19. De thé et de questions

Par Romane
Notes de l’auteur : J'ai intégralement réécrit ce chapitre par rapport à ma version "de base", en prenant en compte certaines remarques qui m'ont été faites. Le but est de donner un peu de peps à l'intrigue et de résoudre plus vite des interrogations en suspension. Comme c'est une version toute neuve, il est possible qu'il y ait des fautes qui traînent (d'autant que je suis assez fatiguée en ce moment). N'hésitez pas à me signaler tout problème !

Viya pensait qu’elle participerait à une sorte de réception, mais le lendemain, elle se retrouva seule dans un petit salon aux murs bleus, en compagnie du Prince-Héritier. Il était vêtu d’une élégante tenue crème et avait attaché ses cheveux longs en catogan. Alors qu’elle se demandait si elle devait conter tout de suite, il l’invita à prendre le thé. Sa colère puis sa peine avaient maintenu la jeune fille dans une sorte de détachement qui explosa à cet instant. Son incoercible panique ressurgit.

Elle réalisa qu’elle n’allait pas pouvoir faire les cent pas devant le Prince-Héritier pour calmer son trac. Pas seule avec lui et dans ce minuscule boudoir, ç’aurait été ridicule.

Un serviteur prépara le thé et ils s’installèrent sur des causeuses bleu roi. Un goûteur vint tester le breuvage. Viya avait été fouillée à l’entrée. La sûreté du Prince-Héritier semblait être prise très à cœur.

En attendant de savoir si le pauvre homme allait ou non trépasser, le Prince-Héritier entama la conversation.

– Votre prestation lors de notre dernière soirée vous a, semble-t-il, causé quelques inimitiés.

– J’ai l’habitude.

Les sourcils du Prince-Héritier se froncèrent légèrement. Elle avait été trop franche.

— J’avais cru le comprendre, finit-il par dire. Mon service de sécurité s’est bien évidemment renseigné sur vous. Vous semblez désormais en bonne voie pour devenir une figure majeure de la Confrérie des Légendiers.

Viya répondit par une moue gênée.

– Je l’espère, votre Altesse.

— Je l’espère pour vous aussi.

Un rien de froideur dans sa voix la fit tressaillir.

Le goûteur choisit cet instant pour s’avancer avec deux tasses de thé. Son maître ne lui accorda pas d’attention particulière et l’homme sortit. Cela troubla une fois de plus Viya. Le Prince lui avait paru si avenant à la réception. Où était passée son affabilité ? Il demeura silencieux, la soucoupe levée à haute de son torse, la scrutant. La jeune fille se tordit nerveusement les mains. Qu’attendait-il donc ?

— Son Altesse veut peut-être que je conte pour elle ?

Il reposa sa tasse sans l’avoir portée à ses lèvres et Viya l’imita.

— Certes, mais pas maintenant. Une affaire plus pressante nous occupe. Vous voyez, je suppose, à quoi je fais référence ?

Les yeux de Viya s’écarquillèrent. L’aurait-il convoquée pour lui parler de son procès ? Non, le jugement des Corporations avait été rendu, il n’avait pas à intervenir.

— Je laisse les Corporations agirent comme bon leur semble, répondit-il en écho à ses pensées avant qu’elle n’ait le temps de les formuler. J’ai appris que vous aviez agressé Mademoiselle Eugénia de Stalte et votre querelle ne devrait guère me faire perdre mon temps.

Il se pencha un peu vers elle.

— Mais voyez-vous, de nombreuses tensions agitent la ville en ce moment, alors cela nous inquiète et nous convoquons tous ceux qui pourraient nous causer du tort. Les Joutes Automnales ont été truquées. Pour vous, Joueurs de Mots, ce ne sont peut-être que des jeux. Mais qui permet leur organisation ? Qui donne le droit aux Corporations d’exercer leurs arts et à leurs membres de devenir des figures adulées et d’user du dangereux pouvoir des mots ?

