. George se porta vers elle et passa un bras réconfortant autour de ses épaules secouées de sanglots.

— Des Écrivains auraient donc tenté de tuer Viya sur les dires d’Eugénia, pour mettre fin à une possible alliance entre la Confrérie et la Sororité ? intervint Véra. Ce n’est pas très malin. Il suffit d’aller porter plainte auprès du Conseil, pour qu’une enquête soit menée et les assaillants démasqués.

— Ils auront pris leurs précautions, répondit Fid d’une voix douce.

— Que veux-tu dire ?

— Si je vois juste, le lien particulier qui unit Viya et la Sororité sera exposé dans les journaux dès demain matin.  Dans une nécrologie ou un papier à sensation, peu importe. Quand nous irons trouver le Conseil, le doute sera installé dans leurs esprits.

Le ventre de la jeune file s’était nouée. Elle avait passé tant d’années à dissimuler son passé, l’idée qu’il soit ainsi exposée la remplissait de terreur.

— Il faut faire quelque chose, supplia-t-elle.

Fid posa sur elle un regard désolé.

— Nous n’allons pas saboter toutes les imprimeries de la ville cette nuit. Tout ce que nous pouvons faire, c’est discréditer cette rumeur, et nous assurer qu’elle ne cache pas une stratégie de plus grande ampleur. Que l’on t’ait attaquée alors que tu venais juste d’apprendre qu’Eugénia était l’ancienne Élue est suspect. Dès que ta fièvre sera tombée, tu iras sur l’Archipel, en sécurité.

    — Non ! s’opposa la jeune fille. Pas maintenant que je sais qu’Eugénia est impliquée dans...

  — Je ne peux pas veiller sur toi et affronter ce qui se profile à l’horizon en même temps, coupa son mentor.

— Veiller sur moi ? Vous marmonniez un fichu poème quand nous étions en train de nous faire attaquer et j’ai dû vous traîner jusqu’ici !

— Viya devrait se reposer, tempéra Véra d’un ton ferme, alors que la bouche de Fid s’ouvrait déjà pour une réplique acerbe. Et pour ce qui est de l’Archipel, ma chère, tu devais t’y rendre de toute façon. Le plus tôt sera le mieux, pour ta sécurité comme pour le Conseil, qui risque de douter de notre bonne foi à exécuter ta sanction.

Véra l’aida à monter à l’étage. Fid annonça son attention de la veiller, ce que la jeune fille accepta. Ils avaient des choses à se dire. George leur prépara donc une infusion pour la fièvre et un thé.

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Edouard PArle
Posté le 07/10/2023
Coucou Romane !
Très sympa ce chapitre d'intrigues qui permet d'apprendre pas mal de choses et notamment de mieux comprendre l'attentat qui a visé Viya. Très sympa d'entendre un peu parler des écrivains, qui se dessinent plutôt comme des antagonistes, j'imagine qu'on va en apprendre davantage sur eux dans les prochains chapitres.
Bref, on est dans le coeur de l'histoire et c'est un vrai régal (=
A bientôt !
Louison-
Posté le 07/07/2021
Coucou !
Alors j'ai lu le chapitre d'après aussi, dans le but de faire un commentaire sur les deux ensemble (qui n'en forment qu'un) mais en fait, ils sont si différents que je reviens quand même ici haha.
Bref ! Pour ce chapitre-ci : je trouve bien de poser à plat les derniers événements, en discuter avec les Légendiers, ça nous remet sur les "rails" et permet de mieux centrer l'intrigue quant à la suite des événements. Les "ennemis" se précisent, si je puis dire, entre Eugénia, Igane et les Ecrivains qui ne souhaiteraient pas que les Légendiers fassent alliance avec la Sororité. Ce dernier élément introduit, d'ailleurs, est un bon point. Ca montre bien que l'enjeu n'est pas uniquement Viya-Eugénia, que d'autres intrigues tournent autour même si tout a toujours une attache à tout, enfin je sais pas comment dire mais il me semble qu'il y a un gros gros noeud avec plein de petits noeuds à l'intérieur, et ça c'est bien parce que diverses pistes sont exploitées et c'est pas pour autant qu'on part dans tous les sens et qu'on n'arrive pas à faire le lien entre les différents problèmes.

