12. Soeur Helena (1)

Par Romane
Notes de l’auteur : En raison de sa longueur, ce chapitre est coupé en deux pour un meilleur confort de lecture !

 

Lorsque Fid et Viya passèrent la porte du 12 Dreamyard Alley tard ce soir-là, George sortit en trombe de la cuisine, Archibald sur ses talons, pour se planter devant le mentor de la jeune fille.

– Sérieusement ? Le Palais-Citadelle ? attaqua l’Intendant.

– Archie était censé se taire, grommela Fid.

– Je m’y suis tenu… jusqu’à ce que George menace de me balancer un dictionnaire à la figure.

– C’est irresponsable, Fid. Non seulement tu fais des crises à répétition ces derniers temps, mais tu n’es même pas remis de la précédente et tu prends le risque d’en déclencher une nouvelle. Tu sais très bien ce qui se passe quand tu te confrontes à ta phobie !

Elle repensa aux paroles d’Archibald. « C’est le contrecoup qui m’inquiète ». « Il n’y aura pas de contrecoup », avait répondu Fid. Elle le regarda. Passé un bref moment d’angoisse lorsqu’ils avaient à nouveau embarqué et des tremblements à l’arrivée, il paraissait désormais en forme.

– Je crois que vous vous alarmez pour rien, Fid va bien et il a été plutôt courageux de… commença-t-elle.

– Non, pauvre écervelée ! l’admonesta George. Il ne va pas bien ! Qu’est-ce qu'il t’a pris de l’encourager à faire une chose pareille ?

– Laisse-la tranquille, marmonna Fid. C’est moi qui ai suggéré qu’on y aille. Elle y a fait son premier conte, alors félicite-la plutôt que de la houspiller. Sa soirée n’a pas été plus agréable que la mienne…

Sa voix baissait en volume à mesure qu’il parlait et s’acheva dans un souffle à peine audible. Il s’écroula alors contre le mur et se mit à trembler. George avait anticipé son malaise et s’était porté vers lui pour le soutenir. Archibald arriva en renfort.

– C’est ça, le contrecoup qu’on redoutait et dont il ne voulait pas te parler, expliqua le rouquin à une Viya tétanisée.

Il parlait sans affolement, mais cela ne diminua en rien l’inquiétude de Viya. Archie et George soutinrent Fid jusqu’au salon, où il s’allongea sur le divan.

Elle voulut entrer à son tour, mais le rouquin l’en empêcha.

– Il n’y a rien que tu puisses faire, mon cœur. Ça lui arrive de temps en temps. Ça fait deux jours qu’il a des signes annonciateurs d’une nouvelle crise, des douleurs fantômes surtout.

– Il est… malade ?

Archie secoua la tête.

– Le seul médecin par qui il a accepté d’être examiné a assuré qu’il allait parfaitement bien. C’est son esprit qui souffre, semble-t-il. Fid aurait vécu un traumatisme que certaines situations réveillent, mais il refuse d’aborder le sujet.

– Certaines situations, comme le fait de naviguer ?

– Il est difficile pour nous de cerner son trouble. Pour lui aussi j’imagine. Tu devrais monter te coucher, maintenant, George s’occupe de lui.

Viya obéit, même si sa propre impuissance la rongeait. Le Légendier avait fait preuve de tant d’égards pour elle. Leur marche jusqu’au lac, la soirée passée debout, l’escalier, tout cela avait dû aviver sa souffrance. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que c’était par sa faute s’il souffrait. Si elle avait tu ses doutes à propos d’Eugénia, jamais ils ne se seraient rendus au Palais-Citadelle. Tout ça pour quoi ? Des paroles suspectes, mais qui ne prouvaient rien.

Le lendemain matin, la crise n’était pas tout à fait passée. Son mentor avait réussi à gagner sa chambre et y était toujours alité en début d’après-midi. George avait beau lui assurer que ce n’était pas inhabituel, elle ne parvenait pas à faire taire sa culpabilité.