Viya déglutit.

— Vous, Votre Altesse, et votre père.

— Savez-vous pourquoi les Joutes ont lieu en automne ?

Elle secoua la tête.

— Parce que les agriculteurs du Field, au nord de la ville, ont fini leurs récoltes et que l’impôt est prélevé dans la foulée. Les Joutes font retomber les éventuelles protestations en cristallisant leur attention sur des questions autrement plus divertissantes : qui va gagner ? Qui va attirer sur lui l’attention des mécènes et se voir ouvrir les portes de la gloire ? Ils vivent vos vies par procuration. Ils entendent vos histoires pour oublier leur misère et rêver de se tenir un jour à votre place.

Viya fut saisie d’un léger vertige. Elle n’avait jamais vu les choses sous cet angle. Jamais compris que les Corporations assuraient à ce point la cohésion de la cité.

— Vous avez un pouvoir. Si mes Orateurs, mes Écrivains et mes Légendiers font preuve de dissidence, ils encouragent le peuple à se rebeller. Combien de mots faudrait-il à un Orateur pour enflammer la ville ?

« Mes ». Le Prince considérait donc que les membres des Corporations lui étaient inféodés, ce qui n’était pas faux. Il avait sans nul doute le pouvoir de dissoudre les trois ordres des Mots.

— Dans cette affaire du trucage, votre nom a été cité, poursuivit-il. Le vôtre, et celui d’Eugénia de Stalte.

— J’ai été disculpée.

— Certes. Mais vous avez attaqué Mademoiselle de Stalte peu après. Pourquoi ?

Viya fut saisie d’un vertige. Elle ne comprenait pas le lien entre toutes ces questions. Elle ne saisissait pas où il voulait l’emmener.

« C’est une technique d’Orateur », réalisa Viya. « Présenter les questions dans le désordre, pour masquer la conclusion finale et ne pas laisser à l’autre la possibilité d’élaborer une contre-argumentation. » Le Prince avait dû être formé à cet art, peut-être même par Fid lui-même. Qu’il l’utilise n’augurait rien de bon.

— Je ne saisis pas où vous voulez en venir, tenta-t-elle prudemment. Peut-être pourriez-vous clarifier votre…

— Répondez.

Viya se sentit suffoquée. C’était un traquenard. Un piège. Tendu par qui ? Eugénia ? Elle aurait pu murmurer à l’oreille du Prince...

— Ma réaction a été puérile. Eugénia lisait un pamphlet où l’on se moquait de moi, je ne l’ai pas supporté.

— Vous définiriez-vous comme portée sur la colère ?

Elle garda cette fois un silence obstiné.

— Résumons. Quelqu’un s’amuse à semer le chaos dans ma cité, au moment où celle-ci est la plus sujette aux révoltes. Une jeune Oratrice de talent est accusée d’avoir truqué les Joutes – on se demande bien pourquoi, elle était sûre de gagner. Et puis il y a vous : vous, qui rejoignez les Légendiers, une Confrérie qui abrite un Orateur déchu, mais brillant, alors que vous venez vous-même de vous faire expulser de l’Ordre des Orateurs. Vous, qui êtes d’abord suspectée dans l’affaire du trucage des Joutes, puis relaxée après intervention de votre mentor. Vous qui attaquez ensuite celle qui a été reconnue coupable parce que vous êtes soi-disant vexée.

— Je…

La voix du Prince couvrit la sienne lorsqu’il asséna d’un air féroce :

— Vous qui êtes une Élue du Prieuré.

Viya en eut le souffle coupé. Comment savait-il ? À tous ceux qui l’avaient questionnée sur son passé, la jeune fille prétendait toujours que, puisqu’elle était orpheline, on lui avait offert une place au sein de l’intendance du Prieuré, proposition qu’elle avait déclinée pour rejoindre Hydendark.