Donc bref, là c'est plus un commentaire sur la gestion de l'intrigue, de façon générale : je trouve que c'est bien fait. Et cette histoire autour de l'Intermonde, ça me plait beaucoup ! Si l'évocation d'un autre monde a tjrs été de mise, ici c'est plus explicité, ainsi on n'est pas laissé dans le flou et c'est une bonne chose :)

Et je bascule dans le prochain chapitre pour la suite de mon com' !
Romane
Posté le 09/07/2021
Ton image du gros noeud avec plein de petits noeuds intérieurs est assez bien trouvée, ça résume assez l'image que je me fais moi aussi de l'intrigue :-) En espérant que j'arrive à tout démêler comme il faut.
Prudence
Posté le 20/06/2021
Bonjour CielOrage !

L'explication va de soi, encore une fois. ^^ Ça s'emboîte. Pourtant, je n'arrive pas à croire que cela soit les seules motivations d'Igane. Il paraît détester Viya et je crois qu'un sentiment plus grand, une peur plus grande qu'il cacherait soit à l'origine de tant de haine. Enfin, ça me paraît logique qu'il ait peur mais qu'il cache sa peur dans la cruauté. Ou je suis à côté de la plaque, ce qui m'arrive souvent x) En tout cas, les motivations des Ecrivains restent un peu légères encore, je vais sûrement le comprendre par la suite. Les Ecrivains prennent quand même des risques et de l'énergie pour un assinat qu'ils ne réussissent pas. D'ailleurs, je remarque que les Légendiers déduisent souvent les choses entre eux, à chaque fois, comme un petit débrief et on se rend compte de leur solitude. J'ai adoré leur échange et l'humour qui y est distillé tout en finesse. <3
J'aimerais que Viya prenne les choses en main et aille chercher les réponses (plus tard, peut-être qu'elle aura un déclic ?) pour le moment tout est venu facilement jusqu'à elle. Qu'elle prenne des risques pour comprendre et savoir. Igane et Eugénia avec leurs affaires, ça me paraît bien louche. Et le Prince aussi. "Allez, Viya, va mettre ton nez dans leurs affaires, ils ont quand même essayer de te tuer !" j'aurais envie de lui dire. xD Dans une certaine logique un peu illogique mais logique tout de même, j'irais à l'ennemi (avec le petit e) pour le connaître davantage, lui couper l'herbe sous le pied avant qu'il ne mette en oeuvre un nouvel assasinat (parce qu'il ne s'en tiendra pas là ?) Et qu'il réussisse... hum... Enfin, ça fait peur xD
Sinon, j'ai trouvé que Fid et Viya sortaient de la fusillade un peu vite : on ne les suit pas discrètement ? Ou ils faudraient faire intervenir d'autres personnages ? La rue où ils se sont réfugiés qui m'a semblée vide.
Autrement, j'ai trèèès hâte que Viya aille sur l'Archipel, car je n'ai pas oublié Dan. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il a une importance cruciale...

En relisant mon commentaire, je le trouve un peu brutal et répétitif... ^^' J'espère vraiment que ce n'est pas le cas... (Commenter est tout un art, il faut dire x))
Je me rue vers la suite ! Je demande quel est le lien avec les fantômes...
Romane
Posté le 21/06/2021
J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes ! :D

Hmmm, je note pour ta remarque sur la sortie un peu rapide de l'attaque. Pour moi, la poudre empêche qu'on les suive, et puis si la rue est vide, c'est parce que les gens ont tendance à rentrer à l'abri quand ils entendent des tirs, mais je vais clarifier.