Pour échapper à l’atmosphère qui régnait au 12 Dreamyard Alley, Viya décida de sortir en ville.

La jeune fille marchait depuis une dizaine de minutes en direction du fleuve quand elle réalisa qu’elle était suivie. Un fiacre discret roulait derrière elle. Elle le perdait souvent de vue lorsqu’elle s’enfonçait dans des venelles, mais il la rattrapait toujours sur une avenue plus large.

Elle se trouvait sur l’avenue des Grands-Docks quand la voiture s’immobilisa à sa hauteur.

La porte de la diligence s’ouvrit aussitôt sur Sœur Helena.

– Monte, Viya.

– Certainement pas.

– Je dois te parler, je t’en prie.

Elle recula d’un pas en secouant la tête.

La Sœur soupira et frappa au carreau derrière elle pour prévenir le cocher qu’ils pouvaient repartir.

Mais deux bras puissants la ceinturèrent soudain. Viya cria. Ses jambes avaient déjà été rentrées de force à l’intérieur de l’habitacle. Elle se cabra et poussa avec ses pieds sur le plancher pour résister.

« La Poudre d’Escampette », pensa-t-elle. Mais elle eut à peine le temps de porter ses doigts sur le cordon qu’une brusque bourrade la fit basculer dans le coche. La porte claqua derrière elle et fut verrouillée de l’extérieur.

L’action avait duré moins de dix secondes. Les rares passants n’avaient pas fait mine de vouloir l’aider. Son visage n’était pas encore assez connu.

Le fiacre reprit sa route.

– Pardonne-moi d’avoir agi aussi grossièrement, fit Sœur Helena. J’ai besoin de discuter avec toi, en privé.

Viya essaya de faire barrage aux souvenirs que ce visage à un mètre d’elle faisait remonter. Les promenades dans la neige, auxquelles elles s’adonnaient toutes les deux. Le petit morceau de chocolat qu’Helena lui offrait une fois par semaine. Non. Il ne fallait pas qu’elle pense à ces moments. Elle devait se remémorer la solitude. Les longues heures d’ennuis.

–  Et de quoi voulez-vous donc m’entretenir ? demanda-t-elle avec sécheresse.

– Attendons d’être confortablement installées, d’accord ? Mes vieux os supportent mal les cahots de cette voiture.

Viya se mura dans le silence. La Sœur était forcément là pour lui parler de la Sororité et des Douze. Elle n’avait aucune envie d’aborder le sujet.

Au bout de vingt longues minutes, le fiacre s’arrêta dans la cour intérieure d’un hôtel cossu du quartier des Halles. Les portes cochères de l’établissement furent refermées avant que l’on vienne ouvrir celles de la voiture. Viya ne pouvait s’échapper.

Un majordome leur fit traverser la cour, puis il introduisit les deux femmes dans un couloir richement décoré, qui débouchait sur un jardin. Une serre aménagée en salon se dressait en son centre. Ce fut là qu’ils entrèrent. L’homme leur indiqua que du thé et des pâtisseries avaient été servis, puis il les laissa là.

La verrière comptait d’innombrables rosiers et d’autres plantes que la jeune fille aurait été bien en peine d’identifier. Alors que Viya adorait la véranda des Légendiers, cette pièce fleurie au cœur de l’hiver diffusa en elle un étrange sentiment de malaise. Les couleurs y étaient trop éclatantes, les feuilles trop brillantes. Le mobilier de la pièce, composé d’une élégante table basse cernée par deux fauteuils, semblait avoir été disposé au millimètre. C’était comme se retrouver piégé au cœur d’un tableau.

La Sœur s’installa avec un soupir d’aise dans l’un des sièges et fit signe à Viya d’en faire de même. Elle obéit avec lenteur. La femme la détailla quelques instants, puis expliqua d’une voix douce.

– Sœur Irena est morte.