— Le Prieuré est un endroit mystérieux, poursuivit le Prince, nul ne sait ce qui se trame au-delà de ses murs. Je ne crois pas aux superstitions populaires, Mademoiselle. Je sais que vous n’y pratiquez aucune magie obscure. Ce que je sais en revanche, c’est que la dernière guerre majeure qui a secoué le continent est liée à la Faille. L’Ennemi est sorti de ses profondeurs et les Sœurs n’ont rien pu faire pour l’empêcher. Ou n’ont rien voulu faire…

Viya le dévisagea, sidérée. Il ne pouvait quand même pas imputer la responsabilité du conflit aux Sœurs ! Celui-ci avait eu lieu bien avant la naissance de la jeune fille, mais elle était certaine que jamais le Prieuré n’aurait orchestré une guerre. « Respecte toutes les vies, Viya », lui disait souvent Sœur Helena quand elle était petite. « Chaque mort qui a lieu avant son heure crée de la souffrance, et cette souffrance déchire le monde. C’est la souffrance qui a créé la faille ».

— Je croyais que Son Altesse ne prêtait pas garde aux superstitions populaires ?

— C’est plus qu’une superstition. Quoi qu’il en soit, lorsqu’on est aussi isolé que le Prieuré, avoir un espion à Hydendark est bien utile, ne croyez-vous pas ? Pour préparer le terrain pour une nouvelle invasion, peut-être ? Et puis, vous vous retrouvez chez les Légendiers… Vous voilà au sein d’une Corporation qui entretient avec la Sororité des liens historiques, car l’une ne subsiste pas sans l’autre. Élève du seul homme qui a pu approcher de l’Ennemi et en réchapper, qui plus est.

— Vous pensez que la Sororité ambitionne de faire retraverser l’Ennemi ? Et que Fid me couvre ? Je croyais qu’il était votre ami !

Le Prince marqua un temps d’arrêt.

— Il l’est. Mais Fid cherche des réponses au mal qui le ronge. S’il en trouve, ce sera auprès de la Sororité. Il aurait pu se laisser tenter par un marché, dans le but d’obtenir un remède. Vous restez sagement chez les Orateurs cinq ans durant, vous vous faites oublier. Vous truquer ensuite les Joutes pour déstabiliser la ville, vous en profitez pour trouver refuge chez les Légendiers. Fid use de son influence et pousse Eugénia de Stalte à se déclarer coupable.

Viya ne pouvait pas demeurer sans réagir. George le lui avait dit : la défiance envers les Légendiers subsistait. Certains pensaient toujours que Fid était en partie responsable de l’invasion. Igane jouait de ces craintes anciennes pour déstabiliser la Confrérie. Il ne fallait pas que le pouvoir royal commence lui aussi à douter.

– J’étais destinée à devenir Protectrice, mais j’ai fui le Prieuré, se contenta-t-elle d’exposer avec calme. Je voulais devenir Oratrice. C’était mon rêve. Je ne traite pas avec la Sororité et Fid non plus.

Le Prince secoua la tête.

— D’après notre enquête, vos parents vous ont emmenée au Prieuré lorsque vous aviez cinq ans, expliqua-t-il. Ils ont soutenu aux Sœurs que vous aviez le don. Celles-ci les ont crus, et vous ont formée pour devenir l’Une des Douze. Mais le saviez-vous, Mademoiselle ? Il ne peut y avoir qu’une nouvelle Élue, et lorsque vos parents ont juré que vous étiez une des prochaines Protectrices, que vous seriez la plus puissante de toutes, les femmes du Prieuré ont relégué votre prédécesseuse à l’Académie du Prieuré.