Oh, c'est chouette que tu te souviennes de Dan. Tu as tout à fait raison, c'est un élément que j'ai introduit très en amont, mais c'est un personnage important (bien que secondaire)

Mais non, ton commentaire n'est pas brutal ! L'écrit impose forcément un certain détachement dans le ton :-)

Merci pour ta lecture !

Contesse
Posté le 16/06/2021
Donc, ce serait les Ecrivains ! Alors peut-être effectivement, comme disait Isa, que Psappha a voulu la sauver en lui disant d'aller à Dreamyard ? Ça me parait plus que logique ! Et donc Igane est EVIDEMMENT impliqué, c'est sûr.
Mais est-ce qu'Eugenia a vraiment souhaité ça ? Je ne pense pas (oui, au fait, tu pourras lui dire que si elle a besoin d'une avocate elle peut m'appeler ! Ça fera 150€ pour l'entretien d'accueil, puis après, j'exige un acompte de 2500€... xD)
J'ai hâte d'avoir plus de détails et d'explications. Parce que tuer quelqu'un juste parce que ça rajoute de la concurrence ? Je ne sais pas, pour il faut des raisons plus personnelles ! Je verrai ça par la suite ;)

Par contre, un truc pas clair, selon moi : "Une femme t’a bousculée. De toute évidence, elle vérifiait ton identité" --> je suis peut-être bête, mais en quoi une bousculade permet d'identifier quelqu'un, j'ai pas compris ? xD

Toujours hâte de connaitre la suite ! Et comme dit dodo, ne doute pas de toi ! Ton histoire est très originale et bien construire, et on a envie de lire la suite ! Encore plus depuis ces derniers chapitres ! J'ai du mal à quitter mon ordi, là xD
A bientôt <3
Romane
Posté le 18/06/2021
Merci pour ta lecture ! Ahah, je dirais à Eugénia de t'appeler (Viya aurait aussi bien besoin de ton aide). Derrière, c'est un détail de wolrdbuilding que je n'ai pas inséré je crois (je le ferais peut-être), mais certains Orateurs sont avocats (ou employés comme avocats, plutôt) :-)

Tu poses beaucoup de questions auxquelles je ne peux pas répondre sans spoiler, mais c'est toujours chouette de savoir ce que les lecteurs ont en tête !

"
Par contre, un truc pas clair, selon moi : "Une femme t’a bousculée. De toute évidence, elle vérifiait ton identité" --> je suis peut-être bête, mais en quoi une bousculade permet d'identifier quelqu'un, j'ai pas compris ? xD" ==> Alors en gros, il fait sombre, la femme passe à côté d'elle de très près et ce faisant la bouscule, ce qui lui permet de voir son visage et de l'identifier. Après c'est peut-être dans la formulation "vérifiait ton identité" qui pose problème, ? Ça fait un peu : "Police vos papiers bonjour ", peut-être ? xD

Merci pour tes mots !
Contesse
Posté le 18/06/2021
Oui, voilà ! C'est exactement ça xD J'ai tout de suite assimilé ça à un contrôle d'identité je crois ^^ Peut-être qu'il serait mieux que Fid formule ça de manière plus claire ? Genre tout simplement "elle t'a bousculée pour voir ton visage ?" ;)
Romane
Posté le 18/06/2021
Noté, je vais modifier ! :-)
dodoreve
Posté le 07/06/2021
Oh, comme j'aime ces envolées stratégiques et ces suspicions ! Tu gères vraiment bien ce suspense qui plane au-dessus d'une société déjà si intéressante, et d'une histoire de légendes, de mots et d'écrits qui nous happe sans problème. Trop chouette :D

"Et le rapport Eugénia ?" manque "avec" ?
"Le visage de Fid venait de perdre toutes ses couleurs et George affichait une expression catastrophée." Je m'étonne de ne pas voir la réaction de Véra à ce moment, peut-être que tu peux ajouter quelques mots pour qu'on ne la perde pas des yeux ?
"Une femme t’a bousculée." Cela a-t-il été mentionné dans la conversation entre les personnages ? Je n'en avais pas tellement la sensation, même si ça ne me semble pas improbable évidemment. Peut-être que c'est possible de le suggérer par un "Tu dis que" ou quelque chose comme ça ?