Sœur Irena était la matriarche de la Sororité et sa dirigeante. Elle ne devait avoir guère plus de soixante ans, mais Viya ne ressentit aucune tristesse à l’annonce de sa disparition. Non seulement elle n’affectionnait pas cette femme qu’elle jugeait responsable de ses malheurs, mais l’univers clos du Prieuré ne la concernait plus.

– Je suis désolée, répondit-elle néanmoins pour la forme.

– Sa mort a été brutale et imprévisible. C’est moi qui ai été désignée comme sa successeure pour administrer le Prieuré. Sœur Irena aurait dû vivre encore longtemps, elle n’a pas pu préparer sa transition et je me retrouve à devoir gérer des affaires urgentes.

La jeune fille en prit note d’un hochement de tête. Tout ça ne lui disait rien de bon. Elle imaginait déjà la suite : « En ma qualité de matriarche, et puisqu’il nous faut remplacer Sœur Irena, je te somme de retourner vivre parmi nous ». Mais la femme demanda :

– Comment vas-tu, Viya ? Comment vas-tu vraiment ?

– On ne peut mieux, répondit-elle et elle ajouta, comme un défi : Je suis Légendière.

Sœur Helena acquiesça.

– Oui, tu as bien conté, hier. Le message que tu as voulu me faire passer était on ne peut plus clair. Le problème, ma chère, c’est que tu te mens à toi-même.

Viya se crispa. Voilà que cela recommençait. Les Sœurs pensaient toujours mieux savoir qu’elle-même ce qu’elle ressentait.

– Tu souffres, Viya. Tes doutes, ton manque de confiance en toi, tes échecs répétés sont le signe que tu n’es pas à ta place. Tu n’atteindras ta véritable mission et ton déploiement le plus total que quand tu seras initiée.

– Je suis heureuse d’être Légendière et je me sens parfaitement à ma place au Dreamyard Alley.

– C’est un mensonge, mais peu importe. Tu dois rentrer au Prieuré, ma fille. Nous ne pouvons pas veiller correctement sur l’Intermonde à seulement onze Sœurs, tu le sais. Nous t'avons laissé quelques années de... liberté. Mais tu dois être initiée, à présent.

– Vous n’avez pas formé quelqu’un pour prendre ma place ?

– Nous n’en avons pas trouvé. La Montagne n’a désigné personne d’autre.

– Eh bien, cherchez mieux, parce que je ne retournerai pas là-bas.

La femme secoua la tête d’un air navré, comme face à une enfant capricieuse.

– Tu le dois. L’Intermonde a déjà commencé à se rappeler à toi.

La phrase la glaça.

– Pardon ?

La nouvelle matriarche laissa échapper un petit sourire triste.

– Tu sais très bien de quoi je parle, ma fille. Tu n’es pas au meilleur de ta forme ces temps-ci, n’est-ce pas ? Tu as eu des vertiges ? Des pertes d’appétit ?

– Je travaille beaucoup.

La nouvelle matriarche se pencha vers elle avec un regard doux.

– C’est faux. Tu t’affaiblis, parce que tu refuses l’appel de la Montagne et le pouvoir qu’elle t’offre. Et tu vas commencer à t’étioler, de plus en plus.

Le ventre de Viya se noua. La voix de Sœur Helena n’était que compassion, mais lorsqu’elle replit la parole, ses mots transpercèrent la jeune fille :

– Si tu ne retournes pas au Prieuré, si tu ne vas pas à la source, si tu ne bois pas son eau, tu mourras.