Viya eut un coup au cœur. Elle n’avait jamais imaginé une seule seconde qu’elle ait pu prendre la place de quelqu’un d’autre. Les souvenirs de son arrivée au Prieuré baignaient dans une brume perpétuelle. Elle se remémorait la découverte de la pièce qui serait désormais sa chambre, dans la maison principale, chambre dans laquelle elle était restée enfermée des jours durant, prostrée. Des pièces comme celles-ci, il y en avait une vingtaine, abritant les Douze Protectrices, mais aussi les Sœurs chargées de les aider au quotidien. Et peut-être une autre petite fille.

Il approcha davantage encore son visage, par-dessus la table qui les séparait. À la façon ses yeux parcouraient ses traits, elle devina qu’il étudiait la moindre de ses réactions.

– C’est Eugénia de Stalte qui nous a délivré cette information confidentielle sur les usages du Prieuré lorsque nous l’avons interrogée. Savez-vous pourquoi ?

 Il se tenait si près désormais qu’elle sentait son souffle sur son front. Sa voix avait été à peine plus qu’un murmure. Viya ne parvenait plus à réfléchir.

– Parce que, continua-t-il, cette petite fille qui vous a précédée, c’était elle.

Un poing glacial s’enfonça dans son estomac, alors que la pièce se mettait à tanguer et que son dos se couvrait d’une sueur froide.

–  Mademoiselle de Stalte a très mal vécu ce rejet. Lorsque l’on est Protectrice, nous a-t-elle dit, l’on se sent investie d’une mission. Votre alibi ne tient pas. On ne quitte pas le Prieuré parce ce qu’on aspire à une existence autre, le lien forgé avec la Montagne est trop fort. 

– Ne croyez pas un mot de ce que cette vipère a pu raconter, répondit-elle dans un chuchotement rauque. Elle me hait. Elle est prête à tout pour…

– D’après mes informateurs, vous avez été aperçue dans un fiacre en compagnie de Sœur Helena.

– Ces informateurs ont omis de vous dire qu’elle m’y a fait entrer de force !

Ses yeux la brûlaient. Lorsqu’une larme roula sur sa joue, elle ne chercha pas à la retenir mais plongea son regard dans celui du Prince-Héritier. « Je suis innocente, hurlait-elle en silence. Je suis innocente, vous comprenez ? Et Fid aussi ! » Il ne se laissa pas émouvoir, appuya sa tête sur ses mains croisées, coudes sur les genoux et la relança :

– Et pourquoi donc une Sœur aurait-elle agi de la sorte ?

Une deuxième larme roula sur la joue de Viya. Ses mains tremblaient et un goût de bile envahit sa bouche.

 — Elle voulait m’annoncer la mort de la matriarche. Je refusais de la suivre.

– En quoi cela vous concerne-t-il si vous n’avez plus rien à voir avec le Prieuré, comme vous le prétendez ?  rétorqua-t-il immédiatement, impitoyable. Du reste, une telle information aurait pu vous être délivrée discrètement durant la soirée, où vous avez échangé, elle et vous.

— Elle veut que je reprenne ma place au Prieuré. Les Sœurs doivent être Douze pour protéger la Faille et je suis pour l’heure la seule élue.

— Tiens donc.

Une boule de désespoir se forma dans la gorge de Viya.

– Je ne pense pas que la Sororité ait besoin d’espionner qui que ce soit, souffla-t-elle, au bord des sanglots. Rien ne la menace et je vois mal ce qu’elle pourrait convoiter à Hydendark. Il faut me croire, s’il vous plaît…

— Sœur Helena a pourtant refusé de nous vendre de puissantes armes qui proviennent de derrière la faille. Pourquoi, sinon pour nous empêcher de nous défendre correctement lors d’une prochaine invasion ?

Viya rassembla ses ultimes forces et ses connaissances. Les Sœurs n’évoquaient les armes qui sortaient de dernière la faille qu’avec répugnance.

— Parce que… parce que ces armes pourraient détruire des villes entières. Elles sont trop dangereuses entre les mains des hommes. Elles sont systématiquement détruites par les Sœurs.