Et ne t'inquiète pas pour les délais de publication, ils sont déjà très supportables, et tu as bien le droit de prendre le temps dont tu as besoin et envie pour écrire ton histoire, quand même ! C'est toujours un plaisir de venir lire ton histoire, et rien ne vient l'entraver. Curieusement, je dirais même que ça permet d'évaluer certaines choses : par exemple en revenant ici, je ne me souvenais plus de ce qui s'était passé au dernier chapitre... et sans faire le moindre effort, c'est revenu très clairement dans mon esprit dès les premières lignes (je ne cherche pas à exagérer quoi que ce soit : ça s'est juste fait simplement, légèrement, évidemment). C'est plutôt bon signe, non ? Et puis on n'aurait pas l'occasion de le mesurer si j'avais tout dévoré en une journée, ce que l'enfant terrible que je suis aurait probablement fait comme pour un gâteau présenté sous mes yeux :)

Oui oui oui, on savourera ton histoire de tous les moyens possibles... y compris papier, je n'en démordrai pas >:( Mais le doute est lourd à porter. Comme j'aimerais t'envoyer du vrai courage et de vraies bonnes pensées en boîte, tant j'ai confiance en toi depuis que je lis cette histoire ! Et je dis ça en m'en voulant un peu, parce que c'est peut-être stressant aussi de se retrouver avec tant d'enthousiasme entre les bras... mais n'oublie pas que Plume d'Argent est sans doute également là pour ça : on peut porter ces choses-là ensemble, tant que cette histoire demeure la tienne et près de ce que tu es toi. (Je ne sais pas si ces mots qui se veulent réconfortants sont finalement très compréhensibles... pardon)

Traduction > Courage, on croit en toi <3 !
Romane
Posté le 10/06/2021
Bonjour Dodoreve et merci pour ce commentaire :3

Je suis ravie de savoir que tu aimes ce côté "stratégie". C'est un peu quitte ou double. En l'occurence, c'est ce qu'il y a de plus adapté à l'univers (tu comprendras par la suite ;-) )


Pour tes remarques :
Je note la coquille + tu as raison, j'ajouterais quelque chose du côté de Véra.
Pour la femme... eh bien c'est qu'en fait, pour moi Fid l'a vue, car il était déjà sortie de la taverne quand elle a bousculé Viya. Mais je préciserai.

Je suis contente de savoir que ça te revient facilement malgré tout. J'ai eu pas mal d'expériences sur d'autres sites d'écriture, où les lecteurs lâchent l'histoire si les délais sont longs... Je suis toujours agréablement surprise par la bienveillance des membres de PA et l'amour sincère qu'on sent entre les lecteurs et les auteurs. C'est infiniment rare. J'ai connu beaucoup de "follow back' "je te lis si tu me lis"... Je vais toujours lire ce que font mes lecteurs, mais par envie véritable ! (D'ailleurs, il faut que je reprenne ton histoire <3)

Merci pour tes mots ! Honnêtement, je ne crois pas que ces attentes assez fortes des lecteurs PA me déstabilise, au contraire. Pour moi, c'est un booster, et vu ma propension à douter de moi (Viya n'est pas qui elle est pour rien ;-) ), c'est assez merveilleux. Je n'ai jamais eu de réactions aussi enthousiastes, et aussi "pures" dans l'enthousiasme. Ça tient sans doute de l'ambiance PA en général ! À te lire, je me rends compte que vous êtes tous une aide formidable pour avancer. Je pense que cette histoire aurait fatalement fini au fond de mon ordinateur et vous lui donnez un nouveau souffle !
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