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Edouard PArle
Posté le 17/03/2023
Coucou Romane !
Wow, super chapitre, tu amènes des enjeux très forts !
Le malaise de Fid vient donc d'un traumatisme fort, voilà qui ravive encore mon intérêt pour son passé. On devine qu'il a vécu plein de choses depuis le début de l'histoire, notamment par ses années d'orateurs. J'espère qu'on va en apprendre plus !
Et le cœur du chapitre, le dialogue avec Sœur Héléna, est très fort ! On part de choses attendues, le Prieuré veut que Viya revienne, d'autant plus avec la mort de Sœur Irena. Et puis on arrive sur cette violente annonce : si elle ne revient pas, elle mourra. Ca devient sacrément plus intéressant.
"Tu n’es pas au meilleur de ta forme ces temps-ci, n’est-ce pas ? Tu as eu des vertiges ? Des pertes d’appétit ?" J'avais plutôt l'impression que Viya était au meilleur de sa forme depuis le début^^ Est-ce qu'Héléna ment ou est-ce que j'ai pas trop fait attention aux symptômes de Viya vu que sa situation s'améliorait à Dreamyard Alley ? (en lisant les commentaires, je vois que je ne suis pas le seul à t'avoir fait la remarque).
Dans tous les cas, je me plais toujours autant à lire ton histoire. J'enchaîne avec la deuxième partie du chapitre !
Louison-
Posté le 07/06/2021
Oh mais pour sûr on ne s'ennuie pas avec toi haha, il y a tellement de choses qui se passent dans ton histoire ! Ici, le malaise de Fid, puis l'enlèvement de Viya, et cette fin qui donne un petit coup de froid, franchement bravo, tu sais à merveille gérer notre intérêt et chaque chapitre donne envie de savoir la suite <3

J'ai lu un peu les commentaires précédents en diagonale, et c'est vrai que je tombe d'accord sur le fait que la fatigue de Viya ne se voit pas tant que ça. Bien sûr, elle l'est, mais personnellement je mettais plutôt ça sur le compte des événements mouvementés qu'elle vit ainsi que sur son petit côté angoissé, donc c'est vrai que si t'arrives à retravailler ça, ce serait super et au top du top <3

Et sinon, là je te fais part de mes gouts personnels, ma remarque est donc à prendre ou à laisser en fonction de ce que TOI tu veux faire : c'est vrai qu'on avance très vite dans ton histoire, et que c'est chouette, tous ces événements qui s'enchaînent, mais parfois j'ai presque l'impression que ça va trop vite. J'ai presque pas le temps d'entrer dans une ambiance, et parfois je suis frustrée de ne pas avoir plus de descriptions ou de "matière" à lire. Je sais pas si tu vois où je veux en venir? Mais là, encore une fois, ce n'est que mon goût personnel à aimer les descriptions fournies et qui n'ai pas peur lorsque les choses s'étirent en longueur. Et bref, c'est une esthétique qui peut être partagée ou non, mais je te partage tout de même mon sentiment : parfois je suis malgré tout un petit peu frustrée de n'avoir pas plus de matière à lire, parce que ton histoire est superbe et que j'aime énormément m'y plonger, donc j'estime que ce serait un plus que de l'épaissir plus qu'elle ne l'est déjà. Mais voilà, ce n'est que mon goût à moi que je te partage; un goût que tu peux rejeter parce que ça a aussi ses désavantages et ses risques (comme celui d'ennuyer le lecteur).

Sur ce, des bisous ! Toujours un plaisir <3
Romane
Posté le 10/06/2021
Hello, merciiii pour ta lecture ! <3
Je note pour la fatigue de Viya, je vais retravailler ça.


Alors, pour les descriptions... eh bien je t'avoue que je ne sais pas... Le texte en lui-même est assez dense et long et je ne veux pas le surcharger inutilement. J'approche les 115K mots, c'est déjà un peu limite si je voulais tenter un envoi aux maisons d'éditions, par exemple.
Je réfléchis à intégrer plus de petites descriptions percutantes et a boosté le "show don't tell" pour avoir une ambiance un peu plus prenante, mais je ne me risquerai pas trop à rallonger le texte par de la description, même si je comprends ton envie. Il ne faut pas non plus oublier que c'est un texte YA, donc je ne veux pas trop l'étirer. C'est un peu un numéro d'équilibriste ^^
Contesse
Posté le 30/05/2021
Un chapitre qui va très vite, on ne s'ennuie pas ! D'abord la crise de Fid, puis l'enlèvement de Viya... Je me doutais que Sœur Helena n'avait pas dit son dernier mot, mais bizarrement je lui fais confiance, je pense qu'elle ne forcera pas Viya à retourner à la Montagne, car l'initiative doit venir d'elle je pense :)
En tout cas, je suis très curieuse/inquiète concernant le traumatisme de Fid. Ma théorie : je pense que ça vient de son passé en tant qu'Orateur ! On verra ça par la suite ;)