– Des villes entières…

— Les Sœurs servent la vie, pas la mort ! cria-t-elle soudain, excédée par ses insinuations. Elles veillent sur la faille pour notre sécurité à tous !

« Voilà que je me retrouve à les défendre », songea immédiatement la jeune fille. Mais elle ne parlait pas pour la Sororité. Elle le faisait pour Fid et la Confrérie. Elle leur devait bien ça.

— S’il y a une menace, elle vient d’Hydendark, pas de l’extérieur, poursuivit-elle d’un ton que la colère affermissait. Je vous assure que ma rencontre avec Fid tient du hasard. Eugénia a truqué les Joutes et c’est la Confrérie qui a été accusée en premier. Guy Igane se plaît depuis à remuer les allégations qui ont jadis été tenues contre Fid. Je suis innocente. Nous sommes tous innocents.

Le Prince Héritier conserva le silence une longue minute.

— Selon vous, ce seraient donc les Légendiers qui seraient victimes d’un complot ?

Elle acquiesça, soulagée qu’il entende enfin ses arguments.

Le Prince-Héritier se rencogna dans son siège et porta sa tasse de thé à ses lèvres.

–  Bien. Vous pouvez débuter votre conte.

Viya tressaillit.

— C’est tout ?

Il haussa un sourcil interrogateur.

— Je vous dis que les Légendiers sont victimes d’un complot, et vous ne prenez pas de dispositions ? Vous ne faites pas arrêter Eugénia ? Vous…

— Depuis que je suis en âge de gouverner, coupa-t-il, on me rapporte des rumeurs et j’ai appris à juger de leur solidité. Je dois dire que beaucoup d’entre elles sortent de la bouche des artisans des Mots, qui s’attaquent entre eux, assoiffés de gloire. Ils sont très inventifs mais le plus souvent, ce sont des enfantillages.

Une pause.

— Le plus souvent. J’ai l’intime conviction que Mademoiselle de Stalte a simplement tenté de vous discréditer en me suggérant que vous étiez de mèche avec la Sororité. Mais je vous garde à l’œil, je laisse faire le temps. Tout ce que murmurent les rumeurs finit par mourir. Seule la vérité perdure. La vérité, et ce que disent les légendes, ajouterait votre mentor.

Il eut un mince sourire, le premier depuis le début de l’entretien.

— Débutez votre conte.

Dans l’état d’agitation qui était le sien, elle doutait de pouvoir y parvenir. Mais le Prince avait croisé les mains devant lui et fermé les paupières, comme pour mieux apprécier l’histoire. Cinq longues secondes s’écoulèrent, avant que la jeune fille ne démarre :

–  Je vais vous raconter l’histoire de La jeune fille sans mains.

– Faites, répondit-il, paupières closes.

La gorge nouée, Viya commença à raconter de son mieux.

Elle aurait dû être toute concentrée sur sa tâche, mais une part d’elle-même était obnubilée par ce qu’elle venait d’apprendre.

Eugénia, celle qui l’avait harcelée cinq ans durant, celle qui avait prononcé une menace directe contre les Légendiers et était impliquée dans le trucage des Joutes, avait été la précédente Élue.

Quoi qu’en dise le Prince, cela n’avait rien d’un enfantillage.

 

 

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Edouard PArle
Posté le 29/06/2023
Coucou Romane !
Énorme chapitre, avec la révélation tant attendue sur Eugénia ! Ah oui effectivement, perdre le titre d'élue à cause d'une fille qui abandonne volontairement ce titre plus tard, il y a de quoi développer une sacré animosité. Bon, ça ne me la rend pas plus sympathique mais ça permet de bien mieux comprendre l'histoire et c'est génial.
C'est aussi vraiment super de découvrir autrement le prince, qui est bien plus investi et politique que ne pouvait le laisser penser ses dernières apparitions. Tu tiens un personnage vraiment intéressant, je suis curieux de voir son développement...
La scène est très bien écrite, la tension montre progressivement, à mesure que le prince interroge Viya, au début il y a de quoi être sacrément inquiet. Au final, il a l'air plutôt honnête dans sa démarche même si les moyens ne sont pas les plus doux. A surveiller, ce perso m'intéresse beaucoup...
Sinon, la petite ref au titre est vachement stylée xD
Une petite remarque :
"Vous truquer ensuite les Joutes pour déstabiliser la ville," -> truquez
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 04/07/2021
Coucou Ciel !