"Passé un bref moment d’angoisse lorsqu’ils avaient à nouveau embarqué et des tremblements à l’arrivée" --> je ne comprends pas le passage avec "des tremblements à l'arrivée", je n'arrive pas à voir à quoi se rattache ce groupe de mots ? "Passé... des tremblements à l'arrivée" ? Ça sonne bizarre ^^ Peut-être manque-t-il un mot, je ne sais pas ? :)
"La voix de Sœur Helena n’était que compassion, mais lorsqu’elle replit la parole" : coquille je pense : reprit la parole ? ;)

Et petite question : c'est normal que nous lecteurs n'ayons pas encore vu ces faiblesses chez Viya ? Les pertes d'appétit, etc ? Ou alors ça a été suggéré dans les chapitres précédents mais ça m'a échappé ou j'ai oublié peut-être xD

À bientôt <3
Romane
Posté le 02/06/2021
Coucou Modeste ! Merci pour ton commentaire !


Concernant tes remarques :
-- je pense que c'est le "passé" (qui devrait en réalité être écrit "Passés" ) qui pose problème. Je vais le remplacer par "Hormis" L'idée c'est de dire qu'à part ça, Fid a l'air d'aller plutôt bien...

- C'est bien 'reprit', je vais corriger

Pour ce qui est des faiblesses, alors je suis trèèèès embêtée, parce que je l'ai en effet suggéré dans les chapitres précédents par micro-touches, mais je me rends compte que ça ne fait pas effet dans l'esprit du lecteur (tu n'es pas seule à m'avoir fait cette remarqie). Et si ça ne crée pas de "ah, mais oui !" c'est que j'ai mal fait mon travail quelque part ^^' Je vais essayer de rendre cela plus visible, parce que c'est important !
Prudence
Posté le 02/05/2021
Coucou CielOrage !

Je me demande quelle est la cause du traumatisme de Fid, si ça n'a pas un lien avec l'intrigue principale qui se découvre peu à peu, d'ailleurs... xD Ou même est-ce directement lier à Viya, qui sait ? (stooop avec les conjectures sur la suiiiiite, Prudence !)

J'adore la seconde partie de ce chapitre. <3

"– Oui, tu as bien conté, hier. Le message que tu as voulu me faire passer était on ne peut plus clair. Le problème, ma chère, c’est que tu te mens à toi-même.

Viya se crispa. Voilà que cela recommençait. Les Sœurs pensaient toujours mieux savoir qu’elle-même ce qu’elle ressentait." -- ce passage me serre le cœur. "Les Sœurs pensaient toujours mieux savoir qu’elle-même ce qu’elle ressentait." ; cette phrase est tellement vraie et touchante.

"C’est faux. Tu t’affaiblis, parce que tu refuses l’appel de la Montagne et le pouvoir qu’elle t’offre. Et tu vas commencer à t’étioler, de plus en plus."

C'est très subjectif, mais je n'ai pas noté une fatigue ni une faiblesse physique grandissante chez Viya dans les chapitres précédents. Je ne sais pas si tu en faisais mention clairement dans la durée, j'ai dû mal lire ^^' A ce propos, une question me titille l'esprit : fais-tu des plans avant d'écrire ou les idées te viennent au fur et à mesure ?