Et... wowowowowo ! Comme j'ai aimé ce chapitre ! Rien à y redire. Vraiment, là, pour le coup, à mon sens tout est parfait.
On a le prince qui montre une autre facette de ce que j'avais imaginé, un prince calculateur, manipulateur, qui use de son pouvoir comme d'un pouvoir oppresseur, et rien que ça, ça ajoute soudain une telle ampleur à l'intrigue, une telle profondeur que je suis toute aghféajféakdf. Ca fiche la trouille, même, pour la suite ! Qu'est-ce qu'il est capable de faire encore celui-laaaa :'((

Sinon, au niveau des infos: elles tombent à pic. Elles éclaircissent le tout, elles nous montrent à quel point tout est plus complexe que ce qu'on avait imaginé, et surtout on réalise vraiment à quel point Viya et les Légendaires sont dans un sacré pétrin. Et puis toute cette histoire autour de la Sororité... Je t'avoue qu'Eugenia qui aurait remplacé Viya, je m'y attendais pas du tout! Et ça explique tellement, tellement de choses ! Vraiment, soudain tout est plus limpide. Même évident. Donc bravo, d'avoir su mener le mystère à ce sujet aussi longtemps.
Je me demande donc si Eugénia est encore en contact ou pas avec la Sororité, et surtout jusqu'à où elle est capable d'aller, maintenant qu'on connaît la cause de sa haine qui est bien justifiée, pour le coup...

Vraiment, ce chapitre tombe à point, j'ai adoré le lire. Ca relance la dynamique, pour sûr !
Romane
Posté le 05/07/2021
Coucou Louison ! Merci pour ton commentaire qui me fait très plaisir ! Le maque de dynamique c'est un peu ma hantise, alors je suis heureuse de savoir que ce chapitre remplit ses objectifs ! ^^
Contesse
Posté le 16/06/2021
YES ! Enfin, on comprend pourquoi Eugénia est une rageuse dans l'âme ! Je me doutais qu'il y avait une histoire personnelle de jalousie basée sur je ne sais quoi, et je comprends enfin pourquoi ! Ce qui est étrange, c'est pourquoi continuer de haïr et harceler Viya alors même qu'elle a abandonné sa place d'Elue ? Peut-être même que si Eugenia, qui semblait tenir à ce statut, était revenue au Prieuré après le départ de Viya, elle aurait récupéré sa place ?
J'ai hâte d'en savoir plus !

Ce chapitre est fort en tension et en révélation, j'ai beaucoup aimé le lire :D On se doutait que le prince était pas juste un p'tit gars sympa et mignon, mais je m'étais dit naïvement que c'était peut-être encore le roi (ou la reine ?) qui gouvernait ? Bah en fait, non, c'est bien lui qui tire les ficelles apparemment xD Bon, par contre j'irais pas jusqu'à dire que c'est un méchant monsieur ! J'ai besoin de plus d'infos et de preuves pour ça. Je pense que le prince, même s'il a l'air de vraiment vouloir faire la guerre à on-ne-sait-qui, est vraiment soucieux de ne pas laisser Hydendrak s'effondrer. A voir !

Hâte de revoir Eugenia maintenant xD A bientôt pour la suite <3
Romane
Posté le 18/06/2021
Coucou !

Oui, les lecteurs savent enfin... Et ton interrogation sur le comportement d'Eugénia est tout à fait légitime... y aurait-il anguille sous roche ? ;-)

Ta remarque me fait penser qu'il me faudrait clarifier le type de souveraineté, mais en gros, le Prince et son Roi de père se partagent le pouvor ^^
Isapass
Posté le 28/05/2021
Salut Ciel !

J'ai sauté sur le chapitre dès que tu l'as publié, mais il m'a fallu quelques jours pour trouver le temps de le commenter. Ceci dit, je n'ai pas grand chose à dire parce que je le trouve parfait !
Je ne m'attendais pas du tout à ce que ce rendez-vous avec le prince prenne cette dimension ! Voilà qui fait prendre un virage à l'histoire puisqu'il apparaît maintenant qu'au lieu des seuls Ordres, il y a une autre force politique dans les intrigues, et non des moindres ! J'avais vu le prince comme un faire-valoir romantique pour celui ou ceux qui parviendraient à s'arroger ses attentions, mais il se révèle calculateur et n'hésite pas à user de son pouvoir !
Quant aux révélations sur Eugénia, même si je me doutais fortement que l'origine de sa haine contre Viya était personnelle, j'ai quand même apprécié la surprise. Et c'est d'autant plus une surprise que le rôle qu'elle estime avoir perdu, Viya n'en veut à aucun prix !
Et ça révèle aussi que la Sororité a caché beaucoup de choses à Viya...
Bref, il y a plein de belles surprises dans ce chapitre qui fait prendre un véritable virage à l'intrigue. Et comme d'habitude, il est très bien écrit et se dévore (malgré, en effet, les petites coquilles qui trainent mais que tu verras très facilement en relecture ;) )
Vivement la suite !
Romane
Posté le 29/05/2021
Salut Isa ! Merci pour ton retour ! Je suis très heureuse de savoir que ce chapitre t'a plu, d'autant qu'il te doit beaucoup !
J'ai accéléré la révélation qui est faite ici (elle intervenait plus tard); Et puis c'est amusant que tu soulignes la force d'opposition amenée par le Prince, parce qu'il était assez passif dans la vesion précédente, mais tes commentaires m'ont fait comprendre que je devais lui donner plus de corps !

Merci pour ta lecture !
dodoreve
Posté le 26/05/2021
Coucou CielOrage, tout d'abord j'espère que tu trouves un peu de repos ces derniers temps, et que tout va bien pour toi.
Maintenant... GÉNIAL ce chapitre :D ! Je ne m'attendais pas à une confrontation aussi tendue d'enjeux avec le Prince, c'est bien ficelé, il nous désempare autant que Viya, et on comprend en même temps qu'elle des choses essentielles. Eugenia était donc la précédente Élue : tout s'explique ! Je ne m'étais pas imaginé une seule seconde qu'elle ait pu faire partie du Prieuré à un moment de sa vie. Non seulement on comprend donc mieux sa rancœur, mais en plus on comprend que celle-ci s'enracine certainement dans quelque chose d'effectivement plus complexe, sans que cette complexité ne s'explique maintenant pour autant.
J'ai adoré aussi les explications que donne le Prince sur le fonctionnement politique de Hydendark. Avec le recul, je crois que si on ne l'avait pas compris ou qu'il n'avait pas tenu ce rôle, on aurait fini par trouver cette principauté inutile et creuse, mais tu montres au contraire bien à quel point elle peut ficeler les choses. Qu'il insiste sur le pouvoir des mots me passionne évidemment, mais qu'on mesure bien également son pouvoir à lui (par la possession que Viya remarque - mes, mes, mes) est tout ausst intéressant. C'est idiot de ma part, mais encore une fois, avec le recul, je réalise que je l'avais cantonné au rôle de prince bg précieux qui ne regarde les choses que de loin et devant lequel on fait le paon avec des mots. Attention, ce n'est pas une critique, bien au contraire ! On ne l'avait aperçu qu'une fois donc ce qui comptait ce n'étais pas tant cette impression, que la manière dont tu allais la confirmer ou la déconstruire. Là c'est hyper stimulant, jusque dans les détails : le fait qu'on sente aussi sa maîtrise de l'art oratoire, par exemple. Et Viya qui se retrouve un peu poussée à bout, au point d'en pleurer, tout ça pour que toute l'histoire se dégonfle et qu'il juge que c'est au temps de faire ses preuves, maintenant qu'il en sait un peu plus sur ces rumeurs. En plus on y retrouve un peu de notre propre lecture, sur "ce qui reste", avec ton joli titre qui vient en partie dans la réponse qu'il formule.