J'aime beaucoup. J'aime profondément les personnages. Et je sais que c'est difficile en tant qu'auteur.e d'y parvenir. J'admire vraiment ta façon d'écrire ! C'est synthétique, sans fioritures, ton histoire raconte beaucoup avec peu de mots.
Merci, vraiment, pour ce partage. J'espère que ton histoire va être sélectionnée au concours Galli ! (Il faut que ce livre sorte en version papier ! x))

L'action se prépare, je me demande ce qu'il va se passer (comme d'habitude, en fait). Que d'enjeux... Je ne tiendrai pas longtemps à l'appel de la lecture ! La phrase de fin, et ses deux derniers mots... Ha Viya, que vas-tu faire ????

Coquillette :
"mais lorsqu’elle replit la parole, ses mots transpercèrent la jeune fille" -- reprit ?

A tout bientôt !
Romane
Posté le 03/05/2021
Pour la raison du traumatisme de Fid, tu le découvriras bientôt.

Je note ta remarque pour la fatigue physique et le fait que tu ne l'avais pas remarqué. J'ai introduit de tous petits éléments pour faire planer le doute ( Helena a-t-elle raison, ou bien ment-elle ?)
Mais si cette idée semble sortie de nulle part, je ferai peut-être bien de renforcer ces instants de faiblesses, d'en ajouter d'autres... N'hésite pas à me dire ce que tu en penses !

Par rapport à ta question : je n'ai pas fait de plan, par contre, le texte est découpé en mouvement dans ma tête et j'ai beaucoup retravaillé chacun d'eux pour qu'ils s'articulent entre eux. Avec le Palais-Citadelle, tu es entrée dans le second acte !


Merci beaucoup pour ton retour ! <3 Parfois, je doute de mon style, je crains qu'il soit trop simple, car j'ai cette exigence de clarté qui me vient de la philosophie ^^
Et merci pour ta confiance et ton espoir pour Gallimard Jeunesse. Ce serait vraiment génial, mais ça me rend déjà heureuse de savoir que des gens croient en moi, peu importe l'issue du concours.
Jane Demo
Posté le 02/05/2021
J'adore !
Je me laisse emportée par ton récit, ta manière d'écrire est très fluide.
Voilà le Prieuré qui fait son apparition... les choses vont sans doute se corser pour Viya. Et évidemment on se pose plein de questions sur ce lieu mystérieux...
Juste une petit chose que j'ai vu : George sortit en trombe de la cuisine, Archibald sur ses talons, pour se planta devant le mentor de la jeune fille.
La phrase sonne mal... je crois que c'est "planta" qu'il faudrait conjuguer différemment...
"pour se planta" > ça sonne pas bien je trouve, peut être la conjugaison qui ne va pas...
Voilà, c'est tout, je retourne à ma lecture :)
Romane
Posté le 02/05/2021
Merci pour ton retour !

En effet, je me suis mélangée dans cette phrase. En fait, je me souviens l'avoir réécrite, et j'ai mélangé deux tournures différentes !
dodoreve
Posté le 02/05/2021
Le Prieuré aura donc une importance bien plus grande que ce que suggérait les premiers chapitres de ton histoire, ça me plaît. J'aime beaucoup le fait que Viya lutte contre les bons souvenirs qu'elle a de Sœur Helena pour rester solide dans ses décisions : ça confirme l'analyse que Fid avait fait d'elle plus tôt, et c'est un développement intéressant pour le personnage. Il ne s'agit pas simplement de s'éloigner des choses qui lui font du mal, mais aussi de comprendre en quoi sa manière d'y réagir peut être aussi important que ces choses. J'ai envie de croire que Sœur Helena n'est pas intéressée que par la Montagne et qu'elle espère sincèrement que Viya va bien. La suite me fera mieux comprendre leur relation et ce personnage. :)

"pour se planta" puis* se planta ? pour se planter* ?
Romane
Posté le 02/05/2021
Merci pour ton retour !
En effet, c'est bien "pour se planter" . C'est un reste malheureux d'une réécriture de cette phrase ^^
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