Ce que j'ai pu relever :
"Sa colère puis sa peine avaient maintenue la jeune fille" maintenu*
"je ne l’ai pas supportée" supporté*
"parce quue ces armes" que*

Au plaisir de lire la suite <3 Et d'avoir un jour cette histoire comme du papier entre les doigts, par pitié T-T
Romane
Posté le 27/05/2021
Coucou !

Tiens, je pensais avoir répondu... je me rend compte que non ^^'
Merci beaucoup pour ton commentaire ! J'avoue que j'ai eu un peu peur en postant ce chapitre parce qu'il est tout neuf, je n'ai pas beaucoup de recul dessus.

On devait comprendre plus tard l'origine de cette rancoeur. Je l'ai déplacée ici parce que ça va apporter du dynamisme, du moins je l'espère !

Je suis heureuse de voir que les éléments de worldbuilding fonctionennt ! Pareils, ils n'étaient pas intégrés dans ma version précédente.
Ça me permet de renforcer le caractère du prince et son arc, qui était un peu en retrait autrement ;-)
Et le jeu avec le titre est lui aussi venue à la réécriture...
Comme quoi, je suis heureuse de ne pas avoir réécrit ce chapitre pour rien !

J'ai corrigé les petites coquilles que tu as relevées !

Je vais devoir modifier la suite pour rendre compte des modifications apportées (pas grand-chose, mais quelques heures de travail quand même) Donc la suite arrivera dans quelques jours. J'avais prévu de faire les ajustements nécessaires pour le prochain chapitre ce soir, je verrais si j'ai le temps !

Merci pour ton enthousiasme, je suis vraiment très très touchée de savoir que tu aimerais le lire en papier <3 (vraiment, j'en ai eu les larmes aux yeux). Cette histoire veut dire tellement pour moi, savoir que des gens l'aime aussi, m'émeut plus que tu ne peux peut-être l'imaginer ! D'autant qu'il y a je trouve encore un peu de travai à faire dessus, c'est très encourageant !
J'ai prévu des petits envois à des maisons d'édition, en tout cas. Et je crois que si ça ne marchait pas, je pourrais me laisser tenter par de l'auto-édition... à voir !
dodoreve
Posté le 29/05/2021
C'est un enthousiasme très sincère et je veux bien te croire quand tu dis que cette histoire signifie beaucoup pour toi... Je trouve qu'on sent l'attention que tu y as porté, c'est très "entier". Du reste, les petites choses à peaufiner seront aisément à ta portée, sans doute en fonction de nos retours, et quoi qu'il arrive grâce à l'accompagnement que tu trouveras en maison d'édition. Mais même si ça n'aboutissait pas (je ne veux pas d'un monde où aucune édition ne voudrait éditer cette histoire mais passons), si tu te lances dans l'auto-édition, tu pourras compter sur moi : une place l'attend déjà dans ma bibliothèque !
Romane
Posté le 29/05/2021
Merci <3
"je ne veux pas d'un monde où aucune édition ne voudrait éditer cette histoire" : qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça, à part te dire que je suis émue au plus profond de mon petit coeur ? :'-)
Je suis tellement, mais tellement !, heureuse d'être sur ce site quand je reçois ce genre de message !
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